Si seulement…

Chapitre 15

« Ô, Roméo, Roméo, pourquoi es-tu Roméo… ? »

Une fois à New York, Terry alla à la répétition générale se sentant beaucoup mieux. La tension et la pression étaient toujours là, mais il allait mieux. Hathaway remarqua le changement en Terry.

- Tu vas mieux Terry…ta femme

- …attend un bébé…

- Félicitations !

- Merci de m'avoir permis d'aller la voir. J'en avais vraiment besoin

- Tu es mon acteur principal, tu devais te reposer un peu.

- Comment va Susanna ?

- Elle va mieux physiquement, mais moralement… elle se demande pourquoi tu ne vas pas la voir…

- J'irai la voir après la première pour lui expliquer

- A propos, j'ai une loge familiale pour ta femme et d'autres invités si tu en as…

- Merci Robert, merci beaucoup.

Candy alla chercher Georgie à la gare. Laurent l'accompagnait bien sûr.

- Comment vas-tu ? demanda Georgie. Et Terry ?

- Ça va, et il va bien. On ira voir Susanna après la première.

- Comment vas-tu ? Et Junior ? demanda Laurent

- Nous allons bien, dit Candy en riant. J'ai seulement plus faim que d'habitude.

- Bien sûr, répondit Georgie, tu manges pour deux !

Candy accompagna Georgie et Laurent à l'hôtel. Ils prirent leur repas au restaurant de l'hôtel. L'heure de la première arriva et Terry alla la chercher à son appartement.

- Tu es très belle, ma chérie. Tu as prévu de l'espace pour Junior, dit-il en souriant

- Les robes moulantes pour le moment…

- Mais ça ne se voit pas encore

- Mieux vaut prévenir que guérir. Je ne voulais pas sentir ma taille serrée

- Ok, Taches de son, allons-y. A propos Hathaway nous a donné une loge pour la famille

- Superbe ! Tu as invité ta mère ?

- Avec tout ce qui se passait, ça m'est sorti de la tête…

- Terry ! Bon enfin, je crois qu'étant dans le milieu, elle est au courant pour ta première

- Je crois qu'elle reste à l'écart pour qu'on ne l'accuse pas de faire monter ma carrière

- C'est ridicule, dit Candy, tu es un acteur né

- Merci, mon amour

Ils rencontrèrent Georgie et Laurent au théâtre.

- Bonne chance, dit Laurent à Terry

- Merci Laurent

- Tout ira bien, dit Georgie, on t'a déjà entendu dans le rôle de Roméo à Londres…

- Merci d'être là, dit Terry, Je dois y aller.

- Bonne chance Chéri, dit Candy

Il l'embrassa sur le front.

- Merci, à bientôt

Et il alla dans les coulisses. Candy vit Eliza Daniel et Mme Legrand. Elle se dirigea vers eux.

- Bonsoir, dit Candy, avec un sourire. Eliza ta robe est très belle. Daniel, Mme Legrand…

- Bonsoir, dit Daniel en souriant

Eliza regarda son frère, étonnée. Il souriait à Candy ! Mme Legrand fit un signe de tête. Candy s'éloigna rejoindre Georgie et Laurent.

- Tu es trop bonne ma chère Candy, dit Georgie

- Oh, je n'oublie pas que c'est grâce à elle que je suis Mme Terrence Grandchester qui attend un bébé…

- C'est vrai, dit Laurent

Elle entendit des gens murmurer.

- C'est Eléonore Baker, dit une dame, c'est la maman de l'acteur principal, Terrence Grandchester…

- Elle vient à toutes les représentations de son fils

Candy regarda et vit Eléonore Baker avec un foulard et des lunettes noires.

- Georgie, Laurent excusez-moi, j'arrive tout de suite, dit-elle

Elle se dirigea vers Eléonore Baker, sa belle-mère.

- Mme Baker, dit-elle doucement

- Candy ? Bonsoir ! Comment vas-tu ? Dit-elle en la serrant brièvement dans ses bras

- Très bien et vous ?

- Bien. Je suis tellement fière de mon fils

- Il y a de quoi, c'est le meilleur, dit Candy

- Je n'ai pas eu l'occasion de te remercier

- De rien, Mme Baker. Merci pour le joli peignoir

- De rien c'était la moindre des choses…

- Venez vous asseoir avec nous, ma sœur, son fiancé et moi dans la loge familiale

- Oh je ne voudrais pas vous déranger…

- Allons, vous êtes de la famille, vous êtes la mère de Terry

Elles se dirigèrent vers Georgie et Laurent.

- Mme Baker, je vous présente ma sœur, Georgie et son fiancé, Laurent. Georgie, Laurent, voici la mère de Terry, Eléonore Baker

- Enchantée, dit Georgie en souriant

- Très honoré de vous connaître. Vous étiez mon idole, dit Laurent

- Vraiment ? Et je ne le suis plus ? Je suis offensée, plaisanta-t-elle

Ils rirent tous de bon cœur.

- Candy, je te croyais orpheline, dit Eléonore

- Oh, Georgie et moi, nous nous sommes retrouvées seulement récemment…

- Vous vous ressemblez beaucoup, dit Eléonore, on pourrait presque vous confondre…

- Sans blague, dit Georgie, Laurent et Terry nous ont confondues… c'est comme ça qu'on s'est rencontré à Londres…

- A Londres ?

- C'est une longue histoire, dit Candy, on va vous raconter, mais pour le moment allons dans la loge, la pièce va commencer

Ils se rendirent dans la loge et entrèrent. Elle vit la famille Legrand de loin. Daniel la regardait intensément. Pourquoi la regardait-il comme ça ? Il avait répondu à son bonsoir avec un sourire Que se passait-il ? Avec les Legrand, ça ne pouvait pas être quelque chose de bon. Les trois coups annonçant le début de la pièce retentirent.

La grande première de « Roméo et Juliette » commença enfin. Terrence Grandchester avait hérité du « gêne d'acteur » de sa mère. Il était absolument éblouissant. Il joua Roméo à la perfection. Terry pensait à sa bien-aimée, à son futur enfant pendant qu'il jouait. C'est pour eux qu'il était sur scène à présent. Faire du théâtre dans un rôle principal, c'était son rêve, et il était devenu réalité. Après « Roméo et Juliette », il pourrait dire à son père qu'il était déjà marié et serait bientôt père de famille. Son père serait certainement très déçu, mais à la fin il comprendra que Terry ne voulait pas faire la même erreur que lui. Il allait être avec la femme qu'il aimait contre vents et marées et cette femme c'était Candice Neige André. L'affaire Susanna… avec l'aide de Candy, ils trouveraient une solution ensemble. Leur amour survivra.

A l'entracte, les spectateurs sortirent pour se dégourdir les jambes et se repoudrer le nez. Candy était émerveillée par la performance de son mari. Eléonor Baker remercia le ciel d'avoir eu un fils aussi talentueux. Georgie et Laurent savaient que Terry avait du talent, mais il avait surpassé toutes leurs espérances. Mr. Hathaway était ravi de ne pas s'être trompé en donnant le rôle de Roméo à Terry. Eliza était bien sur, éblouie par le performance de Terry. Elle était de plus en plus amoureuse de lui. Elle devait trouver un moyen de se débarrasser de Candy. Dire à Terry que Candy était enceinte d'Albert… Il fallait trouver le bon moment et avoir des preuves… Daniel regardait Terry avec dédain. Ce satané Anglais était avec la femme qu'il aimait. Pourquoi sa mère et sa sœur l'avait-il amené ? Il n'avait aucune envie de voir celui qu'il considérait comme son rival, exceller au théâtre.

Lorsque la pièce fut terminée, les spectateurs applaudirent pendant un bon moment. Terry Grandchester eut un rappel sur scène et il eut droit à une ovation grandiose. On lui lançait toutes sortes de fleurs sur scène.

Candy pleurait de joie. Où était-ce les hormones de grossesse ? Il fallait aller à l'hôpital désormais. Elle laissa les autres et alla chercher Terry dans sa loge. Elle avait accès maintenant, tout le monde la connaissait. Elle frappa à la porte.

- Entrez ! cria-t-il

Candy entra et vit son mari en train d'ôter son costume. Il se retourna et sourit en voyant sa femme. Elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras longuement.

- Félicitations, mon amour, tu as été merveilleux !

- Venant de toi c'est le plus beau des compliments. Ma carrière est lancée Candy, ça y est, on peut être ensemble !

- Je sais chéri, je sais. Enfin, c'est merveilleux….à propos, ta mère est avec nous.

- Oh…

- On peut commencer par lui annoncer la nouvelle…

- Quoi ? Maintenant ? Ici ?

- Pourquoi pas ? je vais la chercher, attends-moi fit-elle en sortant précipitamment.

Elle alla chercher Eléonor Baker et l'amena dans la loge de Terry. Il avait enlevé son costume et changeait de vêtements. Il sourit à sa mère

- Maman !

- Oh Terry, dit-elle en s'approchant de lui pour l'embrasser et le serrer dans ses bras, je suis tellement fière de toi ! Tu es un excellent acteur !

- Grâce à toi, Maman. Merci beaucoup !

Quand il se défit de son étreinte, il fit signe à Candy qui s'approcha de lui.

- Maman, dit-il, nous avons quelque chose à te dire

- Oui ?

- Candy et moi, sommes mariés…

- Quoi ? Mariés ? Depuis quand ?

- Depuis le bateau qui nous ramenait ici, dit Terry

- Oh mon Dieu ! Mais ton père avait une fiancée toute prête…Oh, c'est pour ça, n'est-ce pas ? Pour le mettre devant le fait accompli ?

- Et aussi parce qu'on s'aime et qu'on veut être ensemble pour toujours…dit Terry

- On ne voulait pas prendre de risque d'être séparés par les circonstances, dit Candy

- Heureusement d'ailleurs; si je n'étais pas marié, je crois que Candy m'aurait forcé à être avec Susanna…Je suis désolé, si je suis froid, mais j'aurai été malheureux avec une femme que je n'aime pas…

- Oh Terry, dit Eléonor, toutes mes félicitations…

Elle voulut se diriger vers eux mais fut interrompue par Terry.

- Attend Maman, ce n'est pas fini…

- Pas fini ?

- Tu vas être grand-mère… Candy attend un bébé…

Eléonore ouvrit très grands les yeux et elle alla les serrer très fort dans ses bras.

- C'est pour ça que tu rayonnes, Candy, dit Eléonore.

Candy sourit.

- Il faut aller à l'hôpital maman. Je dois parler à Susanna et lui expliquer que je ne pourrai jamais l'épouser…

- Les rumeurs sont donc vraies ? Elle veut te forcer à l'épouser ? Dit Eléonore

- Malheureusement oui, dit Terry.

- Elle ne sait pas que tu es déjà mariée…

Ils rejoignirent Georgie et Laurent et se rendirent à l'hôpital. Candy, Terry et Eléonor parlaient avec le docteur. Georgie marchait et regardaient les malades dans les chambres. Elle entendit des voix dans une des chambres ; deux femmes parlaient.

- …Ça ne devait pas se passer ainsi, je ne devais pas perdre ma jambe !

- Je t'avais dit que ton plan était stupide, dit l'autre voix, maintenant tu te retrouves handicapée…Je sais que je blâme Terrence, mais il n'est que la victime de tes machinations…Oh Susanna !

- Maman arrête ! Ça va marcher tu verras, il est bon, il finira par m'épouser, je vais jouer sur sa culpabilité, il va laisser Candy pour moi.

- Ça valait une jambe ?

- Je l'aime trop maman, je le veux de gré ou de force.

- Apparemment ça sera de force…dit Mme Marlowe.

- Ou pas du tout, dit Georgie en entrant en colère.

- Candy ? Dit Susanna

- Que faites-vous ici ? dit Mme Marlowe. Sortez immédiatement !

- Comment oses-tu dire que tu aimes Terry et que tu veux le piéger de la sorte ? Tout ça n'était qu'un coup monté ?

- Sortez d'ici ! Dit Mme Marlowe.

- Avec plaisir, je vais tout dire à Terry.

Elle sortit de la pièce en courant presque.

- Oh maman ! Elle va dire la vérité à Terry, je suis perdue !

- Je vais voir, dit la mère en sortant.

Georgie cherchait Terry et les autres et ne les voyait pas. Candy était allée se repoudrer le nez et sortit pour chercher la chambre de Susanna. Elle trouva la chambre vide et se demandait où elle pouvait être. Apres tout, elle n'avait qu'une jambe. Elle eut un mauvais pressentiment. Elle se mit à regarder partout dans la chambre, dans le couloir. Elle vit les escaliers qui menaient au toit. Elle ne sut pas pourquoi mais elle prit les escaliers et monta jusqu'au toit. Elle vit une silhouette en blanc sous les flocons de neige qui tombait abondamment. Susanna !

- Susanna ! cria Candy, non ! Ne fait pas ça !

Elle courut et arriva à côté de Susanna.

- Tu peux dire la vérité à Terry, je suis perdue. Sois heureuse avec lui…

Elle n'avait pas fait la différence avec Georgie tellement elle était troublée. Candy se demandait de quoi elle parlait.

- Non, dit Candy, tu ne peux pas faire ça.

Susanna sauta, mais Candy réussit à la tenir par sa chemise de nuit, et lui attrapa le bras. Elle était lourde, mais Candy ne pouvait pas la lâcher. Elle sentait Susanna glisser. Il lui fallut toutes les forces du monde pour remonter Susanna et la poser dans la neige. Les infirmières arrivèrent et s'emparèrent de Susanna. Candy était étendue par terre dans la neige, ayant une douleur aigue au bas du ventre. Terry arriva au toit et vit Candy évanouit dans la neige.

- Oh non mon Dieu Candy !

Il la prit dans ses bras et l'amena en bas.

- J'ai besoin d'aide, un docteur ! cria Terry.

- Candy, Terry ? dit Georgie, que s'est-il passé ?

Les docteurs arrivèrent et dirent à Terry de poser Candy sur le lit pour l'examiner.

- C'est ma femme docteur, dit Terry, elle attend un enfant…

- D'accord, on va s'occuper d'elle… Attendez dans le couloir.

Georgie était dams les bras de Laurent en train de pleurer…

- C'est de ma faute, dit-elle…

- Georgie, dit Terry, ce n'est pas de ta faute.

- Si, dit-elle. Oh Terry, s'il lui arrive quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais !

Elle pleura de plus belle.

- Georgie, dit Laurent. Calme-toi et dit-nous ce qui s'est passé

Georgie leur raconta ce qu'elle avait entendu dans la chambre de Susanna. Terry se mit en colère en entendant que tout était un coup monté.

- Elle a sûrement essayé de se suicider par peur d'être découverte, dit Terry entre ses dents.

- Terry calme-toi, dit Mme Baker.

- Maman, c'était un coup monté et maintenant Candy lui a sauvé la vie… et elle va peut être perdre le bébé…

- Ne pense pas comme ça Terry, je vais aller prier à la chapelle…

- Je viens avec vous Georgie, dit Eléonore

- Je vais voir Susanna, dit Terry.

Dans la chambre de Susanna, sa mère était en larmes.

- Pourquoi, Susanna, pourquoi as-tu essayé de te tuer ?

- Maman, je suis perdue, dit Susanna en pleurant.

- Malgré tout ce qu'elle savait, Candy t'a sauvé la vie…

- Terry va me détester, oh mon Dieu…

- Il ne t'a jamais aimé, mets-toi ça en tête. Tu n'es qu'une égoïste qui ne pense qu'à elle !

- Maman !

- Tu n'as pas pensé à la douleur que tu m'aurais infligée si tu étais morte en sautant du toit ?

- Mais maman…

- Ça suffit ! Engager quelqu'un pour faire tomber le projecteur sur Terry pour pouvoir lui sauver la vie était ridicule ; tu a perdu ta jambe et maintenant… c'est de ma faute…je t'ai trop gâté

- Susanna, Mme Marlowe, fit la voix de Terry froidement en entrant

- Terry ! dit Susanna, tu sais tout…

- Susanna, comment as-tu pu me faire ça ?

- Je t'aime Terry, je voulais que tu sois à moi…

- Ce n'est pas de l'amour ! Organiser un accident pour que tu me sauves et m'obliger à t'épouser. Ton plan à presque marche seulement tu n'as pas compté sur quelque chose ou quelqu'un ; Candy ! Tu vois, Susanna Candy n'est pas seulement la femme que j'aime et que j'aimerai toujours, mais c'est aussi ma femme….

- Ta femme ? Mais je croyais …. dit Susanna

- Que j'étais célibataire ? Je n'ai jamais rien dit sur ma vie privée. Je suis marié à Candy et elle attend un bébé. Apres t'avoir sauvé la vie, elle est en danger ainsi que notre enfant…

- Terry, je suis désolée, dit-elle en pleurant

- Je devrais te dénoncer à la police pour tentative de meurtre… mais Candy ne me le pardonnerait jamais

- Merci, dit Mme Marlowe

- Je ne le fais pas pour vous, mais pour Candy. Je prie seulement que te sauver la vie ne va pas lui coûter notre enfant

- Pardonnes-moi Terry, pardonnes-moi, je t'aime tellement…

- Excuse-moi, je dois aller prendre des nouvelles de ma femme et de mon bébé

- Terry, dit Laurent, le docteur te cherche…

Terry sortit de la chambre de Susanna. Restées seules, Mme Marlowe regarda sa fille en secouant la tête. Elle pleurait.

- Susanna, tu es dans de beaux draps…

Susanna continua à pleurer de plus belle. Son plan diabolique n'avait pas marché, elle avait non seulement perdu l'amitié de Terry, mais aussi sa jambe dans le processus. Elle avait mal calculé son plan. Et même s'il n'avait pas été découvert, il n'aurait pas marché. Terry était marié et attendait avec sa femme un bébé, il ne les auraient jamais laissé pour elle. Il l'aurait assisté, mais jamais épousé. Il ne l'aimerait jamais non plus, mais ça elle pouvait vivre avec. Même s'il ne l'aimait pas, elle l'aurait aimé pour deux. Elle était obsédée par Terry. Maintenant elle devrait vivre sans l'objet de son obsession. Elle continuait à pleurer.

Le docteur donna une bonne nouvelle à Terry. Candy et le bébé étaient hors de danger.

- Mais on la garde pour la nuit. Vous pourrez l'amener à la maison demain matin.

Eléonor et Georgie poussèrent un soupir de soulagement.

- Je peux la voir ? demanda Terry

- Oui bien sûr, allez-y

- Georgie tu viens ?

- Dans une minute, Terry, vas-y d'abord, dit Georgie

Terry entra dans la chambre et vit sa Taches de sons étendue sur le lit. Ses cheveux blonds bouclés, étaient éparpillés sur l'oreiller. Elle avait les yeux fermés et elle ressemblait à un ange. Elle ouvrit les yeux et sourit.

- Terry, dit-elle avec une petite voix

- Taches de son, dit-il en s'asseyant près d'elle sur une chaise et lui prenant la main pour l'embrasser, tu nous as fait peur, très peur. Tu as mis ta vie et celle du bébé en danger

- Je suis désolée, mon amour, je sais que je ne devais pas risquer ma vie à cause du bébé, mais je ne pouvais pas la laisser mourir. Oui, j'ai mis ma vie et celle de Junior en danger. Pardonnes-moi Terry.

- Il n'y a rien à pardonner, chérie. Tu vas bien, le bébé aussi et tu as sauvé Susanne. Tu es un ange. Mais tu dois faire attention désormais…

Candy sourit, Terry s'assit au bord du lit et la serra dans ses bras.

- Georgie se sent coupable…

- Pourquoi ? fit Candy étonnée

- Elle a entendu les machinations de Susanna et sa mère et les a affronté. C'était un coup monté ; l'accident, me sauver pour me faire sentir coupable et m'obliger à l'épouser.

- Et Susanna a eu peur et a voulu se suicider ? C'est pour ça qu'elle disait que je t'avais tout dit. Je me demandais de quoi elle parlait… Je n'arrive pas à croire que Susanna ait fait ça ! Elle a perdu sa jambe !

Terry alla chercher Georgie dans le couloir.

- Georgie, dit Terry, tu peux aller la voir

Georgie entra dans la chambre de Candy et alla la serrer dans ses bras.

- Pardonnes-moi, Candy, dit-elle

- Mais non, ma puce, c'est pas de ta faute, tu n'as rien fais de mal

- Mais elle a voulu se suicider à cause de ce que j'ai dit et tu as mis ta vie et celle de junior en danger

- Mais tu as aussi mis fin au dilemme de Terry, dit-elle, grâce à toi, on connaît la vérité… je vais bien et junior aussi va bien.

- Dieu merci !

Eléonore et Laurent, entrèrent pour voir Candy.

- Candy, dit Eléonore ça va bien ? Tu nous a fait peur…

- Je suis désolée, dit Candy

- C'est bien Candy, dit Laurent Tu t'excuse alors que c'est toi la victime ? Tu es trop gentille…

Georgie appela Laurent et ils allèrent parler dans le couloir. Elle alla voir Susanna dans sa chambre, elle était seule.

- Candy ? Dit Susanna, tu vas bien ?

- Je ne suis pas Candy, je suis sa sœur, Georgie

- Oh, mais je croyais que…

- Oui, on se ressemble beaucoup. Les gens nous confondent. Je suis venu te dite que je te trouve égoïste et sans scrupules ! Organiser un accident pour sauver Terry et l'obliger à t'épouser… c'est diabolique. S'ils n'étaient pas mariés, Candy aurait été prête à faire le sacrifice et ça aurait été pour un mensonge ! Terry ne t'aime pas, il aime Candy, si ton plan avait réussi, tu aurais eu un homme malheureux qui pense à une autre. Tu aurais été malheureuse et Candy aussi.

- Mais je l'aime tellement…

- Ça n'est pas de l'amour, c'est de l'obsession ! Quand on aime quelqu'un, on veut son bonheur, J'ai renoncé à l'homme que j'aimais pour lui sauver la vie, bien que ça m'ait brisé le cœur. Si c'était ton genre d'amour obsédé je l'aurais laissé mourir. Et te tuer ? Tu as pense à ta mère ?

- Georgie…. dit Laurent

- Ok, excuse-moi. Je suis venue pour t'aider. Laurent que voici, connaît des médecins qui sont spécialisés en prothèses. Il peut contacter un de ses amis et lui expliquer ton cas. Ne t'en fais pas pour le prix, Laurent s'en charge. Si tout va bien d'ici quelques semaines et tu pourrais remarcher… et même retourner sur scène et refaire ta vie.

- Vraiment ? dit Susanna incertaine

- Il y a une condition, tu laisses Terry et Candy tranquille…

Susanna hésita un peu. Renoncer à Terry ? Elle savait qu'il ne l'aimerait jamais, mais une partie d'elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un peu d'espoir. Il était marié et allait être père, Marie à Candy ! Lorsqu'elle empêchait Candy de voir Terry à Chicago ; c'était déjà sa femme. C'est pourquoi ils avaient passé la nuit ensemble… Non, Terry était un cas perdu pour elle. Mieux vaut essayer de refaire sa vie.

- D'accord, dit Susanna après un moment, ils n'auront plus de problème à cause de moi, je vais faire une déclaration à la presse

- Tu as fais le bon choix, dit Georgie

- Que se passe-t-il, que faites-vous dans la chambre de ma fille ? fit Mme Marlowe

- Ça va maman, dit Susanna, ils sont là pour m'aider…Je vais t'expliquer. Merci beaucoup Georgie. Aurevoir

- Aurevoir, dit Georgie

- Aurevoir, dit Laurent

Ils sortirent de la chambre, Susanna expliqua à sa mère l'offre de Georgie et Laurent.

- Après tout ce que tu as fait, ils veulent t'aider ? Et ce n'était pas Candy ?

- Non c'était sa sœur Georgie…

- Mon Dieu, elles sont bonnes. Une risque sa vie et celle de son bébé pour t'aider et l'autre t'offre un moyen de continuer ta vie. Que ça te serve de leçon, Susanna.

- J'ai honte de moi, Maman, vraiment honte. Je vais devenir meilleure.

Georgie retourna dans la chambre de Candy. Terry était la.

- Tu es encore ici ? demanda Candy, je te croyais partie.

- Sans te dire aurevoir ? Tu veux rire ? dit Georgie

- Où étais-tu ? demanda Terry

Georgie et Laurent leur expliqua ce qu'ils avaient fait. Candy et Terry étaient bouche-bée.

- Wow, dit Candy, je n'aurai pas mieux fait moi-même. Merci

- Je suis sidéré, dit Terry. J'avoue que je n'aurai peut être pas été aussi bon,

- Mais si chéri , dit Candy, une fois ta colère passée !

- Et ta gentillesse contagieuse…

- Je suis contente que tout aille bien, dit Eleonor qui venait d'entrer

- Terry à propos, on peut mettre nos projets en attente pour un petit temps ? demanda Candy

- Oui, pourquoi ? dit Terry

- Et bien, dit Candy, Georgie et moi attendions les nouvelles de nos parents, ils devraient bientôt revenir à Chicago tous les deux.

- Une fois qu'on les aura vu, Candy viendra te rejoindre ici, dit Georgie

- Tu peux en profiter pour chercher un logement plus grand, dit Laurent

- Et, dit Eleonor, ton père va bientôt venir pour que tu remplisses ton devoir…

- Et je dois voir l'oncle William et lui parler, dit Candy

- Apparemment, on n'est pas sorti de l'auberge…, dit Terry

- Mais, on est sur la bonne voie, dit Candy

- Je me suis occupé de la presse, dit Eleonor, je leur ai dit que tu visitais Susanna

- Merci, Maman.