Si seulement…

Chapitre 23

« Le bonheur à l'horizon… »

Susanna faisait beaucoup de progrès. Mac l'aidait avec ses encouragements. Susanna se surprenait à vouloir faire plaisir à Mac. Elle aimait ses séances, bien que parfois pénibles, et elle attendait avec impatience de revoir Mac.

Mac de son côté, s'était attaché à Susanna. Il ne voulait pas s'attacher à une patiente, mais c'était plus fort que lui. Plus les séances avançaient, plus il avait envie de la voir. Mais il connaissait son histoire, son obsession pour Terrence Grandchester qui l'avait rendu ce qu'elle était maintenant, une unijambiste. Mais sans l'accident, il ne l'aurait pas rencontré et il ne serait pas entrain de travailler avec elle de si près. Elle était probablement toujours amoureuse de Terrence Grandchester. Il n'avait aucune chance. Il arriva chez Susanna et frappa à la porte.

Susanna s'apprêtait pour la séance avec Mac, elle se maquilla légèrement et brossa longuement ses cheveux. Sa mère remarqua sa bonne humeur. Depuis l'accident, sa mère ne faisait que l'écraser et la décourager.

- Susanna, qu'est-ce qui se passe ? Tu es toute gaie

- J'ai une séance avec Mac, maman

- Oh… c'est pour lui tout ça ? J'espère que tu ne te fais pas des illusions cette fois-ci…on ne voudrait pas que tu perdes ton autre jambe…

- Maman, tu ne peux pas m'encourager un peu ?

- Tu n'as qu'une jambe, qui est-ce qui voudrait de toi ? Et c'est ta propre faute !

Susanna resta silencieuse et devint tout à coup très triste, Sa mère avait raison, elle se faisait des illusions. Mac ne la regarderait que comme une patiente, jamais comme une femme ! Elle n'avait qu'une jambe, elle était une femme incomplète ! Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Sa mère, depuis le fiasco avec Terry ne l'encourageait en rien et lui rappelait toujours qu'elle n'avait qu'une jambe et que personne ne s'intéresserait à elle, même avec une prothèse. Elle entendit quelqu'un frapper à la porte. C'était certainement, Mac pour sa séance. Malgré sa tristesse, elle était heureuse qu'il soit venu. Sa mère qui s'apprêtait a sortir, ouvrit la porte pour le laisser entrer. C'était sa soirée de bridge avec ses amies, elle allait revenir très tard.

- Bonjour docteur, dit Mme Marlowe froidement

- Mme Marlowe

- Entrez, elle vous attend, moi je vous laisse aurevoir !

Elle sortit en fermant la porte derrière elle.

- Susanna ? appela Mac

Il entra dans le salon et trouva Susanna en larmes dans son fauteuil roulant. Sur la table, il y avait un article sur le mariage de Candy et Terrence. Il crut que c'était pour ça qu'elle pleurait. Sa bonne humeur était partie pour faire place à une expression froide et glaciale. Elle n'allait donc jamais sortir ce Terrence de sa tête ?

- Mac, dit Susanna en essuyant ses larmes. Je ne t'ai pas entendu venir. Maman est partie ?

- Oui, dit-il froidement. Si tu as mal, je peux revenir demain…

- Non, je vais bien, dit-elle rapidement, on peut y aller.

- Tu es sûre ?

- Oui.

Elle était heureuse de le voir, mais ne pouvait le montrer au milieu des ses larmes. Et l'attitude froide de Mac l'avait attristée.

- On essaye la prothèse aujourd'hui, dit Mac, la douleur de ta jambe doit être complètement terminée, n'est-ce pas ?

- Oui, je suis un peu nerveuse, dit Susanna

- Tout ira bien

- C'est que parfois j'ai l'impression de toujours sentir la jambe amputée…

- C'est normal, c'est l'impression fantôme…

- Oh…d'accord !

Il se mit à lui mettre la prothèse. Elle ne savait pas combien il était nerveux. Il la touchait pour les exercices, mais être aussi près d'elle, de ses parties intimes…

Elle aussi frissonnait intérieurement de le sentit si proche d'elle. Elle sentait la chaleur de la proximité de Mac. Sa main si près….Elle retint sa respiration. Il ne savait pas le plaisir qu'il lui faisait rien qu'en étant près d'elle.

Lorsqu'il eut finalement terminé il s'éloigna d'elle et dit ;

- D'accord, Susanna, maintenant essaye de te lever… doucement, doucement, ça y est, ne presse pas… vas-y…

Susanna se leva doucement en s'appuyant d'abord sur son fauteuil roulant, et ensuite lâcha d'abord le bras gauche et ensuite le bras droit. Elle était debout sans l'aide de béquilles !

- Ok, Susanna dit Mac, maintenant essaye de marcher… doucement, ne te presse pas, on a tout le temps

Susanna essaya de faire encore un pas. La prothèse appuyée sur son moignon était une drôle de sensation. Elle fit un pas…. Et un autre…. Encore un autre…jusqu'à ce qu'elle arriva où se tenait Mac. Elle était tellement heureuse qu'elle se jeta à son cou spontanément. Mac lui rendit son étreinte, trop heureux de l'avoir dans ses bras.

- Merci, merci Mac, dit-elle avec des larmes de joie dans les yeux, merci infiniment

- Non, Susanna, c'est toi qui as fait tout le travail

- Mais je n'y serai jamais arrivé sans toi… dit-elle en élevant sa tête de son épaule.

Mac bougea sa tête au même moment et leurs lèvres se rencontrèrent au même moment. Mac l'embrassa passionnément. Susanna surprise pour une fraction de seconde, répondit au baiser avec la même ardeur. Le baiser sembla durer une éternité. Susanna sentit toutes ses sens exploser. Mac ne voulait pas en profiter, mais c'était plus fort que lui. Il s'excuserait plus tard se dit-il. Quand ils s'arrêtèrent enfin, ils étaient essoufflés tous les deux. Il la lâcha doucement et elle alla s'asseoir sur le divan. Il y eut un silence tendu.

- Susanna, je m'excuse, dit finalement Mac

- Tu t'excuses ? dit-elle surprise

- De t'avoir embrassé….

- Tu n'as pas aimé… ? demanda-t-elle tristement

- Si mais…

- « Mais » quoi ? Tu ne veux pas d'une unijambiste ?

- Susanna ! Ne dis plus jamais ça ! Je ne veux pas être ton prix de consolation…

- Mon prix de consolation ?

- Quand je suis arrivé, tu pleurais et j'ai vu l'article sur Grandchester…

- Oh… tu crois que je pleurais pour Terry ?

- Ce n'était pas le cas ?

- Non. Ma mère venait de me dire qu tu ne voudrais pas de moi parce que je suis…je suis…

Mac poussa un juron. Comment une mère pouvait-elle rabaisser ainsi sa propre fille ? Il s'approcha d'elle et s'accroupit.

- Susanna, regarde-moi. Tu es la plus belle femme, que je n'ai jamais vu…

Susanna retint sa respiration. Avait-elle bien entendu ?

- Je n'arrête pas de penser à toi. Je me disais que tu étais toujours amoureuse de Grandchester. Les docteurs doivent éviter de tomber amoureux de leur patientes, mais…

Susanna se mit à pleurer. Sa mère lui disait toujours que personne ne voudrait d'une unijambiste, qu'elle avait gâché sa vie pour toujours qu'elle finirait vieille fille.

- Tu ne me trouves pas « incomplète » ?

- Tu vas arrêter de penser comme ça, oui ? Pour moi, tu es une femme à part entière…

- Oh Mac, je n'arrête pas non plus de penser à toi. Maman disait que je me faisais des illusions… Quand tu es arrivé tout à l'heure avec ton expression froide, je me suis dis qu'elle avait raison

- Susanna, écoutes-moi. Certaines personnes pensent comme ta mère, mais, pas moi. Je t'aime….

- Oh… je t'aime aussi, Mac…

Mac s'assit à coté d'elle l'embrassa sur les lèvres en la serrant dans ses bras. Il se mit à la caresser un peu partout, le cheveux, le cou, la poitrine… Susanna savourait toutes ces sensations nouvelles. Elle ne voulait pas qu'il s'arrête. Elle voulait se sentir comme une femme à part entière. Mac avait compris son besoin. Il la porta et l'amena dans la chambre. Elle avait un lit double et il la posa dessus et se mit à la déshabiller… Quelques temps après, la première douleur passé, Susanna se sentit une femme à part entière, lorqu'elle fut transportée au sommet de la volupté accompagnée de Mac.

- Ça va chérie ?

- Oui, mon amour…

- Tu sais que ta mère va essayer de te décourager ?

- Je ne veux pas y penser…

- Tu veux venir habiter avec moi ?

- Avec toi ? Comme…

- La femme que j'aime et que je veux épouser…

- Epouser ?

- Susanna Marlowe, veux-tu m'épouser ?

- Tu n'as pas peur que ma réponse soit influencée par le plaisir que tu viens de me faire sentir ? plaisanta-t-elle

- J'y compte, au contraire… Je veux éprouver ce plaisir tous les jours avec toi…

- Marc Mcabbe, oui je veux être ta femme

Ils scellèrent leur accord par un baiser.

Mme Marlowe revint plus tard. Elle alla voir sa fille dans la chambre et la trouva dans les bras du docteur ! Son sang ne fit qu'un tour !

- Susanna ! cria-t-elle

- Maman… dit Susanna en ouvrant les yeux

- Tu n'es qu'une petite traînée ! Comment peux-tu laisser ce docteur abuser de toi de la sorte ?

- Mais Maman…

- Tu n'es qu'un jouet pour lui, il ne veut pas de toi

- Mme Marlowe, avec tout le respect que je vous dois, je vous prie de ne pas parler à ma place. J'aime votre fille et je veux l'épouser, dit Mac

- C'est ce que vous lui avez dit pour la mettre dans votre lit ? Ou le sien comme c'est le cas …

- Maman, sors de ma chambre ! dit Susanna

- Comment oses-tu ? C'est ma maison !

- C'est ma chambre ! Je vais quitter ta maison de toute façon. Je vais habiter avec Mac…

- Quoi ? Tu me quittes, petite ingrate ! Tu n'es qu'une proie facile, désespérée, d'avoir un homme dans son lit…

- Maman, dehors !

Mme Marlowe sortit de la chambre aàcontre-cœur. Susanna et Mac s'habillèrent.

- Mac, je m'excuse

- Ne t'excuse pas, chérie, tu veux que je reste ?

- Non, viens me chercher demain matin

Elle l'accompagna à la porte. Il l'embrassa et partit en lui souhaitant bon courage. Elle alla rejoindre sa mère au salon.

- Maman…

- Susanna, comment peux-tu être aussi idiote ?

- Maman, je marche ! Tu ne l'as même pas remarqué !

- Oh, mon Dieu !

- Je vais partir demain, Maman. J'en ai assez de me faire écraser par toi. Mac m'aime et il va m'épouser

- Mais, il aime vraiment une unijambiste ?

- C'est ce genre de langage qui fait que je quitte cette maison. Tu es ma mère, tu es sensée me dire que je peux avoir tout ce que je veux de la vie, pas m'écraser à chaque instant que tu trouves ! Je te laisse, je vais faire mes valises.

Elle alla dans sa chambre, laissant sa mère seule. Elle allait commencer une nouvelle vie avec Mac. Elle allait être heureuse et ne pas laisser sa mère l'écraser.

Mac était chez lui le lendemain et parlait avec Laurent au téléphone.

- Ça va ? demanda Laurent, et Susanna ?

- Super ! dit Mac

- « Super », dit Laurent, tu m'as l'air bien joyeux

- Je le suis, elle est merveilleuse !

- « Merveilleuse », tu es tombé sous son charme ?

- Je suis amoureux d'elle…

- Oh… et elle ?

- C'est réciproque, Dieu merci !

- Je suis content pour vous deux et la prothèse ?

- Ça va. Elle marche maintenant…

- Dieu soit loué, dit Laurent

- Merci de me l'avoir envoyé …

- De rien, tout le plaisir était pour moi…

Ils parlèrent d'autres choses pendant un moment. Quand il raccrocha, Laurent poussa un soupir de soulagement. Susanna marchait et elle était heureuse !

Mac alla chercher Susanna pour l'amener chez lui. Il la trouva prête à partir. Mme Marlowe s'était avouer vaincue, mais elle continuait à décourager sa fille.

- Tu verras, dit-elle, il va se lasser de toi, tu es une proie facile, vulnérable, il profite de toi…

Susanna en avait assez et ne lui répondait même plus. Mac était désolé pour Mme Marlowe. Il amena les bagages de Susanna dans la voiture, prit Susanna et s'en alla. Susanna eu l'impression de fermer une page sur son passé. Elle allait commencer une nouvelle vie avec Mac. Ils s'aimaient ! Mac se fichait de son handicap, il l'aimait telle qu'elle était. L'univers lui donnait la chance d'être heureuse et elle l'avait saisie.

La triple cérémonie de mariage eut lieu quelques semaines plus tard, dans le jardin des Winstanley. Annie s'était surpassée. Elle avait travaillé comme une forcenée. Elle voulait que son premier boulot officiel soit parfait. Et c'était parfait ! Elle avait pu trouvé une robe pour Candy et la modifier pour son ventre grandissant. Pour Roxanne, comme son ventre ne se voyait pas encore, une belle robe moulante en guipure. Pour Georgie, une belle robe en satin.

La mère de Roxanne et la mère de Nathan s'occupèrent de la nourriture en concordance avec Annie bien sur. Elles avaient vu le beau travail qu'elle avait fait, si bien qu'elle demandèrent à Annie de leur trouver aussi des robes. Elle la recommandèrent à leurs amies et connaissances.

Mme Brighton entendit parler d'une certaine Annie qui organisait le mariage de Roxanne Bramwell. Elle apprit par ses amies que la jeune fille en question était la meilleure et avait beaucoup de créativité ainsi beaucoup de talent. Elle ne pensait pas, que la Annie dont tout le monde parlait était sa propre fille. Son mari et elle était invitée au mariage de Roxanne et sa fille. Elle savait que Roxanne était la mère de Candy, mais elle ne pensait pas que c'était sa fille qui organisait tout.

La cérémonie fut bien sûr, impeccable. Candy voulait être conduit à l'hôtel par ses deux pères, Albert et Nathan. Elle était au milieu avec Albert au bras droit et Nathan au bras gauche. Georgie était à l'autre bras de Nathan. Terry et Laurent les attendaient. Nathan resta devant pour attendre Roxanne et Albert alla s'asseoir. Roxanne arriva au bras de son père et la cérémonie commença….

La réception se passa dans le jardin. Parmi les nombreux invités, il y avait Susanna et Mac. Ils se dirigèrent vers Candy et Terry pour les féliciter.

- Félicitations, dit Susanna

Candy et Terre se retournèrent et ils virent une Susanna radieuse au bras de Mac.

- Susanna ! dit Candy en souriant et la serrant dans ses bras, Tu marches ! Merci mon Dieu ! Je suis tellement heureuse pour toi !

- Susanna, dit Terry soulagé, je suis très heureux pour toi aussi.

- Merci. Je voulais m'excuser et vous dire merci. Surtout à toi Candy, tu as sauvé ma vie au détriment de la tienne et de ton bébé. Merci beaucoup. Je vous présente mon fiancé, Marc McAbbe, Chéri, voici Candy et Terry

- Enchanté, dit Mac, appelez-moi, Mac, félicitations !

- Merci. Fiancé… dit Candy toutes mes félicitations !

- Oui, félicitations, dit Terry, merci d'être venu

- De rien, dit Susanna, encore une fois félicitations.

- Mac, Susanna, dit Laurent qui venait d'arriver avec Georgie, Salut ! Chérie je te présente Mac et tu connais Susanna …

- Oui… Bonjour, dit Georgie, Susanna dit-elle en l'étreignant, tu marches ! Dieu merci !

- Bonjour, dit Mac et félicitations

- Félicitations. Merci Georgie, Laurent de m'avoir envoyé l'homme de ma vie, dit Susanna

- L'homme de ta vie ? demanda Georgie

- Oui, Mac et moi sommes tombés amoureux, on va se marier aussi…

- Oh… dit Georgie, toutes mes félicitations !

Susanna et Mac s'éloignèrent. Terry poussa un soupir de soulagement.

- Je sais chéri, je sais, dit Candy

- Et bien pour une surprise, ça en est une ! dit Terry

- Pas trop déçu d'avoir été remplacé… ? demanda Laurent

- Du tout, du tout, dit Terry en riant, c'est comme si on m'avait enlevé un poid sur les épaules…

- Tu étais comme ATLAS, avec le poids du monde sur les épaules, dit Candy

- Merci Laurent, dit Terry, merci de lui avoir envoyé l'homme de sa vie…

- Tout le plaisir était pour moi, dit Laurent en riant

Ils éclatèrent tous de rire.

Roxanne et Nathan étaient aussi debout dans le jardin et les gens les félicitaient à tour de rôle.

- Roxanne, dit une voix du passé

- Lord Brydon…dit Roxanne en souriant et l'étreignant

- Toutes mes félicitations ! Nathan…

- Merci, dirent les mariés

- Roxanne, dit Lord Brydon, mon fils m'a dit qu'il a rencontré une jeune fille au bal royal qui croyait être ta fille ?

- Georgie, dit Roxanne, c'est bien ma fille

- Roxie, tu aurais du me dire que tu avais des ennuis, j'aurai dit la vérité à Alexandre, que tu venais d'une famille riche…

- Je ne voulais pas vous embarrasser avec mes problèmes… mais l'argent que vous m'aviez donné m'a beaucoup aidé les premiers mois

- Tu aurais dû venir me voir, je t'aurai aidé… je t'aurai empêchée d'abandonner tes bébés…

- Merci, Lord Brydon, dit Roxanne en le serrant dans ses bras, c'est très gentil de votre part

- Mais tout est bien qui finit bien, même si c'est des années après, tu as fini par avoir Nathan…

- Oui, dit Nathan et je n'ai aucun intention de la laisser partir.

Mme Brighton vit tout ce monde autour d'une jeune fille en train de lui poser plein de question.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à une des invitées

- Oh, c'est la jeune fille responsable de l'organisation… très brillante et très créative…

- Oh…

Mme Brighton s'approcha et vit sa fille entrain de prodiguer des conseilsàa toutes ces femmes ! Sa fille ! Elle regarda autour d'elle et vit que sa fille avait fait du bon boulot avec la cérémonie et la réception. Elle n'en revenait pas. Sa petite fille avait autant de talent ? Annie vit sa mère de loin et elle s'excusa auprès de ses invités et se dirigea vers elle.

- Maman ? demanda Annie incertaine

- Annie, ma chérie ! Suis-je en train de rêver ? C'est toi qui as organisé tout ça ?

- Maman, je peux tout t'expliquer…

- Oh comme je suis fière de toi, dit-elle en la serrant dans ses bras.

Annie était sidérée par le geste de sa mère, mais lui rendit son étreinte.

- Merci, Maman. Ça ne t'ennuie pas que je travaille ?

- Quand tu fais du si beau travail ?

- Je voulais ouvrir une boutique, Maman

- Ma chérie, je vais t'aider ! Tu es un génie ! Tu as trouvé un moyen de faire ce que tu aimes et tu te fais rémunérer… Je suis très fière de toi

- Alors, tu vas vraiment m'aider à ouvrir une boutique ? Il va falloir que je prenne des cours pendant quelques mois, mais après…

- Ton amie Candy, ou dois-je dire ta « sœur » Candy a une bonne influence sur toi. Je m'excuse de t'avoir tenu loin d'elle pendant toutes ces années. Maintenant, elle a retrouvé ses parents. Tu aurais voulu aussi retrouver les tiens ?

- Oui, mais… j'ai déjà une famille avec toi et papa, vous êtes mes parents et je ne veux rien d'autre pour le moment

- Merci, ma chérie

Georgie et Laurent étaient dans leur chambre d'hôtel après la fête du mariage. C'était un cadeau de Nathan et Roxanne pour leur nuit de noces.

- Vous avez besoin d'intimité, dit Roxanne, c'est votre première fois j'espère ?

Georgie rougit comme une pivoine et Laurent se contenta de sourire.

- Roxie, tu les mets mal à l'aise, dit Nathan en riant

- C'est sa première fois maman, dit Candy je peux te l'assurer…

- Ça suffit, dit Nathan, laissez Georgie tranquille, Laurent prends ta femme et amène-la loin d'ici avant qu'elle ne meurt de gêne…

Laurent amena sa femme, Candy et Roxanne éclatèrent de rire.

- Bonne chance ! dit Candy

Ils étaient dans la suite nuptiale d'un hôtel de luxe de la ville. Georgie venait de prendre son bain. Son mari l'attendait dans la chambre.

- Ça va chérie ?

- Oui… dit-elle d'une petite voix

- Ta mère t'a mise mal à l'aise ?

- Non, je suis un peu nerveuse, c'est tout

- Tout ira bien. Je t'aime, ma petite femme

- Je t'aime mon petit mari, répondit-elle en souriant

Il s'approcha d'elle et ils s'embrassèrent passionnément. Plus besoin de se contrôler. Ils étaient finalement libres de s'adonner aux plaisirs de la chair ; elle était sa femme et il était son mari. Toute cette passion refreinée pendant tous ces mois où elle cherchait ses parents, parce qu'elle voulait connaître ses origines. Elle se sentait maintenant libre et complète. Lui avait attendu patiemment, il croyait déjà l'avoir perdue autrefois quand elle s'était sacrifiée pour lui sauver la vie en le rendant à sa famille. Alors être patient en sachant qu'à la fin, il aurait ce qu'il voulait le plus au monde, l'avait aidé à vivre calmement sa frustration. Il était avec la femme qu'il aimait, celle qui l'avait déshabillé lors de leur première rencontre, le déshabillait cette fois-ci pour consommer finalement leur passion. Ils s'adonnèrent à leur passion et furent emportés au sommet de l'extase ensemble.