Et voilà, mon père ce met à écrire... Au début, c'était juste ça chanson, mais là, il a encore écrit... Après l'avoir lu, je me suis dit que ce serait un sacrilège de ne pas partager ça avec tout le monde...
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Lily,
Il y a des mots que je redoute, des formules civiles qui ne sont pas magiques. Et pourtant, il faut les dire et quitte à se tromper : l'erreur vaut mieux que l'ignorance.
Mais si je suis convaincu, je ne reste pas moins craintif. J'ai peur des points et des virgules. J'ai peur d'être ridicule. Pourtant souvent j'imagine que tu vas m'aider, juste commenerma phrase, m'empécher d'hésiter, me sourire, me souffler les mots que je ne dirais pas et quand je vais commencer enfin décidé, je crois que ton sourire n'est pas celui qu'il faut, que tu vas te moquer, ou bien rire de moi, et que tu sois déçue du pauvre type devant toi.
Ce n'est pas si facile de dire ses sentiments, mais il est si difficile aussi de les taire. J'hésite, je tergiverse, je compte le temps qu'il me reste, j'estime ma maladresse, mais je ne dis plus mot. Je crois peut-être avoir tout dit a travers mon silence... En vrai je me demande bien ce que tu penses.
¤
Mon coup est raté il est vraiment trop tard. Alors je me méprise et je voudrais partir, oublier que je t'aime et que je ne sais pas le dire.
Après quelques instant, c'est à toi que j'en veux. Pourquo dois-je te dire que je suis amoureux ? Tu dois bien le savoir, tu le lis dans mes yeux. Et toi tu ne dis rien ? Après tout on est deux. Mes mots ne valent rien, mais que valent les tiens ? Pourquoi c'est mon silence que l'on juge enfin ?... Mais non ! C'est mon insuffisance... Je suis un moins que rien.
¤
Et puis je te comprends. C'est bien normale de ne pas m'aider. Il n'y a pas de raison que ce soit toi l'embarrassée. Après tout qui je suis pour prétendre t'aimer ?
Et puisque j'ai compris je vais me retirer. Pas besoin que tu m'oublies,je crois que c'est déjà fait.
Mais ne me demande pas d'en faire autant pour toi.
Ca fait parti des chosesimpossibles je crois.
Tu laisseras toujours une trace profonde, une marque éternelle qui compte les secondes qu'il me reste à vivre. A vivre sans toi, mais pas trop loin de toi. Car je veux continuer à te voir sans chercher, peut-être te parler ou peut-être me taire, mais continuer à exister encore un peu pour toi. Comme un ami, un frère, un complice parfois. Un confident aussi, mais pas de tes amours. Epargne-moi cela c'est la moindre des choses et tu ne verras pas les larmes du chagrin que tu me causes.
J'aurais pu tant t'aimer, et puis t'aimer encore.
Je n'ai pas su le dire, mais que dise les mots ?
J'ai essayé de l'écrire, mais ce n'est pas plus beau.
Et puis il faudrait lire, mais saurais-tu le faire ?
Il me reste à maudire ou alors à me taire,
Pour éviter le pire et ne pas tedéplaire.
Je vais m'en tenir là pour ne pas épuiser le peu de sentiments que tu as pu me garder.
Je ne te le dirais plus c'est juré, mais une dernière fois je veux te déclarer : voudrais-tu cocher avec moi ce soir ?
JAMES.
P.S. : Si oui... viens avec des préservatifs je n'en ai presque plus.
