Konnichiwa minna-san!!!

Voilà le 2e chapitre, où l'on rencontre "la voix"....

Merci pour les reviews qui m'ont fait très plaisir! J'espère que la suite vous plaira autant. J'ai arrangé un peu la présentation des dialogues (pour Warriormeuh: c'est mieux?)

Le chap3 devrait arriver ce weekend (je verrais en fonction des review...)

Bonne lecture et please R&R!

disclaimer: cf chap1

Chapter II : The prison in the mountain

Le petit-déjeuner fut inhabituellement silencieux. Hakkai ne souriait pas, il semblait en train de se noyer dans sa tasse de thé. Gojyo ne broncha même pas quand Gokû dévora le quatrième et dernier beignet, il regardait par la fenêtre en tripotant son briquet, une cigarette consumée jusqu'au filtre au coin de la bouche. Gokû avait englouti tout ce qu'il y avait et ne se plaignit pas de n'avoir plus rien dans son assiette, il contemplait le sol, le front sur le bord de la table. Sanzo, lui, semblait satisfait du calme de ses compagnons de route. Il lisait tranquillement le journal en fumant.

Il finit par se lever pour aller payer. Gojyo jeta son mégot dans le cendrier et donna un grand coup de pied à la larve en face de lui qui venait d'émettre un ronflement bruyant.

« - Réveille-toi, ouistiti ! On s'arrache.

- Hein ? C'est l'heure de manger ?

- Baka saru. »

Le hanyo se tourna vers Hakkai. Ce dernier frissonna et cligna des yeux comme s'il s'éveillait d'une profonde transe. Il lui sourit et finit son thé avant de se mettre debout. Les trois se regardèrent avec la même expression lasse.

« Ikuzo »

Sanzo tira brusquement la chaise de Gokû qui s'étala à ses pieds.

« - Itte !

- Grouille toi sinon, on te laisse ici. »

Ils sortirent sous le soleil éblouissant qui avait remplacé la pluie abondante de la veille. Des flaques d'eau jonchaient le sol. Quelques gouttes tombaient encore des arbres et des toits. Les trois yokais fixaient la montagne au sud. Sanzo s'impatienta. Hakkai l'interrompit au moment où il allait protester.

« - Comment as-tu trouvé Gokû ?

- Qu'est-ce que ça peu faire ?

- Il paraît que tu entendais le singe t'appeler.

- Ne m'appelle pas le singe, kappa !

- En quoi ça vous intéresse ?

Les trois autres eurent un moment d'hésitation, puis Hakkai reprit la parole :

- Depuis qu'on est arrivé dans cette ville...

- ...y'a quelqu'un qui arrête pas de m'appeler, coupa Gok

- ...et apparemment, ça vient de la montagne, enchaîna Gojyo. »

Ils se regardèrent et s'écrièrent en chœur :

« Toi aussi ?! »

Sanzo siffla entre ses dents et s'installa dans la jeep.

« - Pas question d'aller vérifier. On a autre chose à faire.

- ...

- Mais...

- De toute façon, t'as rien as dire, c'est Hakkai qui conduit. »

Le hanyo s'écarta juste à temps pour éviter les coups de feu.

« J'ai dit non ! »

Les trois autres se laissèrent tomber dans la jeep en soupirant.

Soudain, le moine eût un vertige. Des images de son rêve défilaient devant ses yeux. La pluie pourpre, le serpent, puis encore la pluie de sang.... Il secoua la tête et lâcha à contrecœur :

« Bon d'accord ! On va voir. »

...

La journée était bien avancée et ils n'avaient toujours rien trouvé. La piste qu'ils empruntaient était trop étroite pour la jeep. Sanzo marchait derrière en ruminant sa colère. Il n'aurait jamais dû les laisser faire. Les trois autres avançaient sans réfléchir, se laissant guider par la voix qui faiblissait de minute en minute.

Ils arrivèrent sur une plate-forme rocheuse. C'était magnifique : le paysage alentour baignait dans la lumière rouge orangé du soleil couchant. La voix mourrait. Hakuryu poussa un petit cri qui arracha les quatre compagnons à leur contemplation. Il les conduisit à une zone d'ombre dans la paroi de la montagne.

Une petite grotte dont l'entrée était barrée par des pics rocheux était plongée dans la pénombre. Gokû frissonna en repensant à l'endroit où il avait été enfermé pendant 500 ans, qui ressemblait étrangement à celui-ci. Recroquevillée dans un coin, la tête sur les genoux, enchaînée au mur, se trouvait une personne, visiblement une femme, dont le corps était à moitié dissimulé sous ses cheveux bruns très longs. Ses vêtements étaient en lambeaux et sa peau était à vif au niveau des poignets et des chevilles. Elle ne bougeait pas d'un pouce, et son teint était si pâle qu'on aurait dit une statue.

Hakuryu vola près des barreaux en poussant des piaillements aigus. La captive ne fit aucun mouvement.

« - Uh ? Elle est morte ?, demanda Gok

- Elle a dû dépenser beaucoup d'énergie pour nous appeler, répondit Hakkai.

- Vous la connaissez ?, interrogea Gojyo

- ...

- ...

- Parfait ! On peut y aller maintenant ?, s'impatienta Sanzo.

- On va pas la laisser moisir là, s'indigna Gojyo.

- Ero kappa, marmonna Sanzo. »

Gojyo sortit son Shakujo et réduit trois pics de pierre en miettes. La prisonnière ne bougeait toujours pas. Il allait se glisser à l'intérieur, quand un cobra rouge et noir, de presque deux mètres de long, se dressa devant lui en sifflant et exhibant ses crochets étincelants. Le hanyo fit un bond en arrière.

« Kerps ! Sale bête ! »

Sanzo était stupéfait, c'était le même serpent... Non, il était trop petit. Mais, le moine ne put s'empêcher de reculer d'un pas en s'efforçant de rester impassible. Hakkai remarqua son geste et dit à Gojyo de s'éloigner du reptile.

« C'est pas un ver de terre qui va me faire peur ! »

Il toisa l'animal qui sifflait de plus en plus fort en faisant claquer ses crochets luisants de venin.

Un autre sifflement retentit et la femme tendit la main vers le cobra, sans se redresser. Il jeta un dernier regard à Gojyo puis ondula vers elle, s'enroula autour de son bras et se métamorphosa en bracelet d'argent. Tous la regardaient, hébétés. Elle leva enfin la tête vers eux.

Ses grands yeux dorés étaient rougis par les larmes. Ses lèvres étaient craquelées et saignantes. Elle portait une chaîne argentée avec l'idéogramme de l'amour autour du cou et une boucle d'oreille compliquée en or sur l'oreille droite. Elle les regarda tour à tour, l'air étonné. Quand elle vit Gokû, son expression changea. Des larmes de joie coulèrent sur ses joues pâles. Elle se leva en chancelant. Les chaînes se désintégrèrent. Elle tenta de s'avancer vers lui, mais s'effondra aussitôt. Gojyo la rattrapa avant qu'elle ne touche le sol. Elle lui sourit et s'évanouit.