Bijour tout le monde!!!!
Comme promis, le chapitre 3 est là ce weekend! Par contre le prochain mettra un peu plus de temps (une semaine).
Un énorme merci à Shyriane (ma première lectrice online) et à Warriormeuh (pour ses reviews qui me donnent envie d'envoyer la suite plus vite...)
disclaimer: saiyuki ne m'appartient pas et HEUREUSEMENT! la série perdrait toute sa popularité... (mes histoires ne mènent nul part, on ne peut même pas appeler ça des histoires...snif! )
Bonne lecture et don't forget to review!!!!!
Chapter III : Selenia
« Qu'est-ce qu'on fait là depuis trois jour ?
« On attend qu'elle soit guérie.
« Urusei hentai !
« On a juste fait comme toi quand tu m'as trouvé.
SPAF !
« Itte !
« Baka saru !
« Calme toi, Sanzo.
« On a mieux à faire qu'attendre qu'une fille qu'on connaît même pas se réveille ! On aurait dû la laisser là-haut et partir !
« T'as vu dans quel état elle était ? Si on l'avait laissée elle serait morte en nous vrillant les tympans ! En plus, elle est pas mal...
« Ero kappa !
« Tu devrais aller faire un tour dehors, Sanzo. Ça te changerait les idées.
« J't'ai rien demandé, Hakkai.
« Bonne idée, j'reste pas plus longtemps avec ce bonze pourri.
BANG BANG !
« Raté, moine de m...
« Reviens ici !
« Yare yare... Bon ! On va avoir un peu de calme.
« J'vais voir s'il y a quelque chose à manger en bas.
« On vient de sortir de table, Gokû !
RUMBLE !
« Harahetta !
« Laisse-en un peu pour les autres clients. »
Hakkai ouvrit la porte et rentra dans la chambre.
« - Ah ! Vous êtes réveillée. »
La jeune femme, les mains pressées sur la fenêtre, tourna la tête. Elle portait une petite robe bleu pâle moulante, pour ce qu'il en voyait, ses cheveux détachés lui arrivaient jusqu'au genou et la cachaient presque entièrement. Elle l'étudia du regard sans rien dire, un petit sourire aux lèvres. Des larmes lui montèrent aux yeux. Elle se retourna face à la fenêtre. Elle semblait fragile. Il s'approcha d'elle.
« - Vous allez bien ? »
Elle leva ses yeux humides vers lui, un large sourire illuminait son visage. Elle se jeta contre lui.
« - Nani... ? »
Il était stupéfait, mais ne la repoussa pas. De toute façon elle se cramponnait trop fort. Elle pleurait et tremblait dans ses bras. Il n'y comprenait rien.
Au bout de quelques minutes, elle s'écarta, gênée. Elle marmonna un vague « gomen» et se laissa tomber sur le lit. Elle entortillait nerveusement une de ses longues mèches brunes autour de son index en se mordillant la lèvre inférieure. Elle avait l'air très troublée. Il ne savait pas quoi dire.
« - Merci de m'avoir sortie de là, finit-elle par dire.
- Hein ? Euh... De rien. »
En un instant, elle avait changé d'attitude. Elle s'était assise en tailleur sur sa couverture et l'observait avec un rictus amusé. Elle avait l'air pétillante, un peu comme Gokû. Il ne lui donnait pas plus de 20 ans. Elle gratouilla la tête de son bracelet serpent en émettant un petit sifflement. Le bijou vibra et prit vie. Le gros cobra rampa sur son bras, son épaule, sa tête, ses jambes et approcha sa gueule de son visage. Elle plissa les yeux et fit un bisou sur le nez du dangereux reptile. Celui-ci glissa à terre et ondula contre Hakkai. Il frôlait son pantalon avec ses crochets. Elle fit signe au jeune homme de tendre le bras vers lui. Il hésita, puis s'exécuta. Le serpent monta jusqu'à son épaule et lui chatouilla le nez avec sa langue fourchue. Il lui rappelait Hakuryu. La jeune femme rit et sauta au pied du lit. Elle alla caresser les écailles de son animal de compagnie.
« - Il s'appelle Bibi. Et moi c'est Selenia.
- Enchanté, je m'appelle Cho Hakkai »
Pendant une fraction de seconde, elle eut l'air déçue. Mais, son sourire réapparut aussi vite qu'il était parti. Bibi reprit sa forme de bracelet.
« - Je peux aller faire un tour en ville ? »
Elle avait demandé ça comme une petite fille aurait demandé un bonbon.
« - Bien sûr ! Quelle question !
- Merci ! »
Elle enfila des sandales et se précipita dehors, en le laissant planté au milieu de sa chambre. Elle ressemblait vraiment à Gokû, sauf qu'elle ne s'était pas plainte d'avoir faim.
Il descendit retrouver le ouistiti aux cuisines. Il parlait avec enthousiasme à la gérante de l'auberge, qui lui apprenait à faire des sushis.
« - Hakkai ! Tu viens faire des sushis avec nous ?
- Il se débrouille bien, dit la gérante, quand il ne mange pas tout au fur et à mesure.
- Elle est réveillée.
- Elle va bien ? Elle a essayé les habits que je lui avais apportés ?
- Elle a l'air d'être en pleine forme. Vos habits lui vont très bien. Merci de vous être occupée d'elle.
- Ce n'est rien. La pauvre était dans un piteux état.
- Comment elle s'appelle, Hakkai ?
- Selenia.
- J'peux aller la voir ?
- Elle est sortie se promener. Tu veux qu'on aille la chercher ?
- Hai hai !
- Désolé de vous enlever votre assistant.
- Ce n'est pas grave. Au moins il restera quelque chose à manger pour ce soir. »
Selenia marchait en observant avec curiosité chaque recoin de la ville. Togenkyo ne ressemblait pas à ce dont elle se souvenait. Il faut dire qu'elle n'était jamais allée en ville, à cette époque. Elle leva les yeux vers le ciel. Ça faisait longtemps, très longtemps, qu'elle n'avait pas senti les rayons du soleil sur sa peau. Elle avait presque oublié ce que c'était. Elle allait d'étalage en étalage en souriant aux commerçants, aux passants, aux vitrines,... Elle se sentait renaître.
Une légère brise lui souleva les cheveux. Elle ramassa une petite branche qui traînait et tenta de se faire un chignon. Elle n'en tira qu'un sac de nœuds, mais ça tenait à peu près.
Au début, elle n'y fit pas attention, mais elle sentait de plus en plus les regards curieux des autres sur elle. Cela lui rappela ses derniers mois de liberté. « Ils » la dévisageaient avec mépris. Elle souffrait des murmures qui naissaient dans son dos : « Regardez ses yeux, c'est une aberration ! », « Elle devrait être enfermée, ce genre de créature est dangereux », « Ce ne sont que des monstres assoiffés de sang »,... Et, quand elle n'en pouvait plus, « il » était toujours là pour la réconforter, même s'il était à son tour la cible des rumeurs. À cause de ce qu'elle était, elle avait vécu un enfer et il était
Elle retourna à l'auberge en courant. Il ne fallait pas qu'elle pleure. Il lui avait fait jurer de ne pas se rendre triste. « Les belles femmes ne doivent jamais pleurer » Il ne fallait pas qu'elle pleure. Elle était libre. Elle avait retrouvé les personnes à qui elle tenait le plus. Même s'ils ne se souvenaient plus d'elle.
Hakkai et Gokû avaient fait le tour de la ville.
« - Bah elle est où ? Tu crois qu'elle est rentrée ?
- Je ne sais pas. Elle avait l'air tellement heureuse de pouvoir se balader
- Dis Hakkai
- Oui ?
- Elle a les yeux dorés. Tu crois qu'elle est comme moi ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Qu'elle a peut-être été enfermée pendant 500 ans et qu'elle ne sait plus pourquoi. Sa boucle d'oreille, c'est un contrôleur de force, non ?
- Peut-être... Tiens ! Gojyo. »
Gojyo draguait deux filles assises à la terrasse d'un café. Gokû se précipita vers lui, ou plutôt, vers les gâteaux sur la table. Dans sa précipitation, il cogna le hanyo, qui s'étala sur la table, qui tomba en renversant les verres de saké sur les deux filles, qui coururent à l'intérieur en poussant des hurlements aigus.
« - KONO BAKA SARU !
- 'tadakimash ! »
Le oustiti engouffra les gâteaux, assis sur une chaise renversée. Hakkai attrapa Gojyo par le bras avant qu'il n'ait le temps de lui sauter dessus.
« - Lâche-moi ! J'vais lui faire bouffer le sol à cet estomac à pattes !
- Essaye un peu, ero kappa !
- Tu veux te battre, teme ?!
- Du calme, voyons ! »
Il les entraîna loin des clients abasourdis, en riant. Il les laissa se battre dans un coin, pendant qu'il s'occupait des dégâts avec le propriétaire du café. Quand il revint, les deux autres étaient couverts de poussière et continuaient à s'insulter en se donnant des coups.
« - Ma ma... Bon, la récrée est finie, vous vous êtes assez donnés en spectacle ! Elle est peut-être rentrée maintenant.
- Qui ça ?
- Selenia, cafard.
- La fille de la montagne, saru ?
- Ne m'appelle pas saru !
- Yareyare... »
Sanzo avait racheté des cigarettes et entamait un nouveau paquet. Il arriva dans la cour de l'auberge. Il aperçut la fille qui faisait danser son serpent sous un arbre. Il se rappela l'avertissement de la trinité bouddhique, dans son rêve. En quoi cette bestiole ridicule pouvait être dangereuse pour lui ? Cependant, un frisson le parcourait en voyant les anneaux couleur de sang onduler sous ces doigts fins. Il était hypnotisé. Il secoua la tête.
« - Tch ! »
La fille se tourna vers lui. Ils se toisèrent. L'ambiance devint subitement électrique, le temps semblait s'être arrêté, tout s'était figé, même le vent n'osait pas bouger de peur d'être foudroyé. Elle avait l'air en proie à une grande tristesse, mais derrière cette façade, il sentit une grande force. C'était d'elle dont il fallait se méfier, pas du cobra. Elle semblait se moquer de lui, elle le défiait sous son expression stoïque.
Elle sourit et fit un signe de bienvenue aux trois autres qui marchaient vers eux.
« - Vous avez fait connaissance avec Sanzo ?, demanda Hakkai.
- Plus ou moins »
Elle jeta un regard indéchiffrable au moine, qui détourna les yeux. Elle regarda ensuite Gojyo et Gokû. Un sourire illumina son visage. Gojyo lui fit un clin d'œil et passa un bras autour de son épaule.
« - Salut ! Moi c'est Gojyo. »
Elle rit. Bibi siffla et le chassa. Elle le gronda gentiment et il reprit sa forme de bracelet.
« Gomen nasai. Je ne sais pas ce qui lui prend. »
Sanzo remarqua qu'elle mentait sur ce point, mais ne fit aucun commentaire.
Selenia et Gokû s'étudiaient du regard.
« - Gokû ?
- On s'est pas déjà vu quelque part ?
- Je ne m'attendais pas à ce que tu t'en souviennes. Ça fait très longtemps. »
Elle caressa le diadème du bout des doigts. Il ferma les yeux, des images lui revenaient en tête, mais tout était flou. Chaque fois qu'il se concentrait pour se rappeler, les souvenirs s'échappaient.
« - Peut-être que tu te souviendras comme ça »
Elle lui enleva son contrôleur de force. Il poussa un hurlement déchirant. Sanzo attrapa violemment le poignet de la jeune femme.
« - Baka ! J'espère qu'il va te massacrer en premier.
- Tss. »
Elle retira son bras et se pencha sur le démon qui ricanait machiavéliquement.
« - Regarde-moi. »
Il la regarda et son air meurtrier laissa place à l'expression innocente habituelle de Gokû.
« - Tu me reconnais ? »
Il la dévisagea un moment puis tendit doucement ses griffes vers son visage.
« - Ane ? »
Elle sourit et lui remit son contrôleur de force. Il tomba dans ses bras en pleurant. Elle lui passa la main dans les cheveux. Elle pleurait aussi.
« - Tu m'as manqué, petit frère. »
Il la serra plus fort. Les trois autres étaient bouche bée. Gojyo les montra du doigt en bredouillant.
« - Ce... Ils sont... Elle... Le singe a une sœur ?! »
Les deux yokais lui envoyèrent la même moue bizarre. Hakkai rit.
« - On ne peut pas dire qu'ils ne se ressemblent pas ! »
Ils avaient les mêmes yeux, la même couleur de cheveux, la même bouille,... Ils séchèrent leurs larmes en même temps.
« - Harahetta !
- Comment ça « Harahetta » ? J'ai pas mangé depuis 500 ans et c'est toi qui te plains ? Tu changeras jamais !
- Désolé Gokû, le repas n'est servi que dans deux heures.
- En attendant, Mademoiselle, que dirais-tu de faire mieux connaissance ?
- Tu t'crois séduisant, Monsieur ?
- Monsieur ?! J'ai 22 ans !
- Hi hi ! toujours aussi susceptible sur ton âge
- Hein ? »
La jeune femme plaqua une bise sur la joue du hanyo. Sanzo s'éloigna en laissant derrière lui une traînée de fumée blanche. Elle agita la main devant son nez en grimaçant.
« - Toujours aussi agréable, lui ?
- Sans vouloir vous vexer, il n'a pas l'air ravi qu'on vous ait sorti de là-haut.
- Il me vexe moins que ceux qui me vouvoient.
- Désolé.
- Dis Selenia ? Pourquoi on a été séparé ? Je me rappelle de toi mais pas de ce qui s'est passé.
Elle contempla mélancoliquement son frère. Gojyo en profita pour passer ses bras autour de sa taille. Elle ne semblait pas y accorder grande importance. Elle sourit tristement.
« - Je préfère ne pas en parler tout de suite... Tu sais Gojyo, tu manque de tact.
- J'obtiens toujours c'que j'veux.
- Si tu l'dis »
Elle resta dans ses bras, physiquement du moins, son esprit vagabondait au-delà des nuages, dans ses souvenirs lointains du paradis céleste.
« Petit frère, Tenpo, Kenren, je vous retrouve enfin... »
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