Note : Et maintenant suite et fin de mon histoire. Bizzare, il y a souvent 5 chapitres à mes histoires.
Disclaimer : Stargate Atlantis n'est pas à moi mais à la MGM.
Chapitre 5
Rodney était mort encore une fois. A moins que ne ce soit encore un cauchemar. Oui, bien sûr il allait se réveiller sur Atlantis.
- Major ?
Ca marche. Il entend Rodney l'appeler.
- Major ?
Il faut qu'il ouvre les yeux, mais c'est si dur.
- Major ?
C'est si bon d'entendre sa voix. Soudain, une douleur dans le bas du dos le ramena cruellement à la réalité. Ce n'était pas Rodney qui l'appelait mais Kolya.
- Voyons Major Sheppard. La mort de votre ami vous fait sourire ? Bon. Ma patience a des limites. Si vous ne vous relevez pas je vous donnerais un coup de pied plus fort.
John ouvrit les yeux et vit le corps du scientifique. Il se rappela la promesse qu'il avait fait l'autre fois, tuer Kolya. Du moins, c'était dans son cauchemar.
Les gardes Géniis le relevèrent sans douceur. John se massa le bas du dos. Tu vas avoir un sacré bleu demain, pensa t'il. De quoi te plains tu. Tu es vivant. Il jeta encore un oeil sur le corps de son ami. Il entendait au loin Kolya lui hurler des mots doux, mais il s'en foutait. Lui, il n'entendait que son coeur battre dans ses tempes. Boum, boum, boum, boum.
Boum, c'est ce qu'il a ressenti quand Kolya lui envoya un direct du droit dans la machoire.
- Vous ne réagissez pas Major ? D'accord, c'est au tour de Teyla.
John repris tout à coup conscience de la situation, il ne voulait pas perdre un autre membre de son équipe. Il tenta de se libérer mais ses gardes étaient de vraies armoires à glace. Kolya quant à lui s'approcha dangereusement de Teyla, un couteau à la main.
Soudain, John sentit quelque chose siffler à côté de son oreille et vit l'un de ses gardes tomber, le deuxième le rejoignant quelques secondes plus tard. Puis ce fut les gardes de Teyla et Ford de subir le même sort. Chacun, une balle en pleine tête. John ne connaissait qu'un seul homme dans cette galaxie qui pouvait atteindre aussi précisément sa cible. Goldsmith de SGA3. Il vit l'équipe arriver, Carson les accompagnait.
Kolya, en voyant mourir ses hommes, tenta de s'enfuir mais Teyla le maîtrisa en quelques secondes. John ramassa l'arme du commandeur et lui colla le canon sur son front :
- Major, ne faites pas ça, supplia Teyla. Il va devoir répondre de ses actes, et il sera jugé.
- Vous avez raison. Kolya, vous êtes jugé coupable pour le meutre du Docteur MacKay et vous êtes condamnés à la peine capitale.
- Je n'ai pas peur Major Sheppard. Tuez-moi. TUEZ MOI !
- John, hurla Carson qui était près de Rodney, il n'en vaut pas la peine.
John serra la machoire, retourna l'arme dans sa main et assoma Kolya avec la crosse.
Il se releva et se dirigea, les épaules basses, vers Carson. Même s'il l'avait déjà vécu en rêve, il n'était pas prêt à voir la mort sur le visage du scientifique, de revoir encore une fois le sang s'écouler lentement. Il avait remarqué que Carson n'avait pas tenté de faire de la réanimation, John comprit que c'était trop tard. Si SGA9 était arrivée cinq minutes avant, Rodney serait toujours vivant. Juste cinq petites minutes.
Il s'approcha du médecin. Carson avait retourné Rodney sur le dos, mais quelque chose clochait, il n'y avait pas de sang.
- Mais ... Comment ? balbutia le Major.
Rodney, en entendant la voix de John, ouvrit les yeux.
- Major, je crois qu'il faut qu'on parle, fit Carson.
oOo
John sentit ses jambes le lâcher et s'assit à côté du Canadien miraculé. Un gilet pare-balles, il portait un gilet pare-balles. Pourquoi ni avait-il pas pensé ? D'abord, pourquoi en portait-il un justement aujourd'hui ? C'était sûrement Elisabeth.
- J'ai l'impression Major, que ca ne vous fait pas plaisir de me voir en vie.
- Au contraire Rodney. Je crois surtout que le Major n'arrive pas à y croire. Et maintenant, taisez vous et prenez un peu d'oxygène, vous avez reçu l'équivalent d'un énorme coup de poing quand la balle a touché votre gilet pare-balles.
- Carson, je n'y comprends plus rien.
- Que je vous explique Major. Vous n'êtes pas le seul à faire des cauchemars. Nous avons fait la même nuit, le même rêve, mais je l'ai vécu de mon point de vue. Pour moi, il a commencé quand Ford a passé la porte en soutenant Teyla et il s'est terminé avec la cérémonie. Il y avait quand même une différence entre nous, en me réveillant je ne me souvenais de rien, juste d'une mauvaise impression. Puis, au mess, vous vous êtes assis juste derrière moi, vous ne m'aviez pas vu. J'ai entendu votre conversation avec Elisabeth et quand vous lui avez parlé de Rodney, mort les yeux grands ouverts, tout m'est revenu en mémoire.
- Pourquoi ne m'avoir rien dit ? J'avais l'impression de devenir fou.
- Vous m'auriez cru ? Je n'y croyais pas moi même. Le lendemain Rodney est venu me voir, il était en colère parce que vous l'aviez exclu de l'équipe et je lui ai raconté toute l'histoire. Il m'a bien sûr pris pour un fou, mais il comprenait votre réaction. Puis le temps a passé. Et j'ai eu un premier indice.
- Un premier indice ?
- Dans mon cauchemar, au moment où je vais voir Teyla pour vérifier son état, le Caporal Dobson se trouve dans un lit voisin. Je me souviens d'avoir lu son dossier médical parce que la veille je l'avais opéré pour une appendicectomie. Et hier, justement, je l'ai opéré. J'avais donc une date comme élément de rapprochement. J'ai donc prévenu Rodney et après une très dure bataille verbale je l'ai convaincude mettre un gilet pare-balles.
- Et si Kolya lui avait mis une balle dans la tête ?
- C'était un risque à courir.
- Alors pourquoi avoir mis si longtemps à venir ?
- Vous croyez que ça été facile de convaincre Elisabeth d'envoyer du renfort ? Elle a failli me faire enfermer, jusqu'à ce qu' il y ait un appel de détresse de SGA9 pour une jambe cassée.
- C'est vrai, j'avais oublié SGA9. Vous ne trouvez pas ça étrange que nous ayons fait le même rêve ?
- C'est parce que vous avez sûrement le gène naturel des anciens, déclara Rodney.
- Ca se tient, répondit Carson. Je crois aussi que c'est parce que vous êtes notre ami, c'est un lien très fort.
- Je sais que vous êtes mon ami Carson. Mais le Major ...
John n'en croyait pas ses oreilles. Rodney doutait encore de son amitié. Mais comment lui en vouloir, John n'a jamais été quelqu'un de démonstratif. Deux yeux bleus semblaient sonder son esprit.
- Vous en doutez encore ? demanda John.
- Oui. Enfin, je crois.
- Alors, n'en doutez plus.
- C'est vrai, il fallait le voir quand on l'a retrouvé près de votre cadavre, argumenta Carson, une vraie loque . Et il fallait entendre son discours lors de votre enterrement. Très émouvant.
- Hum. Carson. C'est très déroutant pour moi de vous entendre parler de ma mort. Quoique Major, j'aimerais bien entendre ce que vous avez dit de moi.
- Jamais de la vie. Je ne referai jamais ce discours.Ou je pars avant, ou je vous suis de près.
- A la vie, à la mort ?
- Oui, mon ami. A la vie, à la mort.
John lui fit un clin d'oeil, accompagné par une tape sur le ventre. Malheureusement, juste là où la balle avait frappé.
- Aïe ! John !
- Oups, j'avais oublié. Excusez moi. Un beignet ?
Rodney le fusilla du regard.
- Non, trois. Un pour moi, et deux pour mes amis.
Fin (j'avais prévenu,j'ai un esprit tordu).
