Thalie essoufflée Gomen minna-san!!!!!!!!!!! J'ai complètement perdu le fil de ma fic!!!! TT jé plin de chap de prêt mais j'ai voulu rajouter les passages au Tenkai et je m'en sort pluuuuuuuu!!!!!! Je met celui la en ligne mais il est pas tout à fait comme je voulais, si j'ai le courage (et surtou le temps) je le reposterai avec la fin ou alor je la mettrai dans un autre chap....8b Ceux qui veulent à tout prix connaitre le petit bout qui manque n'auront qu'à me le dire.
En attendant voilà un chapitre dont j'ai écrit le début cet été, le milieu a toussaint et la fin a Noel...lol Je ne l'ai pas relu alors d'avance pardon si c'est pas terrible...TT complètement naze
Le suivant arrivera plus vite je pense.
Merci pour toutes les reviews que j'ai reçue depuis le début (je les relis des fois, ça m'inspire)
Sen no kisu, bonne année et bonne lecture à tous!
Chapter IX : Tenkai (2)
« - Baba !
-C'est à moi qu'tu dis ça gamine ?!
-Bien vu !
-Tu vas regretter d'être venue ici !
-J'ai pas besoin de ton aide pour ça, dit-elle pour elle-même.
-Allez viens j't'attends !
-Fais tes prières ! »
Kenren et la jeune femme avaient repris leur duel sous le regard attentif de Tenpo. Les trois étaient devenus amis et inséparables depuis plusieurs semaines. Pour ne pas être dérangés, ils restaient dans le coin préféré de « Nini », sous les cerisiers éternellement en fleurs où elle s'était battue avec Kenren pour la première fois. Les deux agités se chamaillaient continuellement, ce qui amusait beaucoup Tenpo. Il voyait bien que même s'ils se disputaient tout le temps, ils tenaient énormément l'un à l'autre.
Il trouvait son ami changé. Il ne se plaignait plus de s'ennuyer, et était très protecteur avec leur nouvelle amie. Il lui avait laissé son appartement et s'était installé chez Tenpo.
En attendant, ils se battaient énergiquement, même s'ils ne se portaient pas de coups trop durs. C'était leur passe-temps favori. Ils cherchaient plus à faire des cascades spectaculaires pour impressionner l'autre, qu'à « défoncer leur sale tête», comme ils le disaient souvent.
Soit Kenren ne se donnait pas à fond, soit elle était vraiment forte. Elle avait toujours le dessus.
« C'est bientôt fini, constata Tenpo silencieusement. »
Le combat durait depuis bientôt deux heures. En général, ils commençaient à se lasser au bout de deux heures. Cette fois-ci, ils s'étaient particulièrement déchaînés.
La yokai esquiva un coup de pied, se glissa derrière son adversaire et, d'une prise rapide, l'envoya au tapis.
« - Aha !… Woops !
- Kuso !
En voulant se retenir, il la déséquilibra et elle s'étala sur lui.
-Itte, grogna-t-elle en se massant le menton. »
Elle se figea. Leur position était plutôt embarrassante.
Tenpo rit intérieurement. Il était curieux de savoir ce qui allait se passer.
Ils se dévisageaient avec le même air hébété, leurs visages séparés de quelques centimètres. Ils étaient tous deux pétrifiés.
« - Temps mort, implora Kenren après la minute la plus longue de son existence. »
Elle était incapable de faire le moindre mouvement. Son cœur battait à tout rompre. Elle avait l'impression que le temps s'était arrêté, qu'elle allait rester bloquée pour toujours dans cette situation gênante.
Elle frémit, il effleurait sa joue du bout des doigts. Sans prévenir, il la fit basculer sur le côté et l'embrassa profondément. En voyant sa mine déconfite, quand il s'interrompit, il crût avoir fait une bêtise. Il n'eût pas le loisir de s'éterniser sur cette impression, car elle agrippa son cou et reprit sa situation de départ. Mais cette fois, elle l'embrassait comme si la fin du monde était pour le lendemain.
Tenpo s'éclipsa discrètement. Il n'avait pas besoin d'en voir plus.
Les deux rivaux avaient complètement oublié leur combat. Ils roulaient dans les pétales tombés des arbres, portés par le vent frais. Cette neige rose caressait leurs sens, embrumait leurs pensées, assourdissait les bruits extérieurs, les enveloppait d'un doux nuage agréablement parfumé.
…
Des semaines s'étaient écoulées depuis sa dernière « mission »… Il était resté cloîtré dans sa chambre depuis… Cette pièce vide, ces murs nus, ce silence,… Une fois de plus, on l'avait envoyé au « paradis terrestre » ; une fois de plus, il avait dû faire couler le sang ; une fois de plus, « ils » avaient regardé sans bouger ; une fois de plus, « ils » avaient fêté une victoire qui n'était pas la leur ; une fois de plus, il s'était sali les mains à leur place…
Après tout, il n'était qu'un pantin tueur, une aberration née pour tuer, et mourir, et être oublié…
Tous ces cris autour de lui, ces félicitations hypocrites, il ne voulait pas les entendre ; il voulait être seul, loin du monde cruel et ennuyeux des adultes, enfermé dans son silence ; il voulait se cacher pour toujours dans une enfance qu'on ne lui avait jamais permise et qu'il n'aurait jamais…
Personne ne le comprenait, personne ne cherchait à le comprendre… Pourquoi souriaient-ils tous de cette manière ? Est-ce qu'ils se moquaient de lui ? Est-ce qu'ils pensaient que la vie était belle au Tenkai où la mort n'existe pas ? Étaient-ils simplement heureux, soulagés qu'un enfant se salissent les mains à leur place, pour leur bonheur ?… Tous ces adultes… Il ne voyait pas leur visage… juste une ombre, une tache sombre à la place des yeux… et ce sourire qu'il haïssait encore plus que sa propre vie.
Pourtant, il y en avait un qui était différent. Lui qui ne tenait plus à la vie, il voulait vivre pour en voir d'autres comme celui-ci. Un sourire rayonnant, chaleureux,…sincère… le genre de sourire dont un enfant devrait être entouré.
« - Aucun enfant ne devrait avoir ce regard… »
Nataku se tourna brusquement vers le balcon. Il n'avait senti personne approcher. Elle était là, assise nonchalamment sur la rambarde ; le sourire qu'il attendait était devenu triste, avec de la compassion, mais toujours sincère.
« - Tu porte la souffrance et la solitude des adultes, dit-elle doucement. Ils ont réussi…
- Qui a réussi quoi ?!, s'emporta le prince guerrier.
- Les « supérieurs », ils t'ont privé de ton enfance, on ne peut pas dire que tu as grandi trop vite, tu n'as même pas été une seule seconde un « enfant »…
- …
- Ils ont réussi à faire de toi un pantin…
- Tais-toi, cracha-t-il faiblement en tournant les talons. Si tu es venue pour me dire ce que je sais déjà, va-t'en. »
Il attendit de l'entendre sauter du balcon pour serrer les poings et les dents. La brûlure dans ses yeux était si forte que les larmes semblaient s'évaporer au lieu de couler. Il n'avait jamais pleuré, on ne lui avait jamais permis.
Des bras l'entourèrent gentiment. Cette étreinte, ce souffle tiède apaisant contre sa joue surpassait tous les mots de réconfort. Une douce chaleur se propagea dans ce corps froid, presque sans vie. Une âme se libéra à l'intérieur de cet enfant aussi dur et fragile qu'une poupée de porcelaine.
Une larme s'échappa de ses yeux brillants d'une étincelle d'espérance retrouvée.
…
« - Tu es déjà allé « en bas », demanda-t-elle.
- Souvent, répondit-il avec une pointe d'amertume.
- Je veux dire,… ailleurs que sur des champs de bataille.
- …non.
- Tu n'a jamais vu de coucher de soleil sur les montagnes, les grandes étendues d'herbe verte, les cascades,…
- Je n'ai vu que des paysages gris et noirs. Pour moi, les seules couleurs du Togenkyo sont le bleu sombre de la nuit et le sang… »
Il se tut. Perchée sur une grosse branche, la jeune yokai reporta son attention sur le prince guerrier, assis dans l'herbe, à côté d'un bosquet regorgeant de framboises.
Ils s'étaient éclipsés du palais impérial et flânaient dans les bois depuis plusieurs heures.
Elle se laissa tomber à côté de Nataku, qui tordait machinalement une brindille infortunée.
« - Un jour, il faudra que tu ailles à Saika.
- Saika ?
- C'est là que je vivais avec mon petit frère.
- … ?
- C'est aussi beau qu'ici, mais on est libre, les gens sont gentils,…
- Tu as un frère ?
Elle sourit mélancoliquement.
- Il a à peu près ton âge, je pense. Vous vous seriez très bien entendus… »
Elle s'interrompit un instant pour graver cette image dans sa mémoire. Nataku semblait soudainement très intéressé par le paradis terrestre. Des étincelles pétillaient dans ses yeux d'enfant.
…
C'était une nuit d'été, fraîche et silencieuse.
Elle était seule, seule à arpenter les forêts et les montagnes endormies, seule à chercher les étoiles, seule à être caressée par le vent, seule à se rendre compte que le soleil dormait longtemps.
Il n'y avait que son ami le cobra qui ne la quittait jamais. Mais il dormait lui aussi, immobile autour de son bras.
Elle était seule, elle était libre, mais vide…
Elle n'avait personne avec qui parler, rire, se promener, à part le serpent… Elle n'avait jamais rencontré quelqu'un qui lui ressemblait, quelqu'un avec de l'or dans les yeux.
Dans ces moments de mélancolie, il n'y avait qu'une chose qui lui remontait le moral, la douceur des rayons de la lune.
Ce soir-là, c'était la pleine lune. Ce soir-là, elle était masquée par des nuages, accrochés aux aiguilles de pierre.
Elle entreprit de gravir les falaises vertigineuses.
Plusieurs heures s'écoulèrent avant qu'elle ne dépasse la couverture nuageuse. Il faisait encore nuit noire, le froid lui mordillait la peau, mais le spectacle qui s'offrait à elle compensait la dure ascension. À perte de vue, des centaines de pics rocheux perçaient la mer de coton et se découpaient dans le ciel indigo, limpide. Il n'y avait aucune étoile. La lune semblait les avoir toutes absorbées. Tout le paysage baignait dans sa lumière puissante et tranquille à la fois.
Devant l'astre immense se dressait un rocher, plus haut et plus imposant que tous les autres. Il était entouré de chaînes et couvert de jufus. Des inscriptions étaient gravées le long de son flanc.
Au sommet, au milieu d'éclats de minerais tout juste brisés, était agenouillé un petit garçon nu. Ses longs cheveux châtains flottaient derrière sa nuque.
Il sentit une présence dans son dos et se retourna. Il avait les oreilles effilées, des petites griffes, des yeux dorés…
Les deux yokais se dévisagèrent avec curiosité.
Elle avait enfin trouvé quelqu'un comme elle…
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