Chapitre 2 : Prongs
Prongs...La plus sage des trois,elle n'a pas hésiter à sacrifier son rêve pour celui qu'elle aimait. Son talent, sa force, et son amour m'ont fait s'intéresser à elle. Elle est imanquablement celle sur qui je pourrais toujours compter...
Malgré
la faible lueur qui se dégageait des fenêtres
rectangulaires, Gabriel s'activait a sa tache quotidienne, en ce
magnifique vendredi matin. Enfin, pas si quotidienne que ça en
même temps, il venait juste de se lever, et pour une fois en 3
ans, il aurait voulu faire quelque chose pour elle.
C'est
pour cela qu'après diverses recherches, le jeune homme avait
finalement réussi a prendre une cuillère en bois, des
ingrédient, la coupole en plastique et se trouvait maintenant
en train de remuer la pâte a crêpe. Habillé de son
pyjama, composé uniquement de son pantalon beige en toile,
ayant eu une flemme de mettre le haut et aussi parce qu'il ne
l'avait pas trouvé, Gabriel aurait pu se sentir
ridicule.
Seulement,
il était a cette heure la, et puis en y réfléchissant
bien depuis 3 ans, l'homme le plus heureux du monde. Touillant avec
un sourire banane sur le visage, Gabriel n'avait pas la notion du
temps. Bien sur, il aurait voulu que cette nuit ne s'arrête
jamais, mais toute bonne chose avait une fin, et n'était-il
pas heureux même en faisant de la cuisine, rougissant a chaque
souvenirs de ces gestes qu'il avait pu faire cette nuit ?
Soudain,
il entendit un léger bruit venant des ressorts de son lit,
posé dans la pièce d'a coté. Avec un sourire,
il attendait que les frottement de la moquette viennent le rejoindre,
attendant avec émerveillement le son de sa voix, remplie de
surprise.
La
cuillère toujours dans la main, il tourna la tête vers
l'entrée de sa cuisine, souriant a la personne qu'il avait
sentie venir. Il l'imaginait bien, sa jolie frimousse a moitié
réveillée, sûrement toujours épuisée,
habillée de la chemise qu'il avait porté la vieille.
Une bleue. Le frottement avait cessé, elle s'était
arrêtée de marcher devant l'entrée de la
cuisine.
Bizarrement,
pourtant elle ne disait rien, ou alors elle ne l'avait pas encore
aperçue. Dans tout les cas, Gabriel se sentit déçu.
C'est en marchant d'un pas qu'il paniqua avec la voix de sa
chère et tendre.
-Attention,
Gabri….
Il
se sentit alors partir en arrière, la jeune femme s'étant
jetée sur lui. Une explosion, pourtant faible le fit basculer
de tout son long, sa tête cognant contre l'un des meubles
blancs de la cuisine, il eut soudainement mal au crane, un corps
assez bien formé sur lui.
-Gabriel
! entendit-il crier. Gabriel !
Par
Merlin, qu'il avait mal au crane…une affreuse migraine.. Il ne
savait pas ou pouvait être devant lui sa compagne, et n'avait
pas les mots pour lui dire de se taire. C'est avec un élan,
toujours affalé malgré lui sur le meuble qu'il posa
sa main brutalement derrière le cou de la jeune femme et
l'obligea a avancer.
Il
n'avait pas eu ses lèvres dès les premières
minutes, respirant l'odeur de ses cheveux, puis connaissant son
anatomie par cœur, il descendit plus bas jusqu'à trouver avec
bonheur les lèvres qu'il l'avait occupé toute la
nuit.
S'en
suivit un baiser, partagé dans les premiers temps, plus
énergétique par la suite, mais soudain
rejeté.
-Gabriel,
mais tu peux me dire ce que tu faisais ? demanda nerveusement la
jeune femme.
-De
la cuisine, essaya-t-il de répondre avec un demi sourire.
Il
y eut un temps assez majestueux entre les deux personnages, Gabriel
se demandant pourquoi. C'est après un rire féminin
assez sonore que Gabriel enleva son sourire.
-De
la cuisine ? Mais mon Ange, tu fais des crêpes avec des œufs,
pas avec des grenades explosives… dit-elle d'une voix amusée
mais sans être fière.
Gabriel
releva alors les yeux. Pas qu'il se sentait mal, loin de la… il
aurait du s'en apercevoir que ces œufs avaient une drôle de
forme. Pourtant, ce fut la jeune femme en face de lui, effectivement
habillée d'une chemise bleue, qui baissa les yeux, honteuse
d'avoir laissé ses affaires là. Quelle idiote…
Elle
tenta quand même de relever la tête et échangea un
regard, hélas non réciproque avec Gabriel. Les yeux du
jeune homme auraient du être verts émeraudes..
l'aveuglement les avaient rendus vert-gris.
Depuis
plus d'une dizaine d'années, Gabriel ne voyait plus rien.
Même après ces dix années, il ne s'habituait
pas du tout a ce défaut qu'il considérait comme sa
plus grande faiblesse. Ce n'était pas un avantage pour
devenir auror et Gabriel devait alors rester toute la journée
chez lui, ne sachant que faire, et ainsi enlever toute chance
d'accomplir son rêve. Devenir auror, comme son père
l'avait été, comme sa mère l'avait été
et ainsi emprisonner les mangemorts qui les avaient tués.
C'est
a ce moment, il y a trois ans, maintenant jour pour jour qu'il
l'avait rencontrée. Il avait une fois de plus « échoué
» a son examen d'auror, sous prétexte qu'il n'avait
pas toutes ses facultés… Gabriel, alors âgé de
20 ans s'était tout d'un coup énervé contre
la voix aigrelette qui lui avait annoncé cela.
Sa
réputation de jeune homme sérieux fut alors totalement
considérée. Il avait menacé, injurier et pour
finir écœurer le ministre, le Ministère et pour finir
toute leur lois a la noix : les personnes saines pouvant avoir une
vie normale, et les autres une vie de déchet.
Tous
les gens du ministère s'étaient arrêtés
pour écouter ses complaintes, mais personne n'avaient fait
le moindre geste. Bien sur, les pensées étaient
partagés, les un étaient d'accords avec lui, d'autres
roulaient des yeux.
Ce
fut après ses lamentations, que Gabriel se sentit plus que
seul. On venait une fois de plus de l'abandonner, il ne voyait pas
et pour rentrer cela s'annonçait difficile.
Ce
fut une main. Un toute petite main qui se glissa dans la sienne a ce
moment la pour l'amener le plus loin possible de la stupide voie
aiguë.
La
main le tenait fermement, une main de femme. Gabriel suivait
toujours, ne voulant plus rien savoir, la mine complètement
abattue. C'est après un coup de vent sur le visage, que
Gabriel se rendit compte qu'ils étaient dehors.
Reprenant
ses esprits, il tourna légèrement la tête, non
pas pour voir la jeune femme mais pour sentir sa présence.
Elle lui était paisible, voir même douce. D'une voix
qu'il voulait sincère, il la remercia.
-Pas
de quoi, lui dit soudainement la jeune femme.
Gabriel
eut alors une explosion dans le cœur. Il venait de tomber amoureux
de cette voix. Ni aiguë, ni grave. Un son mélodieux, pour
lui elle chantait a chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Mais
c'est cette soudaineté qu'il l'avait inquiété.
Il sentait toujours sa main dans la sienne, alors que pouvait-il bien
y avoi….
-Vous
êtes gênée ? demanda alors Gabriel.
-Mo…
moi ? répondit la jeune femme. Non !
Pourtant,
leur mains toujours scellées, Gabriel l'imaginait rougir, le
regard fuyant.
-Je
pourrais savoir votre nom ? demanda pour finir Gabriel, souriant
sensuellement a sa compagne.
-Euh…Jus…
euh… Prongs, répondit la jeune femme.
-Prongs
?
-Oui,
Prongs… pou.. pourquoi ? cela vous gêne ?
-Et
bien… ce n'est pas vraiment un nom, ça Prongs…dit-il
d'une voix plus qu'amusée, comme si deux ou trois mots
avec elle venaient de lui faire oublier tout ces soucis.
-C'est…
mon surnom. Mais c'est comme cela que tout le monde m'appelle.
Un
silence gênant s'installa entre eux, toujours leurs mains
scellées. L'un ne voulant absolument pas lâché
l'autre, et ce dernier rougissait sans le lâcher de peur de
le contrarier.
-Et….
Et vous ? demanda gentiment Prongs.
-Moi
? Gabriel, Gabriel Valois.
-Valois
? le fils d'Homère Valois ? Le célèbre auror
qui fut tué dans… euh… désolée..
-Ce
n'est rien… Gabriel souriait, il n'aurait pas aimé bien
sur qu'on lui rappelle ces mauvais souvenirs, mais l'excuse toute
gentille de Prongs venait de lui redonner le sourire. Au fait,
demanda-t-il juste après, que faisiez-vous dans le Ministère
?
-Je…
j'étais contente d'avoir eu mon diplôme quand je
vous est entendu…et puis…
-Votre
diplôme de quoi ? demanda avec une sueur froide Gabriel.
-Euh….
Mon diplôme d'auror.
Gabriel
resserra plus qu'il ne fallait l'étreinte de sa main avec
celle de Prongs, ne voulant pas lui faire mal, ou presque. Il fut
surpris de sentir les doigts fins de la jeune femme se resserrer
également.
-Félicitation,
fut le seul mot qu'il réussit a lui dire.
-Je
l'ai déchiré.
-Pardon
?
Gabriel
sentit son cœur battre de plus en plus fort. Elle lui avait annoncé
cela, comme si pour elle s'était la fin du monde. Son cœur
se serra, sa main se resserrant sur celle de la jeune femme.
-Je
l'ai déchiré, répéta-t-elle. Quand je
vous ai entendus en bas, je me suis sentie… fautive…
Elle
avait presque murmurer ses derniers mots, comme si elle allait
pleurer. Sentant bien une idée de ce genre, Gabriel n'en
pouvait plus et ramena avec force la jeune femme sur son torse,
recouvert de sa chemise bleue.
Soufflant
sur ses cheveux, n'ayant absolument pas pensé qu'elle
serait aussi petite que ça, effectivement, elle devait faire
au moins 30 centimètres de moins que lui, il caressa ses
cheveux de sa main libre.
-Vous
n'aviez pas a le faire, ce sont mes histoires et mes
problèmes.
-Alors
maintenant ce seront les miens.. avoua pour finir la jeune femme, le
visage au niveau de l'épaule plus que musclé de
Gabriel.
Le
cœur de Gabriel fit un grand salto arrière suivis d'un
roulé boulé pour comprendre la déclaration d'une
femme qu'il ne connaissait absolument pas. Entrelaçant ses
doigts avec les siens, Gabriel la lâcha, entoura son bras
autour de la fine taille de la jeune femme et commença a la
suivre, le sourire aux lèvres.
Ces
souvenirs le faisant rire et aussi rêver, Gabriel songea a se
lever doucement, sous l'aide prudente de sa jeune compagne.
Toujours aussi mort de rire, Prongs ne l'étant absolument
pas, elle l'abandonna a son triste sort, roulant des yeux et
passant une main dans ses cheveux coupés courts. Elle sortit
de la cuisine, après bien sur avoir jeter un coup d'œil a
Gabriel, et s'éloigna dans le salon.
Au
moment ou elle allait prendre la chaise en bois, rangée sous
la table du séjour pour la tirer vers l'arrière, un
BOUM sonore envahit la pièce. Son premier cri fut le prénom
de Mr Valois mais elle se rassura en soufflant, se rendant compte que
ce n'était qu'un hibou assez mal luné qui ne
faisait pas la différence entre une fenêtre ouverte et
une autre fermée.
La
jeune femme tranquillisa Gabriel qui avait accouru vers le bruit,
puis s'approcha de la fenêtre afin de permettre au hibou de
passer et ainsi délivrer son message. Prongs détacha
tranquillement la lettre rouge et noire, et surprise et plus que
curieuse, elle l'ouvrit.
Gabriel
s'approcha en s'aidant des meubles et du mur et trouva pour finir
le corps minuscule de sa compagne qu'il serra.
-Qu'est
ce que c'était ? demanda-t-il.
-Un
hibou qui venait de s'écraser lamentablement sur le carreau.
Je ne reconnais ni le hibou, ni l'écriture… dit-elle en
murmurant. Je me demande ce que c'est…
Elle
décrocha habilement la lettre, et ouvrit les deux papiers
collés ensemble, pliés en trois. Surprise, elle ouvrit
grand les yeux d'étonnement. Gabriel sentit son changement
et lui demanda a l'oreille.
-Qu'est
ce que c'est ?
-c'est…
C'est mon diplôme… il a été recollé
!
Dans
sa main, Prongs tenait le diplôme qu'elle avait arraché
et mis dans la poubelle droite du Ministère, écoutant
en serrant son cœur Gabriel s'indigner, 3 ans plus tôt. Et
il était parfait, comme si cet épisode n'avait jamais
existé. Elle pouvait parfaitement lire son nom, puis la
signature du ministre en personne.
Un
peu déboussolée, elle enleva le diplôme pour lire
les quelques phrases dans la lettre qui venait avec.
-Lit
la a haute voix, demanda Gabriel.
-«
Je me souviens de vous avoir vu l'arracher puis jeter a la
poubelle. Je peux vous comprendre. Le jeune Valois avait bon sur
toute la ligne. Je tiens tout d'abords a me présenter, je
m'appelle Lily Potter. Vous devez connaître mon mari, James
Potter d'ou votre surnom Prongs qu'il vous a légué.
Je suis auror comme vous devez le savoir, et je dois bien l'avouer
qu'avec les nombreux problèmes qui nous occupent, nous ne
pouvons satisfaire les besoins de tout le monde. Et j'ai eu une
idée. Cette idée, je vous la ferais partager en temps
et en heures, et justement cette lettre est la pour vous inviter.
Cette idée se base en premier lieu a regrouper trois personnes
aux dons particuliers, c'est alors que je me suis souvenue de vous.
De vous et de Gabriel.
Redevenez auror Mlle, je vous le demande.
Lily Potter »
Suite
a cette lettre, Prongs se tut soudainement.
-C'est…
commença a commenter Gabriel. C'est…
-Oui,
comme tu dis… c'est débile, finit par avouer Prongs.
La
jeune femme allait une nouvelle fois arracher et cette fois pour de
bon son diplôme quand Gabriel attrapa son bras, puis descendit
vers ses mains pour l'en empêcher.
-Arrête…
dit-il d'une voix grave.
-Mais..
-Ecoute
moi ! J'avais un rêve, tu le sais, c'était de
devenir auror… le fait que tu ais arraché ce diplôme,
que tu ais renoncé a ce travail, a ton rêve a toi aussi
me perturbe et me brise le cœur a chaque fois… je n'ai jamais
rien dit, respectant tes choix, mais la ça suffit. Je ne veux
plus de sacrifices a cause de moi, je voudrais que pour une fois tu
sois heureuse.
-Mais
je suis…
-Attends
! interrompis le jeune homme une nouvelle fois. Tu veux être
auror, et tu vas en avoir l'occasion. Alors, fais le.
-Mais…Prongs
baissa honteusement les yeux, plus que peinée, c'est toi qui
devrait être auror pas moi… je ne t'arrive pas du tout a la
cheville.
Gabriel
monta alors ses mains jusqu'aux joues de la jeune femme et lui
sourit.
-Je
n'ai pas eu mon diplôme comparé a toi….
-Arrête…
si tu pouvais voir, tu l'aurais eu bien avant moi.
-Et
justement, c'est contre ce genre de choses que je voudrais que tu
te battes.
-Contre
les gens qui refusent que les aveugles travaillent ?
Gabriel
éclata de rire, enchaînant une mine boudeuse sur le
visage de Prongs.
-Non…
enfin si… contre l'injustice, mon Ange… je voudrais que tu te
battes contre l'injustice… c'est a ce jour, mon plus grand
rêve..
Gabriel
ne la voyait pas, il ne pouvait que l'imaginer. Il savait comment
était physiquement sa compagne, grâce déjà
a ses nombreuses descriptions qu'il lui avait demandé de
faire, mais aussi avec ses caresses. A ce moment, il savait qu'elle
rougissait.
C'est
avec un baiser venant d'elle, qu'elle accepta sa requête,
faisant de nouveau Gabriel l'homme le plus heureux du monde.
Voilà, notre deuxième héroïne entre en lice. S'il vous plaît, donnez nous votre avis, et n'oubliez pas que vous pouvez à tout moment participer à la fic ! air suppliant
