Auteur : Kisa (Décembre 2005)
Genre : Tragedy/Poetry
Rating : T
Disclaimer : Tous les persos appartiennent à l'auteur de Bleach, Tite Kubo.
Mot de l'auteur : J'avais envie de toucher un peu à tous les genres. Après le one shot humoristique de « Une journée au parc d'attraction » voici un one shot très angsty avec un poème que j'avais écrit depuis longtemps mais que je ne savais pas où placer. Je le trouve très bien là.
Merci à : Nelja, Yumi, SweetySanae, Luna Tachibana et Keroberos pour avoir reviewer le chapitre précédent
Sinon j'ai remarquer qu'il y avait beaucoup plus de visites sur le dernier chapitre, pourtant pas tellement de personne qui laissent des commentaires...sniff! Prenez le temps de dire ce que vous pensez svp
Sans toi
La pluie ruisselle sur ses vêtements, sur son visage crispé, elle souffre et je ne peux rien pour elle. Je ne fait que tenir dans ma main la sienne, petite, tremblante et glacée.
Sur le sol, son sang se répand doucement, se mêlant à l'eau de la pluie. Je ne sens plus son doux parfum de pêche, je sens l'odeur de la mort. Ce n'est pas moi qui vait mourir, et pourtant j'ai peur, je pleure, oui, j'ai l'impression que je pleure depuis des heures, je pleurerai jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucune larme dans mon corps. Je suis lâche, je suis faible. Et maintenant, je ne suis plus rien. Elle s'en va, et je ne peux rien faire, je ne peux pas la retenir.
J'aurai beau supplier, implorer, m'agenouiller, je vais la perdre. Et quand ce moment sera venu, je ne sais pas ce qu'il adviendra de moi.
Je me dégoûte, je suis si égoïste. Je pense à moi. Je ne devrais penser qu'à elle. Elle ferme les yeux et je la supplie de les laisser ouverts, je veux qu'elle me regarde encore, encore un peu plus, s'il te plait ! Car je sais que la prochaine fois qu'elle fermera ses paupières sera la dernière. Je la contemple, je lui parle, je ne sais même pas ce que je lui dit, que tout va bien se passer ? Qu'elle ne souffrira pas ? Foutaises. Elle a mal, elle va mourir. Je suis impuissant.
Et c'est elle qui me rassure, qui me dit que tout va bien, elle s'excuse, elle me dit qu'elle est désolée, qu'elle m'aime et qu'elle gardera avec elle tous nos plus beaux souvenirs. Sa voix tremble, elle est faible et quasi-inaudible à cause du bruit de la pluie et du vent. Ses cheveux noirs lui fouettent le visage et je balaie les mèches qui m'empêche de voir sa petite figure. Je pleure plus fort et je crie, je hurle, que je l'aime, qu'elle ne me quitte pas, qu'elle est tout pour moi. C'est vrai, sans elle ma vie n'a plus aucun sens. Si je suis arrivé si loin, si je suis devenu l'homme que je suis, c'est pour elle, c'est grâce à elle. Elle tousse et crache du sang, j'essuie ses lèvres bleuies par le froid et son menton tâché de rouge. J'enlève mon manteau blanc pour la recouvrir, comme si à ce stade, ça allait la réchauffer, lui ramener peu à peu de la chaleur et lui permettre de recouvrer de sa blessure, béante. Je sens que la pression de sa main dans la mienne faiblit peu à peu, alors je crie son nom, je répète que je l'aime, ô combien je l'aime ! Je veux mourir à sa place. C'est injuste. Pourquoi meurt-elle et pas moi ?
Sa main glisse et tombe sur le sol en un bruit mat. Ses yeux se ferment doucement et elle sourit. Dans son dernier souffle, elle murmure : « Merci d'avoir toujours été là pour moi Shiro-chan »
Les cheveux épars,
Le visage blafard,
Tu me fait peur.
Tu es froide comme la pierre,
Et le contact de mes mains,
Ne semble rien y changer.
Te réveilleras-tu demain ?
Où resteras-tu figée ?
Je n'ai aucun pouvoir
Sinon, je te ferai voir,
Tout ce que tu raterais,
Si tu mourrais.
Mais je te suis inutile.
Personne ne peut plus rien. Pour toi.
Et moi à présent, je ne suis plus rien. Sans toi.
FIN