Attention : Les Ronin Warriors/Samurai Troopers ne m'appartiennent pas. La série est la propriété de plein droit de la Sunrise Entertainment et est licenciée sous le titre Ronin Warriors par les sociétés Bandai Ent. et Graz Ent.
De plus, ce chapitre contient des allusions directes à l'homosexualité, d'où le rating M. Considérant que cela peut choquer, je ne saurais être tenue pour responsable de votre conduite puisque vous voilà prévenus.
Approche 2 : le rendez-vous arrangé
Thomas était aux anges : pour la première fois de sa vie, il allait entrer dans un lieu qu'il considérait comme le saint des saints. Il avait espéré, rêvé même s'en voir un jour autoriser l'accès, ne serait-ce que pour une courte visite. Et aujourd'hui, son père, qu'il voyait peu et qui semblait plus intéressé en son laboratoire qu'en son propre fils, lui en ouvrait les portes. Pour la première fois de sa vie, Thomas allait voir de ses yeux ces milliers de livres stockés avec attention dans la partie privée de la bibliothèque de Tokyo qu'il s'était si souvent imaginés, il allait même, bonheur suprême, pouvoir en feuilleter. Bien que certains d'entre eux fussent des exemplaires uniques, des pièces rendues fragiles par le temps, cette chance lui était offerte. Bien sûr, il lui faudrait les manipuler précautionneusement, porter des gants, utiliser des sous-mains précisément réalisés dans telle matière pour recevoir tel ouvrage. Peu lui importait. Il profiterait de ce cadeau.
Son père gesticulait avec véhémence devant lui, accompagné du secrétaire du directeur de ce département tant convoité, et Thomas suivait, complètement perdu dans des pensées couleur rose bonbon.
Ils avançaient, passant les points de contrôles installés avant l'entrée réservée, puis dans le sas sur lequel elle donnait – « Un véritable coffre-fort. » songea Thomas. - et pour terminer, derrière la porte de sortie dudit sas.
A ce moment-là, il eut la plus grande peine à ne pas sauter de joie à la vue de tous ces chefs-d'œuvres parfaitement rangés qui s'étalaient à perte de vue. Il resta là, immobile. Son père intervint alors :
« Thomas, le directeur nous attend. Nous devons aller le saluer et le remercier. »
Il acquiésçat. C'était juste. Si cet ancien camarade de son père n'avait pas repris contact avec ce dernier récemment pour l'inviter avec lui, il ne serait pas ici en cet instant. Comment diable s'y était-il pris pour tirer son père de ses recherches et le persuader de venir en sa compagnie ? Cela tenait du miracle, autant que sa présence en ces lieux.
Absorbé par ses réflexions, Thomas se rendit compte que le secrétaire les priait d'entrer dans le bureau de son supèrieur hiérarchique. Il allait donc rencontrer cet homme, et après les formalités d'usage…
« …mas ? …Thomas ?
-Heu ? »
Que diable faisait-il dans ce bureau ? Et qui était cet homme qui…
« Pardonnez mon fils, c'est un génie tout comme son père…(« Le moment est arrivé. »)
-Et comme tous les génies, il a tendance à s'immerger dans ses pensées jusqu'à en oublier le monde extèrieur… Cela me rappelle un certain étudiant. (« Endormi pour un génie. Notre plan ne peut que réussir… Nos familles seront unies. »)
-Enfin, Thomas, quand te décideras-tu à saluer nos hôtes ? (« Bouge Thomas ! Regarde la fille ! La fille ! ») »
Nos…Il regarda alors véritablement l'homme en complet en toute logique, le directeur , son secrétaire et une jeune fille qui se tenait à ses côtés. Comment s'appellait-il déjà ?
« Ho ! Excusez-moi, je suis sincèrement désolé ! Je suis Hashiba Thomas. Bonjour ! »
Thomas se pencha en avant. Il ne se souvenait toujours pas de son nom.
Il les entendit vaguement lui rendre son salut. Le directeur semblait hilare. Il adressa un clin d'œil au père de Thomas.
« Je propose de laisser à Tomoe le soin de s'occuper de Thomas. Nous en profiterons pour discuter entre adultes pendant qu'ils feront connaissance. (« Fonce mon cœur ! Je suis certain que ça va marcher. »)
-C'est une excellente idée ! approuva le père de Thomas avec enthousiasme. (« Ils vont former un si beau couple. Allez mon fils, fais honneur à ton père. Je rêve de ce jour depuis si longtemps…»)
Tous deux prirent place autour d'une table entourée de fauteuils et d'un divan située au fond de la pièce tandis que Thomas quittait le bureau avec la jeune fille.
Tomoe ? Ce devait être le prénom de l'adolescente. A moins qu'elle ne soit chargée de le conduire à ladite Tomoe. Non, c'était elle Tomoe. Elle était très jeune. Sa ressemblance avec le directeur le…
Brusquement, Thomas sentit ses neurones chauffés à vif. Si cela avait été du domaine des bandes dessinées, de la fumée serait sortie de son crâne, signe d'une colère immédiate. Il comprennait soudain le sens de cette invitation, la mine réjouie du directeur qu'il croyait amusé, le clin d'œil, Tomoe en sa compagnie pour 'faire connaissance' et eux, les deux amis d'enfance, planifiant plus en avant l'évolution des rapports entre lui et cette fille. Quel imbécile !
Evidemment, Tomoe devait être sa fille. Et son amour immodéré des livres avait été l'appât idéal.
Il allait devenir son point fort : du diable si avec toutes ses connaissances, il n'arrivait pas à s'extirper de ce piège à fiançailles !
« D'abord, prendre le contrôle de la situation. »
« Veuillez excuser mon impolitesse, mais comme l'a si justement souligné Monsieur le Directeur du Dépatement des Œuvres de la Littérature et du Patrimoine Japonais, j'ai la fâcheuse 'tendance de m'immerger dans mes pensées jusqu'à en oublier le monde extèrieur'. Aussi, j'espère que vous ne verrez aucun inconvénient à ce que nous recommençions les présentations ? Mademoiselle, je suis le dénommé Hashiba Thomas, et je suis ravi de refaire votre connaissance. »
La jeune fille gloussa et joua le jeu.
« Kuroda Tomoe, enchantée. »
« Je le savais ! Comment ai-je pu oublier son nom au moment des salutations ? »
« Allons, je crois que nous devons avoir le même âge, n'est-ce-pas ? J'en aurais 15 en Octobre, et toi, jolie comme tu l'es, quel est ton âge ?
-J'ai eu 14 ans il y a deux mois Monsieur Hashiba.
-J'avais raison. (« Une bêcheuse. »)A présent Tomoe-chan, tutoyons-nous et ne m'appelle plus autrement que par mon prénom. Puisque tu es mon guide, fais-moi visiter cet endroit magnifique.
-Très bien Mon…Thomas-kun. Commençons par la section… »
Thomas élaborait silencieusement un plan, prennant soin de placer quelques remarques appropriées ici et là afin de ne pas éveiller la curiosité de Tomoe.
« C'est le moment de lancer mon offensive. »
« …Pour terminer, je te présente la partie consacrée exclusivement aux manuscrits de la pèriode Heian, et que je considère comme la plus importante du fait du développement culturel incroyable qui eut lieu alors. Bien sûr, je ne t'ai pas montré tout ce qu'il y a dans ce bâtiment, puisque le laboratoire de recherches situé au sous-sol ne m'est pas accessible malgré le statut qu'occupe mon père. Nous ne pouvons pas nous y rendre. Je ne sais donc que ce que je tiens de sa bouche là-dessus.
-Cela me suffit amplement. J'adore les livres plus que tout au monde. Tu sembles les aimer aussi.
-Pas à ce point. Mon père m'a souvent emmené avec lui sur son lieu de travail, espérant me communiquer cette passion qui l'anime. Je reconnaîs que j'aime lire ; j'accorde seulement plus d' importance au reste.
-Moi, c'est tout le contraire. Ho, bien sûr, j'ai ma vie, mais c'est elle qui s'articule autour de mes lectures. Jamais je ne pourrais accepter le contraire. (« Sois gentille et mords à l'hameçon… »)
-Thomas-kun, pardon de mon indiscrétion mais…et ta petite-amie ? Enfin, si tu en as une…
-Je n'en ai pas. Vois-tu, je préfère rester avec mes livres qu'être mal accompagné. (« Je remonte ma ligne lentement, lentement… ») »
« Mal accompagné ? C'est un mysogine ou quoi ? »
« Je ne comprend pas.
-Pour moi, la femme idéale doit se consacrer à ceux qu'elle aime. (« Tout en douceur. »)»
« Limpide. Mais je suis complètement larguée quand même ! »
« Où veux-tu en venir ?
-C'est simple : je n'ai pas déniché la perle rare, celle qui me convienne, parce que toutes les filles que j'ai rencontrées (« Exception faite de Sandy ») sont des égoïstes.
-Quoi ? Tu veux dire qu'elles cherchaient un petit-ami pour se mettre en avant ?
-Non. Elles refusaient de se consacrer à celui qu'elles prétendaient aimer : moi. (« Le poisson est définitivement ferré, hé, hé, hé .») »
« Là, je trouve que c'est toi qui as un égo surdimensionné. »
« Vois-tu, Tomoe-chan, un couple ne fonctionne pas à sens unique. Chacun doit faire des efforts et elles refusaient le seul que je demande à toute future petite-amie. (« Peu de choses. »)
-Lorsque tu dis que chacun y met du sien, c'est un fait. Puisque tu ne leur demandais qu'une chose, pourquoi aucune n'a-t'elle accepté ? Qu'est-ce que tu leur demandais ?
-Juste de s'habituer à être ma femme sans chercher à s'interposer entre mes livres et moi. Me servir, m'aimer tout en me laissant travailler. («Je sort ma prise de l'eau. »)
-Je crois que cette fois, j'y suis ! Tu cherches une bonne à tout faire qui serait la dernière roue de la charrette !
-Tiens, n'est-ce pas un exemplaire de…(« Je lui ôte l'appât. »)
-Thomas-kun, je te signale que nous sommes en grande conversation ,l'interrompt Tomoe, Ce ne sont pas les femmes les responsables. Ton attitude envers les femmes est le problème.
-Tomoe-chan ,répond Thomas reparti sur sa lancée,Ton père me laissera t-il lire ce fantastique ouvrage sur place ? (« J'observe ma prise. »)
-Est-ce que tu m'as écoutée ?
-Oui, encore ce discours ennuyeux selon lequel je suis coupable de mes propres maux…Comme les autres Tomoe-chan, tu es comme les autres…Tss…-retour au livre-Il faut que je parle à ton père. Je dois lire ce…Oh ! Incroyable ! Je viens de… (« J'ouvre mon panier. Tu n'y sera pas seule. »)
-Thomas ! Tu m'entends ?
-Et aussi celui-ci…Celui-là…Quel chance ! Allons au bureau de ton père, Tomoe-chan. (« Et maintenant, l'apothéose ! ») »
Plantée au milieu de rangée de livres, une Tomoe verte de rage regardait un certain Thomas aux bras chargés retrouver le chemin du bureau de son père. Elle se décida à le suivre.
Deux minutes après, la porte du bureau de son père s'ouvrait à toute volée sur Thomas surexcité et Tomoe qui ne décolèrait pas. Leurs pères cessèrent de boire leurs tasses de thé sur-le-champ.
« KURODA-SAMA ,hurla Thomas en abandonnant 'ses' ouvrages au secrétaire qui les suivait, VOUS ETES L'HOMME IDEAL ! JE VOUS AIME !»
Et il se jetta à son cou par-dessus la table pour l'embrasser.
« Avec ça, je suis tranquille…,pensa Thomas, Je suis génial !»
Un silence mortel succéda à peine troublé par le quasi étranglement de monsieur Hashiba père qui en avala son thé de travers.
« Espèce de sale menteur, tu avais tout orchestré n'est-ce pas ? »
Cette voix lugubre…Etait-ce… ?Les occupants du bureau dévisagèrent Tomoe.
« Qu…Quoi , bégaya monsieur Kuroda, De quoi parles-tu ?
-Tu avais promis à maman de me fiancer à ce…ce type. Mais en réalité, tu le voulais pour toi.
-Ma chérie, je t'assure…
-Silence ! Vous m'aviez dit que si vous divorciez, c'était parce que tu t'étais rendu compte que tu aimais les hommes. Sitôt le divorce prononcé, tu proposes à maman de me fiancer avec le fils d'un ami pour mieux lui faire son affaire. Pervers ! »
Des gouttes de sueur apparaissent sur le front d'Hashiba Genichirô. Thomas n'en mène pas large.
« Oups. »
Lentement, son pèrel se lève de son siège et dégage Thomas de l'étreinte de son 'ami' en l'attirant vers lui.
« Je suis gay, c'est vrai, mais je n'ai rien prémédité pour que Thomas me tombe dans les bras. D'ailleurs, il est y venu de son propre chef.
-N'en rajoute pas !
-De toute façon, il est trop jeune à mon goût.
-Arrête de te moquer de moi ! Cette embrassade, c'était peut-être un ballon de foot ?
-Puisque je te dis…
-Tu n'as pas protesté que je sache ! Je n'ai entendu aucune phrase du type 'Je suis désolé Thomas, mais tu es trop jeune pour comprendre ce que tu as fait.' ni 'Tu ne me plaîs pas.' !
-C'est son père que je cible ! »
Ce jour-là , le record du monde de la course de vitesse fut battu par les deux représentants de la famille Hashiba en fuite.
Approche 2 : sans commentaire