Attention : Les Ronin Warriors/Samurai Troopers ne m'appartiennent pas. La série est la propriété de plein droit de la Sunrise Entertainment et est licenciée sous le titre Ronin Warriors par les sociétés Bandai Ent. et Graz Ent.

Certains passages sont susceptibles de choquer, d'où le rating M, aussi veuillez tenir compte de cet avertissement. Si vous passez outre celui-ci, je ne saurais être tenue pour responsable de votre choix et de ses conséquences.

Approche 3 : une amie qui vous veut du bien

Shin se promenait dans le quartier de Shinjuku en se remémorant sa conversation avec Sandy.

« Tu as le destin de ta maison familiale sur les épaules, pourtant, tu prends toujours soin de tout ici, tu est là pour chacun d'entre nous, et tu ne te plains jamais.

-Sandy, je fais tout ça avec plaisir. A quoi bon sinon ?

-Je ne prétend pas le contraire, Shin, mais ne me dis pas que tu n'as ni hauts ni bas. Tu es comme nous tous.

-Parle franchement.

-Depuis quelques jours, tu es moins souriant, tu ne participes presque plus à nos conversations, tu t'isoles. Je t'ai vu soupirer quand tu étais seul, d'un air tantôt rêveur et tantôt triste.

-Il m'arrive de ne pas avoir le moral…ce n'est que passager.

-Je te demande pardon, Shin : tu n'es pas sincère. Je t'ai dit que cela faisait quelques jours que tu étais ainsi. Je crois qu'à force de te consacrer à tout le monde, aussi bien nous tes amis que ta famille, tu t'es oublié. Tu t'es négligé. Si je puis me permettre, tu devrais t'occuper davantage de toi.

Non, tu mérites qu'une personne prenne soin de toi. Tu as besoin d'une présence féminine.

-Sandy, je ne cherche pas de petite amie.

-C'est un tort. En se basant sur ce que tu aimes le plus, le monde aquatique et la cuisine, je devrais t'apporter un coup de pouce. Attend, je viens de me rappeller…oui, ça te conviendrait. Je vais immédiatement regarder dans mon agenda.

-C'est inutile, voyons.

-Ne chipote pas ! »

Sandy était revenue en brandissant triomphalement un bout de papier sur lequel elle avait griffonné une adresse à la hâte. Elle ne l'avait pas lâché jusqu'à ce qu'il accepte de s'y rendre dés que possible.

Shin s'arrêta.« C'est ici. »

« Un sushi bar ? C'est une blague ,s'écria t-il, Sandy s'est forcément trompée. »

Il vérifia la petite feuille que Sandy lui avait remise. Non, c'était juste.

« Bon, j'entre voir. »

Il franchit le seuil de la porte en soupirant. Une fois dans le restaurant, une serveuse l'acueillit et lui offrit de prendre place à une table. Elle lui tendit la carte des menus.

« Qu'est-ce que je fais vraiment là, moi ? »

« Désirez-vous un apéritif ? Nous avons un délicieux cocktail maison, si je puis me permettre.

-Non alcoolisé, j'espère. (« D'habitude, c'est Seiji qui passe pour un majeur. Aurais-je pris un coup de vieux ? Sandy a vu juste : je me suis négligé.»)

-Aucun problème, monsieur . (« Mignon ce client. »)

-Bien, alors apportez-moi votre fameux cocktail. (« Je ne comprend pas en quoi cet endroit rassemble mon amour pour la faune et la flore aquatiques avec mon amour de la cuisine. J'ai l'impression d'avoir embarqué pour le train fantôme, sauf que dans cette foire, je ne suis pas un touriste mais une attraction. »)

-Tout de suite monsieur.

-Un instant, j'aimerai savoir si ce restaurant n'a pas quelque chose de 'spécial' ? (« Je me sens bizarre. Ca m'inquiète. »)

-Oh, vous faites allusion au fait que nos clients ne prennent pas place autour d'un bar sur le comptoir duquel défilent les plats ?

-Entre autres choses, oui.(« Qu'est-ce qui cloche ? Il y a comme un malaise ambiant. »)

-C'est ce qui rend cet endroit célèbre. Nous avons un nouveau chef en cuisines, et il a revu entièrement le concept. Il a changé les plats, leur présentation, et apporté la touche finale en décidant de laisser nos clients désigner la nourriture pour qu'un de nos serveur la pêche devant eux, en signe de fraîcheur. (« J'aimerai me changer en sirène pour terminer en plat de résistance sur ta table, beau gosse. »)

-Vous voulez répéter ça ? Le client choisit son repas ? (« Mon dieu, j'ai eu une hallucination acoustique. Ce ne peut pas être ce que je crois que c'est… »)

-Oui monsieur. Si vous voulez me suivre, je vais vous montrer ça, ce sera plus facile. (« Je vais tranquillement le voir sous toutes ses coutures pendant ce temps. ») »

« Je vais me réveiller de ce cauchemar. Courage, Shin, ce ne peut être réel. »

Shin inspire et expire profondément, se lève de table et se laisse diriger vers le fond du restaurant où des aquariums remplis de divers poissons bien vivants ont leur place.

« Voyez, d'autres clients sont en train de faire leur choix. »

« C'est réél… ce…ce marché sanguinaire…quelle barbarie ! Mes pauvres amis, prisonniers dans ces cages de verres en attendant de finir sur des assiettes. »

Tous les poissons se massent soudain contre les vitres les plus proches de shin leurs yeux remplis de ce qui ressemblent fortement à des larmes malgré le milieu dans lequel ils vivent.

« Hé, toi l'humain aux yeux verts ! Oui, toi. Tu es différent, nous le sentons…Aide-nous ! »

« Par pitié ! Je préfère me faire dévorer par mon prédateur naturel plutôt que de finir dans la bouche d'un de ces humains. »

« Je n'ai pas eu le temps de transmettre mes gènes, je ne pondrai jamais d'œufs… »

« Mes congénères me manquent cruellement, et la mer, notre si belle mer…A quoi sert d'être vivants pour ne voir que la fin ? »

« Toi, toi, tu nous comprends, je le sais. »

« Mon petit poisson n'avait que quelques mois…Bouhouhou ! »

Une veine ressort très nettement sur le front plissé de colère de Shin tandis que ses épaules s'affaissent en tremblant.

« Celui-ci me semble plus gras. Je le préfère aux autres. »

« Cette pieuvre me paraît parfaite pour satisfaire mon palais. »

« Ajoutez-moi ce poisson ! »

« COMMENT OSENT-ILS ? »

C'est alors qu'une femme vêtue tel un chef cuisinier fait son apparition et s'adresse à Shin dans un sourire éblouissant :

« Bonjour monsieur. Avez-vous désigné les ingrédients qui vous plairaient pour les plats que vous désirez ?(« Il n'est pas mal du tout ce petit jeunôt ! Je te me l'incluerai volontiers dans une de mes recettes…comme dessert, bien entendu. »)

-Il est là parce qu'il ne connaît pas encore votre idée., répond la serveuse accompagnant Shin, Je la lui expliquait. (« Sacrés muscles fessiers au passage, ce doit être un bon sportif. Je parie que tu l'as remarqué aussi. »)

-'Votre idée' ? Mais alors…Vous êtes le chef cuisinier ,s'écrie Shin moitié surpris, moitié indigné, C'est vous qui êtes à l'origine de ce concept ? (« Je connaissais l'expression 'Femme au volant, mort au tournant.' et j'en ai inventé une nouvelle à l'instant : femme aux fourneaux, cata à gogo. »)

-En effet. Il remporte un succés fou, comme vous le voyez. N'est-ce pas fantastique ? (« Adieu Le monde de Némo, vive Passion en eaux troubles. Physiquement mon type… »)

-Fantastique ?(« Cauchemardesque est le mot juste ! »)

-Oui. Chacun intervient en plein processus de création. L'art culinaire est beaucoup plus qu'une manière de préparer son repas, il s'agit d'un véritable moyen de communication entre nous dont le lieu de rencontre est ici. D'une rencontre, tout peut arriver. Nous avons tant à créer et à partager, ne le pensez-vous pas ? (« Avec mon regard de biche en prime, il va fondre. ») »

Brusquement, Shin se redresse le regard mauvais et porte la main à l'une des poches de sa veste.

Il en sort la bille de sa yoroi en criant puissamment :

« BUSO SUIKO ! »

Devant les clients et les employés du restaurant médusés, Shin s'est transformé en samouraï.

« Je ne savais pas qu'il y avait un spectacle pendant les repas ! »

« Maman, un magicien ! »

« Heu, c'est quoi ça ? »

« Quelle transformation époustoufflante. Quelle est la suite ? »

« Un divertissement, vous dites ? »

« Oui, c'est avant-gardiste. »

« Incroyable ! »

Shin saisit sa lance.

« Que va-t'il faire ? »

« Bravo ! C'est original ! »

« Mais puisque je vous dit que ce n'est pas un spectacle ! Je n'y comprend rien… »

« CHOOORYUUUHAAAA ! »

Un raz-de-maré anéantit tout.

Approche 3 : touchée/coulée ou tombée à l'eau ?