+ From The Abyss +
Résumé : Il y a trois ans, il a été envoyé à tort à Azkaban. Maintenant quelque chose s'est produite. Quelque chose qui a placé la puissance d'un dieu dans les mains d'un homme qui est à moitié fou. Un homme qui veut se venger. Maintenant, la question est : Qui Harry va tuer en premier ?Diclaimer : Mouah, c'est difficile, même très difficile à dire, mais….soupir rien ne m'appartient, tout est à JK Rowling !
Note : Cette histoire est une traduction de l'histoire de Ruskbyte mais étant un petit peu remodelé, c'est à dire que j'ai changé quelques élèments ou expressions anglaisesqui ne voulaient rien dire en français !
Ceci va être une histoire frappante dure. Les choses pourraient s'avérer bien pour notre héros à la fin, mais pour la plupart vous pouvez vous attendre à des thèmes mûrs et controversés : venant de la langue et abordant ainsi la violence, abus, sexe, et ainsi de suite …
¤ Poupoux ¤
Chapitre 1 : « Breaking the chains »
J'étais fou.
C'est curieux comme ces trois mots sont si faciles à dire. N'est ce pas ?
J'.
Etait.
Fou.
Est-ce que c'est possible ? Un homme fou qui pense qu'il est sain d'esprit mais qui est inquiet par le fait qu'il puisse être en réalité fou. C'est effrayant.
Ceci m'aurait inquiété. Il y a des années auparavant. Mais plus maintenant. Plus vraiment.
Je ne peux pas dire réellement depuis combien de temps j'ai été fou. Un jour, une année, une décennie, une vie. Tout ceci est relatif, le temps qui passe lorsque vous n'êtes pas dans votre état normal. Je n'avais pas vraiment les idées claires quand je n'étais pas conscient de mes actes. C'est comme un vieux ayant oublié ses souvenirs de lorsqu'il était jeune. Il y avait quelques moments de lucidité durant mon temps de folie, mais ils étaient peu nombreux et très espacés les uns des autres. En fait, ils n'ont duré que très peu de temps, quelques minutes seulement, bien que le temps passe d'une manière très étrange ici.
Mais où suis-je ?
La vérité est que j'en ai absolument aucunes idée quel est cet endroit. Je ne peux pas vous dire son nom, oh si en y réfléchissant, je connais tout compte fait son nom. C'est une chose vraiment amusante les noms. Prenez par exemple « Vous-Savez-Qui », ou peut-être même « Le-Garçon-Qui-A-Survécu », ou encore mieux « Celui-Qui-Ne-Doit-Pas-Être-Nommée » (je l'aime bien celui-ci). Les sorciers (et les sorcières –n'oublions pas la parité homme/femme) ont tendance à attacher une grande importance aux noms.
Voldemort, oui, je n'ai pas peur de prononcer son nom. Rien ne peut m'effrayer désormais. Rien. Non. Même si sont nombreuses les personnes qui craignent le seigneur des ténèbres. Mais revenons aux noms et à leur attache magique que leur attribuent les sorciers. Voldemort est supposé être une figure si terrible et infâme qu'elle effraie les personnes seulement par son nom.
Vraiment pathétique.
Je me demande comment ils m'appellent maintenant ? Suis-je assez intolérant pour mériter un certain nom spécial au lieu de celui donné par mes parents ?
Je l'espère.
Cet endroit où je suis échoué. Il a un nom. Un nom qui apporte la crainte dans les cœurs de tous ceux qui l'entendent. La crainte de cette île est si forte que les gens respirent son nom dans un chuchotement inaudible au lieu de le prononcer normalement. Je ne comprends pas pourquoi ils s'ennuient à trouver bêtement un moyen original, un euphémisme, ou autre chose pour le dire.
L'île Sombre
Un endroit Froid
L'antre des cauchemars
L'antre des détraqueurs
Azkaban
Az. Ka. Ban.
Trois syllabes.
Tu sais, je commence vraiment à me demander si je suis fou. Il doit y avoir une explication raisonnable à tout ça. Je commence à trouver les choses ennuyeuses qui auparavant j'aurais trouvé amusantes. Totalement et tout à fait ennuyeux. Sans importance. Injustifié. Naturellement, à l'opposé des spectres, je trouve l'hilarité et une humeur illimitée dans les choses que je n'aurais jamais trouvé drôle.
Avant.
Avant que je ne sois venu ici.
Non.
Avant que je n'ai été envoyé ici.
Avant que je n'ai été violé.
Non, non, pas mon corps. Les détraqueurs ne sont pas équipés pour ça. Ce n'est pas moi qu'ils ont violé, et impitoyablement déchiré. Ce sont mes pensées. Mes souvenirs. Mon âme. J'étais à peine conscient lorsque l'auror m'a traîné dans ma cellule, me jetant avec une force excessive à l'intérieur. Ils ont pensé que j'étais coupable. Ils m'ont punis pour ça.
Alors ils sont venus à moi.
Tous.
Les autres prisonniers doivent avoir été enchantés.
Chaque détraqueur sur cette malheureuse île m'a semblé m'envahir. Ils n'étaient pas comme avant. Ce n'était pas la remémoration tortueuse de mes plus mauvais souvenirs. C'était la destruction brutale, totale de mon être.
Maintenant, je me sens mieux.
Tout sur cette île est mort.
Mais je suis meilleur maintenant.
Meilleur. Oui. J'étais fou et désormais je ne le suis plus.
Au moins pas totalement.
Je veux rire. Je veux jeter en arrière ma tête et hurler de rire pendant que les détraqueurs contemplent comment mon esprit a été déchiré et fondu dans les profondeurs de l'abîme de Stygian. Une abyme dont je commence seulement à me réveiller. Dessinant les restes déchirés en lambeaux ma vie cassé et mon esprit cassé.
Je ne sais pas combien de temps j'ai été ici.
Ca aurait été pu être un jour.
Ou une année.
Ou une décennie.
Ou même une vie.
Je ne sais pas. Mais je peux vous dire que en majeure partie durant cet emprisonnement j'ai été fou. Si vous escomptez ces rares minutes (peut-être heures) où je me rendais compte où j'étais et pourquoi. J'ai passé le plupart de ces brefs moments à rire ou pleurer et peu m'importait le fait que les détraqueurs découvrent que j'étais sain d'esprit. De toute façon, ils n'ont jamais pris le peine de vérifier.
Personne n'est venu.
Je ne me rappelle pas la venue de quelqu'un, mais d'un autre coté, je n'étais pas présent mentalement. Pas vraiment. Je me demande ce qu'ils auraient pensé ?
Se sentiraient-ils heureux étant donné que j'ai été détruis par mes ravisseurs ?
Sentiraient-ils une satisfaction du fait que la justice a été assouvie ?
Ressentiraient-ils de la pitié, comme si j'étais un animal blessé ?
Azkaban.
La prison de sorciers la plus redoutée dans le monde.
J'ai été condamné à l'emprisonnement à vie à Azkaban pour un crime.
Un horrible crime.
Plusieurs horribles crimes.
Le viol et le meurtre sanglant de Padma Patil.
Le viol et le meurtre sanglant de Parvati Patil.
Ce crime doit être une chose jumelle.
Voyez ? Mon sens de l'humour est perverti.
Le meurtre de Rubeus Hagrid, le demi-géant, gardien des lieux et des clés à Poudlard.
C'était le maléfice de la mort. Avada Kadavra.
La torture du professeur Sybil Trelawney sous le sortilège Doloris au point qu'elle a été irrémédiablement conduite à la folie.
Peu importe la personne qui a pu le dire.
Il y avait des milliers de témoins. Ou peut-être une centaine. Euh, une douzaine ? Au moins pour le meurtre d'Hagrid. Personne ne m'a vu tuer les jumelles Patil, mais j'ai été pris au dépourvu (littéralement) quand je partais de la salle de bain des Préfets où j'avais fini leurs existences malheureuses dans une orgie de sang.
Je suis arrivé dans le grand Hall sur quoi, j'ai envoyé le pauvre Hagrid vers une mort certaine. Un flash vert. Précipitation vers la mort. Je suis sorti du Hall pour aller dehors en m'échappant vers la forêt interdite avant que le corps d'Hagrid ne touche le sol. Ils disent que j'ai été attrapé une heure plus tard, émergeant de la forêt avec une stupeur ivre. Je ne me rappelle pas vraiment de tout ça.
Dumbledore était fâché.
Mes amis…
Personne ne s'est rendu compte que la vieille chouette de professeur de divination avait subi un sort jusqu'à ce qu'elle arrive au petit-déjeuner le jour suivant, en babillant comme si elle était en pleine hallucination. Après avoir écouté ses babillages, ils ont découvert que je devais être celui qui l'a torturé.
Et j'ai été jugé, condamné et ainsi envoyé à Azkaban.
Personne n'a écouté mes réclamations du fait que je pouvais être innocent.
Personne n'a pris la peine de considérer que je disais la vérité.
Personne.
Personne.
Personne.
Pas même mes alliés.
Ni mes amis.
Ni même ce foutu hibou.
J'ai toujours été seul.
Même avec mes « amis » à mes coté.
Je me demande ce qu'ils diraient ou feraient s'ils me voyaient maintenant ? En somme, je me demande ce que n'importe qui dirait si ils pouvaient me voir. Peu de moi, maigre au point de ressembler à un squelette arborant une peau blanche comme de la porcelaine. La seule créature vivante sur ce qui était par le passé l'île d'Azkaban.
Je suppose que les détraqueurs étaient fatigués de moi. Ils ne pouvaient plus s'acharner sur mon esprit et mon âme brisée. Je ne leur étais plus utile. Tout comme ceux qui m'ont condamnés pour me laisser décomposer dans cet enfer. Ce qui explique probablement le fait qu'ils ont décidé de me donner un baiser.
Qu'est ce qui s'est passé ?
Personne ne m'a rien dit au sujet de ce qui s'est passé. Dumbledore pourrait probablement deviner ce qui m'a changé, mais ne me le dirait pas car il pense que c'est plus sûr que je ne sache rien. Voldemort pourrait aussi bien deviner, mais me jugerait et me tuerait croyant que je suis une menace pour lui.
Une menace.
Ha !
Une menace !
Quelle délicieuse ironie. Moi, une menace..
Conneries !
Une menace.
Merde Voldemort.
Merde Dumbledore.
Et merde le reste.
Une menace.
Au cas où vous n'auriez pas remarqué – Je suis un peu amer.
Bien sur, si vous aussi aviez été emprisonné à tort dans le septième anneau de l'enfer et dont seulement le reste du mode sait pour combien de temps, vous seriez un tantinet fâché.
Heh
Hmm …
Tu sais … Je pensais alors que je devais me casser de cette île avant quelqu'un du ministère de la magie, de l'ordre du Phénix ou peut-être le seigneur des ténèbre n'arrivent.
Par quel moyen ai-je survécu ? En fait, c'est grâce aux défauts des détraqueurs. Ils ont essayé de me donner un baiser. Le baiser du détraqueur. Ils ont voulu sucer mon âme hors de mon corps et tuer probablement cette coquille vide qui me servait de corps. Merde. Je suppose que les détraqueurs projetaient de couper mon corps et de le redistribuer en de minuscules morceaux aux prisonniers.
Quoi qu'il en soit, ils ont fait une erreur. Ils ont essayé de me donner le baiser. Apparemment, personne ne leur avait dit que tout ceux qui m'ont approché ont tout de suite regretté. Je me rappelle de cette tête laide, sans yeux avec une gueule édentée, se dirigeant vers moi.
Le monde est alors devenu blanc
Et ensuite noir.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis assis ici, au centre du cratère vitreux qui couvre maintenant l'île. La prison a elle aussi complètement disparue. Lentement, comme une bulle se levant du fond du fossé le plus profond de l'océan, je reviens.
Réveil.
Se lever hors de l'abîme qui avait réclamé un certain équilibre mental.
Ce n'était pas facile.
Il y avait toute la douleur qui me consumait de l'intérieur.
Douleur.
Je n'ai jamais connu autre chose.
C'est une distraction.
Je peux la surmonter.
Amour.
Je n'en ai pas besoin et ne le désire pas.
J'ai appris qu'il était passager.
Haine.
Quand les gens me jugent lorsqu'ils me regardent.
Ce que je ressens lorsque je pense à eux.
Eux.
Mes camarades de classe et « amis ».
Ils ont douté de moi.
Ils m'ont trahi.
Moi ?
C'est ce que je suis.
Qui suis-je ?
J'étais différent.
Je suis différent maintenant.
Je suis puissant.
Puissance.
J'en ai beaucoup. Maintenant. Je ne sais pas d'où elle vient. Ce n'est pas moi, en fait je ne sais pas comment une telle puissance est arrivée, mais je ne me plains pas. Peut-être ce sont les détraqueurs. Peut-être je les ai tué (pouvez-vous tuer quelque chose qui n'est pas vraiment vivante ?) et débarrassé de leurs pouvoirs afin de me les attribuer. Peut-être ai-je sucé la vie de tout ce qui il avait sur cette île, y compris la puissance des autres prisonniers.
Peut-être suis-je encore fou, mais je ne le réalise pas.
Est-ce que si j'étais fou, je pourrais le dire ?
Hmmm …
Cependant je dois sortir d'ici. Quelqu'un doit avoir noté qu'Azkaban n'est plus sur la carte. Aucune carte. Non, non, non. Déjà qu'ils me craignent et me dédaignent, en dépit du sang que j'ai versé pour eux.
Un bon nombre de sang. Le mien. Mon sang.
S'ils découvraient que j'ai détruis leur petite prison, ils me détesteraient davantage.
L'île d'Azkaban.
Je dois voler, loin.
Ou nager.
Je pourrais devenir un poisson ?
Ce serait facile. Je n'ai plus besoin de baguette magique. Plus maintenant. Ni même avant. Je n'ai plus besoin de dire quelque chose. Aucunes incantations. Aucun mot latin idiot. Je n'ai plus besoin de faire de geste avec les mains. Aucuns bruissements. Aucunes chiquenaudes. Tout ce que je veux faire, je peux le faire.
Partir d'où je suis n'est pas facile. Mes jambes sont atrophiées et deviennent trop faible pour me soutenir correctement. Je ne les utilisais plus. Mais ma magie peut me porter. Peut-être que je pourrais voler le plus loin possible. Mais je veux nager. L'eau. Je veux sentir l'eau autour de moi. Nettoyer. Me nettoyer.
J'ai besoin d'un bain. Je pus.
Mais cela viendra plus tard. Maintenant je dois partir.
Je suis hors de l'île maintenant. Ce qui était autrefois l'île d'Azkaban est derrière moi pendant que je dérive paresseusement vers le rivage. La lévitation était l'une des premières choses apprises à Poudlard. Plumes. C'était difficile. Pendant ces onze dernières années, j'ai eu besoin de ma baguette. Mais j'en ai plus besoin. Je n'ai besoin de rien.
Je me laisse tomber dans l'eau.
Merde ! C'est froid ! Foutu froid ! Putain, putain, putain.
Passé outre le froid, le choc est parvenu à me réveiller.
Je suis réveillé. Et conscient. Je descends lentement au fond de l'océan. J'ai perdu beaucoup d'air lorsque j'ai percuté l'eau, surpris par ce froid pénétrant. Mes poumons commencent à me faire mal. Je dois agir rapidement. Me changer en une certaine sorte de créature de mer.
Mais quoi ?
Un dauphin ?
Non, je rejette aussitôt cette idée. Les dauphins sont aimables, doux et espiègles. Je ne suis pas doux. Le monde ne m'a pas traité avec gentillesse. Je ne suis pas espiègle. Le monde a volé mon enjouement que j'avais lorsque j'étais un enfant.
Un requin ?
Une machine parfaite pour le massacre mais un peu débile. Non, cela non plus ne me conviendrait pas. Qu'importe ce que les gens peuvent penser, je n'étais pas initialement un tueur. Mais maintenant je pourrais tuer, oui, sans hésitation et sans remords.
Mais je ne suis pas débile.
Un poisson rouge ?
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Un poisson rouge ?
Evidemment le manque d'air commence à affaiblir mon esprit déjà précaire. Tout est foncé autour de moi, je suis descendu profondément sous les vagues tout en cherchant quelle forme prendre. Mais je ne dois pas trop penser, le temps me rattrape. Je dois ma changer en quelque chose qui peut survivre ici au lieu de mourir sans regagner ma liberté.
C'est parfait.
Un orque. Un épaulard. J'aurais du penser à lui. Massif et puissant. Lisse et rapide. Intelligent et adroit. Noir et blanc. Rare. Dangereux.
Juste comme moi.
Il est facile de me transformer sous cette forme. A peine quelques secondes après, me voilà cassant les vagues, en inspirant de grande bouffée d'air. Je pense que je vais rester sous cette forme.
Cette forme est très bien.
Mes yeux ne sont pas très bons, cependant j'arrive à voir la terre, elle est proche. Cela ne prendra pas longtemps pour que je couvre la distance qui sépare l'île au continent. Je le vois à l'horizon, oui, mais ce sera une contrainte pour ma forme courante. C'est une bonne chose que lorsque je suis métamorphosé, je ne ressens plus l'état faible et sous-alimenté dans lequel je me trouve.
Quand j'atteindrais la terre, je changerais de forme et il sera facile de maintenir la santé et le forme physique parfaite que j'apprécie.
C'est amusant.
Je n'ai jamais aimé nager. Mais ce n'ai pas déplaisant. Naturellement, après des années d'emprisonnement à Azkaban, n'importe ce que je fais, est pour moi une jubilation. C'est étonnant de se sentir si bien. L'eau éclaboussant ma peau caoutchouteuse. Je ne sais pas si je peux sentir une telle sensation mais je ne m'inquiète pas. Elle est presque organisme. Même mieux.
J'atteins enfin la terre.
J'ai besoin d'un logement. J'ai besoin d'un endroit pour me reposer. Je dois récupérer ma force. Je dois apprendre ce qui s'est produit depuis que j'ai été emprisonné. Et je dois décider quoi faire après.
J'ai besoin d'une nourriture décente ou au moins de la boisson.
De préférence de l'alcool fort.
Whiskey ?
Vodka ?
Brandy ?
Juste au dessus de la surface, je peux voir le continent apparaître distinctement devant moi. Le rivage ne ressemble qu'à une pile de roches et de pierres. Je pense que je vais me sentir mal lorsque je vais pour la première fois depuis mon emprisonnement toucher terre. Je me dépêche, voulant arriver à destination le plus rapidement possible, je brise la dernière vague et monte vers le haut de la plage.
Merde, je déteste avoir raison. Ce mal.
Me changeant en forme humaine, je me mets à genoux, pendant quelques minutes, les vagues s'enroulant autour de moi. Tout s'est passé comme je l'avais prévu et maintenant mon corps est sain et adapté. C'est un sentiment nouveau, mes jambes sont à nouveau fortes, il s'en est passé du temps depuis que je m'en suis servies pour la dernière fois.
Je me sens comme un bébé. Apprenant à remarcher.
Après avoir passé une demi-heure à trébucher pour retrouver mon équilibre, je commence à me reprendre bien que je boitille encore. Comme si j'avais passé des heures sur mon balai lors des cours de quidditch à Poudlard.
Quidditch.
J'étais un attrapeur.
Durant toutes ces années, je n'ai pas pensé à ce sport. En tout cas pas lorsque j'étais fou. Une personne folle pourrait-elle avoir un intérêt pour les sports ? Je me demande qui a gagné la coupe lorsque j'ai été expulsé de l'école et banni à Azkaban ?
J'espère que c'est serpentard.
Serpents.
Le vert est une belle couleur.
Plus belle que le rouge.
Je n'aime pas le rouge. Mauvais souvenirs. Bon souvenirs. Cependant plus mauvais.
Maintenant, je marche presque correctement. Ce qui n'est pas facile puisque je n'ai pas de chaussures. Pour la première fois depuis que je suis réveillé, je peux voir les vêtements que je porte. Vêtements. Hah ! Des chiffons seraient une meilleure description. Une chemise frangée et en lambeaux, un manteau et des chaussettes sont mes vêtements, me donnant une sensation de quelqu'un de civilisé.
Civilisé. Hah. Heh heh heh. Je ne suis pas civilisé.
Plus maintenant.
Tout ce qui peut montrer mon passage en prison sont mes longs cheveux emmêlés, qui obscurcissent ma vue brumeuse. Je dois être partis depuis un certain temps si mes cheveux se sont devenus si longs, jusqu'en dessous de mes épaules. Il y a quelque chose qui me démange vers mes joues, ma mâchoire et mes lèvres. J'imagine que ça doit être une barbe. Je passe mes doigts sur mon visage et me rend compte que c'est bien une barbe. Mais par un simple geste de la main, et en me concentrant, me voilà propre et rasé de près, mes cheveux sont coupés à une longueur acceptable, les gardant hors de mon visage.
Il y a une route vers le haut. Après le littoral. Aucuns signes. Aucunes voitures. Je suis peut-être à des kilomètres de la ville la plus proche. Il commence à pleuvoir. De grandes et grosses gouttes qui seront suivies d'un déluge torrentiel.
Je vais à Aberdeen
Cela a seulement pris une seconde. Pas plus.
Le transplanage est l'un des plus grand avantage des sorciers. Je ne sais pas transplaner. J'ai été arrêté en avril de ma sixième année. Je n'ai jamais eu la chance d'apprendre comment faire. Mais je n'ai pas besoin de savoir la technique du transplanage pour pouvoir disparaître où je veux. C'était une chose très simple de se déplacer de où j'étais à ici. Très simple.
Heh. Trop simple.
Il ne pleut pas ici, mais il y a des nuages à l'horizon. Une question de temps je pense avant qu'il ne pleuve ici. Assez pour trouver un endroit. Dans une maison ? Tiens en parlant de maison, je me demande où me mettrait ce chapeau tout rapiécé ? Poudlard a-t-il une maison pour les personnes dont le trait de personnalité principal est la folie ?
Je suis arrivé dans une ruelle, loin des yeux indiscrets. Je peux être déboussolé mais pas stupide. Dans la ruelle, je tombe sur une machine bancaire moldue. Je tourne et commence à marcher dans la direction opposée, en utilisant mes nouvelles capacités, j'arrive à me procurer plus de 1000 euros grâce à cette machine que je mets dans la poche intérieure de mon manteau.
Un vol ?
Peut-être.
Mais j'ai besoin d'argent et personnellement je pense que le monde me le doit.
C'est l'une de mes erreurs je trouve.
J'aurais du facturé mes services.
Hah ! Je dois aller mieux, et reprendre de la vitalité, si je peux plaisanter au sujet de mon passé. Je développe soit un sens de l'humour ou bien je glisse de nouveau dans la folie.
Tentation …
Ah …
Il doit être le premier humain que je vois depuis l'auror qui m'a enfermé dans ma cellule à Azkaban. C'est un moldu. Aucune magie ne s'échappe de son aura. Rien que d'un regard, je devine que c'est un homme d'affaire. Il a quelque chose de pompeux et d'arrogant. Le genre de personne que je dédaigne.
« Monsieur ? Excusez moi ? » Dis-je alors. Je ne reconnais plus ma voix. Ces trois mots sont les premiers que je prononce depuis que le juge m'a déclaré coupable. D'habitude, j'aurais évité cet homme qui me regarde comme si j'étais de la merde sous sa semelle de chaussure, mais il a quelque chose en lui qui m'intéresse.
Un journal. Plié sous son bras.
La gazette du sorcier ?
Non, il est moldu.
The times.
Très drôle et professionnel.
« Qu'est ce que c'est ? » Demande t-il. Oui. Pompeux et arrogant. Je veux le blesser. Le tuer. Je résiste à dépouiller la peau de sa chair, faire bouillir son sang dans ses veines et écraser ses os. Ce n'est pas facile. D'un autre côté, ma vie n'a jamais été aussi facile. Je me dirige plus près. Souris légèrement. Il doit se sentir intimidé puisqu'il recule.
Je lui demande l'heure, pas vraiment en le regardant, mais plutôt le journal. Je me penche au dessus de lui pour voir la date. L'homme est vraiment étonné. Il jette un coup d'œil sur son poignet et me dit qu'il est à peu près huit heures du matin. Je ne l'écoute pas, me concentrant plutôt sur le journal pour voir la date.
Trois ans.
Trois ans.
J'ai été enfermé durant trois ans et quelques mois. C'est drôle. Ca m'a semblé plus long mais en même temps plus court. Je plonge mon regard dans celui de l'homme d'affaire. Il a peur de moi. Je peux le dire. Je peux sentir la crainte autour de lui.
« Merci »
Sans un autre mot, je me retourne et continue mon chemin. Je ne sais pas vraiment où je vais, mais je pense à un hôtel ou un truc comme ça. N'importe où mais avec un lit mou, mœlleux, et un bon bain. Oui, un bain. Je veux me plonger dans un bon bain chaud.
Avec des bulles.
Bulles roses.
Je n'ai pas vraiment besoin de bain – Ma magie s'est assurée à ce que je sois propre. Mais je vais apprécier ma liberté et j'ai toujours entendu des personnes parler de la satisfaction d'un bon bain chaud. C'est censé soulager la tension.
Je suis encore excité. Peut-être qu'après après le bain, j'irais dans un bar et prendrai une fille moldue. Je ne suis pas sur d'être assez sociable. J'ai été fou pendant trois ans. Même si j'ai été pendant quelque instant sain d'esprit, Azkaban ne favorise pas les interactions sociales.
Peu m'importe. Je n'ai plus besoin de faire bonne impression pour pouvoir amener une femme avec moi où je veux. Ma magie peut plier la volonté des autres en ma faveur. Ca ne serait même pas illégal puisque je n'ai pas besoin d'employer des maléfices. Je suis au-delà que d'employer de telles méthodes pathétiques. Le viol ? Je ne sais pas si j'en ai le besoin. J'ai été envoyé entre autre à Azkaban pour ça.
J'étais innocent.
Pas plus.
Mais peut-être que je le ferais.
Une vengeance ? Peut-être. Mais comme je le dis ; je ne m'en inquiète pas. Je n'ai pas les mêmes règles que suivent les autres.
J'ai passé trois ans à Azkaban. Je ne m'inquiète pas si les personnes pensent ou non à moi. Je me penche contre le mur et commence à rire jusqu'à ce que les larmes coulent en bas de mon visage. S'il y a un certain être suprême, autre que moi car maintenant je suis celui qui commande le destin, alors c'est la pauvre concluante que alors il doit avoir un sens de l'humour sadique, vu ce qu'il m'a fait enduré.
Aujourd'hui est un jour très spécial.
Cela n'a pas de rapport avec le fait que je me sois échappé d'Azkaban. Avec le fait que je peux faire quelque chose en le pensant. Parfois même sans le penser. Avec rien de tout ça.
Ca à un rapport avec ce qui s'est passé il y a maintenant vingt ans.
Aujourd'hui, c'est mon anniversaire.
Mon nom est Harry.
Et j'avais pour habitude de sauver le monde.
Un petite review ? Pour savoir si je dois continuer ou non à traduire cette fic !
¤ Poupoux ¤
