Bonjour bonjour.

- Anciens lecteurs : j'avais parlé d'un défi de Ombre et Folie. Il est toujours en préparation. Déjà cinq ou six chapitres d'écrits. Mais j'ai quelques mal avec une scène et tant qu'elle n'est pas écrite, je ne posterai pas sur ffnet.

- Tous : j'ai écrit ceci sur une idée de Ellie351, histoire de me sortir les idées de l'autre fic... M'investir dansquelque chose avant de poursuivre.

Merci JkR de me preter tes merveilleux personnages (hum hum).

Merci à Zazaone pour son travail de Beta.

Ceci est un slash, je repète, ceci est un slash. (mouaif enfin... rien de bien méchant voyons...)

Bonne lecture.


1er septembre :

Nous voici enfin de retour à Poudlard. C'est l'occasion rêvée d'inaugurer ce cahier.

Hermione me l'a offert pour mon anniversaire. Il est protégé par une multitude de sort, et par une clef que je porte en permanence autours du cou.

Mmh. Je pense te tutoyer. C'est sans doute plus simple.

Ô toi, cher journal, bienvenu dans ma vie. Après tout, je suis Harry Potter le « magnifique », il faut bien s'il m'arrive quelque chose, que les gens sachent au moins ce qui se passe autour de moi.

Tu connais sans doute déjà ma vie. En résumé, j'ai une vie double, d'un côté minable, de l'autre, vaillant protecteur. Tout ça me lasse, mais je n'arrive pas à être juste moi. Je sais que la communauté compte sur moi. Je sais que je dois le faire pour mes parents et pour Sirius.

Il y'a deux mois, avec les membres de l'AD (je t'en reparlerai peut-être plus tard), nous avons réussi à coincer quelques mangemorts. Dont le père de Draco.

Draco est la seconde personne du monde magique à qui j'ai réellement parlé. Pas longtemps certes, mais il me tapait déjà sur les nerfs. Il est trop blond, trop pâle, trop hautain, trop lui… Trop Malfoy. Je le soupçonne vraiment d'être déjà en contact avec Voldemort. Il a fréquenté toute son enfance les mangemorts, il connait la magie noire. Et son père a déçu le Lord. Oh oui, Draco doit faire partie de ces gens.

Au discours du directeur, il m'a regardé droit dans les yeux et m'a sorti un de ses sourires malveillants quand Dumbledore a parlé d'entente entre maisons… Puis il s'est tourné vers sa bande de serpents, leur a sorti quelque chose qui les a fait rire… Sans doute que ça devait à voir avec notre mésaventure dans le train… Il nous est tombé dessus alors que Ron venait d'étaler une des nouvelles potions de ses frères sur mes vêtements… Qui se sont directement transformés en trucs immondes de filles roses bonbon. J'étais tellement surpris de voir Malfoy que j'ai été incapable de le foutre dehors. Il m'a regardé pendant un certain temps avant d'éclater de rire.

Par Merlin… Je te parle de Draco euh Malfoy avant même de te parler de Ron et Hermione.

Il n'y a pas grand-chose à dire en fait, ils sont tout pour moi. Ron est ce frère que je n'ai jamais eu. Et Mione est à l'image d'une petite maman.

Bon, je me dis que si je dois t'écrire, autant faire ça par ordre philosophique :

Amitié, amour, mort, envie.

Les amis, et bien mes chers camarades de Griffondors. Ils sont beaucoup pour moi.

Amour, mis à part Cho… Je n'ai jamais eu de véritable relation… Je ne suis vraiment pas doué avec les filles.

Mort, j'y pense tout le temps. C'est ma destinée. Mourir ou tuer. Pff j'essais de me distraire, sinon je finirai fou avant le combat final… Enfin…

Envie, là tout de suite, dormir ! Nous avons eu un long trajet, et il est déjà tard, j'entends Ron ronfler.

Ô toi, cher journal, je te souhaite la bonne nuit. (en espérant ne pas trop cauchemarder…)


3 septembre :

Ô toi, cher journal. Je vais essayer de t'écrire régulièrement… Mais ce n'est pas gagné. J'ai beaucoup de cours, et les professeurs ne nous épargnent pas. Rogue encore moins.

Amitié, tout le monde va bien. Quoique Neville semble plus sûr de lui depuis qu'il n'a plus potion comme cours. (Mais comment ai-je pu avoir un O à mes BUSE ? Je le voulais… mais tout de même)

Amour, ben logique, r.a.s.

Mort, ça va. Trop fatigué pour rêver. Il faut croire que Voldemort a coupé le lien entre nous (ou du moins il a dû s'entrainer à l'occlumentie… Mmh je me demande si c'est Rogue qui lui a appris… A-t'il eu la chance de voir son caleçon ? Je suis mauvaise langue… Mon côté serpentard sans doute. En parlant de serpent, Malfoy traînait seul dans les couloirs aujourd'hui. Etrange.)

Envie, j'ai envie de Quidditch ! Au fait, je ne t'ai pas dit : je suis capitaine ! C'est un très grand honneur. Et j'espère être à la hauteur de Dubois.


10 septembre :

Ô toi, cher journal. J'aime tien t'appeler comme ça pour commencer.

Désolé pour le retard.

Je devais m'occuper des sélections pour l'équipe… On a gardé Ron comme gardien (y'avait rien de mieux… j'espère qu'il va prendre confiance en lui). Pour les batteurs, on a fini par choisir deux gars en septième… Ils semblent plutôt efficaces vu l'état du nez d'un des spectateurs…

Bref, je doute que le Quidditch te passionne. Ce n'est pas vraiment le but de ton existence.

Toutes les nuits, je tente d'espionner les serpentards. C'est bien connu qu'ils sont plutôt amis-amis avec le Lord Noir.

Jusqu'à présent, je n'ai rien trouvé de réellement suspect. Malfoy semble calme pour l'instant. Mais je sens bien qu'il manigance quelque chose. Il observe beaucoup la table des Griffondors.


11 septembre :

Ô toi, cher journal…

Il me semblait bien avoir oublié de parler philosophie hier.

Amitié, Hermione m'énerve un peu… Sous prétexte qu'elle a eu ses douze BUSE's avec O, elle pense pouvoir nous faire la morale… Quoique… Elle ne s'est jamais gênée avant pour la faire… Faut croire que je suis moins tolérant. Puis ils m'énervent aussi tous les deux à se courir après sans vraiment se mettre ensemble.

Amour, voir mes deux crétins d'amis me fatigue.

Mort, (…)

Envie, une bonne douche me fera du bien.


15 septembre :

Ô toi, cher journal.

Curieuse journée. Malfoy m'a bousculé dans le couloir et il a oublié de m'en rendre responsable.

Au cours de potions, il a réussi à faire exploser son chaudron. Il doit se passer quelque chose. Même Rogue l'a engueulé. Sans doute qu'il doit se douter de quelque chose lui aussi. Oui, lui doit savoir si c'est en rapport à Voldemort. Je suis certain qu'il l'empêchera de faire du mal à l'intérieur même de Poudlard. J'espère du moins.

C'est marrant, mais les élèves suivent à la lettre les consignes du ministère… Ils restent en groupe, ne sortent plus la nuit… Enfin c'est plus facile pour mon repérage de nuit. D'ailleurs, toujours rien à signaler.

Amitié, je me rapproche de Dean et Seamus. Je sens bien les papouilles d'ici peu entre Ron et Mione… Le temps que ça se calme, je vais aller voir ailleurs.

Amour, une petite de quatrième est venue me voir tout à l'heure… Je n'ai pas pu m'empêcher de lui rire au nez… Enfin pas un rire méchant comme Malfoy, juste un fou rire idiot.

Mort, encore et toujours plus. Chaque jour la Gazette rapporte de nouvelles attaques. Cet espion de malheur… Mais pourquoi Rogue ne prévient-il pas? Ça me rend fou. Sauve-t-il sa peau ? Est-il avec Voldemort ? Comment savoir…

Envie, bof, pas ce soir.


17 septembre :

La fille de quatrième dont je t'ai parlé l'autre jour… Et bien, elle m'a sauté dessus dans un couloir. Elle m'a embrassé devant tout le monde. Malfoy était là. Il fallait le voir. Son sourire mauvais. Il m'a traité de pédophile ou quelque chose dans ce genre là.


2 octobre :

Ô toi, cher journal. Arf je suis désolé. Vraiment trop de boulot. En plus, ce bâtard graisseux m'a refilé des retenues pendant une semaine… J'aurais insulté un préfet gna gna gna… Je faisais juste que me défendre, comme à chaque fois contre l'autre imbu-blondinet-chérichou-à-son-maî-maître.

J'ai décidé de coller Malfoy au train. Tout le temps. Je veux savoir ce qu'il prépare. Je l'ai vu aller chez Rogue après le cours. Ils préparent quelque chose. Ça me rend dingue de ne pas savoir.


5 octobre :

J'ai suivi Malfoy cette nuit, je me demande s'il ne sait pas que je le suis… Il avait rendez-vous cette nuit. Avec un type de Serdaigle, sans doute un mangemort. Je n'ai pas pu rentrer avec eux dans la salle sur demande. Ils y sont restés deux heures, puis sont partis chacun de leur côté. Si seulement j'avais eu les oreilles à rallonge, peut-être que j'aurai pu entendre quelque chose.


6 octobre :

C'est pas possible. Il était avec un autre type de Serdaigle… Contaminés eux aussi ? Ça m'inquiète.


10 octobre :

Ô toi, cher journal.

Je me rends compte que j'ai négligé de te raconter mes humeurs…

Amitié, ça y est… Enfin.

Amour, rien à voir avec moi, mais j'ai remarqué un drôle de truc entre Dean et Seamus. J'avais jamais fait attention avant, mais ils sont plutôt tactiles entre eux… Amour ? Amitié ? Bah, après tout c'est leur vie.

Mort, j'ai l'impression que ça se rapproche. Ça me rend fou.

Envie, de tout laisser tomber. Mais je ne peux pas. Ils comptent sur moi.


14 octobre :

Je ne sais plus quoi penser. Cette fois-ci, Malfoy était avec un Serpentard. Ils sont rentrés dans la salle sur demande, et l'autre type est sorti au bout d'une quinzaine de minutes. J'ai attendu Malfoy. Il ne sortait pas. Au bout des deux heures habituelles, je me suis inquiété… Avait-il préparé son coup ? Est-ce qu'il arrivait à communiquer avec l'extérieur ? Que faisait-il ?

Je suis rentré dans la pièce. (Penser à « une pièce où se trouve Malfoy » avait suffi) Il était allongé par terre, inconscient. Plus blanc qu'à l'ordinaire. Il avait des bleus sur le visage. Son petit minois parfait était vraiment dans un sale état. Ne sachant trop quoi faire, je l'ai fait léviter jusqu'à l'infirmerie. Sans me dévoiler.


15 octobre :

Il fait comme si rien ne s'était passé. Prétextant un mal de tête, je suis allé très tôt voir Pompom (madame Pomfresh.. Oui oui je sais Mione, je sais). Il était allongé à l'autre bout de la pièce. Dumbledore lui-même était venu lui demander ce qui s'était passé. Ce petit crétin a lâché quelque chose comme « rien qui ne requière le déplacement du plus grand sorcier au monde ». Encore cet air de défi dans les yeux malgré son état. Comment ose-t-il parler ainsi au directeur. Se sait-il sous bonnes protections ?


17 octobre :

Il a fini par sortir de l'infirmerie. Le soir, caché sous ma cape d'invisibilité, je l'ai vu défoncer le type qui était allé avec lui dans la salle sur demande. Pas de techniques dignes d'un sang-pur, non, ses poings, ses pieds frappaient le corps de l'autre gars. Il déversait sa rage. Il murmurait sans cesse « Dis leur, dis leur bien… Je ferai mon devoir… Quand le temps sera venu… »

Tu vois, j'avais raison !


20 octobre :

Premier match de Quidditch de la saison. Serpentard/Pouffsouffle. Ces serpents ont gagné, c'était évident. Mais ce n'est pas ça le problème. Malfoy a été retrouvé inconscient dans les vestiaires, sous la douche. Couvert de bleus et de quelques entailles fines. Comme un avertissement.

Ah oui, avant que j'oublie :

Amitié, je ne parle plus de mes missions de nuit à Ron et Mione, ils ne comprennent pas. Ils pensent que je devrais me concentrer sur autres choses que les nuits des élèves… Ils doivent avoir peur que je leur tombe dessus…

Amour, la petite de quatrième me court toujours après. A la plus grande joie de messire Malfoy…

Mort, l'histoire Malfoy me préoccupe toujours. Il sait quelque chose. Il doit faire quelque chose. On dirait qu'on lui rappelle qu'il devra le faire sinon, il y aura pire.

Envie, un peu de chaleur. J'ai envie qu'on prenne soin de moi. J'ai l'impression de porter le monde sur mon dos… Fichu côté Griffondor rajouté à la destiné.


1 novembre :

Ô toi, cher journal.

Hier c'était le bal d'Halloween. Dans l'absolu, le début était bien. J'y suis allé avec cette fille de quatrième qui m'a promis me laisser en paix après. Enfin, la soirée en elle-même n'a pas d'importance.

Je surveillais du coin de l'œil Malfoy, après tout presque tous les élèves étaient dans la grande salle. On pouvait être attaqué par surprise.

Il était avec Pansy… Mais cette idiote (oui, je ne veux pas te salir en utilisant les mots appropriés pour la décrire), semblait dégoûtée d'être avec lui. Etrange… Sachant qu'elle était dingue de son « dragichou » depuis l'éternité.

J'ai juste vu qu'il buvait un peu trop.

D'ailleurs, lors de ma ronde habituelle, je suis tombé sur lui. Enfin, je l'ai trouvé assis par terre dans une salle de classe vide. Il semblait perdu. Seul.

O-0-O

Draco était assis dans un coin sombre. Il était assez débraillé, enfin c'est ce qui choqua en premier Harry.

- Pourquoi ? Pourquoi moi ? Se questionnait-il.

Vu l'alcool qu'il avait ingurgité, Harry avait une chance de pouvoir en savoir plus.

Il invoqua une bouteille de Whiskey Pur Feu et enleva sa cape. Jouant le super-héro bourré, il interpella Malfoy :

- Hey, hips, mon pire ennemi, enfin après-tu-sais-qui… Tu veux boire un verre avec moi ?

Silence.

- Allez Malfoy, fais un effort. Sois un bon ennemi, et fais une trêve d'Halloween. Juste un verre.

- On a perdu sa cavalière Potter ? Finit-il par dire méprisant.

- Quoi ? L'autre lilliputienne ? Mmh nan, elle trouvait que j'étais trop entreprenant… Elle est partie.

- Voyez-vous donc… Le saint Potter entreprenant avec les filles… On aura tout vu… Enfin, c'est la première depuis Cho n'est-ce pas…

Harry fit apparaître deux verres, les remplit et en tendit un au blond.

- On trinque ?

- Nan, on se saoule un peu plus.

Harry était arrivé sobre dans la pièce, il espérait faire boire assez l'autre jeune homme pour pouvoir ensuite l'interroger sans qu'il s'en souvienne le lendemain.

Par chance, le blond avait l'alcool triste rajouté à une parlotte facile.

- Tu sais Potter. Tu t'en es bien tiré au ministère. L'Autre était fou de rage. Mon père me l'a dit. Mais prendre Neville avec toi, tout de même… Tu cherchais à te faire tuer ?

- En parlant de ton père, comment vont ses amis ?

- Si tu parles de ses amis à capuches, ils ne sont pas contents contre mon père, et ils me le rendent bien.

Etonné, Harry regarda Draco dans les yeux :

- Comment peuvent-ils te le rendre alors que tu es ici ?

- Potty Potter… Qui suis-je ?

- Malfoy junior pourquoi ?

- Et qui sont les autres serpentards ?

-… ne sachant pas quoi répondre, il remplit rapidement les verres.

Ils badinèrent sur le temps, les cours, les professeurs.

- Au fait Malfoy, comment se fait-il que tu restes toujours au bras de ce monstre de Pansy ? Enfin, je ne veux pas dire, mais une fille qui est plus large de carrure… ça fait plutôt bizarre comme couple.

- Moi et Pansy, dans ses rêves, répondit-il brusquement. Je préfère les grands oiseaux…

O-0-O

Amitié, ils me saoulent. Sous prétexte que j'ai abusé de leur confiance. Ils ont vu que j'étais rentré bien plus tard qu'eux, et surtout que j'étais bien pompette.

Amour, j'ai peur, j'ai besoin de tendresse.

Mort, voir amour.

Envie, voir amour.


6 novembre :

Malfoy s'est encore fait tabasser dans un couloir. Je n'ai pas vu qui a fait ça. Je venais juste d'arriver dans le couloir au moment où ils (oui, ils étaient plusieurs) sont partis. Avertissement ? Aucune idée. Et il reste de plus en plus souvent avec Rogue à la fin des cours. Mais pourquoi ?


7 novembre :

Cette nuit, j'ai fait ma ronde habituelle. Un serpentard de sixième est entré dans l'infirmerie vers minuit. Il s'est dirigé vers Malfoy. Heureusement que j'étais là, sinon ce crétin de blondinet endormi se serait retrouvé brûlé vif. Je suis intervenu. Il fallait bien. J'ai amené le gars chez Dumbledore. Je ne pense pas que l'autre blond m'ait vu.

J'ai prétexté une insomnie due au stress pour ma présence à l'infirmerie, qu'il me fallait une potion relaxante. Je ne sais pas s'il m'a cru, mais il a interrogé le serpentard. Il semblerait que Malfoy ai du souci à se faire.

Il n'a toujours pas choisi son camp. L'Ordre le répugne, mais Voldemort l'indiffère. Et ce dernier n'aime pas attendre. Alors via les « fils-de », il lui rappelle son existence.

Pour plus de sécurité, Dumbledore a décidé que Draco Malfoy devait avoir ses propres appartements.


15 novembre :

Il parait que Malfoy a insulté le pauvre Dumbledore. Mais, il s'y est fait. Sa chambre est située dans les cachots… Près de chez Rogue. C'est malin.

Je ne l'ai pas vu sortir une seule fois le soir. Par contre, des tas de gens vont le voir.

Sinon, pour moi :

Amitié, ça va un peu mieux avec les tourtereaux.

Amour, en ce moment je rêve beaucoup trop… Enfin, je veux dire « ce » genre de rêve. Une belle blonde si je me rappelle bien…

Mort, pas envie d'en parler.

Envie, passer à autre chose.


15 décembre :

Enfin les vacances ô toi, cher journal. Je suis vraiment désolé. Je n'ai pas pris le temps de te donner de mes nouvelles.

Les cours, les retenues avec Rogue, les devoirs, pff quelle vie d'être étudiant.

Mione et Ron me saoûlent… Ils essaient de ne pas se jeter l'un sur l'autre quand je suis dans les parages… Mais ils en deviennent nerveux et m'arrêtent pas de me chercher. Soi disant que je suis obsédé par Malfoy-le-comploteur. Mais vraiment… C'est n'importe quoi. Je sais qu'il prépare quelque chose, je l'ai entendu. Je sais qu'il a des problèmes. Je sais que Voldemort attend quelque chose de lui. Il faut que je trouve ce que c'est. Il faut que je l'en empêche.


17 décembre :

Draco est le seul serpentard encore à Poudlard.

Avant qu'ils partent, j'ai entendu Crabbe et Goyle parler d'une cérémonie. Comment se fait-il que Malfoy n'y soit pas allé ?

Ça faisait longtemps :

Amitié, ça roule toujours entre les deux. Mais notre trio en a pris un coup. Je reste surtout avec les autres de notre année, ou avec les amis de Ginny.

Amour, mon corps est étrange. Il a réagi à un moment très gênant. Avec Dean, Seamus et quelques autres, nous avons été jouer une partie de Quidditch. Je suis resté un peu plus longtemps sur le terrain pour essayer quelques figures, et quand je suis rentré dans les vestiaires, Dean et Seamus rangeaient leurs affaires comme un vieux couple, des mots gentils, des gestes tendres. J'ai senti mon ventre se manifester. Pas par un désir physique réel, mais par une envie presque maladive d'amour et de tendresse. Ils étaient beaux dans leurs attitudes. J'aimerai aussi trouver ça avec quelqu'un.

Mort, dans l'âme.

Envie, voir amour. Encore et toujours. C'est pas possible. Est-ce l'approche de la fin qui me rend si seul ? Sans doute mon corps et mon inconscient voudraient connaître juste une fois le plaisir d'aimer et d'être aimé en retour ?


25 décembre :

Ô toi, cher journal. Joyeux Noël.

Tu ne vas jamais me croire ! Malfoy m'a offert un cadeau. Nous étions dans un couloir, enfin on n'était pas ensemble hein, on s'est juste croisé.

Et maudit Dumbledore, on s'est croisé sous une branche de gui ensorcelée. Tant qu'il n'y a pas de baiser, et bien les deux personnes ne peuvent pas bouger les pieds d'un millimètre. Et nous étions un peu trop proche l'un de l'autre pour notre survie.

O-0-O

Après dix minutes dans cette étrange position, Malfoy se pencha vers le Griffondor.

- Potty Potter, même pas foutu de faire attention où tu marches. Comme c'est Noël, je vais te faire une confidence : tu vas mourir.

- Très intéressant la fouine, tu n'aurais pas plutôt des informations nouvelles à me donner ?

- Oh, demandé si gentiment… Voyons, pendant que nous discutons amoureusement sous du gui, les autres se font apposer la marque… commença Malfoy.

- Tout le monde s'en doute… Mais la réelle question n'est pas de savoir qui est enrôlé, mais bien pourquoi TOI, tu n'y es pas…

- Potter voyons… Un tatouage détonnerait trop sur ma peau…

- Pas plus que tous les bleus que tu as eus jusqu'ici…

Etonné, le serpendard recula. Mais le sort agissant, il ne put contrôler son corps et faillit tomber en arrière avant qu'Harry, d'un geste plus que probablement inconscient, ne le rattrape.

- Voyons Malfoy, fais attention, tu pourrais te faire mal comme ça.

- Comment sais-tu ? dit-il d'une voix agressive.

- Savoir quoi ? Qu'avant ta chambre personnelle tu t'es fait agresser par plusieurs personnes ?

Que tu t'es retrouvé mystérieusement deux fois à l'infirmerie sans savoir qui t'y avait conduit ? Qu'un serpentard s'est fait viré le jour où tu as reçu ta propre chambre sans raison apparente ?

- Je n'ai pas dit « que sais-tu », mais bien « comment », cria-t'il.

- Les rumeurs…

- Tu mens.

- Mes habitudes nocturnes et ma noblesse de Griffy à sauver tout et n'importe quoi sans doute…

Touché, les pupilles de Draco se rétrécirent de désir de sonder toute l'âme du Griffondor. Son visage passa par plusieurs émotions, lui qui d'habitude restait si froid et fermé : l'étonnement, le doute, la compréhension puis le dégoût, et enfin son petit air hautain.

Il se rappela soudainement être encore dans les bras du brun. Il s'approcha rapidement de son visage, lui murmura un « Prends ça comme un merci », et il posa ses lèvres sur celles de son ennemi. Une seconde plus tard, il était déjà dans ses appartements.

O-0-O

Il m'a remercié. Je n'en reviens pas.


27 décembre :

Ô toi, cher journal. Je suis plongé dans mes pensées. Donc autant tout te raconter.

Il n'a pas fait que me remercier, il a posé ses lèvres sur les miennes un millième de seconde. Puis, il est parti si vite qu'on aurait dit qu'il avait transplané (oui oui mione je sais, on ne peut pas dans Poudlard).

C'est idiot. Ça doit être ce besoin de ne pas être seul, encore. Mais j'y pense tout le temps. Je pense à Cho et je me dis que jamais mon cœur n'avait battu autant en repensant à ses bécots mouillés. Un simple effleurement de lèvres me soulève plus qu'un après-midi avec la plus belle des filles… En même temps, c'était les lèvres du plus beau des hommes.

En temps normal, j'aurai rajouté « Quoi ! Mais qu'est ce que je viens de t'écrire. » Mais il faut que j'arrête de me mentir. C'est la vérité. Ça fait deux jours seulement et tout le monde me dit que j'ai changé.

Ce n'est pas vrai. Enfin, quoi j'ai le droit d'essayer de le recroiser non ?

Cette nuit, personne n'est allé le rejoindre dans sa chambre. Ni la nuit d'avant. Sans doute craint-il pour de bon les nouveaux fidèles de Voldemort…


29 décembre :

Ô toi, cher journal. On s'est croisé aujourd'hui. Il ne m'a pas regardé.


31 décembre :

Ô toi, cher journal, en vitesse avant la soirée de Nouvel An. Tout est calme. Trop calme sans doute. Où sont-ils, que font-ils… J'ai peur. Je suis toujours si seul. Si entouré, mais si seul.


1 janvier dans la journée :

Ô toi…

Quel drôle de nuit…

O-0-O

La fête battait son plein dans la grande salle. Pas de serpentard pour mettre une mauvaise ambiance. Tout le monde était déchaîné. Une dernière soirée, une dernière cuite, une dernière rencontre avant le début de la fin… Ils étaient tous plus ou moins conscients de la situation… Des morts tous les jours… Les serpentards absents. Oh oui, ils savaient tous.

Malfoy était présent. Son rôle de préfet l'obligeait. Il buvait. Encore plus qu'à Halloween. En octobre, il l'avait fait discrètement… Mais là…

Harry était dans son coin. Ron et Hermione dansaient langoureusement sur la piste. Il se sentait encore plus seul qu'avant. Vide. Il décida de se remplir d'une manière peu noble. Il se dirigea vers le buffet et se servit un verre de Bierre-au-beurre. Puis un second, puis un troisième,…

C'est à ce moment là qu'il prit conscience du bruit qui l'entourait :

5… 4… 3… 2… 1… BONNE ANNEE !

Il finit son verre cul sec. Et se tourna vers la personne la plus proche comme l'exigeait la tradition, et la pris dans ses bras.

- Bonne année, souffla-t-il d'une haleine chargée d'alcool.

- Ouais, c'est ça. Et surtout garde la santé Potty Potter.

- Rooh non, sur toutes les personnes présentes, il faut que je tombe sur toi…

Il essayait d'être agressif, mais il était en réalité très nerveux. Son sang chargé d'alcool ne répondait plus à son esprit. Il ne put contenir les envies qui se répercutaient dans son corps.

- Potty Potter, on se fait une fin de soirée comme en octobre ?

- Mmh je suis certain de pouvoir trouver un bon Whisky comme la dernière fois.

Sans rien rajouter d'autre, ils se dirigèrent vers une salle de classe vide. Malfoy s'occupait à métamorphoser les chaises de cours en canapés confortables, une table en table basse, des plumes égarées en bougies. Harry de son côté invoquait une bouteille et deux verres, ainsi que quelques petites choses à grignoter.

- Alors Potter ? On se bourre la gueule maintenant ? Que se passe-t-il ? Tu as besoin de te donner du courage pour ta mort prochaine ?

- Qu'en est-il de la tienne ? Papounet Lucius ne doit pas être ravi depuis son cachot. Son fiston chéri n'est pas un mangemort. Certes tu n'es pas de notre côté, mais tu n'es pas du sien. Tu le sais toi aussi que tu vas mourir…

Ils discutaient tranquillement de leur mort plus que probablement prochaine, comme s'il s'agissait des résultats de Quidditch du club régional de Patagonie orientale.

Il ne se sentait plus seul. Il venait de comprendre que Malfoy lui-même devait avoir les mêmes démons. Que le mal triomphe et sa mort serait certaine. Que le bien triomphe… Et là, c'était la déchéance sociale. Il n'était pas son père. Mais il était Malfoy.

- Tu n'as pas peur Malfoy ?

- Peur de quoi ? Sirotant son verre.

- De demain, de l'attaque que tu m'as promise, du résultat de celle-ci ?

- Potty Potter… On sait tous qui va gagner.

Il avait dit ça d'un ton calme. Puis, il s'était levé et se rassit près du Griffondor. Une fois de plus, il se pencha pour lui dire à l'oreille :

- Ne déçois pas le bas-peuple Potter…

Murmurant maintenant :

- Ne me déçois pas Harry…

- Mais j'ai si peur.

Harry venait de lâcher cette phrase, couvrant à moitié la dernière prononcée par Draco.

- Tu. Pourquoi ? Je ne suis plus Potty Potter ?

- Peur de quoi ?

Ils avaient parlé en même temps.

- Depuis le gui.

- De tout perdre.

Encore une fois, leurs paroles s'étaient chevauchées.

- De te per...

Draco ne dit rien, puisqu'il venait d'écraser ses lèvres sur celles du survivant.

- Dans deux jours… Ils arrivent dans deux jours… Ma mission était de tuer le traître. Mais comment pouvais-je le faire. J'en ai discuté pendant des heures avec lui. Je n'ai pas pu. Il était mon parrain, enfin il l'est toujours. Je ne peux pas lui faire du mal.

- Ils nous restent deux jours.

- Plus que deux jours…

Perdus dans les bras l'un de l'autre, rapprochés par l'alcool, ils étaient effondrés. Il fallait encore tenir deux jours…

O-0-O

Je sais maintenant ce que Malfoy devait faire. Je sais aussi qu'il ne ment pas pour la date fatidique.

Il me l'a dit. Il veut se protéger, et qui sait, peut-être me protéger. Je l'ai annoncé à Dumbledore. Tout le monde est sur le qui-vive.


2 janvier :

(soir)

Ô toi, cher journal. C'est sans doute la dernière fois que je t'écris. Du moins, la dernière fois en temps de guerre. Après… Après on verra bien.

Une dernière fois :

Amitié, je suis mort de trouille pour mes amis. Peur qu'ils se fassent tuer. Ou peur que je sois tué et qu'ils m'oublient par la suite. Je suis égoïste. Je sais.

Amour, est-ce cela avec Draco. Sans doute non. Le vide qui nous habitait devait juste être rempli. Et il était là. J'ai découvert le plaisir de la chair. Et quel plaisir. Mêlé à la peur, à l'angoisse de ne plus jamais le faire. Qui aurait pu croire que Draco était divinement doux. Qui aurait pu croire que j'allais autant aimer sa peau contre la mienne, ses bras autours de moi, son corps sur moi, son sexe en moi. Je te le dis car il faut que je grave cet événement dans ma mémoire. Qu'il sache si je suis le seul à mourir, ou que je me rappelle plus tard à quel point ma première fois était magique.

Mort, elle est là, elle est proche. Mais qui va-t-elle prendre ?

Envie, lui, moi, lui encore, et moi. Ne former qu'un. Uni. A jamais.

A demain ?


(...)


Et voilà les ptits loups. C'était rien que pour vous. J'espère que ça vous a plu.

Bisous à tous et toutes.