Bonjour bonjour.
Voici la suite.
Bonne lecture.
Et si Ron ...
- Harry? Que fais-tu?
Harry Potter, digne survivant, héros national, excellent attrapeur, ami fidèle, venait de se faire prendre la main dans le sac. Il referma le livre qui était devant lui et se retourna vivement.
- Rien Ron. Sa voix était peu assurée, ses yeux étaient fuyant comme s'il cherchait une sortie.
- Tu lis quoi?
Une onde d'énervement traversa le visage du survivant. Pour se changer en indifférence.
- Je t'ai dit que je ne faisais rien. Et je ne lis rien. Au fait, tu n'es pas avec ta chérie?
Et Wesley, égale à lui-même, se mit à rougir. Trop facile. Comme d'habitude.
- Mmh elle est à la bibliothèque. On s'est un peu disputé. Elle dit que je l'empêche de travailler. Comme quoi c'est de ma faute si on ne peut pas se retenir de se jeter l'un sur l'autre quand on est dans la même pièce. Euh. Pardon. Enfin… Tu comprends... On s'est attendu tant de temps… Enfin, elle m'a attendu tant de temps qu'on essaye de le rattraper. Et puis cette guerre imminente… Elle veut encore apprendre le plus de choses possibles avant…
De la gêne. Encore et toujours. Depuis qu'Hermione et lui étaient ensemble, il y'avait un sentiment de gêne autour de l'eternel trio. Harry était seul. Aucune relation connue, aucune envie connue, aucun flirt apparent. Même le rentre-dedans d'une fille de quatrième n'a rien changé à ça.
Et Ron n'arrivait plus à lui parler de sa relation. Peur d'attiser une forme de jalousie chez son ami de toujours. Et puis, il avait aussi peur qu'Harry s'imagine les scènes d'intimité.
Ron, égal à lui-même. Malgré ses cinq frères, il lui était encore très difficile de parler de filles, de sexe, bref des choses de la vie.
C'était aussi une raison pour laquelle Harry ne lui disait rien. La seconde était que le survivant doutait de sa sexualité. Enfin… Doutait… Depuis ce baiser… Depuis cette nuit là…
- Mouais… Elle a sans doute raison… Euh je veux dire pour apprendre quelques sorts… Je vais la rejoindre. Et t'inquiète pas. Elle t'aime. Elle a juste peur pour demain. Laisse-la un peu. Elle rassemble toute son énergie pour ne pas faiblir. Reste près d'elle, mais ne la déconcentre pas.
Ron fit un sourire timide.
- Tu as sans doute raison. Pars devant, j'aimerai écrire à ma mère… Je vous rejoindrai plus tard.
Sans un mot, Harry partit retrouver Mione.
Pourtant, en moins de deux, Ron curieux de nature se dirigea vers le lit du balafré. Ce dernier n'avait pas eu le temps de ranger son livre. Et ce n'était pas n'importe quel livre. C'était un journal intime… Il n'était pas fermé à clef. Sans doute qu'Harry n'avait pas eu le temps de le faire en sa présence.
Il l'ouvre. Le referme. Le rouvre. Jure. Qui est-il pour faire ça? Il lit la dernière page.
Une dernière fois:
Amitié, je suis mort de trouille pour mes amis. Peur qu'ils se fassent tuer. Ou peur que je sois tué et qu'ils m'oublient par la suite. Je suis égoïste. Je sais.
Amour, est-ce cela avec Draco. Sans doute non. Le vide qui nous habitait devait juste être rempli. Et il était là. J'ai découvert le plaisir de la chair. Et quel plaisir. Mêlé à la peur, à l'angoisse de ne plus jamais le faire. Qui aurait pu croire que Draco était divinement doux. Qui aurait pu croire que j'allais autant aimer sa peau contre la mienne, ses bras autours de moi, son corps sur moi, son sexe en moi. Je te le dis car il faut que je grave cet événement dans ma mémoire. Qu'il sache si je suis le seul à mourir, ou que je me rappelle plus tard à quel point ma première fois était magique.
Mort, elle est là, elle est proche. Mais qui va-t-elle prendre?
Envie, lui, moi, lui encore, et moi. Ne former qu'un. Uni. A jamais.
A demain?
Décharge. Peur. Fureur. Vomir. Oui, là maintenant. Vomir. Qu'a-t-il fait. Lui. Le survivant. Et ça. Cette fouine. Ce connard de mangemort. Cette erreur de la nature. Ce résidu de consanguinité.
Un homme. Et un autre homme. Lui et ça. Dans la même phrase. Dans la même envie. Vomir.
Ron était hors de lui. Comme si ses pensées étaient loin de son propre corps. Son âme avait envie de vomir. Son corps, lui, réclamait des explications. Il devait savoir.
Il se précipitait vers la bibliothèque, le cahier en main.
A peine arrivé, il hurla à travers la salle.
- HARRY POTTER! Tu as deux minutes pour sortir d'ici!
Une couleur peu ordinaire s'affichait sur son visage. Il était vert de rage.
Madame Pince lui ordonna de sortir de son antre. Personne n'a le droit d'hurler en présence de livres, en présence de savoir. Il faut être capable d'apprécier à sa juste valeur le bien contenu dans la pièce. Encore plus ces derniers temps.
- Le respect de la connaissance est quelque chose que vous n'avez jamais eu monsieur Weasley. Et que vous n'aurez sans doute jamais la chance d'avoir. Dehors. Maintenant.
Attablé avec Hermione, Harry Potter rassemblait tant bien que mal ses affaires. Il savait pourquoi Ron était dans cet état là. Il supplia son amie de venir avec lui. Elle était la seule à savoir contrôler le rouquin. Il lui murmura:
- Ne me juge pas. Ne te fie pas aux apparences. C'était vital.
Silencieusement, ils sortirent de la pièce. Ron l'attendait derrière la porte. Voyant sa petite amie, il s'époumona:
- Tu… Tu savais? Que fais-tu là? Comment oses-tu encore approcher ce, cette erreur de la nature!
Calmement, Hermione lui demanda de quoi il voulait parler.
Mais Ron n'y prêta pas attention et se tourna vers Harry. Celui-ci le coupa dans son élan:
- Pense ce que tu veux, mais ne me hurle pas dessus devant tout le monde. Venez, on va trouver une classe vide.
- Tu oses me donner des ordres?
- Non, je te conseille de faire ce que je te dis si tu souhaites avoir des explications.
Harry était calme. Mais il se doutait que son meilleur ami était plus que fou de rage.
Rapidement, ils trouvèrent une salle. Harry ferma la porte et insonorisa la pièce. Il ne tenait pas spécialement que sa vie privée soit étalée. Surtout par aujourd'hui. Surtout pas avant demain.
Les quelques minutes de marche avaient un peu calmé Ron. D'un ton dur, il commença:
- J'exige des explications. Comment peux-tu être ça? Comment peux-tu être avec ça? Tu es malade. Il faut te faire soigner. Ce n'est pas normal. En plus avec ça. Cet immondice.
- Si j'oublie le fait que tu as lu quelque chose qui ne t'appartient pas. Si j'oublie le fait qu'il s'agit de ma vie privée. Si j'oublie le fait que tu es sensé être mon meilleur ami. Alors oui, tu auras droit à des explications.
Tout d'abord, il se tourna vers Hermione:
- tu dois savoir ce qu'il a découvert et qui l'a mis dans un état pareil. Je suppose qu'il n'a lu que la dernière page. Je tiens un journal intime. Pour faire part de ce qui m'entoure, de mes doutes, de mes actions, de mes envies, et de mes peurs. Je ne peux pas toujours vous parler. C'est trop dur. Alors je le fais dans ce cahier.
Ron a juste lu que j'ai couch' que j'ai fait l'amour avec Draco.
Il la regardait en la suppliant mentalement de se rappeler ce qu'il lui avait dit avant de sortir de la bibliothèque.
Elle déglutit.
- Et il aurait dû lire quelque chose avant?
Harry sourit.
- S'il avait lu les autres jours que celui-ci, il aurait peut-être un peu mieux compris pourquoi et comment j'en suis arrivé là.
- Tu l'aimes?
- Non! Enfin. Je ne sais pas. Si c'était à refaire, je le referai. Mais je doute fortement que ce soit de l'amour. Et je doute aussi que ça se reproduira après demain. Quelque soient les résultats de la bataille.
Il n'y a pas de «nous», c'est lui et moi. Nous avons été unis, mais nous n'étions pas «nous». Ça s'est fait par détresse, par envie, par besoin.
- C'est dégoutant. Toi et un autre homme. Pire, toi et ça! reprit Ron crachant toute sa rage et son dégout dans le «ça».
- Ron, ce n'est pas ce que tu crois. A ce moment là, s'aurait pu être une fille, s'aurait pu être quelqu'un d'autre. Tant que la personne était consentante, ça m'aurait suffit. J'avais besoin de quelqu'un. Peut-être que si s'avait été quelqu'un d'autre, je n'aurai pas eu une relation sexuelle. Mais là oui. Et je ne regrette pas.
- C'est contre nature.
- Ron… S'il te plait. Calme toi, intervint Hermione. Harry, tu dois comprendre que chez les sorciers, c'est encore pire que dans le monde moldu. Chez nous les moldus, les homosexuels ont leurs endroits, ont leurs codes, sont plus ou moins assimilés aux autres «normaux». Mais pas ici. Ils considèrent qu'avec les potions et divers enchantements en leur pouvoir, si deux personnes du même sexe sont attirées l'une par l'autre, et bien l'un des deux doit changer de sexe le temps de l'acte. Enfin, devenir de l'autre sexe quoi.
Abasourdi par les paroles de la brune, Harry s'assit sur une chaise non loin de lui. Il était déboussolé. Il grommelait des mots à peine perceptibles.
- Pas de mélange entre les moldus et les sorciers, pas de relations gays, on est au Moyen-Age. Logique, ils n'ont pas non plus l'électricité. Ils utilisent des elfes de maison comme de vulgaires esclaves. Ils s'habillent n'importe comment. Je rêve. Mon Dieu. Par Merlin, je viens d'appeler Dieu. Mione. Tu me comprends toi. N'est-ce pas? Tu n'es pas comme lui hein? Tu n'es pas anti-moi? Pourtant… Pourtant y'en a d'autres. Je suis sûr que Dean et Seamus… Enfin… Je.
- Rien de plus que de l'amitié Potter. Toi et ça…
- Ron tais-toi.
D'un geste sec et sans un son, elle lança un sort sur Ronald Weasley, son petit ami officiel. Celui-ci fut coupé dans son élan. Comme si le temps s'était arrêté.
- Harry. Pour Dean et Seamus, tu as raison. Ils sont… Enfin on se comprend. Mais Ron est trop idiot pour le comprendre. Ils sont pourtant discrets. Ça m'étonne que tu aies remarqué. Enfin… Personne ne sait pour eux. Il ne faut pas le dévoiler.
- Je me fous d'eux. Hermione. Il n'est pas un mangemort. C'est grâce à lui que je sais pour demain. Il était là quand j'ai eu besoin de lui. Ce n'est pas mal ce qu'on a fait. C'était même plutôt beau.
- Je sais, soupira la brune. Je sais bien. Ecoute. Il faut se concentrer sur demain. D'accord? Je m'occupe de Ron. J'ai appris un sort particulier. Rappel à retardement. En gros, la personne oublie un fait pendant environ trois jours. Puis elle s'en souvient. Il sera concentré sur demain. Il ne t'en voudra pas. Si tu veux, je le fais aussi sur toi. Comme ça tu ne penseras plus à Ron.
Demain est un jour important. Il ne faut pas vous disputer pour ça. Il ne faut surtout pas y penser.
Ça te convient?
- Et toi?
- Je te comprends. Je n'approuve pas forcement. Mais c'est ta vie. Ça ne me dérange pas.
- Merci Mione. Tu peux le faire.
En un tour de baguette, Hermione ensorcela ses deux amis. Il fallait une magie puissante pour pouvoir le faire. Et les deux jeunes gens allaient mettre quelques minutes à retrouver leur esprit.
Elle les emmena rapidement vers les quartiers de Griffondor.
Aux pieds des escaliers, elle les salua:
- Bonne nuit vous deux. On se voit demain.
- Mmh, euh oui, à demain.
Rar's:
Alicya Potter-Black : Ma faute doit être inconsciente... J'ai un ami dont le nom de famille est très très proche de Jesudor. Et puis c'est plus joli Jésus dort que Jeu du sort... Non? Non... Navrée que tes fiançailles n'aient pas tenu jusqu'au mariage. Bubus n'est pas homophobe... Il est juste vieux. Il essait de vivre avec son temps Merci pour la review Kissouille.
Zazaone : Moi Doudaah, j'écris du Doudaah. Encore heureux :D Meurci Meurci Meurci... Comme dirait l'autre, je ne savais plus si il fallait mettre un 's' à mille merci... D'un D qui veut dire Doudaah... doudaaaaaaah.
neyarchess : J'aurai bien voulu voir dans les vrais hp un Dumby plus curieux et qu'on sache un peu plus comment il sait tout sur tout le monde... Enfin. Euh. Pas de spoiler mais on se comprend.
Sassennache : ô vous, très chère lecteuse. L'auteur est ravie de savoir que sa lecteuse reste, malgré la courté du précédent chapitre, une revieweuse tenace. La folie a du bon parfois. Et l'auteuse vous souhaite donc un bon séjour en hopital. Mes hommages les plus distingués. Doud' (l'auteuze)
Rebecca-Black : Je suppose que "OMG" veut dire Oh My God ! (version Friends ou pas? mince elle s'appelait comment déjà? ) Oui, je me suis dit que Dumby n'était pas assez tordu dans les livres. C'est certain que c'est malsain de lire le journal. Mais bon... Le monde magique repose sur les épaules d'Harry Potter... Il faut donc le connaitre sur le bout des doigts. Et quoi de mieux que lire le journal intime de quelqu'un...
florient pané : Bordel mais tu n'as rien de mieux a faire que d'écrire des imbécilités pareilles !
Non, et il faut croire que tu n'as rien de mieux à faire que de les lire.
Merci pour les reviews.
