Chapitre 3 :

Quelque part dans la province du Nord-Est, dans un sombre manoir imprégné de magie noire, Lord Voldemort écoutait les rapports. Il était assis dans un trône à très haut dossier (j'entends 3.50m), d'un vert très foncé et argenté. Devant lui, assis de chaque côté d'une longue table, les Mangemorts s'efforçaient de ne pas laisser paraître leur peur. Le Seigneur des Ténèbres était encore plus intransigant que d'habitude. Ce n'était pas parce que Dumbledore était mort que la partie était gagnée d'avance. Il avait hâte que l'Angleterre tombe.

-Je veux les plans du ministère avant la fin de la semaine, dit Voldemort d'une voix douce au Mangemort qui se tenait debout devant lui. Tu m'a bien compris, Goelzer ?

-Je ne vous decevrez pas, maître, répondit l'homme en s'inclinant. Puis il retourna s'assoir avec soulagement.

-Spicker, appella Voldemort en tournant son horrible tête de serpent vers un homme qui tremblait de tous ses membres. On m'a rapporté ce que tu as fais quand nous avons trouvé la cachette des Forest...

L'homme obtint ce soir là un sursit. Le Mystèrieux Mangemort, celui dont personne ne connaissait l'identité, venait d'entrer dans la grande salle. Il était trempé de la tête aux pieds, et il se dirigea vers le Seigneur des Ténèbres sans tenir compte des regards intrigués qui se posaient sur lui.

Arrivé aux pieds de Lord Voldemort, il s'agenouilla et baisa le bas de sa robe, en prononçant un seul mot à voix basse, parfaitement audible dans le silence qui régnait.

-Maître...

-Sortez, ordonna Voldemort aux Mangemorts.

Ceux-ci ne se firent pas prier, et franchirent rapidement la porte.

Mais une fois dehors, les commentaires fusèrent, et les hypothèses les plus ridicules sur l'identité de ce fameux Mangemort nacquirent. Bellatrix Lestrange, particulièrement énervée et légèrement hystérique apostropha l'ancien professeur de potions de Poudlard :

-Rogue ! Je suis absolument certaine que tu sais qui c'est !

Celui-ci ne prit même pas la peine de lui répondre et la toisa avec le regard qu'il réservait d'habitude à Neville Londubat. Celà ne fit qu'énerver Bellatrix, qui se mit à hurler des insanités sur Rogue. Un cercle se forma autour d'eux, tout le monde connaissait la ranceur que nourrissait la Lestrange contre l'espion, et il semblait qu'elle avait choisi cette nuit là pour être vidée. Les deux Mangemorts avaient sortit leurs baguettes magiques, et se regardait avec fureur, en position de combat. Soudain, une mince silhouette sortit de la foule et se jeta devant Bellatrix.

-Bella, je t'en pris ! Le maître n'apprécierait pas qu'on se batte en duel devant sa porte. Tu ne fait qu'empirer les choses !

A ces mots, les Mangemorts prirent conscience qu'effectivement il ne fallait mieux pas traîner ici, et ils se dispersèrent rapidement. Mais Bellatrix ne l'entendait pas de cette oreille, et essaya de repousser Narcissia, qui continuait à lui crier des "pas ici, s'il te plait" affolés. Finalement, elle obtint gain de cause, et Bellatrix s'en alla furieuse en crachant un "tu ne perds rien pour attendre" à Rogue. Celui-ci était suffisament en colère pour être déçu de la voir s'en aller. Il aurait bien aimé la remettre à sa place. Mais il oublia sa deception en voyant le lumineux sourire mi-excuse, mi-remerciement que lui lança Narcissia avant de s'en aller. Le seul sourire qui parvenait à lui emplir le ventre de chaleur, et à lui transformer le cerveau en guimauve. Du plus loin qu'il puisse se souvenir, ça avait toujours été comme ça. Narcissia Malfoy était la seule personne à qui il ne pouvait rien refuser. Celle-ci débordait litéralement de reconnaissance depuis qu'il avait sauvé son fils. L'étreinte qu'elle lui avait alors donnée lui faisait encore les jambes en coton quand il y repensait. Et il y repensait souvent.

Mais pour l'instant, il était bien decidé à découvrir qui était cet homme mystèrieux qui rendait visite au Lord. En ce moment, il était dans ses bonnes grâces, et pouvait se permettre de prendre le risque d'"espionner" son maître. Il lança des sortilèges de protection dans le couloir, s'assurant une tranquillité relative, et, par un charme très ancien, réussi à rendre la porte transparente pour lui seul. La scène qu'il découvrit lui coupa le souffle.

La suite bientôt.