Dans
une demi-heure, le bal aurait lieu. Harry venait juste de terminer de
se préparer. Il n'avait pas vu passer la journée, mais
il était fier du résultat.
Il
portait un pantalon noir, classique, mais assez moulant. Ce pantalon
avait été déchiré très légèrement
au niveau du pli de la fesse gauche (1) Il portait également
une chemise de soie bleu clair qu'il avait glissée dans son
pantalon et déboutonnée en haut. Pour tout ornement il
avait un pendentif en forme de Dragon chinois semblant onduler sur sa
peau et maintenu par une mince chaînette en argent, et une
ceinture composée de trois chaînes à petites
mailles également argentée.
Après quelques heures, trois bombes de gel, autant de pots de gomina, un nombre incalculable d'imprécations colorées et une tentative de suicide par suffocation dû à une trop grande inhalation de gel, Harry avait ENFIN une coiffure qui tenait la route. N'ayant pas réussi à plaquer son épi, il avait opté pour un style décoiffé, et il devait admettre que ça lui réussissait plutôt bien.
Il se regarda de nouveau dans le miroir, Il allait créer une émeute c'était certain. Si Draco ne succombait pas, c'était qu'il était frigide et que personne ne pourrait rien pour lui. Il fut interrompu dans ses pensées par un discret coup à la porte.
« Entrez » invita t-il.
Timidement,
Colin poussa la porte. Il n'osait pas rentrer, et encore moins
regarder Harry. Mais, prenant son courage à deux mains, il
releva la tête et posa les yeux sur la personne qu'il aimait.
Instantanément il rougit, et rebaissa les yeux comme si la
vision était insoutenable.
La
réaction de son cadet ramena Harry à la réalité.
Mais qui était-il pour se jouer ainsi des sentiments des
personnes ? Il n'avait jamais été comme ça et ne
voulait pas l'être. Visiblement Draco lui était trop
monté à la tête et l'avait amené à
jouer dans une partie à laquelle il n'avait jamais voulu
participer. Il avait failli briser une personne, une personne à
laquelle il tenait, ça il ne pouvait plus en douter
maintenant. Une personne qui l'aimait… une personne qu'il aimait,
mais peut-être pas de la bonne façon. Un être pur
dont le seul crime était avoir espéré, avoir
rêvé.
De nouveau ses doutes refirent surface, ses sentiments pour Draco étaient une chose, ceux qu'il commençait réellement à éprouver pour l'autre Gryffondor en étaient une autre. Il se sentait lentement mais sûrement happé par un tourbillon, et il ne savait pas s'il en ressortirait indemne. Tout ce qu'il savait c'est qu'il avait failli devenir une belle ordure.
« Harry on y va ? » demanda doucement Colin
Mais Harry n'entendait plus. Il s'assit sur son lit, pris la tête entre ses mains et murmura "pardonne-moi"
« Qu'est qu'il y a ? » questionna inquiet son cadet « pourquoi faut-il que je te pardonne ? Tu peux me dire, tu sais, je saurais encaisser. »
« Pardonne-moi » se borna à répéter le brun, en essayant de refouler ses larmes qui menaçaient de tomber.
Colin ne savait plus où se mettre. Voir Harry dans un tel moment de faiblesse lui était totalement étranger. Son premier réflexe fut de partir et de le laisser seul. Mais très vite, sans vraiment savoir ce qu'il faisait il s'assit à coté du Survivant qui retenait toujours ses sanglots.
« Ça va aller, ça va aller... »
L'attrapeur déposa la tête sur l'épaule du jeune Gryffondor. Le blond se sentit un peu gêné de cette intimité soudaine, mais ne bougea pas. Il ne savait pas quoi faire et la première chose qui lui vint à l'esprit fut de passer son bras autour du cou. C'est à ce moment là que les larmes trouvèrent enfin le chemin des joues de Harry.
« Mais pourquoi es-tu aussi gentil avec moi ? Je ne le mérite même pas ! Je suis amoureux de Malfoy et pourtant je te fais miroiter une relation impossible »
Ces paroles heurtèrent l'aîné des Creevey mais il ne bougea pas...
« Je rentre dans son jeu, et pour ça je le déteste, mais je ne peux pas m'empêcher d'être amoureux de lui, tu comprends ? »
Les larmes montaient aux yeux de Colin. Il se retrouvait au milieu d'une dispute d'amoureux, et c'est lui qui en faisait les frais... Harry continua :
« Non, tu ne peux pas comprendre, personne ne peut... »
Ces mots furent un déclic.
« Bien sûr que si je peux ! »
Il releva la tête brune qui était toujours contre son épaule, et leurs regards embués par les larmes se firent face. Le sixième année déposa ses lèvres sur celles de son aîné. Leur baiser ne dura qu'un court instant, mais dans les yeux du jeune Creevey brûlait maintenant la flamme d'un tout autre challenge. Il allait jouer le jeu d'Harry, mais c'était seulement pour que ce dernier se rende compte à quel point Draco était immonde.
« Et d'ailleurs c'est pour ça que nous allons descendre tous les deux au bal ce soir. Je vais t'aider à rendre jaloux ce ... Malfoy... Tu vas sans doute me trouver pitoyable, mais tout le temps que je passerais avec toi, sera du temps que tu ne passeras pas avec lui..."
Harry ne savait que dire. Ce qu'il s'apprêtait à faire était totalement immoral ! Mais que répondre quand la victime est consentante... et surtout quand ses baisers sont si doux...
Pendant que les deux Gryffondor discutaient, enfin que les larmes coulaient, Draco se rongeait les ongles. Depuis quand on lui résistait autant ? Il devait bien avouer que cela lui plaisait mais en même temps, ça lui laissait un pincement au cœur. Rangeant ce sentiment qu'il trouvait trop 'poufsoufflien', il se concentra sur la soirée qu'il allait passer.
Un sourire naquit sur ses lèvres, il allait chasser ce soir. Blaise entra à ce moment là et sourit en voyant le visage de son prince, dans la glace de la salle de bain.
« Alors que se passe t-il dans ta tête ? »
« Un plan mon petit Blaise, comme toujours. »
« Un plan ? Tu m'en diras tant. Et qui concerne ce plan ? »
« Ah ça, c'est un mystère pour toi. Mais c'est une proie de très bon choix. »
Draco se retourna, s'adossant contre le lavabo. Il ne portait pour le moment qu'un simple pantalon, ses cheveux étaient mouillés signe évident qu'il venait de se doucher et l'odeur qui se répandait dans la salle n'était autre que son bain douche.
« Je vais te laisser à tes pensées alors, je venais juste prendre une brosse. Et ne sois pas en retard. »
« Un Malfoy n'est jamais en retard Blaise. »
« Je sais, mais je préfère te le dire. Après tout je suis ton cavalier ! »
Le jeune homme quitta la salle de bain, laissant de nouveau Draco à ses pensées. Il se dépêcha un peu, histoire d'avoir le temps de tout faire, puis ses mouvements se firent plus lent, après tout, ce n'était pas un Malfoy qui attendait la fête mais la fête qui attendait un Malfoy.
Son sourire ce fit encore plus grand quand il se repassa son plan. Il sortit de la salle de bain avec ces simples mots dans la tête :
Ce soir la chasse au Harry Potter allait être ouverte.
Seulement ce qu'il ne savait pas, et qui ne rentrait pas dans ses paramètres, c'est qui serait le chasseur et le chassé au final.
Pendant ce temps dans une salle abandonnée du château, régnait une grande agitation. L'endroit avait été transformé en loge grâce à plusieurs jours de travail acharné de Luna et de ses amies. Ces dernières avaient commencé à se préparer plus de quatre heures avant l'heure du bal pendant que Luna arpentait tout le château à la recherche de quelqu'un qu'elle finit par trouver.
« Ginny, viens vite! »
« Je peux pas Luna, je dois me préparer pour le bal, j'ai fini par trouver un cavalier. »
« Ah? Et qui donc ? »
« Ben, désespérée, j'ai accepté l'invitation de dernière minute de Denis Creevey... »
« Ah d'accord, mais c'est encore mieux ! Suis-moi vite ! »
« Mais je viens de te dire que je dois.. »
« Tais-toi et fais moi confiance! »
Ginny
finit par suivre son amie. Elle s'exclama de surprise en entrant dans
la pièce, mais n'eut pas le temps de faire de commentaires...
Les amies de Luna prirent immédiatement la préparation
de la rouquine en main. L'une s'occupait des vêtements, une
autre des chaussures, une troisième du maquillage et une
dernière de la coiffure...
47
minutes et 23 secondes plus tard, Ginny était méconnaissable
mais absolument ravissante. On aurait dit une princesse orientale.
Elle portait une robe de soie rouge ainsi qu'un petit top de la même
matière, rouge avec des broderies dorées, au décolleté
généreux et qui laissait voir une grande partie de son
ventre. Autour de son nombril, Luna avait créé un
soleil avec des paillettes et des brillants. Avec ces mêmes
brillants, on avait décoré le tour de ses yeux. Elle
portait sur son front un diadème de perles rouges et or.
Lorsqu'elle fit un tour sur elle-même devant la glace, ses cheveux volèrent autour d'elle. Elle avait de très petites tresses terminées par des perles et des mèches blondes. Aucun doute n'était possible quant à la maison à laquelle elle appartenait. Elle fut très émue en se voyant dans le miroir et remerciait sans cesse ses bienfaitrices.
« Bon, dit Luna. Il va falloir te ramener dans ton dortoir discrètement et nous rentrer dans les nôtres... »
Elle ouvrit la porte et déclara avec un clin d'oeil à son amie:
« Que la chasse au Harry commence ! »
¤
Harry et Colin étaient quelque peu en retard et le stress du Survivant montait en flèche. Il allait être confronté aux regards de Draco, ce dernier cherchant à le faire sortir de ses gons !
Une fois devant la grande porte en bois de la salle de bal, le brun inspira profondément puis se jeta dans la foule. Tous le monde était déjà là, ou presque, et le décor de fête était de sorti. Le leader des Gryffondor leva les yeux pour voir passer au dessus de lui des bougies qui volaient sur le plafond, éclairant successivement le buffet, puis la piste de danse qui semblait aérienne par rapport au reste de la pièce, tournant doucement sur elle-même et s'élevant du sol. Le jeune homme put voir d'autres bougies enchantées voler à travers toute la pièce, couvrant ainsi toute la surface et apportant un éclairage voilé, projetant des ombres sur les murs. Le tout créait une ambiance des plus chaleureuses. La musique n'avait pas encore débutée et il régnait dans la pièce un brouhaha de rires et d'exclamations.
Lors de leur entrée, la plupart des personnes se retournèrent à ce couple inattendu, et surtout devant la prestation d'Harry. En effet, son physique ainsi mit en valeur ne passait pas inaperçu et beaucoup de personne laissèrent leur regard s'accrocher durant quelques secondes sur lui, pour revenir ensuite sur leurs cavaliers ou cavalières. Colin savait la chance qu'il avait, d'être au bras du grand Survivant et se sentit quelque peu plus grand après cette constatation. Avoir l'impression d'être quelqu'un, de ne pas être qu'un seul petit Gryffondor dans la masse. Non, il était LE cavalier d'Harry Potter.
Ils s'approchèrent des verres remplis de bière-au-beurre, et Harry en saisit deux, en tendant un à son cavalier. Il lui sourit avec compassion sachant pertinemment que l'histoire entre lui et l'adolescent n'irait pas plus loin après cette soirée. C'était vrai, après tout, qu'avait-il comme point commun avec le jeune Gryffondor ? Aucun, à part qu'il voulait toujours le prendre en photo et que lui n'aimait pas réellement ça. Il détestait même cela. Il en avait déjà assez sur le dos avec son statut de Survivant. Et puis... Colin n'était pas son genre. Il était gentil, il ne pouvait le nier, mais il n'était pas assez... Comme Draco.
Raaah ! Mais pourquoi fallait-il qu'il ramène toujours tout à Draco ? Oui bon, d'accord, Colin n'avait pas ce regard aguicheur et cette façon de se mouvoir qui le rendait dingue, mais d'autres mecs de l'école pouvait en faire autant. Quoique, non. Rivaliser avec la sensualité et l'arrogance de Malfoy, ce n'était officiellement pas possible. Ok, il n'arrivait pas à se le sortir du crâne, mais... Harry ne voulait pas d'une relation basée sur le sexe, il se l'était toujours promis et ce n'était pas une histoire d'hormones qui allait l'en empêcher ! Pourtant...
Draco était là, à quelques mètres de lui. Il n'avait pas remarque l'entré de sa proie, trop occupé à plaisanter avec son cavalier et d'autres Serpentard. Pourtant... Il savait qu'Harry était là. Il le savait, mais il ne voulait pas que ce dernier pense qu'il était désiré. Non... la meilleure manière avec Potter, c'était de l'ignorer pour doucement venir le titiller en passant une jambe entre celles d'un autre.
Le dit Survivant ne pouvait s'empêcher de lancer des coups d'oeils furtifs vers Malfoy. Il était bien foutu... et plus qu'arrangé. Ses cheveux étaient pour une fois en bataille, fixé avec un peu de gel, mais sans plus. Cela lui donnait un air séducteur, près à se jeter sur sa proie... Draco se colla un peu plus à son cavalier, lui soufflant de temps en temps des mots à l'oreille. Cette vision fit monter la pression au sein de l'estomac d'Harry.
Potter semblait perdu dans cette masse. A son bras, Colin était radieux, mais... Harry savait qu'il lui ferait du mal s'il ne lui accordait pas toute son attention, et pourtant il n'arrivait pas a se détacher de Malfoy et ses dernières paroles : « Peut-être, mais je sais que tu es prêt à tout pour m'avoir... Et bien Potter, montre moi donc ce dont tu es capable... »
C'était donc cela ? Et bien... Il allait voir !
Il se retourna alors vers son cadet et lui sourit gentiment. Son regard était rempli d'excuses, mais il devait aller dire deux mots à Malfoy avant de pouvoir profiter pleinement de cette soirée. Il se pencha alors vers son cavalier pour lui chuchoter deux, trois mots.
« Écoute Colin, je dois aller dire quelque chose à Malfoy. J'en ai pour deux secondes, alors... Si tu pouvais aller discuter avec Luna ou d'autres amis en m'attendant, je te serais reconnaissant... »
Vu la moue de déception qui pointait sur les lèvres de Colin, Harry s'empressa d'ajouter cette dernière phrase avant de s'enfuir.
« Je ne serais pas long...promis »
Il était maintenant à quelques pas de Draco, entendant clairement son rire à propos d'une nouvelle blague de Serpentard. Il hésita encore une seconde, puis se décida et franchit les derniers pas qui le séparaient de lui. Se postant derrière lui, il passe un bras autour du cou du blond qui, surprit, émit un petit hoquet. Il poussa un deuxième petit cri de surprise lorsqu'il sentit une main chaude venir se poser sur l'une de ses fesses. Malfoy n'eut le temps de rien dire et sentit une bouche chaude chuchoter près de son oreille.
« Et bien Dray... Tu bois du champagne ? Ne bois pas de trop... Après tu risquerais de faire des choses que tu regretterais... »
Harry desserra son étreinte et le planta là. Il retrouva son cavalier en pleine discussion et attrapa son bras avec possessivité. Avec ou sans Malfoy, il était décidé à profiter de cette soirée!
Draco suivit du regard le Gryffondor alors qu'il s'éloignait, trop abasourdi pour réagir. Quand il détourna la tête, se fut pour rencontrer le regard de Blaise, en face de lui, qui pétillait.
« Dis-moi que je rêve, Draco » murmura t-il avec un sourire amusé. « Ta proie de ce soir ne serait pas, Potter, n'est-ce pas ? » articula t- il silencieusement, sur le point d'éclater de rire, mais veillant toujours à ce que personne ne puisse écouter leur conversation.
« Tu danses ? » demanda le blond en réponse d'une voix brusque.
Blaise eut un sourire encore plus grand et prit la main que lui tendait son camarade avec un geste faussement cérémonieux.
« Tu t'attaques à très fort, là » murmura le jeune homme à l'oreille de son ami, profitant de leur proximité.
« Peut-être. »
« Enfin, ça commence plutôt bien, je le trouve moins sainte nitouche que je ne le pensais… Qui aurait cru que le survivant était gay ? » rit le brun dans le cou du Serpentard. « En tout cas, c'est lui qui mène pour l'instant… Il prend des risques… Tu comptes dévoiler votre future relation au grand public ? Draco, tu sais que tu es franchement incroyable ? »
« Oui, j'ai toujours été comme ça ! » ironisa le blond en faisant tourner son partenaire, avant de le reprendre dans ses bras.
« C'est le Survivant, Draco… Potter-je-veux-tuer-le-seigneur-des-ténèbres ! »
« Sauf s'il devient Potter-par-amour-je-change-de-camp. »
« Tu déconnes ? T'es encore plus fou que je ne le pensais… »
« C'est un puissant sorcier, avec lui dans notre camp, c'est la fin des Sang-de-Bourbe. »
« C'est certain, réfléchit Blaise. Oui, tu as raison… Il suivra ? »
« Il m'aime. J'en suis presque sûr… Mon côté sombre l'attire… » murmura Draco comme pour lui-même.
« Te plante pas, tu joues serré, Draco… Je sens déjà que tu t'es attaché à Potter… »
« Qu'est-ce que tu racontes ? »
« C'est moi, Draco. Blaise, tu te rappelles ? On s'est juré de se ranger du côté du seigneur des ténèbres ensembles. Je te connais par cœur. »
Pour toute réponse, Draco claqua des doigts, faisant apparaître sa coupe de champagne et la vida d'un trait, les yeux sombres.
« Un conseil, à la prochaine danse, invite-le si tu veux mettre ton plan à exécution. Ne fais pas cette tête là, tu sais bien que je te soutiens dans chacun de tes actes… Alors s'il faut convaincre Potter de passer dans notre camp, s'il faut convaincre le Lord en personne, on le fera, sourit Blaise. Et tout ça parce que tombes amoureux du Survivant… Je me demande comment t'as fait ton compte… »
« Tu peux me rendre un service ? » grinça le Serpentard
.
«
Tout ce que tu voudras, my sweet prince » chantonna le
brun.
« Occupe la jeune Weasley, elle vise aussi Potter »
« Aussi ? A part toi il y a qui d'autre ? »
« Creevey. »
« Houlà, c'est que la concurrence est rude, la lutte sera acharnée ! » se moqua Blaise.
« Ne ris pas, il hésite. »
« Le con. Je m'occupe de Weasley. Oh merde, Dray, t'as vu comment elle est ? Magnifique ! Je vais peut-être pas perdre mon temps finalement… Après tout c'est une Sang Pur… Je te souhaite bonne chasse, Draco ! »
Le garçon ne répondit pas mais fit le tour de la salle du regard. Harry était en train de danser avec Colin, à une distance qui fit sourire le Serpentard. Il ne pourrait pas plus tendre les bras, songea le jeune homme en approchant du Gryffondor de sa démarche féline.
« Je te l'emprunte » sourit d'un air faussement désolé, le blond en s'adressant à Colin.
Harry ne protesta même pas, plongé dans les yeux de glace de celui qui avait pris ses mains dans les siennes, et avait entrepris de rapprocher leurs deux corps. Sa respiration s'était accélérée et il sentait une drôle de chaleur l'envahir, en même temps qu'il se sentait flotter, comme dans un rêve.
De son côté, Draco ne put même pas savourer sa victoire, happé par la beauté du Gryffondor, plongé dans l'immensité de ses yeux verts. Il avait tout oublié, la raison pour laquelle il était venu, les autres qui les regardait, il ne voyait que Harry, face à lui, dansant au même rythme que lui, les lèvres entrouvertes dans une parfaite invitation au baiser.
Le jeune homme se reprit au bout d'un moment, et rapprocha un peu plus leurs corps, sentant avec délice le parfum tentateur du brun.
« J'ai bu du champagne mais je ne regrette absolument pas mes actes présents » souffla t-il d'une voix rauque à l'oreille de son partenaire.
Pour toute réponse, Harry émit une sorte de gémissement qui fit rire doucement le Serpentard.
« Tu sais que tu es très fascinant, Potter ? Tu changes de comportement si vite… Et à chaque fois que tu apparais, je suis un peu plus sous le charme, chuchota le garçon en faisant glisser ses mains un peu plus bas sur les hanches du jeune homme. Tu as tellement de facettes à dévoiler… »
« Je te plais comme ça ? » murmura le Gryffondor d'une voix basse.
« Comme ça, et aussi lorsque tu t'énerves et que tes yeux brillent de cet éclat dangereux… » poursuivit Draco d'une même voix.
« C'est toi la raison de ce changement, tu me mets toujours dans tous mes états… »
« Alors reste près de moi, Harry, moi j'aime quand tu es comme ça… Quand tu es toi, tout simplement…»
« Dray… » souffla le jeune homme en réponse, cherchant ses lèvres alors que Draco jouait avec lui, l'évitant doucement.
Le Survivant prit une légère inspiration, et à ce moment Draco joignit sa bouche à celle du Gryffondor, fermant les yeux et se laissant porter par ses sentiments et ce cœur qui battait plus fort que d'habitude. Lorsque les deux garçons se séparèrent, le souffle court, quelque chose de nouveau s'était créé entre eux, et ils ne se lâchèrent plus du regard, restant accrochés l'un à l'autre, tandis que la musique défilait, lente et envoûtante autour d'eux.
Harry ne voyait plus que le Serpentard, ses yeux qui brillaient d'un désir ardent, et ce feu qui le brûlait de l'intérieur. Il avait envie de s'accrocher à ce qu'il ressentait, il avait envie d'oublier ses soucis pour ce soir, de ne plus penser aux autres et juste à lui et à ce qu'il voulait…Et ce qu'il voulait en ce moment s'était être proche de Draco, de son aura dangereuse mais qui cachait cette douceur insoupçonnée découverte le long de ses soirées nocturnes.
Il ne pensait plus à ce moment aux camps qui les séparait, il ne pensait qu'à ses yeux en face de lui, ses mains qui caressaient ses hanches, ce souffle qui se posait sur son cou, sur ses lèvres, et qui attisait son désir.
« Sortons d'ici, murmura Harry en passant sa langue sur ses lèvres sèches. S'il te plait, Dray… »
Le brun l'attira vers la sortie, et se colla au Serpentard respirant son parfum, le plaquant contre un mur. Et se laissant porter par sa passion, ne se rendant même pas compte qu'il murmurait des mots d'amour au jeune homme qu'il caressait. Ces quelques mots échappés eurent raison de toute arrière pensée dans la tête de Draco, qui ne songea plus ni à ses plans, ni à ce qu'il voulait, ni aux autres mais juste à cet amour qui le portait si loin, si proche de ces étoiles qu'il observait avec ce garçon qu'il aimait. Et perdus chacun dans cette ronde de l'amour, aucun de prêta attention aux serments échangés, aux mots qu'ils se confiaient emportés par leur élan, se laissant aller et abaissant toutes barrières.
Malgré le fait qu'ils ne soient habillés que de leur simple tenue de soirée et malgré la saison, aucun des deux n'avaient froid. Peut être était-ce le temps, plus doux qu'a l'accoutumée ? Mais il ne pouvait laisser flotter une telle sensation de bien être.
Ils étaient enlacés l'un à l'autre depuis une bonne dizaine de minute. Aucun d'entre eux ne parlaient à présent, profitant seulement de la présence de l'autre. Ils avaient l'impression que ce moment durerait une éternité. Mais comme à chaque fois dans ce genre de situation, un élément perturbateur rompit le charme de cette atmosphère et faisant revenir avec force tous les doutes que les deux jeunes hommes s'étaient efforcés à ensevelir…
En effet, deux jeunes tourtereaux venaient d'avoir exactement la même idée qu'eux pour s'isoler de la liesse de la grande salle. Harry et Draco se séparèrent promptement en entendant les pas arriver vers eux… Ne savant que faire, et surtout gênés par leur réaction de rejet respective, les deux anciens ennemis décidèrent de retourner dans la salle de bal.
Harry avait le sentiment d'un beau gâchis… du moins c'est ainsi qu'il avait interprété le mal-être qui venait de se propager dans son corps, l'autre solution pour un telle réaction lui paraissant peu plausible. Et pourtant c'est cette dernière qui se vérifia. Alors qu'ils poussèrent la porte de la grande salle, Harry eut le déplaisir de constater que Colin dansait avec quelqu'un d'autre, un Serdaigle de son année. Pour la première fois depuis que leur étrange relation avait commencé, le jeune Gryffondor semblait réellement s'amuser.
Au lieu d'être heureux pour lui, Harry eut un pincement au cœur. Il se sentait en même temps jaloux et coupable. Il comprit rapidement qu'il ne pouvait pas se séparer aussi facilement de son cadet, d'où le mal-être précédemment senti.
Lorsque la danse s'arrêta, le jeune homme reprit ses droits sur son cavalier. Ce dernier le défia du regard. Il profita du slow qui venait de commencer pour lui susurrer à l'oreille :
« Je ne tiens pas à être le dindon de la farce, Harry. Je ne pourrais pas t'attendre trop longtemps. Si tel était le cas j'en mourrais que tu ne m'aies pas choisi…»
« Je comprends… » murmura l'attrapeur.
« Impossible » répondit l'autre.
Il regarda Harry en face, ses yeux étaient baignés de larmes. Pris de court et touché une fois de plus par la profondeur des sentiments de Colin, il murmura :
« Jamais ! Tu m'entends ? Jamais je ne te ferais plus souffrir ! Tu as ma parole de sorcier. »
Pour la première Harry sentait que les paroles qu'il venait de dire venaient du plus profond de son cœur. Une autre danse commença et pour se faire pardonner il reprit en main son cavalier afin de le faire tourner sur la piste. Colin, dans ses bras, se mordait l'intérieure de la joue, il venait de faire preuve de ce qu'on aurait appeler un acte irréfléchi et inapproprié à la situation. Il s'en voulait à présent, Harry venait de lui donner sa parole de sorcier, il avait ce qui était le plus digne et le plus précieux qu'un sorcier puisse donner, et il l'avait eut comment ? Certainement pas honorablement, il avait versé des larmes, il s'était rabaissé à faire ça. Pleurer pour montrer au Survivant à quel point il le voulait, à quel point il ne pouvait vivre sans lui. Il s'en voulait éperdument maintenant parce que son cœur était partagé.
Harry lui avait il donné sa parole pour ne pas le voir pleurer ou alors sincèrement parce qu'il tenait à lui.
« Jamais ! Tu m'entends ? Jamais je ne te ferais plus souffrir ! Tu as ma parole de sorcier. »
Il se sentait lâche. Certes il ne voulait pas être celui qui resterait sur la touche, il ne le voulait vraiment pas, mais de là, à utiliser quelque chose d'aussi petit pour avoir les faveurs du Survivant, c'en était presque humiliant. Pourquoi ne pouvait il pas réfléchir avant d'agir ? Pourquoi fallait il qu'il se montre si lâche ? Il avait utilisé un des points faibles d'Harry, celui de toujours vouloir aider, et de ne jamais vouloir blesser quelqu'un par sa faute. Il ne valait pas plus qu'un Serpentard, et il avait pleuré comme un Poufsouffle, de quoi le changer de maison. Décidément, il manquait de courage.
L'attrapeur Gryffondor remarqua que son cavalier n'était absolument pas à ce qu'il faisait, mais lui même ne l'était plus depuis que Colin avait pleuré. Il lui avait fait une promesse de sorcier, la dernière chose à faire, était bien ça. Il l'avait pensé, bien sûr, il ne voulait pas voir les gens pleurer, il n'aimait pas ça, il voulait les voir sourire et rire et surtout ne pas être coupable du malheur et de la tristesse d'un ami.
Oui parce que Colin était un ami, quelqu'un sur qui, finalement, il pouvait compter, alors que ce passait-il en lui ?
Tout à l'heure avec Draco, ils s'étaient parlés, s'étaient dit des mots d'amour, ils s'étaient promis beaucoup de chose et pour une fois, il avait sentit dans les paroles du blond que tout était réellement sincère. Alors pourquoi s'être éloigner l'un de l'autre aussi vite ?
Il soupira intérieurement, à présent il savait très bien pourquoi. Maintenant qu'il n'avait plus l'esprit embrumé par les baisers et les caresses du Serpentard, son cerveau prenait la peine de marcher, et la conclusion, c'était parce qu'il avait peur d'aimer et de ce que l'on penserait de tout ça. Aller au bal avec un garçon était une chose, danser avec lui un autre, mais approuver devant tout le monde qu'il aimait un homme et qu'il voulait passer du temps à l'aimer et le désirer en était une autre. Il avait peur, et il sentait à présent que c'était la même chose pour le Serpentard qui était assis sur une chaise à le regarder fixement.
Il se sentit rosir légèrement. Le regard de Draco le rendait fou et maintenant, il regrettait amèrement la promesse faite, car jamais il ne pourrait rendre heureux le Gryffondor, du moins, jamais avec son cœur. Colin avait beau être gentil, l'aimer de sentiment pur, il n'était pas pour lui, quelque chose ne pouvait pas coller entre eux. Et à présent il s'en voulait, car il le blesserait quoi qu'il se passerait.
Le sixième année suivit le regard de son cavalier pour tomber dans les yeux tempête du blond. Celui-ci avait toujours cette façade froide, mais dans ses yeux, quelque chose d'étrange. Du regret. De la tristesse. De la jalousie. Draco Malfoy était réellement amoureux.
Et en ayant vu ça, le jeune Gryffondor ne pouvait même plus regarder Harry dans les yeux. Il se remettait totalement en cause. Qu'Harry était-il pour lui ? L'aimait il vraiment au point d'en mourir ? Il ne savait pas, c'était vraiment stupide en fin de compte. Comment pouvait-on mourir pour la personne aimer, ou que l'on croyait aimé ? Il était jeune, il avait toujours idolâtré le Survivant… Était-ce alors pour ça qu'il l'aimait ? Ce n'était que de la fascination, de l'admiration. Il avait tellement voulu être près de lui, tellement voulu avoir tout ce qu'il avait, qu'il en était tombé aussi bas. Il était juste un fan et la douleur de le reconnaître était bien trop grande.
Il savait que ses yeux ne brillaient pas autant que ceux du Serpentard et ceux d'Harry ne brilleraient jamais autant pour lui non plus. C'était véridique et il le savait. Il devait parler à Harry là, maintenant, tout de suite et éviter que ça ne tourne à l'obsession.
La musique s'arrêta et Colin tenant la main du brun dans la sienne, le mena en dehors de la salle. Harry le suivit sans rien dire, tous deux avaient sentit le regard triste de Draco. Arrivés dans un petit coin tranquille, Colin fit face à l'attrapeur, son regard droit dans le sien.
« Harry, écoute, je voulais m'excuser…parce que…j'ai agit stupidement. »
« Colin… »
« Laisse-moi finir, s'il te plait. Je sais que je t'ai toujours cassé les pieds avec mes histoires de photo, je sais que je n'ai jamais vraiment été très proche de toi, et.. Que tu m'accordes ce bal, que tu me donnes ta parole de sorcier, me va droit au cœur, mais… »
Il se tue un instant, Harry sentait son cœur se serrer.
« Mais, je ne veux plus sortir avec toi. Je…écoute, lorsque je t'ai vu la première fois, tu m'as tout de suite fasciné, j'ai toujours voulu en savoir plus sur toi, et j'en ai fini par confondre amour et amitié. Je voulais ton amitié Harry et pas ton amour. J'ai été jaloux de beaucoup de chose, et surtout de ta proximité avec Malfoy…Pourquoi ? Parce qu'au final, lui avait le droit de t'approcher et pas moi, alors que nous étions dans la même maison. Je m'en veux de tout ça. Je ne t'aime pas Harry. »
Le jeune homme ne quitta pas le regard de son cadet. Il n'avait pas cillé une seule fois.
« Je le pense sincèrement, si tu veux me rendre heureux, sois mon ami, et ne fais pas d'erreur. »
Colin allait le laisser là, en plein milieu du couloir, lorsqu'il lui attrapa la main.
« Qu'est ce qui t'a fait autant réfléchir. »
Le blond lui fit un grand sourire.
« Le regard amoureux d'une personne sur toi. Je n'ai pas le même que lui… Je ne sais pas s'il te mérite… Je ne sais pas ce qu'adviendra de vous avec cette guerre mais une chose est sûre : il t'aime Harry. »
L'attrapeur Gryffondor déposa un baiser sur son front avant de l'emmener vers la salle de bal. Ils allèrent passer la porte mais Harry le retint.
« Nous sommes amis Collin, alors ne l'oublie pas. »
« Oui. »
Et ils se séparèrent, tous deux le cœur léger de cette confession. A présent Colin pouvait aller vagabonder, surtout qu'il avait remarqué une jolie rouquine qui semblait très embêté par un Serpentard et il ne devait pas laisser passer ça.
Quant à Harry, il regarda son cavalier partir vers le buffet où se trouvait Ginny et Blaise, plus que son 'ancien' cavalier. Et c'est un grand sourire aux lèvres, qu'il rejoignit Draco. Après tout, n'était-il pas l'homme qu'il aimait le plus en son cœur. ?
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La soirée avait commencé très tranquillement pour Ginny. Après deux ou trois danses, elle avait eu besoin de reprendre son souffle et avait donc autorisé son cavalier à tester d'autres cavalières. La métamorphose que lui avaient fait subir Luna et ses amies se ressentait aussi dans son esprit, et elle se sentait légère et insouciante, sans pour autant avoir osé aborder Harry, qu'elle regardait de loin avec un air mélancolique.
Elle était plantée au buffet lorsque Zabini avait osé l'aborder et avait commencé de ridicules manœuvres de drague, qui la faisaient rire plus qu'autre chose, mais elle était trop occupée à observer le Survivant pour perdre son temps à l'envoyer sur les roses. Elle vit l'élu de son cœur sortir de la salle avec son cavalier, puis les deux revenir séparément. Maintenant, elle fixait désespérément le brun se diriger vers Malfoy et ne vit pas Colin s'approcher d'elle. Elle sursauta lorsqu'il lui adressa la parole :
« Salut, il est pas trop chiant le Blaise ? »
« Non, ça va, je gère… »
« T'as envie de danser ou tu préfères rester plantée là ? »
Elle allait accepter mais n'en eut pas le temps, bousculée par une tornade blonde qui se rua sur Colin. Ginny étouffa un cri en reconnaissant Denis, son cavalier, qui venait de projeter au sol son grand frère et de rouler avec lui dans un début de pugilat impressionnant, en hurlant qu'il était vraiment outré que son propre frère tente de lui voler sa cavalière. La rouquine appela du regard les élèves autour d'elle pour l'aider à les séparer, puis, vu le manque de volontaires, entreprit seule de tenter de mettre fin à cette bagarre fratricide, sous le regard amusé de Blaise, trop heureux de voir des Gryffondor se frapper entre eux !
Elle n'y serait jamais arrivée sans l'intervention salutaire de Ron et Hermione, accourus dès qu'ils avaient remarqué la situation. Ginny réajustait sa coiffure et sa tenue, aidée par la Gryffondor, tandis que les deux Creevey s'éloignaient, chacun dans une direction. Elle remercia son frère et son amie qui retournèrent danser, puis chercha Harry du regard, et le trouva, enlacé avec Malfoy. Elle recommença donc sa contemplation désespérée…
Hermione suivit son regard et n'en crut pas ses yeux de voir son meilleur ami dans les bras de son pire ennemi. Elle n'était d'ailleurs pas la seule à les regarder. Toute l'assistance portait son attention sur le couple improbable : le Survivant et le fidèle serviteur du seigneur sombre… Cela faisait, en effet plusieurs minutes qu'ils s'embrassaient, la musique s'étant figée et plus personne ne dansait.
Quand le baiser cessa enfin, la musique reprit et chacun essaya de reprendre là où il s'était arrêté, mais la brune continuait de fixer le Serpentard. Une fois encore, un choc l'ébranla : Draco était réellement amoureux de Harry. Et quand elle vit le regard en retour du jeune Potter, elle faillit défaillir : Harry aussi était amoureux. Ron à coté d'elle semblait avoir fait la même déduction, sa bouche grande ouverte et ses yeux écarquillés ne laissant aucun doute à ce sujet. Un profond coup de coude dans les côtes lui fit reprendre ses esprits. C'est à ce moment là que Colin arriva, un morceau de poulet dans la bouche, et un pilon dans la main.
« Ouaich, je chais, ché dur à croire hein ? Mais ne forment-ils pas un beau couple ? »
« Mais qu'est-ce que tu racontes ? C'est ton cavalier qui est dans les bras de Malfoy ! »
« Tu sais, Hermione, des fois, on ne peut rien faire contre l'amour… »
Le jeune Gryffondor commença alors à raconter tout ce qu'il avait vu depuis le début de l'année, au pied du château, et comment il en était venu à avouer son amour à Harry.
« Mon pauvre Colin » murmura Hermione. Sur ce, il haussa les épaules et se dirigea vers Blaise, au grand désespoir de celui-ci, qui tenta alors de regagner le coin des Serpentard.
« Merde ! Qu'est-ce qu'il me veut ce Creevey ? »
Avant que Zabini n'ait rejoint son groupe le jeune Gryffondor était revenu sur ses pas, afin de retrouver Ginny et son frère, tout deux essayant de la réconforter.
« Héhé, je savais que c'était facile de faire pleurer une Weasley, mais à ce point… »
« Hey ! Blaise ! C'est quoi cette histoire ? »
Deux masses s'étaient dressées contre lui
« Bon sang ! Mais ils ont encore grandi ces deux là ! »
Crabbe et Goyle se trouvaient maintenant devant lui.
« Depuis quand est ce que Malfoy est un PD ? »
« On dit Homosexuel Crabbe, et de toute façon je ne pense pas que ça te regarde… »
« En fait, tu viens de te faire piquer ton petit copain et t'es de mauvais poil, c'est ça ? »
« Apparemment le fait d'avoir mis deux ans pour passer vos OWLs ne vous a pas appris grand chose, comme par exemple : Réfléchir avant de parler »
Avant que les deux brutes n'aient eu le temps de faire le moindre geste, d'un mouvement habile de la baguette, et tout en susurrant un 'silencio', Blaise put de nouveau profiter du calme autour de lui et put tranquillement expliquer la situation à ses collègues apprenti-mangemorts.
Bien sûr il prit bien garde de ne pas leur avouer que Draco était réellement amoureux de Harry, laissant sous entendre que les sentiments de Potter était à 100 unidirectionnels. Pansy avait bien du mal à le croire, et son organe tout recroquevillé qui lui servait de cœur semblait bien souffrir. Elle se laissa donc faire quand Zabini lui proposa une danse, ainsi que lorsqu'il l'embrassa. Si elle ne pouvait avoir le maître elle se contenterait du laquais.
¤
La nuit était maintenant bien avancée, une bonne partie de la salle s'étant vidée plus ou moins brusquement après le coup d'éclat de Harry et Draco, et Dumbledore avait fini de s'amuser du regard interloqué que ses professeurs lançaient au couple de la soirée. Lui même avait été surpris de voir Potter arriver au bras de Creevey, mais il ne s'en était pas formalisé. Le retour à la normale lui avait donc permis de garder confiance en lui… Personne ne pourrait dire qu'il ne savait pas ce qui se trame dans son château. Il se leva donc, et tandis que les lumières normales réapparurent (pour autant qu'une lumière puisse être 'normale' à Hogwarts) il frappa dans ses mains, et après avoir prononcé son petit discours annuel, il souhaita de bonnes vacances à tous ses élèves.
…A suivre…
(1) note d'Ayako : Alors Sig…heureuse .
