Réponses aux reviews :
kayasaora : Merci beaucoup !
ladybird : Oui, il y a en tout quatre histoires prévues au programme. Voici la deuxième. Je te remercie beaucoup pour tes compliments. Bisous à toi.
fénice : En effet, on ne se lasse pas des histoires de Maraudeurs… Et ce serait intéressant de savoir pourquoi. Merci à toi.
galouz : Merci ! Voici le deuxième OS de cette série qui en comporte quatre en tout. Une par personnage. Bisous à toi !
Ayla : Merci !
Fee Fleau : J'ai essayé de me mettre au niveau de gamins de onze ans. Mais ce n'est pas aussi évident que ce que l'on croit… En tout cas, je suis contente d'avoir fait mouche. Voici tout nouveau tout chaud le texte sur Sirius ! Bisous, Fée !
Anie Celebrindal : Hello, Jo ! Contente que le texte sur Remus t'ait plu. Ça m'a flattée, vu que tu es la fan number one du loulou… héhé… Bisous à toi !
Gred : Oh ma Gred ! Merci beaucoup ! Tout d'abord, je tiens à m'excuser platement de ne pas avoir reviewé la fin de Empty happy song, que j'ai lue et adorée, mais ces derniers temps, je suis horriblement feignante… Je suis très très contente que ce texte t'ait plu, en tout cas. Le texte sur Peter sera en ligne juste avant les vacances de Noël si j'arrive à me tenir à mon planning. Pour répondre à ta question, ce n'est pas un slash en effet, mais comme il n'y a aucune place pour les histoires d'amour ici, toutes les ambiguïtés sont permises… Il t'est donc parfaitement permis d'imaginer une histoire d'amour entre Remus et Sirius si tu veux. Plein de gros bisous et à tout bientôt.
Andromaque : Merci pour ton passage, ma grande ! J'espère que tu aimeras la suite !
freyja idunna : Merci, ô mon amie ! Voici enfin la suite qui a un peu tardé ! Bisous-choubidoux à toi ! ;o)
Llewella et Deirdre : Je ne sais pas s'il y a vraiment des accros à Peter… C'est difficile de s'attacher à un tel personnage vu le portrait qu'en brosse JKR… Contente en tout cas que tu trouves mon texte pas trop mélasse, je n'y tiens pas, moi, à la mélasse. Et contente aussi que la dernière phrase t'ait plu. J'en suis très fière. Bisous à toi !
Fofolleuh : Merci beaucoup tout plein, ma choupette (féminin de "choupi", lol). Et gros bisous à toi !
Harana : Ma graaaaaaande ! Dis donc, ça fait un bail ! Tu m'as manqué, tu sais. En tout cas, je suis très, très heureuse que mes écrits continuent à te plaire, et je te fais plein de gros bisous.
Ilys : Coucou, copine ! (et co-fan de Dumas pendant qu'on y est, lol) Merci pour ta review. J'ai eu du succès avec mon coup de Sirius qui veut péter la figure de Greyback… J'y aurais pas cru, présentement. En tout cas, je t'envoie de gros bisous, et en ce qui me concerne, les gamins d'Halloween, je les ai tous envoyés bouler, niarf niarf niarf…
Andromede : Ma Dro, mon amie qui m'a encore relue quarante-douze fois. Désolée, mais comme ton opinion me rassure, je te lâcherai pas les tongs de sitôt. Et tes compliments apportent toujours un sourire à la con sur ma tronche moche, et c'est toujours ça de gagné. Pour répondre à ta question, Sirius ne s'est pas tailladé la joue tout seul. Il a juste provoqué Servilus, ce qui lui a permis de faire d'une pierre deux coups : en effet, d'une main c'est toujours un plaisir pour notre clébard de provoquer le cafard graisseux, et de l'autre, il a pu aller à l'infirmerie pour voir notre Mumus… Héhé… hein qu'il est malin ! Plein de bisous à toi et à ton fiancé siphonné, ô ma pote. Je t'adore en le grande quantité.
luminaria : Merci beaucoup, et gros bisous !
Rine : Que veux-tu, je suis atrocement sentimentale… Mais je fais des efforts pour guérir, je te jure. Le nouveau texte est aussi un peu niais, mais les deux prochains le seront moins, c'est certain ! Par contre, il est évident que les maraudeurs profitent du fait qu'ils sont encore petits pour se mettre à quatre sur le même lit, parce qu'il est évident que devenus grands, il n'y aura plus la place . Bisous à toi !
KaKa La Zen : Contente de t'avoir donné de la lecture au réveil, chère amie ! Et contente aussi que tu aies aimé la suite de mon histoire… Bon, je ne sais pas exactement quel âge avait Remus quand il a été mordu, et je n'ai pas souvenir d'avoir lu une fic traitant de ça… Quant à l'identité du loup, t'as pas lu le tome 6, toé ? Niehehehe. Gros bisous à toi, ma grande, et éloigne donc la chatte du bol de céréales, boudiou !
titliloo : Merci à toi de toujours aimer mes écrits. Voici le texte sur Sirius. J'espère qu'il te plaira. Plein de bisous à toi !
Alixe : Merci de ton passage, bisous à toi et aux tiens.
Merci à tous pour vos reviews. Le prochain texte sera mis en ligne dans deux à trois semaines. Il sera consacré à James, et il s'intitule l'amour c'est du chinois.
Merci à Andromède pour la relecture.
Ce texte est dédié à Solange.
Sirius : Innocence, connais pas :
Sirius Black avait tout du garçon sans problème. Du haut de ses douze ans, il nageait dans l'existence comme un poisson dans l'eau. Son physique agréable, ses cheveux noirs et ses yeux gris faisaient déjà tourner les têtes de la gent féminine de Poudlard. Il était le confident et le presque frère de James Potter, et ses nombreuses bêtises faisaient de lui la terreur du corps enseignant et du concierge Rusard. Il était très populaire auprès des autres élèves, et tous, à part Severus Rogue, l'aimaient beaucoup.
Bref, il avait en apparence la vie dont tout gamin de cet âge eût pu rêver.
Mais il s'avéra par la suite que ce n'était qu'une couverture, et que dans le fond, l'existence de Sirius n'était pas si reluisante que ça.
Ses trois meilleurs amis auraient pu s'en douter dès les vacances de Noël de leur première année. Traditionnellement, les petits étaient toujours ravis de rentrer à la maison pour les fêtes, et ceux qui n'en avaient pas la possibilité s'en attristaient plus ou moins.
Mais pas Sirius.
James et Peter retournaient chez eux cet hiver-là. Remus avait reçu une lettre de ses parents lui disant que, à cause des problèmes financiers que connaissait la famille, un vrai Noël paraissait exclu, et qu'il passerait de bien meilleures fêtes à l'école. Quant à Sirius, qui n'avait pas eu la moindre nouvelle des siens depuis la rentrée de septembre, il avait déclaré tout simplement qu'il resterait à Poudlard. Ses amis furent quelque peu étonnés, mais les airs bravaches de Sirius les empêchèrent de poser la moindre question.
Durant ces vacances de Noël, Remus tenta d'entretenir son ami sur sa famille, comme le font souvent les gens dans la conversation. Il lui posa les questions habituelles, que font tes parents dans la vie, as-tu des frères et sœurs, etc. Sirius ne donnait que des réponses vagues. Il ne semblait guère avoir envie de parler des siens. Alors Remus n'aborda plus le sujet, se disant que ça arrivait à tout le monde de considérer ses affaires de famille comme strictement privées.
Après tout, il avait bien compris que, sous ses dehors excentriques, Sirius était un individu plutôt secret.
Ainsi donc ce semblant d'affaire fut enterré, sans que personne ne se soit aperçu que quelque chose puisse être caché derrière.
oOØOo
Après les vacances d'été, les quatre amis se retrouvèrent sur le quai 9 3/4 pour regagner l'école. James était plus ébouriffé que jamais. Peter avait un peu grossi. Remus avait l'air en forme, compte tenu du fait que la pleine lune datait de dix jours. Quant à Sirius, amaigri et fatigué, il se jeta sur ses copains pour leur distribuer force tapes dans le dos, comme s'il avait été privé d'affection pendant tout l'été.
Ce qui était presque le cas, mais il essayait de le cacher, et ses amis ne s'en rendirent pas vraiment compte dans un premier temps.
Le voyage en train se passa en douceur. James raconta les dernières frasques qu'il avait commises chez lui. Peter ne parla pas de grand-chose, vu qu'il avait passé la quasi totalité des vacances à manger et à dormir. Remus fit le récit d'un voyage en Islande qui avait coûté les yeux de la tête à ses parents, parce qu'un sorcier de là-bas pensait avoir trouvé un traitement contre la lycanthropie. Le résultat avait été, hélas, infructueux. Et Sirius raconta vaguement le mariage d'une de ses cousines, en se montrant cependant plus loquace sur la façon dont il s'était levé à deux heures du matin pour finir la pièce montée en douce.
Mais son secret éclata à la nuit tombée, lorsqu'il fut l'heure de se coucher.
Au repas du soir, Sirius avait mangé comme quatre, presque autant que Peter, par le fait. Sur le coup, James s'en étonna un peu:
— Dis donc, mon pote, dit-il. T'as un de ces appétits… T'as rien mangé de l'été, ou quoi?
— Ben, j'ai faim, répliqua Sirius, la bouche pleine de purée de carottes. Ça peut arriver à tout le monde, non?
Il avait parlé d'un ton un peu agressif, et le doute commença à s'insinuer dans la tête des trois autres. Ils se rendirent compte que quelque chose allait de travers chez leur ami. Ils échangèrent des regards. James était inquiet. Remus fronçait les sourcils. Et Peter semblait un peu effrayé. Sirius se servit une troisième ration de purée de carottes, et ne s'aperçut de rien.
Le doute prit d'autant plus d'importance quand, alors qu'ils avaient regagné leur dortoir, Sirius s'enferma dans la salle de bains pour mettre son pyjama. Chose qu'il n'avait auparavant jamais faite. Ses trois amis restèrent plantés là, surpris et soucieux.
— J'aime pas ça, marmonna James. Il lui arrive un truc bizarre, à Sirius, et j'aime pas ça du tout.
— Il veut peut-être qu'on le laisse tranquille, hasarda Peter.
— Ouais, mais merde, c'est notre pote, il devrait nous le dire s'il a eu un problème.
— Peter a raison, James, dit Remus. Peut-être qu'il veut garder ça pour lui, et qu'il en parlera quand il sera prêt… Mais je te rassure, moi aussi, je m'inquiète. Il a du se passer un truc chez lui pendant l'été…
James se leva:
— Z'êtes que des poltrons, dit-il. J'm'en vais lui tirer les verres du nez, à Sirius.
Et il marcha d'un pas résolu vers la salle de bains. La porte en était bien sûr verrouillée, mais James l'ouvrit d'un coup de baguette magique.
Sirius lui tournait le dos et il ne portait sur lui qu'un bas de pyjama.
Mais ce n'était pas beau à voir.
La peau portait des traces de brûlures et d'hématomes en voie de cicatrisation.
Sirius se retourna dès qu'il entendit la porte s'ouvrir, mais James avait eu le temps de voir l'étendue du carnage. Il pointa du doigt le corps de son ami, qui de surcroît avait la peau sur les os, en balbutiant:
— C'est quoi, ça?
L'interpellé eut un sourire triste:
— Jamesie, mon grand, si tu ne veux pas que je te raconte un bobard, sors de cette pièce et fait comme si tu n'avais rien vu.
— Pas de ça, mon pote, répliqua James. Tu vas me dire qui est le salaud d'enfoiré qui t'a cogné dessus, et pourquoi il a fait ça. Parce que t'as même pas besoin de mentir. Tu t'es fait cogner dessus, ça se voit en noir sur blanc. Et en jaune aussi, ajouta-t-il en indiquant un reste d'hématome sur l'épaule de Sirius. Et en violet. Beurk.
Sirius se mit à rire nerveusement. Puis il s'arrêta. Il baissa la tête, et ses cheveux noirs masquèrent en partie son visage.
Il y eut un silence.
Puis James s'approcha de son meilleur ami. Et il constata qu'il pleurait.
— Sirius…
— Saleté d'été de merde, renifla l'interpellé.
— Tu veux aller à l'infirmerie?
— Surtout pas.
Il s'était redressé et avait repris son air bravache habituel, malgré ses yeux rouges et les larmes qui roulaient sur ses joues.
— Et t'es sûr que tu veux pas dire pourquoi tu es dans cet état-là?
Sirius eut un ricanement bref et cynique.
— Que veux-tu que je te dise, Jamesie? Que mes parents me font une maladie d'enfer parce que je ne suis pas à Serpentard comme tous les autres membres de ma famille? Que je ne suis pas d'accord avec leurs discours comme quoi les sorciers au sang pur doivent avoir plus de pouvoir que les autres? Que je me prends des sorts et des torgnoles dans la tronche dès que je donne mon avis? Merde, mon pote. Ils se croient encore au Moyen-Âge, là-bas. Et il n'y a pas de place pour autre chose que pour le pouvoir, l'or, les traditions familiales, et une discipline de fer, comme quoi si tu fais pas comme les autres, t'es mort. Ils ont essayé de me mettre dans la tête que je ne devais pas parler à n'importe qui. Qu'il y a plein de gens que je devais traiter comme de la merde parce qu'ils ne sont pas "de mon rang", pour citer mon père. Bref, que je devais me conduire comme le trou du cul étroit d'esprit qu'ils voudraient que je sois. Et moi, je ne veux pas. Je veux avoir des amis que j'aime pour ce qu'ils sont, pas parce qu'ils sont riches, ou puissants, ou parce que pas une goutte de sang moldu n'est passée dans leur famille depuis des générations. Je leur ai dit plein de fois que je ne pensais pas comme eux. Et à chaque fois…
Il laissa alors passer un silence, qui paradoxalement fut plus bavard que n'importe quels mots.
— Mon pote, reprit-il au bout d'un moment, je suis désolé de ne pas en avoir parlé plus tôt. Mais je voulais garder ça pour moi. Je veux pas me faire plaindre. Je veux pas être le pauvre Sirius qui se fait cogner dessus par ses parents. Je veux être quelqu'un de normal. Je veux pas être l'objet de la compassion publique. Parce que je les vois d'ici, les regards bourrés de pitié des gens. Et rien que l'idée, ça me donne envie de taper sur quelque chose…
James ne dit rien. Il trouvait simplement bizarre que Sirius tienne ainsi compte de l'opinion d'autrui sur lui, alors que d'habitude, il s'en moquait. Mais ses affaires de famille étaient somme toute privées, et peut-être était-il plus gêné à l'idée de voir son secret jeté en pâture sur la place publique que par les regards que lui jetteraient éventuellement les autres. Sirius avait sa fierté. Mais James constatait également que présentement, il était aussi très malheureux.
Alors il donna une petite tape amicale sur l'épaule de son meilleur ami.
— Je te promets de le dire à personne, dit-il.
— Tu peux le dire à Remus et Peter si tu veux, mais pour ma part, je ne parlerai plus de ça avant un bon moment. Ici, c'est ma maison, pas comme là-bas. Et j'ai pas envie de me polluer la tête avec toutes ces histoires que je voudrais oublier le plus vite possible.
oOØOo
James raconta à Remus et à Peter ce qu'il en était le lendemain soir, alors que Sirius était en retenue. Ils promirent de n'en parler à personne, même à Sirius lui-même, à moins que ce dernier en ait envie. Mais cette histoire provoqua un malaise étrange entre les trois amis ce soir-là.
Sur le coup de dix heures du soir, Peter emprunta la cape d'invisibilité de James, et il alla se poster devant la salle de métamorphose où Sirius faisait ses heures de colle, et il attendit que la retenue soit terminée. Quand Sirius sortit, des taches d'encre sur les doigts et les yeux papillonnant de fatigue, il fut un peu étonné de trouver son ami timide et replet:
— Peter? Qu'est-ce que tu fais là?
— Euh… James vient de nous dire ce que… euh…
— Je vois. T'embrouille pas dans tes mots, c'est pas la peine.
— On a promis de ne plus en parler. Mais si t'as besoin…
— Merci mon pote.
Sirius était ému. Il donna quelques tapes dans le dos de Peter. Puis ils rabattirent la cape d'invisibilité sur eux, et ils regagnèrent discrètement le dortoir.
Le lendemain matin, tout était redevenu normal. Sirius avait retrouvé sa bonne humeur. Il était même sacrément fier d'avoir suffisamment fait le mariole pour avoir eu une retenue dès la rentrée. Ses trois amis, eux, firent comme si ne rien était. L'incident était considéré comme clos.
Cependant, de son côté, Remus avait envie de discuter avec Sirius. Parce qu'ils avaient tous les deux leur croix à porter. Nuisances familiales et lycanthropie. Deux choses bien douloureuses pour des gamins. Mais lorsqu'une conversation sur le sujet eut lieu entre eux, elle ne comporta que quelques mots. Parce que les regards qu'ils s'échangeaient étaient assez parlants.
C'était un soir, une semaine après la rentrée. À son tour, James avait eu une punition. Peter avait fait sa première indigestion de l'année. Remus et Sirius s'étaient donc retrouvés seuls. Ils parlèrent de choses et d'autres pendant un moment, avant que le jeune loup-garou ne regarde son ami d'une façon bien particulière:
— Sirius?
— …
— Ça va mieux depuis la rentrée?
— Ça va, je… Dis, Remus, pour toi, c'est quoi, l'innocence?
— J'en sais rien. Ou plutôt, j'ai du le savoir à un moment. Mais j'ai complètement oublié.
