Amis lecteurs, bonjour. D'abord, sachez que je n'ai absolument pas le temps en ce moment de m'atteler au résumé de cette fic (baccalauréat oblige), mais ça devrait s'arranger. Vous avez été nombreux (13) à reviewer le chapitre précédent (merciiiiiiiiiiiii :D), et pourtant j'ai constaté avec étonnement que ma fic « L'Aigle Noir », qui comporte un chapitre de moins, bénéficiait cependant de 3 reviews de plus ! Vous me surprendrez toujours ... En tout cas c'est toujours avec autant de plaisir que j'écris cette fic, sachez-le, car c'est avant tout vos encouragements qui me motivent.
Et
je vous encourage tous à féliciter dans vos reviews une béta adorable
qui fait beaucoup pour la qualité de cette fic : MLT !
Après tant d'attente, je suis donc heureuse de vous présenter le :
Chapitre 12 : Le retour du prince
The Diary - Le Journal
En ce 4 janvier, veille de la rentrée, AJ et Hermione se promenaient comme à leur habitude dans le parc de Poudlard. Depuis le départ d'Hayden, la Gryffondor avait consenti à abandonner un moment ses livres pour rester avec son amie de Serpentard. Ce jour-là, elles parlaient du nouvel article paru le matin même dans la Gazette du Sorcier, qui annonçait que de nombreux témoignages attestaient de la remontée des Spockers vers le Nord du Pays. Cela inquiétait AJ, qui jetait régulièrement des regards nerveux tout autour d'elle, prête à voir apparaître une armée de spectres sortir tout d'un coup de la Forêt Interdite. Aussi, lorsqu'elle entendit Hermione pousser un cri de surprise, elle sursauta vivement et se retourna, la baguette brandie dans son poing. Mais tout ce quelle distingua fut un jeune homme pâle qui s'avançait vers les portes du château.
— DRACO ! s'écria-t-elle, folle de joie.
Immédiatement, elle se précipita vers lui et le serra dans ses bras.
— Tu m'as tellement manqué ...
— Bonjour, ma belle princesse, fit Draco d'une voix faible mais en souriant malgré tout.
AJ remarqua alors qu'il était encore plus pâle et plus maigre que d'habitude. On aurait dit un fantôme, mais dans ses yeux brillait néanmoins une flamme de bonheur et de soulagement.
— Bonjour Malfoy, dit timidement Hermione qui s'était approchée.
Draco lui jeta un regard plus froid qu'un iceberg, ses yeux gris semblables à de l'acier.
— T'ais-je seulement autorisée à m'adresser la parole, Granger ?
La Gryffondor en resta bouche bée. Etait-ce là le même Malfoy qu'elle avait embrassé lors du Bal de Noël ? Impossible ! Et pourtant ...
— Mais ... balbutia-t-elle, interdite.
— Va-t-en tout de suite, Sang-de-Bourbe, tu gâches le paysage.
Hermione sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle se tourna vers AJ, qui la regardait d'un air désolé mais impuissant, puis s'enfuit en courant.
— Draco ... murmura AJ.
— Chut, coupa-t-il. Je sais. Je n'aurais pas dû, mais je n'avais pas le choix.
Il soupira après avoir parlé, et AJ comprit que ce qu'il venait de faire le peinait au moins autant qu'Hermione.
— Viens, fit seulement la jeune fille.
Elle prit le bras de Draco et l'entraîna vers un passage secret qui conduisait près de sa chambre ; mieux valait éviter que tout le monde se jette sur le Serpentard dès son retour. En rentrant dans la petite chambre, intime et familière, Draco eut un faible sourire.
— Ce que c'est bon d'être ici. Parfois, j'ai cru que je ne reviendrai jamais.
— C'était si terrible ?
— Abominable. Je préférerais ne pas avoir à en parler.
— Tu es sûre ? s'inquiéta AJ. Je ne dis pas ça par curiosité, mais il vaudrait peut-être mieux que tu dises tout maintenant, pour ne plus en reparler ensuite. Je pense que ça te soulagera.
Draco la regarda fixement, de ses yeux qui semblaient avoir vu l'enfer, et lui fit signe de le rejoindre sur son lit. Là, ils se blottirent tous deux dans une montagne de couvertures épaisses qui les isolaient du monde, puis Draco raconta à AJ ce qu'il avait vécu pendant ces dix affreux jours.
Il décrivit son arrivée, dans une maison inconnue où plusieurs Portoloins successifs l'avaient conduit. L'accueil des hommes silencieux et encagoulés n'avait pas été des plus chaleureux : Draco avait été escorté jusqu'à une chambre, qui ressemblait plus à un cachot qu'à autre chose, et où il avait dû rester cloîtré. Mais le problème de cette chambre était autre : ainsi que toute la communauté magique l'avait récemment appris, Voldemort s'était attiré le soutien des Détraqueurs, qui avaient pour la plupart conservé leur fonction de gardiens ...
Pendant la journée, Draco avait été soumis aux ordres d'un instructeur à la voix glacée, qui avait gardé l'anonymat. Des heures durant, celui-ci lui avait enseigné un certain nombre de tortures diverses et variées, illustrant le cours des précédents « exploits » de Voldemort et de ses Mangemorts, ou bien en appliquant les méthodes enseignées directement sur Draco, dès que celui-ci manifestait la moindre faiblesse. Heureusement pour lui, le jeune homme avait été entraîné dès son plus jeune âge à ne manifester aucune compassion pour ses semblables, particulièrement pour des Moldus ou des Sang-de-Bourbe. Mais il fallait croire que l'amitié d'AJ l'avait affaibli ; la Princesse de Glace n'était peut-être pas un modèle de pitié ni d'empathie, mais la froide et sadique cruauté ne l'avait jamais enchantée non plus.
De plus, la récente influente d'une certaine Gryffondor avait peut-être eu sur Draco plus d'influence qu'il ne voulait bien l'admettre ...
Enfin, le jeune homme avait également subi de nombreux interrogatoires, concernant ses motivations pour rejoindre le sombre réseau des Mangemorts, ses relations avec l'ennemie numéro 1 du Seigneur des Ténèbres (AJ). Il eut également à passer des tests dignes de ceux des A.S.P.I.C.s pour mesurer sa puissance magique, ses réflexes, sa ruse ... Bref, tout ce qui faisait de lui le digne successeur de son père. Draco n'avait vu Voldemort qu'une seule fois, juste avant son retour à Poudlard. Le sinistre mage noir lui avait adressé un sourire mielleux, avant de lui demander hypocritement s'il avait passé un bon séjour.
— Excellent, avait sèchement répondu Draco.
Voldemort ne s'était pas formalisé de ce ton ; Lucius Malfoy avait eu lui aussi un caractère fier et indomptable. Il avait ensuite vu l'héritier au regard d'acier disparaître grâce à un nouveau Portoloin, avant de transplaner lui-même.
AJ avait écouté sans mot dire ce récit, que Draco avait narré d'une voix froide.
— Tu vois ? dit-il. Ils ont déjà commencé à me glacer le cœur. Je ne ressens presque plus rien en pensant à tout ça.
— Alors il était grand temps que tu reviennes. Je ne pensais pas qu'ils pouvaient te changer à ce point en seulement dix jours.
— Ils savent se montrer très persuasifs.
En effet, Draco avait manifesté pendant son récit une indifférence glacée, à tel point qu'AJ s'en inquiéta : elle commença même à redouter que son beau prince ne redevienne jamais comme avant Il semblait que le beau Serpentard, plus pâle que jamais, n'éprouvait plus rien, que son horrible traitement l'empêchait de ressentir le moindre sentiment. La dureté dont il avait fait preuve un peu plus tôt avec Hermione le montrait clairement et ...
— AJ ? souffla soudain Draco.
— Oui ?
— Tu ... tu vas m'aider, hein ?
Instantanément, AJ se sentit fondre de tendresse et de soulagement. La lueur dans les yeux de Draco lui était familière : c'était celle qu'il lui réservait, la preuve touchante de sa faiblesse et de sa vulnérabilité.
— Bien sûr Drake, j'espère que tu n'en doutes pas.
— Je ne veux pas devenir comme eux, confia le fier Serpentard d'une toute petite voix qui le faisait ressembler à un enfant loin de sa mère. Ils sont monstrueux, inhumains, des corps de glace et des cœurs de fer.
— Mais tu n'es pas comme eux, Drake, tu ne le seras jamais, tu le sais bien.
— J'ai failli ... j'ai cru que je n'allais plus tenir longtemps. Comment est-ce que je ferai quand ils me garderont avec eux plus longtemps ?
— Je t'aiderai, assura AJ. Je resterai avec toi, je te préparerai à les affronter.
— Ils me font peur ...
Avec un petit rire tendre, AJ embrassa son petit prince sur le front. Elle ne se moquait pas de lui, mais sa fragilité était d'autant plus attendrissante qu'elle l'avait crue disparue.
— Pour l'instant, tu es avec moi et tu n'as rien à craindre.
— Merci.
Un long silence s'installa entre eux, mais il n'y avait aucune gêne. Chacun était encore tout à sa joie d'avoir retrouvé l'autre. Draco se calmait progressivement. Il cherchait à refouler tout au fond de sa mémoire les souvenirs de son affreux séjour pour retrouver sa vraie vie, celle du Prince de Serpentard. Avec un petit rire amer, il imagina les réactions qu'allaient avoir la gente féminine de Poudlard quand elle apprendrait qu'il était désormais fiancé. Beaucoup allaient sûrement déprimer quelques temps puis penser à quelqu'un d'autre, mais peut-être que certaines seraient plus dures à convaincre. Pansy, par exemple, n'en voudrait probablement pas entendre un mot. D'ailleurs, elle avait passé sa vie à roucouler auprès de Draco, même quand celui-ci avait déjà une petite amie (c'est-à-dire 90 du temps), alors une lointaine fiancée n'allait probablement pas la déranger.
Et Hermione ? Après l'accueil que Draco lui avait réservé, la Gryffondor n'allait probablement plus se soucier de lui. Pourtant, la lueur que ses yeux avaient eue lorsqu'elle s'était approchée de lui semblait sincère ... Mais non, de toute façon, il n'avait plus le droit de se préoccuper des Gryffondors et encore moins des Sang-de-Bourbe, par conséquent Hermione Granger était rayée d'office de la liste des personnes fréquentables. Le problème allait surtout se poser pour le projet de Potions. Effectuer de laborieuses recherches sur une Potion délicate allait s'avérer plutôt ardu si les deux chercheurs ne s'adressaient pas la parole.
Enfin. La vie continuait malgré tout.
— Alors ma belle AJ, finit par dire Draco, raconte-moi un peu tes vacances.
— Elles se sont très bien passées, mais tu me manquais quand même beaucoup.
— Bon, et les détails ? De nouveaux ragots ?
— Melly et Brian sont ensembles, fit AJ avec un petit sourire.
— Kirley et Bloom, c'est ça ? Ah, je les soupçonnais depuis des siècles, ils ne sont vraiment pas discrets ! Et puis de toute façon je les avais vus le soir de Noël. Rien d'autre ?
AJ rougit un peu en pensant à Ralph Monaghan, qu'elle approchait petit à petit grâce à Hayden, mais elle avait résolu de ne pas en parler à Draco avant qu'un mois ne se soit écoulé depuis le Bal.
— Non, rien de bien nouveau, fut donc sa réponse. En revanche, il s'est passé des choses dans le monde extérieur : les Spockers continuent leurs attaques, ils se dirigent vers le Nord du pays.
— Les quoi ?
— Les Spockers, c'est le vrai nom de ces spectres qui ont tué ton père. J'ai fait des recherches sur eux avec Hayden, et on a surtout trouvé un petit livre très intéressant. Attends, je dois l'avoir quelque part.
AJ se leva et fouilla dans son sac à la recherche du fameux exemplaire de « Légendes véridiques mais oubliées et dont vous feriez bien de vous souvenir », rédigé par Ethelred de Gorsemoor. Elle le tendit à Draco en poursuivant ses explications.
— En ce moment, Hayden est chez une de ses tantes éloignées parce que l'auteur du livre ferait partie de ses ancêtres, et on pense que cette tante pourrait avoir d'autres informations. Je n'ai pas eu de nouvelles depuis son départ, mais il devrait revenir bientôt.
Draco feuilleta le carnet sans rien dire. Un pli soucieux barrait son front, mais il se détendit peu à peu.
— Ça m'a l'air très intéressant, tu pourrais me le prêter quelques jours ?
— Bien sûr, pas de problème.
— Et puis il faudra que je parle à Bloom quand il reviendra. Plus le temps passe et plus j'ai envie de renvoyer ces maudits fantômes dans l'enfer dont ils viennent, alors si vous trouvez des informations sur eux ...
— D'accord, je te parlerai de tout ce qu'on trouvera. Hayden ne devrait plus tarder, maintenant.
Le sujet de la mort de Lucius Malfoy mettait encore AJ plutôt mal à l'aise ; dans les yeux de Draco brillait à nouveau la flamme d'une rage mal contenue et surtout d'une vengeance inassouvie. AJ jugea donc préférable de changer de sujet, et détourna subtilement la conversation sur le défi nocturne que lui avait lancé Hayden et qu'ils avaient admirablement relevé ensembles. Le récit de l'élevage de sardines et du gorille en peluche géant que Rusard n'avait toujours pas réussi à déplacer provoqua chez Draco une crise de fou rire hystérique qui eut le mérite de soulager ses nerfs trop tendus. Enfin, la pluie de petits cœurs en papier dans le Bureau de Snape eut le plus de succès, et surtout la description que fit AJ de la tête de Snape quand il avait vu ça.
Une aimable petite horloge volante qui se promenait par là leur annonça ensuite avec courtoisie qu'il était précisément 19h30, et que par conséquent ils étaient tous deux poliment priés d'aller dîner dans la Grande Salle (qui d'ailleurs avait conservé ses murs roses avec des étoiles vertes, malgré les protestations de Mac Gonagall).
— Tu te sens prêt à y aller ? demanda AJ.
— Maintenant oui, merci de t'être occupée de moi.
— Comme si je pouvais te laisser tomber ...
Draco sourit, puis ils se levèrent et quittèrent la chambre d'AJ. Bien entendu, presque tout Serpentard leur tomba dessus dès qu'ils entrèrent dans la Salle Commune, assaillant Draco de condoléances pour son père et d'encouragements. Le fier Serpentard ne leur prêta à tous que peu d'attention, en dehors de Blaise Zabini qu'il retrouva avec plaisir. Pansy se jeta sur Draco et resta irrémédiablement collée à lui. À toutes les prières puis les menaces du beau blond, elle répondit par un « Tu m'as trop manqué pour que je te laisse t'éloigner de moi de plus d'un mètre, mon Drakichouninet ! ». Draco fut tellement stupéfait par le ridicule de ce surnom qu'il en resta bouche bée, de sorte que Pansy considéra cela comme un consentement. Ils furent donc quatre à marcher vers la Grande Salle devant le reste des Serpents.
Respectueusement, tous les membres de la Maison des Verts et Argent attendirent que leurs Prince et Princesse se soient installés au centre de la table, comme à leur habitude, pour s'asseoir à leur tour. Un coup d'œil à la table des Serdaigles apprit à AJ qu'Hayden n'était toujours pas rentré, et un autre à celle des Gryffondor prouva à Draco que Granger avait décidé de ne plus remarquer son existence.
Pendant tout le dîner, chacun tint à montrer sa compassion à leur prince. Il y eut donc une grande bataille pour savoir qui aurait l'honneur de lui passer le sel avant même qu'il ne le demande, qui veillerait à ce que son verre soit perpétuellement rempli de jus de citrouilles glacé, qui lui apporterait chaque plat pour qu'il se serve en premier ... Draco eut un moment la sensation qu'il n'avait qu'à lever le petit doigt pour que tous viennent lui cirer les chaussures. Il confia cette pensée à l'oreille d'AJ qui eut du mal à ne pas éclater de rire. Parce qu'en plus, c'était vrai. « On m'en reparlera, de la fière et immuable dignité des Serpentards ! » pensa d'ailleurs Draco ... avant d'être soudain pris d'un atroce malaise.
De façon aussi brutale qu'inattendue, il eut tout à coup l'impression que son crâne était serré dans un étau de fer, que son cerveau s'enflammait et que quelqu'un le bourrait de durs coups de pieds au ventre. Le souffle coupé, Draco vacilla et se serait écroulé sur la table si Blaise, à sa gauche, n'avait eu le réflexe de le retenir. La souffrance arracha un cri rauque au beau blond, faisant sursauter tous ceux de sa table. Ils se précipitèrent, se jetant par-dessus la table, pour aider leur prince, mais là encore Blaise sut les empêcher d'étouffer Draco. AJ, quant à elle, fut tellement révulsée par cette scène que pendant un moment, elle se sentit incapable du moindre geste. Mais très vite, celles qu'on surnommait parfois les « dames de compagnie » (principalement les plus jeunes filles de Serpentard) vinrent en aide à leur princesse, horrifiées de la voir si pâle et si glacée. Puis soudain, aussi soudainement que l'avait fait Draco, elle porta les mains à son front et poussa un cri de douleur.
Autour des verts et argents, on se bousculait pour voir et comprendre ce qui causait tant de troubles. Melly et Brian se regardèrent d'un air inquiet : il était connu qu'AJ avait parfois des crises de ce genre, souvent à cause de sa cicatrice, mais qu'arrivait-il donc à Malfoy ? Rapidement Dumbledore, suivi de Snape, s'avança à grandes enjambées vers la table des Serpentards et se fraya un chemin à travers la foule qui entourait AJ et Draco. Celui-ci avait d'ailleurs succombé sous le choc de sa douleur et s'était évanoui. AJ était encore consciente, mais gardait les mains crispées sur son front et les yeux fermés.
— Eloignez-vous, ordonna Dumbledore, laissez-les respirer.
Obéissants, les élèves reculèrent pour former un cercle autour des deux victimes ; seul Blaise restait désormais pour les soutenir. Dumbledore sortit sa baguette et murmura un sort de lévitation, faisant s'élever le corps de Draco à environ un mètre cinquante au-dessus du sol.
— Mr. Zabini, veuillez raccompagner Miss Potter à sa chambre pendant que je conduirai Mr. Malfoy à l'Infirmerie.
— Ne vaudrait-il pas mieux, objecta Snape, que Miss Potter y aille également ?
— Faites ce que j'ai dit, trancha Dumbledore.
Snape se résigna donc à s'écarter quand AJ, appuyée sur Blaise, quitta la Grande Salle à pas lents. Dumbledore fit ensuite léviter Draco jusqu'aux grandes portes et ils s'éloignèrent bientôt à leur tour. Un grand silence s'était abattu dans la Salle. Snape regagna la table des professeurs, et échangea un bref regard avec Mac Gonagall. Puis, peu à peu, les conversations reprirent, pour la plupart effrayées mais surtout curieuses, car peu d'élèves étaient finalement parvenus à voir la rapide scène de ce double malaise.
Les Serpentards, privés de leurs chefs, se contentaient de coups d'œil inquiets, sauf Pansy qui sanglotait discrètement, l'émotion ayant été trop forte. Chez les Serdaigles, on n'était pas beaucoup plus gai car de nombreux Aigles avaient de près ou de loin des liens avec la Maison des Serpents, donc avec AJ et Draco. Melly et Brian, en particulier, furent reconnus comme des proches des victimes et assaillis de questions auxquelles ils ne purent rien répondre. Au centre de la Grande Salle, les Poufsouffles s'intéressaient pour une fois au monde extérieur au leur et commentaient l'événement avec d'autant plus d'entrain qu'eux, au contraire, avaient toujours été méprisés par Potter et Malfoy. Dire que les voir souffrir les réjouissait serait exagéré, mais ... En revanche, AJ aurait été soulagée de voir que Raphaël Monaghan, en tant que Préfet, s'efforçait de calmer ses camarades de Maison.
Enfin, chez les Gryffondor, l'ambiance était assez confuse. Le trio Seamus-Ron-Hermione y était assez influent, par conséquent la plupart des Lions appréciaient AJ et détestaient Malfoy. Aucun d'eux ne savait donc très bien s'il devait se réjouir, s'inquiéter, se lamenter ou bien ne pas se préoccuper de ce qu'il venait de se passer. Hermione seule, bien qu'elle tentait d'avoir l'air de ne se soucier que d'AJ, avait eu beaucoup de mal à rester calme quand le corps inanimé de Draco était passé près d'elle en sortant. Le visage si pâle et crispé en un rictus de douleur du jeune homme l'avait bouleversée, si bien que, oubliant toutes les horreurs qu'il lui avaient dites quelques heures plus tôt, elle s'était sentie défaillir, elle aussi. Heureusement, il y avait eu près d'elle Ginny qui, en la voyant faiblir, lui avait fortement serré le bras afin qu'elle se reprenne.
Blaise, sur qui AJ s'appuyait toujours, arriva enfin dans la Salle Commune de Serpentard, où il s'arrêta un instant.
— AJ ?
— Oui ? répondit celle-ci faiblement.
— On est arrivés dans la Salle Commune, est-ce que tu préfères rester là ou bien aller dans ta chambre ?
— Ma chambre. Je ne veux pas ... que tout le monde me voie.
Compréhensif, Blaise hocha la tête et conduisit sa princesse jusqu'à sa chambre. Là, il l'aida à s'allonger sur son lit, éteignit les lumières et voulut s'en aller silencieusement pour la laisser dormir, mais elle le rappela :
— Blaise ? Tu ne voudrais pas rester un moment, s'il te plaît ?
— Bien sûr.
— J'ai la tête en feu ... j'espère que Draco va mieux que moi.
— Il n'en avait pas l'air.
— C'est vrai ... C'est encore de sa faute, à lui.
— Qui ça ?
— Je le hais, mais je le hais ... poursuivit AJ sans répondre. Il n'avait pas le droit de lui faire ça !
— AJ, calme-toi, tu es épuisée. Dumbledore a demandé que tu te reposes, et Draco est en de bonnes mains avec lui.
— Tu dois avoir raison.
AJ ne dit ensuite plus rien. Au bout d'une dizaine de minutes silencieuses, Blaise estima qu'elle s'était endormie et se dirigea à nouveau vers la porte, et l'ouvrit avec le plus de précautions possibles. Mais AJ s'agita malgré tout.
— Je sors, AJ, murmura Blaise. Tu veux que je t'apporte quelque chose ?
— Non merci, mais dis aux autres de ne pas entrer dans ma chambre.
— C'est promis.
« Comme si quelqu'un oserait faire ça ... » pensa le Serpentard, avant de s'installer néanmoins dans la Salle Commune, en garde vigilant.
Vaincue par la fatigue, AJ finit par s'endormir. Mais son sommeil était agité. Sans cesse revenaient dans ses rêves les mêmes images : Draco se tordant de douleur, l'annonce de la mort de Lucius Malfoy, le jour où, après avoir absorbé une potion bizarre en cours de Divination, elle avait Vu une étrange assemblée, le jour où Draco et elle avaient croisé un Spocker dans le parc ...
Dans la Salle Commune, les autres Serpentards se rassemblèrent peu à peu autour de Blaise, qui quant à lui ne bougeaient pas et gardaient toujours la porte de la chambre d'AJ.
— Comment va-t-elle ? interrogea Adam Vermont.
— Elle dort.
— Aucune nouvelle de Draco ? demanda fébrilement Pansy.
— Non, je crois que Dumbledore est toujours avec lui.
— Quelqu'un sait comment c'est arrivé ?
— Aucune idée, mais on en saura plus quand ils iront mieux.
— Vous croyez que c'est grave, pour Draco ? Il avait l'air d'avoir tellement mal ... fit Lila Perrine.
— Au moins, maintenant qu'il s'est évanoui, il n'a plus mal.
— C'est vrai.
— Est-ce qu'on pourrait voir AJ ?
— Je vous ai dit qu'elle dormait !
— Il ne vaudrait pas mieux que quelqu'un soit près d'elle ?
— Non. Laissez-la seule.
Les froides réponses de Blaise éloignèrent certains jeunes qui rejoignirent leur propre chambre, mais d'autres demeurèrent dans la Salle Commune pour attendre les premières nouvelles.
— Pourquoi est-ce que vous restez là ? Je vous assure que ça ne sert à rien.
— Et alors ? On en a autant le droit que toi, Zabini.
Blaise poussa un soupir résigné ; après tout, qu'ils soient là ou ailleurs ne changeait pas grand-chose. Le temps s'écoula lentement, atténuant peu à peu la lueur des flammes émeraude, et alourdissant les paupières de tout le monde. Pansy finit d'ailleurs par s'endormir sur un canapé. Dans la Salle, plus personne ne disait mot. Une grande torpeur s'emparait des Serpentards ...
Soudain, de bruyants éclats de voix retentirent derrière l'entrée de la Salle Commune.
— Puisque je vous dis que je dois absolument la voir !
— Inutile de crier comme cela, jeune homme, fit la voix de Snape. Miss Potter n'est pas en état de vous recevoir. Elle a subit ce soir une grave crise et a besoin de repos.
— Peu importe ! Il faut que je lui parle, c'est urgent !
— Vous n'entrerez pas dans cette Salle. Allez plutôt voir votre propre directeur de Maison.
— Il en est hors de question, professeur, je resterai ici jusqu'à ce qu'on me laisse entrer !
— Eh bien restez là, si cela vous chante.
Mais Adam s'était levé et était sorti pour voir qui était la cause de tout ce vacarme. Dès que la porte fut ouverte, Hayden Bloom se précipita dans la pièce et courut jusqu'à la porte d'AJ, si vite qu'il entra dans la chambre avant même que Blaise n'ait eu le temps de réagir. En un clin d'œil, Hayden fut au pied du lit d'AJ.
— AJ, réveille-toi ! fit-il doucement en caressant la joue de la jeune fille.
Celle-ci ouvrit instantanément les yeux.
— Hayden ? C'est toi ?
— Oui, AJ, je suis revenu. Il faut que je te parle, c'est très important.
Blaise, Snape et les autres Serpentards avaient suivi Hayden dans la pièce et, impuissants, observaient la scène. AJ les aperçut et, comprenant que ce qu'Hayden avait à lui dire était confidentiel, se redressa :
— Professeur, s'il vous plaît, pourriez-vous nous laissez seuls ?
— C'est que, Miss Potter, je ne peux pas ...
— Je vous en prie, juste pour cette fois !
Le directeur des Serpentards baissa la tête et fit signe aux autres élèves de quitter la pièce. Il n'avait jamais pu résister à AJ, et elle le savait bien. Une fois que la porte se fut définitivement refermée, elle se retourna vers Hayden lui sourit.
— Tu m'as manqué, murmura-t-elle.
— Toi aussi, princesse.
— Alors, tu as appris quelque chose ?
— Plus que je n'osais en espérer. Assieds-toi, je vais tout te raconter.
AJ obéit, encore un peu engourdie par le sommeil, mais les yeux grands ouverts tant elle était curieuse et avide d'informations.
— Pour commencer, regarde ça, fait Hayden en tendant à AJ un petit coffret en bois qu'elle n'avait pas encore remarqué.
— Qu'est-ce que c'est ?
— Ouvre-le, répondit seulement Hayden. Tiens, voilà la clé, ajouta-t-il en lui donnant une fine clé en or.
Docilement, AJ prit la clé et la fit tourner dans la serrure du coffret. Il y eut un petit déclic prometteur, et elle souleva le couvercle. L'intérieur était tendu de velours rouge, et une fiole de cristal remplie d'un mystérieux liquide transparent y reposait. La jeune Serpentarde leva vers Hayden un regard interrogateur.
— C'est ma tante qui m'a donné cette potion. Elle est infiniment précieuse : c'est le seul moyen de soigner les victimes des Spockers.
— Quoi ? Quelles victimes ? Je croyais qu'ils ne faisaient que réfléchir des sorts ?
— Malheureusement, non. Ils sont beaucoup plus puissants et dangereux que ça.
— Ils ont un autre moyen d'attaque ?
— Oui. S'ils parviennent à s'emparer d'une proie, ils ont le pouvoir de rentrer dans son corps et de vampiriser peu à peu toute son énergie. Si on ne fait rien pour elle, la victime a droit à une mort lente mais surtout affreusement douloureuse.
— Merlin, mais c'est horrible ! s'exclama AJ. Et tu dis que cette potion est le seul remède ?
— Le seul. Et encore, il manque un élément essentiel.
— Est-ce qu'il y a déjà eu des victimes ?
— Je pense, oui. Ça fait déjà plusieurs mois que les Spockers se sont installés en Grande-Bretagne, ils ont déjà dû tomber sur beaucoup de monde.
— Mais ils ne les ont peut-être pas tous possédés. Souviens-toi, le jour de l'attaque du Chemin de Traverse, ils n'ont fait que renvoyer les sorts qu'on leur jetait.
— Le pire, c'est que je ne sais vraiment pas pourquoi ils font ça. Ils sont neutres et s'attaquent à tout le monde, Moldus comme sorciers. On dit même qu'ils s'attaquent aussi bien à des gens normaux qu'à des Mangemorts, tu imagines ?
— Vraiment ? fit AJ d'un ton innocent.
— En fait, ils doivent seulement avoir besoin d'un peu d'énergie humaine de temps en temps. Le reste des attaques, c'est peut-être seulement pour qu'ils s'amusent ...
AJ ne répondit pas et réfléchit silencieusement quelques instants.
— Tu disais tout à l'heure qu'il manquait quelque chose à cette potion. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ?
— Oui, tante Emma m'a certifié que pour que la potion ait de l'effet, il fallait y ajouter de la poudre de pétales de rose noire.
— De rose noire ? Mais ... ça n'existe pas !
— Si, corrigea Hayden, seulement c'est très rare. Tante Emma n'a jamais réussi à en trouver, mais j'espère qu'il y en aura dans la Forêt Interdite. J'ai l'intention d'aller en chercher dès que ce sera possible.
AJ soupira. La Forêt pouvait être tout aussi dangereuse que les Spockers, mais puisque le seul moyen de leur résister était cette fameuse poudre de rose ...
— J'irai avec toi !
— Non, s'opposa fermement Hayden. Tu es trop importante pour la communauté magique, il ne faut pas que tu prennes de risques inutiles.
— Mais ...
— N'insiste pas, s'il te plaît. Parce que même si tu n'étais pas la Survivante, tu restes trop précieuse pour beaucoup de personnes. Malfoy, par exemple, ou Melly et Brian, Hermione, Weasley et Finnigan ... ou moi.
— D'accord, finit par accepter AJ, je resterai sagement dans ma chambre.
— Merci, belle AJ.
— De toute façon, si ces maudits Spockers continuent d'avancer vers l'Ecosse, je n'y serai pas beaucoup plus en sécurité que dehors, mais bon.
Hayden tendit la main pour caresser ses longs cheveux noirs, et AJ lui sourit. Qu'il s'inquiète autant l'agaçait certes un peu, mais la touchait aussi énormément.
— Alors, fit Hayden au bout d'un instant. Quelles nouvelles de notre vieux Poudlard ? Est-ce que Monaghan a enfin succombé à ton charme dévastateur ?
— Hélas non, répondit AJ en riant. Il va falloir que tu t'arranges pour lui glisser subtilement que je suis une fille absolument merveilleuse.
— Oh, AJ, tu veux vraiment que je lui dise ça ? Mais je déteste mentir ! la taquina Hayden.
— Eh ! s'offusqua la jeune fille. Je rêve ou tu viens de m'insulter !
L'air outré de la Serpentarde fit éclater de rire Hayden.
— Allez, tu sais bien que je n'en pensais pas un mot, lui assura-t-il en l'embrassant sur la joue.
— J'espère bien !
— Bon, en dehors de ça, qu'est-ce qu'il s'est passé ce soir ? Snape m'a dit que tu avais eu une crise, j'ai cru qu'il ne voulait que me dissuader de venir te voir mais ... Est-ce que c'est vrai ?
AJ hocha doucement la tête.
— Draco est revenu, au fait, et c'est lui qui a commencé à avoir une crise.
— Oui, Snape me l'a laissé entendre pendant qu'il essayait de m'empêcher de venir te voir.
AJ sourit à Hayden, puis lui décrivit le subit et atroce accès de douleur qu'avait subit Draco.
— Et en le voyant comme ça, tout à coup, je me suis mise moi aussi à me sentir mal. Comme si j'avais été plongée dans un lac de glace. Mais ce qui m'a surtout inquiété, en même temps, c'est que ma cicatrice se soit mise à me brûler. J'avais l'impression d'entendre quelqu'un parler et ricaner, mais j'avais tellement mal à la tête que je n'y ai rien compris.
— Tu penses que tu-sais-qui est derrière tout ça ?
— Peut-être ...
Hayden détourna la tête et fixa longuement le mur, l'air soucieux.
— Maintenant qu'on en parle, il m'inquiète, celui-là.
— Pourquoi ? Il n'a rien fait depuis le début de l'année, ce sont les Spockers qui le remplacent !
— Justement, tu ne trouves pas ça bizarre, toi, qu'on n'ait pas entendu parler du plus terrible mage noir de notre temps depuis des mois ?
— Depuis le mois de juin, tout le monde sait qu'il est revenu. Les gens se méfient, il est plus faible et la plupart de ses meilleurs Mangemorts sont à Azkaban ! À sa place, j'essaierais de me faire oublier un moment, le temps que la population ne soit plus en alerte.
— Hum ... fit Hayden. Mais ça ne lui ressemble pas. Il a toujours adoré s'amuser à tuer trois malheureux par semaine, justement pour qu'on ne l'oublie pas.
— Il a peut-être changé de plan. Il sait s'adapter aux situations. Mais tu as raison, ce n'est quand même pas très naturel.
— À moins que ...
— Tu as une idée ?
— Tu penses que ça aurait pu être lui, celui qui a provoqué le retour des Spockers pour affaiblir le monde sorcier pendant que lui-même reprend des forces ? On dit qu'ils sont en train de remonter vers le Nord ... Et si Tu-sais-qui voulait lancer une attaque sur Poudlard ?
AJ réfléchit un moment, puis secoua la tête négativement.
— Non, affirma-t-elle, c'est impossible que les Spockers soient dans son camp : ils ont tués ses propres Mangemorts. Personne ne s'attaque à ses alliés.
— Ça pourrait justement servir à faire diversion. Tu-sais-qui est cruel et insensible, il n'hésitera sûrement pas à sacrifier quelques uns de ses esclaves pour avoir l'air d'une victime.
— Il ne sacrifierait jamais son bras droit ... marmonna AJ, de sorte qu'Hayden ne comprit pas ce qu'elle disait.
— Qu'est-ce que tu dis ?
— Rien d'important, mais je peux t'assurer que Voldemort ne s'est pas allié aux Spockers !
— Si tu le dis ...
Hayden leva les yeux vers AJ, et la vit tenter de dissimuler un bâillement profond.
— Excuse-moi, fit-il en se relevant, tu dois être épuisée après tout ce qui s'est passé aujourd'hui, je vais te laisser.
— Non, je t'assure que je vais bien, mentit AJ.
— N'insiste pas, j'aimerais bien rester mais ... il faut que tu sois en forme demain pour la rentrée.
— Tiens, c'est vrai, je l'avais complètement oubliée.
— Tu vois, tes neurones commencent déjà à défaillir, plaisanta Hayden.
AJ lui sourit puis se résigna à le laisser partir.
— Bon, puisque tu tiens tellement à me quitter, tu peux partir.
— Quoi ? s'étonna Hayden. Oh, pas du tout, je t'assure que je préférerais rester, mais je tiens à ta santé et ...
— Tu sais que tu pourrais rester si tu le voulais vraiment ? Draco ne rentrera probablement pas cette nuit, donc son lit est libre.
— C'est gentil, mais je ne sais pas si dormir dans le lit de Malfoy serait la meilleure solution. En revanche, tu devrais vendre cette place aux enchères parce que je suis certain que la moitié des filles de l'école se l'arracheraient à prix d'or !
— Merci, je préfère dormir seule que d'avoir dans ma chambre une groupie émerveillée !
— À propos, maintenant que j'y pense ... murmura Hayden avec un curieux sourire. C'est vrai que ça doit être merveilleux de s'allonger dans un lit où le si grand, le si noble et le si beaaaaau Draco Malfoy a dormi ! En fait, je crois que je ne vais pas pouvoir résister à cette insupportable tentation.
Battant des cils mieux que Pansy elle-même aurait su le faire, Hayden s'était mis à prendre des poses de midinette particulièrement ressemblantes, un doigt sur les lèvres et l'autre tortillant une mèche de ses cheveux.
— Hayden ! s'écria AJ, qui tentait d'avoir l'air furieuse mais réprimait difficilement le fou rire qui la gagnait.
— Il y a un problème ? demanda le jeune homme avec un sourire digne d'une pub pour dentifrice. Oh ! J'ai une idée ! Si tu me laisses dormir ici, je m'arrangerais pour éloigner le détenteur des plus beaux yeux bleus de Poudlard assez longtemps pour que tu puisses aller squatter discrètement son lit. Non ?
AJ sentit le rose lui monter aux joues en imaginant la scène.
— Ça ne marche pas, finit-elle par répondre.
— Pourquoi ? Tu n'as pas une envie folle d'aller kidnapper l'oreiller de Ralph Monaghan ?
— Pas particulièrement, non. Enfin, pour l'instant.
Le cœur d'Hayden se serra douloureusement à cette dernière phrase, bien que la précédente l'avait fait largement respirer. Mais c'était lui qui avait commencé à jouer la comédie, et il était désormais allé trop loin pour s'arrêter là.
— Bon, tant pis pour moi alors. Je n'aurais pas le merveilleux honneur de dormir dans un lit que Draco Malfoy a occupé.
— Je croyais qu'au départ, c'était pour moi que tu pouvais rester, remarqua AJ.
— Ma pauvre petite Amanda, répondit Hayden d'un ton tragique, je suis désolé mais voilà une nouvelle preuve du fait que les hommes préfèrent les blondes.
Et sans un mot de plus mais avec un dernier clin d'œil, Hayden quitta la chambre d'AJ. Il n'y avait plus personne dans la Salle Commune, Snape avait probablement ordonné à tous ses élèves de regagner leur chambre respective. Le Serdaigle ne rencontra pas plus de monde en parcourant les couloirs, ni dans sa propre Salle Commune. Dans son dortoir, Brian dormait aussi tranquillement que Sam et William, deux autres Serdaigles de 6ème année. Hayden se changea silencieusement et se coucha en soupirant. Sa dernière pensée avant qu'il ne s'endorme fut que, malheureusement pour lui, les filles aussi préféraient les blonds ...
Journal de Draco Malfoy et d'AJ Potter :
Draco : J'ai l'impression que la douleur est en train de s'en aller. Il faut croire que la potion de Pomfresh est aussi efficace qu'infecte. Je me demande sérieusement ce qui a bien pu m'arriver pendant le dîner. Probablement un coup de cet infâme ver de terre ignoble qu'est Voldemort, mais j'aimerais bien savoir ce qu'il lui a prit.
Je me demande ce qu'Hermione a pu penser de tout ça. C'est vraiment dommage qu'elle ne soit pas une Sang-Pure. Ma fiancée a l'air aussi chaleureuse qu'un iceberg.
AJ : ...
Si vous comprenez pourquoi le journal d'AJ est soudain muet, je vous admire sincèrement ! Il faut dire que c'est un des nombreux détours tordus de mon esprit brumeux, par conséquent c'est assez dur à suivre. Sinon j'espère que vous avez apprécié mon délire de fin de chapitre :) !
L'auteur zêlée s'attelle donc maintenant à sa tâche : les R.A.R. !
Liz Ewilan : je sais que Mione a les yeux marrons, mais dans cette fic on fera comme si elle les avait bleus parce que ça arrange fichtrement l'auteur à bientôt !
Beehay : pour se déclarer, Hayden attend le chapitre bzz. C'est clair, non ? Je suis encore incapable de vous dire combien de chapitre il me reste à vous écrire, mais ne vous inquiétez pas : il en reste ! Bye
Semine : merci beaucoup ! en effet, je continue cette histoire, ne t'en fais pas à ce sujet, j'aime trop cette fic pour l'arrêter et vous décevoir. A Bientôt.
Vici Black : Salut à toi, jeune Padawan ! Je sais, mon histoire est difficile à suivre ... :$ Et si je veux faire souffrir Hayden, c'est mon droit ! Je signalerai juste que la souffrance n'est jamais vaine dans mes fics. On va découvrir plein de trucs sur lui dans ce chapitre, j'espère que tu l'en aimeras encore plus (tu veux fonder un fan-club ?). Gros bisous
Maamlily : coucou toi, comment ça va ? Tu sais, Hayden n'a besoin d'aucune escorte pour partir en Cheminette, même si sa tante est un peu bizarre ... Au fait, Ralph est un mec bien, et pas qu'un bellâtre. Je tiens à le signaler : AJ à bon goût ! Je m'efforce de continuer cette fic avec autant d'ardeur que je peux ! Gros bisous à toi aussi
Le Saut de l'Ange : chère revieweuse dont j'adore toujours autant le pseudo. Existe-t-il un moyen de vaincre les Spectres ? (Spokers, d'ailleurs) Le mystère reste entier. Enfin non, moi je sais bien ce qu'il se passe, mais c bien de me faire penser à vous en parler un jour. Dray revient enfin dans ce chapitre, et Hermione en est toute bouleversée, comme tu as dû le voir. Mais ça sera pire dans le chapitre suivant ! Bisous.
Caraibos : quand est-ce que tu nous postes un petit chapitre, toi ? ça commence à me manquer, je l'avoue ... Chui trop contente qu'Hayden réussisse enfin à te plaire ! Sérieux je crois que c'est ma plus grande victoire. Gros bisous.
Clem : cher petit clem'. Le beau Serdaigle est calme, délicat, patient et attentionné. Prends donc exemple sur lui ! Et arrête de cracher sur les gens peu entreprenants ! (snif bouh ouh ouh ... ). Il saura choisir le moment idéal, fais moi confiance pour ça ... Bisous je t'adore.
Bloody : je répète : « Ralph est un mec bien, et pas qu'un bellâtre. Je tiens à le signaler : AJ à bon goût ! » Bisous à toi aussi :)
Elsyla : Le personnage d'Amanda vient de la géniale auteur Slythrin-nette, qui a bien voulut me la prêter. C'est à l'origine la sœur jumelle d'Harry, mais celui-ci me gênait donc je l'ai viré de ma fic (il a pas été retenu au casting). Je prends soin d'Hayden, ne t'en fais pas pour lui, il est en de bonnes mains (euh ..) ! Sinon j'ai adoré ta review et sa merveilleuse fin (je cite : « la musique des Schtroumpfs passe en fond, suivie de l'Île aux Enfants. Des fleurs roses dansent la samba avec des pitits oiseaux et tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes »). Je suis pour. Biz
Dragonia : sérieux ? je t'ai fait pleurer ! je m'attendais pas à ça. Sinon je suis bien contente que la nuit des deux zigottos en chef t'ai plue, je me suis trop éclatée à l'écrire. Et sinon qu'est-ce que tu deviens, toi ? Gros bisous see ya ... j'ai hâte de relire ta fic dès que j'en ai le tps.
Laska Malfoy : oui, Draco est de retour ! Comme le jet d'ail ! (cherche pas à comprendre, je suis folle). Merci, merci beaucoup pour tous tes compliments, ça me fait diantrement plaisir ! Bye
Draco-tu-es-à-elle : (argh, revoilà la terrible revieweuse sadique) : ne me mange pas, pitié ! oui ! promis, j'écrirai mon chapitre docilement et dans les temps ! Aie pitié d'une malheureuse auteur, ô toi noble ex-terroriste ! ;) Bizz (PS : ça te va comme R.A.R. ?)
