Merci des review! Excusez-moi pour l'attente, mais vacances obligent.je mettrai rapidement mes autres fics à jours!
Sinon, Pour ce qui est de ton commentaire Lord Mako (tu permets que je t'appelle comme ça?)
-Je pense que Milo a cette image "d'extraverti" dans la plupart des fics, uniquement pour des questions pratiques et pour faire avancer l'intrigue en basant sa relation avec Camus sur "le conflit".De mon côté, je vois Camus et Milo similaires dans le fond mais pas dans la forme: l'un est un fleuve et l'autre un cube de glace, mais les deux sont bien composés d'eau.Ils sont aussi complémentaires: Milo est psychologique, Camus est philosophique.
Voilà, c'est mon point de vue.maintenant, si tu n'es pas d'accord ou que tu as quelque chose à ajouter, n'hésite pas à envoyer un mail.
Je quittais le palais du Pope en toute hâte et ne songeai même plus à ma troublante rencontre nocturne avec Camus.Le travail représentait tout pour moi et je savais fort heureusement faire la part des choses.J'enfilais mon armure et attendi patiemment derrière le palais que le banquet prenne fin.Ma position présentait vraiment quelques avantages non-négligeables parfois.
Une fois tout le monde sorti, j'entrai dans le palais et me dirigeais vers les appartements privés et luxueux du pope.Peu de chevaliers pouvaient se vanter d'avoir des entrevues journalières avec notre chef direct et encore moins de chevaliers pouvaient se vanter de le côtoyer d'aussi près que moi.J'étais conscient de la jalousie que cela pouvait susciter chez certains, qui devaient me voir comme le lèche-bottes de service et cela me réjouissait d'autant plus.
J'adorai provoquer, c'était comme une sorte de seconde nature chez moi et je me dirigeai donc jusqu'à la salle où trônait notre supérieur.Avec le masque qu'il portait, je ne pouvais hélas pas lire dans ses yeux, mais sa voix profonde ne m'intimida pas.Elle n'était pas chargée de reproches quand il s'adressa à moi à propos de mon absence remarquée au banquet.Mais il n'était pas dans ses habitudes de s'encombrer des commodités et bien que je perçu de la curiosité dans le ton qu'il employait, il alla tout de suite à l'essentiel:
-«J'ai donc observé à distance les nouveaux venu comme vous me l'aviez ordonné, répondis-je en m'inclinant respectueusement devant lui.-Fort bien.Et qu'en as-tu déduit Milo?
-Je ne pense pas qu'il représentent un réel danger.La plupart sont très jeunes et encore inexpérimentés...Ils viennent tout juste de prendre leurs fonctions, donc ils sont encore sous le coup de l'euphorie et pas vraiment enclins à comploter d'entrée de jeu.Je crois qu'ils ne réalisent pas encore vraiment ce que cela représente, parce qu'ils ont souffert pour en arriver là et que cet adoubement constitue une délivrance avant tout.
-Oui, je comprends.Leur enthousiasme risque pourtant de retomber dans quelques jours et c'est là qu'il faudra les surveiller.
-Je m'en charge, n'ayez crainte.»
Il y eut un léger silence alors que je baissais la tête.Mais le Grand Pope poursuivit, comme s'il sentait que je lui dissimulais quelque chose:
-«Et pour ce qui est d'Aquarius Camus? Il est d'une autre envergure que ces quelques chevaliers d'argent, je suppose.-Effectivement...déclarai-je le regard dans le vague.
-Décris-le moi.Je veux tout savoir de lui.»
J'aurai voulu pouvoir éviter d'aborder ce sujet.La pente était glissante, car je n'étais pas vraiment parvenu à mettre nu le Verseau.Il constituait encore un véritable mystère pour moi et le fait qu'il ait compris d'entrée de jeu ce que j'attendais de lui en disait long sur l'étendue de ses capacités.Nul doute qu'il pourrait sans aucun problème ébranler la foi des chevaliers envers le Pope, si tel était son objectif.Je décidai donc qu'il vallait mieux pour lui que je reste évasif, pour ne pas attirer les soupçons du Pope:
-«Il n'est pas si différent de nous autres les Saint d'or.Je veux dire par là qu'il est plus mâture que les chevaliers d'argent et plus subtile dans ses paroles aussi, mais il n'y a rien qui ait particulièrement attiré mon attention.C'est juste quelqu'un de très dévoué et d'intelligent.-Tu m'avais habitué à plus fines analyses, Milo.Serait-ce que ton sens aiguisé du jugement a été entravé par quelque chose?
-Non, mais je n'ai pas vu l'intérêt de m'attarder sur son cas, étant donné que son attitude n'avait rien de suspect.Il est très risqué de se faire une idée sur quelqu'un en si peu de temps.
-Tu l'as toujours fait jusqu'à présent avec brio.Et cela ne te gênait pas de suivre et de te cantonner à ta première impression, me rappela t-il durement.
-Mais...Camus est un Chevalier d'or, c'est un personnage complexe.Le cataloguer dès le premier jour, que dis-je, dès les premières heures serait faire insulte à son statut et à son intellecte. Je pense que quelqu'un d'aussi important mérite bien une étude plus approfondie et complète, plutôt que l'ébauche ridicule de son portrait, effectuée dans l'urgence du rapport que je me devais de vous en faire.
-Tu as donc besoin de plus de temps?
-Oui...mais je vous le répète, il ne constitue en rien une menaçe.
-Tu l'as dit toi-même, on ne peut pas se faire une idée précise et fiable d'un chevalier d'or en aussi peu de temps.La complexité de son mental doit encore receller bien des secrets pour toi.
-C'est vrai, mais...
-Ecoute, Milo.Si j'insiste si lourdement, c'est parce que ces derniers temps bon nombre de chevaliers commençent à se détourner de leurs devoirs.Et en particulier, les chevaliers d'or, que tu crois si dévoués et intouchables.Or, si les pilliers s'écroulent, les autres en tarderont pas à suivre.
-Vous faites référence à Mü et Dokho? Compris-je.
-Entre autres.Même si chacun d'eux a des obligations et des responsablitiés spécifiques qui incombent à leur rôle et pouvoirs, ils ne se sont pas présentés au Sanctuaire depuis plusieurs années et semblent en avoir oublié qu'il sont avant tout des Chevaliers d'Or et que leur place est avant tout ici, au Sanctuaire .Or, la Guerre Sainte approche à grands pas et nous avons besoin de leur renfort.En tant que chevaliers d'or, ils doivent donner l'exemple et obéir scrupuleusement.Sans parler d'Aiolia dont l'attitude est plus qu'étrange ces derniers temps.
- Que voulez-vous dire? M'étonnai-je, sous le choc de cette révélation.
-Que j'ai décidé de le faire suivre...»
Mon coeur sursauta dans ma poitrine.Je ne savais que trop bien ce que cela voulait dire...D'abord on faisait suivre le chevalier d'or en question, pour être bien-sûr de ne pas s'être mépris sur ses intentions.Une telle erreur serait trop lourde de conséquences, puisque nous autres chevaliers d'or, sommes les personnages publiques du Sanctuaire.La moindre de nos attitudes est scannée au centimètre près et montrée du doigt, alors le moindre de nos écarts peut considérablement causer préjudice à notre communauté.C'est pourquoi nous devions faire très attention à nos faits et paroles, surtout en public...
Mais ce qui m'inquiètait était surtout le fait que tout avait commençé de la même façon anodine pour Ayoros, le grand frère d'Aiolia.On ne faisait pas assassiner tous les chevaliers qu'on faisait suivre, heureusement! Mais quand il s'agissait d'un chevalier d'or, le Pope était tout de suite bien moins clément car la réputation du Sanctuaire passait avant tout le reste et comme nous étions des personnages primordiaux, la moindre de nos frasques prenait tout de suite une ampleur terrifiante.L'assassinat d'Ayoros avait eut l'effet d'une bombe sur notre communauté.Il avait définitivement assis l'autorité du Pope et avait été montré en exemple.De telles mesures n'étaient pas exceptionnelles au Sanctuaire et Ayoros n'en n'était pas la première victime...mais jusqu'ici jamais un chevalier d'or n'en n'avait fait les frais et cela signifait que personne n'était à l'abri.
En effet, si le Pope n'hésitait pas à sacrifier l'un de ses précieux chevalier d'or, cela voulait dire que faire appel à des mesures aussi radicales que la Mort ne l'effrayait en aucun cas.Ca avait été un véritable choc pour nous et pour Aiolia, en particulier.Il était encore si jeune...et on l'avait privé d'un seul coup de son unique repère.Je m'étais toujours attendu à de la haine de sa part envers le Pope, mais jamais il n'avait rien montré de tel.
Ce qui ne voulait pas dire qu'il ne ruminait pas au fond de lui, en secret... Sincèrement, je l'imaginais mal comploter quelque chose., mais mon amitié pour lui m'empêchait sans doute d'être objectif.J'avais vraiment peur pour Aiolia cette fois...Je savais de quoi le grand Pope était capable, surtout que son frère était un traître notoire...
Le grand Pope dût remarquer mon angoisse, bien que je la dissimulai, car il se leva et se mis à ma hauteur afin de me poser une main sur l'épaule.Jamais il ne m'avait encore gratifié d'un tel geste de compassion avant!
-«Milo, je sais ce que tu dois penser, mais tu fais erreur.Je ne compte pas faire assassiner Aiolia, s'il n'y a rien que le justifie.En réalité, il m'est très précieux, comme chacun de vous...-Mais...Aiolia n'est pas un traître, je le sais!
-Je n'ai pas dit le contraire.Juste que je le trouvais un peu étrange ces derniers temps...»
Il est vrai que je ne pouvais nier car moi aussi, je l'avais remarqué.Il était plus détâché et s'absentais souvent du Sanctuaire, invoquant toutes sortes de raisons abracadabrantes.Mais cela n'en faisait pas pour autant un traître et les intentions du Pope m'éffrayèrent d'autant s'il s'avèrait qu'Aiolia était effectivement un félon, car ce serait sans doute à moi qu'incomberai la tâche de mettre fin à ses jours.Et je n'en n'avais aucune envie! Je redoutais donc doublement que les suspiçions du Pope soient fondées.Ce dernier remarqua ma pâleur et en revint au sujet initial:
-«En ce qui concerne Camus, je peux peût-être te fournir quelques pistes pour que tu puisses continuer ton investigation.-Vraiment? Sourcilliai-je.
-Pour commençer, tu ne t'en rappèles sans doute pas, mais...Camus a grandi avec vous au Sanctuaire, jusqu'à l'âge de dix ans où il fut pris en charge par l'ancien Saint du Verseau.Il a alors quitté ces lieux un peu plus tard pour s'entraîner en Sibérie. Depuis, il est occasionnellement revenu ici, mais tu n'as sans doute jamais du le croiser.»
Voilà qui expliquait pourquoi il me semblait avoir à faire à un parfait inconnu...Mais tout de même...le pope prétend que Camus est resté au sanctuaire jusqu'à l'âge de dix ans et que j'ai grandi avec lui, moi aussi...ce qui remonte à il y a environ neuf ans...pas si loin donc...et pourtant...je n'en n'ai aucun souvenir!
C'est d'autant plus étrange qu'en général, je peux me flatter de possèder une excellente mémoire, surtout en ce qui concerne les gens.Alors comment se fait-il que je n'en n'ai aucun souvenir? Un visage d'une telle pureté ne passe pourtant pas innaperçu...je décidai intérieurement que dès demain j'en toucherai un mot à Aiolia, qui serait sûrement en mesure de m'éclairer...Parce que cette affaire ne me plaisait pas du tout!
-«Tout ceux qui l'ont connu enfant s'accordent sur le fait qu'il n'a pas vraiment changé, aussi bien du point de vue physique, que du point de vue mental.Il est toujours entouré de cette étrange aura froide que tu as du remarquer.C'est une personne fondamentalement introvertie et fermée.C'est aussi le maître d'un traître...-Pardon? Cillia-je.
-Tu m'as très bien compris.Un de ses disciples n'est autre que le chevalier de bronze du Cygne, qui s'est joins à la cause de cette femme, Saori Kido.»
Je comprenais enfin pourquoi Camus suscitait un tel intérêt chez le Pope: il avait formé l'un des rebelles! Et notre supérieur s'inquiètait peût-être de la loyauté de Camus à ce sujet...En effet, que ferait-il s'il se retrouvait face à son disciple? Nous trahirait-il en l'épargnant ou pire, se joindrait-il à lui?Mais cela pouvait également être un avantage, car il parviendrait sans doute à le raisonner, et puis de toutes façons, les techniques du Cygne n'ont aucun secret pour lui, ce qui stratégiquement parlant pourrait s'avèrer très utile.Mais je niai intérieurement: un chevalier de bronze reste un chevalier de bronze, même s'il est le disciple de Camus.Et ce sera un jeu d'enfant de l'écraser comme un insecte!
-«Tu sais ce que cela signifie, Milo?
-Oui, grand pope.Camus pourrait nous trahir, par amour pour son disciple.
-Exactement.Mais c'est un risque qu'il faut courir.Ne sautons par sur des conclusions trop hâtives, ce serait un manque de clairvoyance.J'attendrais ton rapport pour après demain soir.
-Mon rapport ne sera plus quotidien?
-Non, ce n'est pas nécessaire.Le Sanctuaire semble avoir retrouvé un peu de calme avec l'arrivée des nouveau et cela devrait vous constituer une occupation pour quelques temps.
-Et sur quoi devra porter mon compte-rendu? Demandai-je naïvement, alors que je connaissais très bien la réponse.
-Camus et uniquement Camus.Je veux que tu concentres tous tes efforts sur lui.Pour éviter de te disperser, je te relève de tes fonctions en ce qui concerne le reste, insista t-il.
-Très bien, j'essaierai de me rapprocher de lui... dis-je.Ce qui était vrai, car je ne comptais pas rester sur une mauvaise impression avec lui.Mais ce double-jeu ne risquait-il pas de se retourner scontre moi?
-Parfait.Tu peux disposer.»
Je me levai un peu déboussolé.J'avais reçu un ordre et pour la première fois, j'étais «gêné» de l'éxécuter.Gêné envers Camus surtout...Suite à notre discussion de ce soir, je ne me sentirai pas honnête vis-à-vis de lui...Comment pourrai-je gagner sa confiance si je n'én n'étais pas digne en projetant de la tromper comme mon rôle l'imposait?
Je ne voulais pas lui faire de mal et j'étais face à un vrai cas de conscience.Il me vint même à l'esprit qu'il pourrait s'agir d'un test du Pope. Je ne pensais pas qu'il remette en cause ma loyauté, mais tout simplement voulait-il m'offrir un défi à la hauteur de mes possibilités en mettant un peu de piment dans ma morne vie.C'était donc complètement perdu que je regagnai mon temple pour la nuit...
