Merci encore pour les reviews! je poste un peu plus cette fics en ce moment, car je l'ai tapée depuis longtemps.La suite des autres ne tardera pas! Enjoy ;'p (et n'oubliez pas de lire la Fics de Lord makoto Chaoying sinon je me fâche)
Cette nuit là...J'eu un sommeil plutôt agité...chose inhabituelle pour moi, sauf quand je venais de tuer quelqu'un, ce qui n'était pas le cas.Je me réveillai confus, ne me rappelant que d'une seule chose: «Gabriel».Ce nom revenait sans cesse dans ma tête, sans que j'arrive à déterminer pourquoi ou à mettre un visage dessus.Mais je décidai de ne pas y prêter attention.peût-être était-ce le prénom d'une de les anciennes victimes ou d'un proche, mais de toutes façons...autant ne pas se torturer l'esprit pour si peu.Ayant décidé de parler au Lion, je trouvai Aiolia à son endroit préfèré: l'arène.
Cela n'avait rien de très étonnant vu qu'il détestait rester inactif.Il malmenait un de nos mannequins d'entraînement, donc la tête ne tarda pas à voler.Aiolia semblait satisfait du dernier coup qu'il venait de porter.Je l'observai en silence, remarquant qu'il n'avait pas revêtu son armure, ce qui était contraire au règlement.En effet, il était stipulé que nous ne devions pas quitter nos protections pendant l'entraînement, car une blessure était vite arrivée.Mais de toutes façons, tout le monde n'en faisait qu'à sa tête et il était rare que les chevaliers combattent en armures.Autant en combat elles étaient décisives et vitales, comme une seconde peau; autant lors des exhibitions, elles devenaient de vrais fardeaux qui semblaient injustifiés et entravaient notre liberté de mouvement.
De plus, nous craignions par dessus tout de les abîmer car étant forgées dans un métal spécial, elles étaient difficilement réparables...En fait je ne connaissais qu'un seul moyen de leur redonner une seconde jeunesse...et elle était plutôt coûteuse: par le sang.Pas n'importe lequel bien-sûr, celui du peuple dont étaient issus Mü et Shion.C'était pour eux une pratique ancestrale qui se transmettait de maître à disciple depuis des millénaire et c'était à ma connaissance, la seule méthode viable pour redonner vie à une armure.Oui, car nos armures étaient réellement vivantes, et comme je le disais précédement elles avaient besoin de sang pour se régénérer...A y penser, cela faisait froid dans le dos!
Aiolia me remarqua et il souffla entre ses dents.Il n'avait pas l'air franchement content de me voir...où s'il l'était il le cachait vraiment bien!Il compris que je l'attendais et il se dirigea vers moi, en sueur:
-«Tu es parti au beau milieu du discours hier...
-Je t'ai manqué tant que ça? Ironisai-je, en lui lançant une serviette en éponge.
-Certainement pas! Mais tu vas finir par avoir des problèmes...laissa t-il échapper en s'essuyant le visage.
-Je ne pense pas, vu que l'ordre venait du Pope en personne.
-Ai-je dit qu'il s'agissait du Pope? Je me doutais bien qu'il s'agissait encore d'une de tes «missions» qui t'accaparent tellement ces derniers temps...Mais je faisais plutôt allusion aux autres chevaliers.Je sais que certains commençent à être jaloux des privilèges qui te sont accordés.
- Privilèges? M'insurgeai-je.Je ne fais que mon devoir, comme vous tous.Mais j'ai juste certaines responsabilités supplémentaires qui ont heureusement quelques avantages, comme m'éviter des réunions pompeuses!
-J'ai touché le point sensible on dirait...pas la peine de te mettre dans un tel état.Tu sais très bien ce que je pense de tout cela Milo et je me permets juste de te mettre en garde, c'est tout.
-J'espère que tu ne crois pas ce que ces idiots racontent à mon sujet, Aiolia.Tu l'as dit toi-même ce sont des jaloux et ils ne cherchent qu'à déverser leur venin!
-C'est peût-être vrai...mais tu sais que je ne me fie pas aux racontards...En revanche, ce que je sais, c'est que nous passons de moins en moins de temps ensemble.Parfois, j'ai l'impression d'avoir à faire à un courant d'air et je me demande ce qui peut exiger autant ta présence...La Pope a t-il à ce point besoin de toi?»
Cette dernière phrase eut une consonnance étrange à mes yeux...Aiolia ne croyait tout de même pas que moi et le Pope étions...intimes! Il est vrai que j'étais souvent contraint de m'absenter, que je ne m'entraînais plus aussi souvent qu'avant et que je devais avoir quelque chose de spectral...un peu comme Shaka qui ne sortait jamais de son trou et dont chacune des apparitions constituait un véritable évènement en soi! Mais...Aiolia devenait-il jaloux? Intéressant...
-«Enfin bon...tu n'es pas forçé de me croire.Je dis juste ça pour ton bien.Mais comme tu n'en fais qu'à tête et que tu n'écoutes jamais personne...sauf le Pope...-Serait-ce une pointe de reproche que je décèle dans ta voix, mon bon Aiolia?
-Tu es vraiment impossible, Milo.Ne t'arrive t-il jamais d'être sérieux? Ah si...j'oubliais que tu es presque le conseiller du Pope...ou plutôt son conseiller non-officiel, si tu préfères ce terme...»
Je pouvais saisir une pointe d'exaspération dans le ton qu'il employait, comme un ras-le bol général qu'il m'adressait.Sans compter qu'il insistait plus que lourdement sur le fait que le Pope me convoquait plus que de raison à son goût.Il essayait de me faire comprendre quelque chose, mais son manque patent de subtilité et de malice était déplorable...Aiolia et les sentiments complexes c'était un véritable non-sens...un peu comme si Shakka se mettait à faire de la publicité pour un opticien et comme si Masque de Mort devenait le représentant d'une association carritative!
Mais à bien y réfléchir, Aiolia était peût-être vraiment jaloux. Pas de moi, bien-sûr, il n'avait que faire du Pope, même s'il faisait tout pour rentrer dans ses bonnes grâces...non, jaloux du Pope en personne.Il ne lui avait jamais réellement pardonné la mort de son frère et rien que la façon dont il le contestait à l'instant...Enfin, il ne le faisait que face à moi, parce que j'étais directement concerné.J'en fut néanmoins flatté, car cela voulait dire qu'il ne me voyait pas comme une menaçe, n'envisageant même pas le fait que je pourrai le dénoncer pour si peu...Mais j'étais surtout heureux de ce témoignage indirect de sympathie.C'était un peu la preuve et sa façon de dire que je lui manquais, ou du moins qu'il ressentait mon absence.
-«Bref, que puis-je faire pour toi, chevalier du Scorpion? Demanda t-il en m'appelant par mon titre, ce qui donna un tournant moins convivial et plus solanel au dialogue.-La question...est plutôt que puis-je faire pour toi, chevalier du Lion?
-Va droit au but Milo.Je n'aime pas quand tu tournes autour du pot en jouant avec mes nerfs.Explique-moi la raison de ta présence ici, s'il te plaît.Car tel que je te connais, toi qui ne te déplace jamais sans but précis, je suppose que tu veux quelque chose...conclut-il intelligement.
-On ne peut rien te cacher! Haussais-je des épaules, surpris par cette rapidité d'esprit si peu commune chez lui.
-Parle, je t'écoute, dit-il en refaisant ses laçets.
-Je viens pour te mettre en garde.Le grand Pope t'as dans le collimateur.
-Comment ça! S'indigna t-il.
-Disons qu'il trouve que tes petites absences à répétition sont un peu...louches, indiquais-je en posant mes mains sur mes hanches.
-Vraiment? C'est bon à savoir...je me montrerai prudent à l'avenir.Mais pourquoi es-tu venu me prévenir? Ne me dit pas que tu as des suspiçions toi aussi!
-Du calme Aiolia, je suis venu en ami!Je ne sais pas ce que tu traffiques et à vrai dire, je m'en balançe, mais je te recommande juste de surveiller tes arrières, c'est tout!
-J'ai du mal à croire que ça te laisse si indifférent monsieur-il-faut-respecter-les-règles-du-Pope-à-la-lettre!
-Tu exagères...Tu sais pourtant que je ne suis pas le dernier à les enfreindre quand il le faut...
-Non, mais j'ai comme l'impression que tu cherches à donner des leçons...Comme si tu essayais de te faire mousser.
- Me faire mousser! MOI! Mais je n'ai que faire de l'avis des autres!
-C'est vrai que tu es trop nombriliste pour y prêter attention...
-Et c'est toi qui parle!Non mais regardez-moi ça...
-Le seul avis qui compte pour toi est celui du Pope! Eleva t-il la voix.
-Tu as fini avec ça? Tu comptes me faire des reproches infondés encore longtemps?
-Pas si infondés que ça si on considère comme tu as l'air de prendre ça à coeur... sourit-il triomphalement en se levant.
-Ecoute, Aiolia...je suis juste venu te dire de faire attention, ok? Essayais-je de me calmer.
-Comme c'est gentil de ta part, Milo...Comme tu es généreux...que ferai-je sans toi? Au cas où tu ne l'aurai pas remarqué, je sais très bien prendre soin de moi-même tout seul et je n'ai pas besoin de toi, ni de tes conseils!Gardes-les pour le Pope ou quelqu'un qui voudra bien les suivre!» Crâcha t-il avant de partir, furieux.
En temps normal je lui aurai fait regretter de telles paroles.Mais j'avais l'impression de ne pas être au courant de tout...Quelque chose m'échappait et je n'avais pas toutes les cartes en main pour bien comprendre quelle mouche avait piquée Aiolia.Peût-être était-il vexé que je m'imisse dans sa vie privée.Mais pourquoi après tout? Je l'avais fait sans arrière pensée, en tout bien tout honneur.Peût-être était-ce sa fierté légendaire dans ce cas, qui l'empêchait de tolèrer mon aide? Ca lui ressemblait déjà plus.Mais j'avais l'impression que la problème était autre...Il s'était passé quelque chose, avec le Pope sans doute...Il est vrai que personne n'apprécierait de ne pas voir son bon travail être récompensé comme il se doit, puis surveillé de près ensuite...Mais c'était de sa faute aussi!
Son attitude était tellement inhabituelle, que le Pope était en droit de se poser des questions...et je commençais à m'en poser de plus en plus moi aussi, même si je les avais toujours ignorées jusqu'ici.Aiolia était mon ami, ou du moins une proche connaissance et douter de lui ne me paraissait pas vraiment honnorable.Mais là, il avait mis le feu aux poudres et je ne pouvais plus m'en empêcher après son attitude intolérable envers moi! Je regrettais d'avoir eut des intentions si charitables envers lui qui ne les méritait pas!
C'était décidé, je ne me soucierai plus de lui, il pourrait bien lui arriver n'importe quoi, cela ne me ferai même pas cillier! Essayez d'être sympathique et avenant avec les gens et voilà ce que vous récoltez! En fait, j'étais véritablement hors de moi, vexé d'avoir été traité et rejeté de la sorte...Ca ne m'arrivait pas souvent...En général, les autres chevaliers buvaient mes paroles avec admiration, sauf les quelques chevaliers d'or trop arrogants avec qui je n'échangeais jamais aucuns mots.Et d'habitude, Aiolia faisait plutôt parti de la première catégorie.Le malheureux! Il aurait plutôt dût se sentir flatté de l'intérêt que je lui témoignais! J'étais tellement en train de me complaire dans mon égo démesuré que je ne remarquai même pas que l'objet de ma mission venait de faire son entrée... Son aura glaciale me rappela néanmoins à la réalité et je pestai d'avoir oublié de demander à Aiolia s'il se souvenait de Camus...
Le chevalier du Verseau s'était installé un peu à l'écart des autres et il avait pris place dans les gradins, pour être plus tranquille.Il semblait complètement absorbé par la lecture qu'il faisait d'un énorme pavé d'au moins mille pages.J'aimais bien lire, mais une telle quantité devenait bien vite indigeste pour mon cerveau et j'appelai communément cela du «masochisme».Mon impatience prenait trop souvent le pas sur mes bonnes résolutions et si un livre me plaisait mais qu'il était trop long, je n'hésitais pas à sauter les passages «ennuyeux», voir à prendre directement connaissance de la fin de l'histoire. Je m'approchai de ma démarche féline, sûr de moi.J'étais un conquérant et bientôt le troublant Camus n'aurait plus de secrets pour moi! Il ne sembla même pas noter ma présence, alors que je me postais à ses côtés. Et étrangement... mon courage s'en alla peu à peu et à le voir ainsi plongé dans sa lecture, je renonçai à le déranger.J'allai faire demi tour, quand...
«Tu pars déjà, Milo?»
Sans même relever la tête, il venait de s'adresser à moi.Sa voix était douce et caressante, ce qui me gela sur place.Pourquoi me faisait-il tant d'effet? N'avais-je donc aucun contrôle sur mon propre corps? C'en était révoltant!
Camus ferma son livre et m'invita à m'asseoir à côté de lui.Apparement, il n'avait gardé aucune rancoeur de notre discussion d'hier:
-«Tu voulais me dire quelque chose?
-Non, je...passais juste te dire bonjour...mais comme tu es occupé...-Tu ne me déranges pas, me coupa t-il fermement, comme s'il avait peur que je parte.
-Que lisais-tu? Essayais-je de m'intéresser.
-Platon.
-De la philosophie...grimaçai-je, le mauvais souvenir de mon maître me forçant à en lire pendant mon apprentissage, refaisant surface.
-Tu n'as pas l'air emballé, je me trompe?
-Disons qu'il y a des choses que je préfère...j'en ai fait une overdose pendant que je concourais pour l'armure du Scorpion.
-Je vois.Je suppose que ton maître était un adepte du «pour mériter l'armure d'or et les responsabilités qui vont avec, tu te dois d'être cultivé», dit-il avec un demi-sourire.
-Ouais...c'est exactement ça, comment le sais-tu?
-Mon maître était comme ça aussi.Mais que reproches-tu à la philosophie, concrètement?
-Pour moi...ce n'est rien de plus qu'un ramassi de pensées stériles.Et si tu veux mon avis, ce n'est ni plus ni moins que de la «masturbation intellectuelle», répondis-je sans faire attention à la violence des termes que je venais d'employer.
-C'est une façon de voir les choses, je le reconnais, admit-il sans se choquer.Mais la philosophie est avant tout le moyen pour moi de m'évader.
-De t'évader? Répètai-je, agard.
-Oui.Mon corps est limité par l'endroit où il se trouve actuellement, prisonnier du Sanctuaire.Mais ma pensée, elle, est libre de vagabonder où bon lui semble.Elle ne connais ni chaînes, ni entraves physiques, juste celles de ma propre connaissance.
-Tu veux dire que si tu te cultives, ce n'est forçément parce qu'un sujet te passionne, mais parce que cela te sert à acquérir une forme d'indépendance? M'étonnai-je.
-Tout à fait.Plus j'en sais, plus je peux comprendre les choses et faire mes propres emprunter la route qui te convient le mieux, si tu ne sais même pas qu'elle existe? La culture est une richesse, telle une clé qui ouvre les portes d'un autre monde».
Je devais admettre que Camus était vraiment quelqu'un de bluffant.Il avait réussit à transformer mon aversion pour la philosophie.Evidemment, je n'étais toujours pas fan de Platon, Aristote et autres Socrates, mais ils me semblaient bien plus sympathiques tout à coup.Camus se rapprocha de moi et ouvrit son livre, commençant à m'en lire un des passages qu'il devait juger intéressant.Je me laissai berçer de sa voix et la philosophie n'était plus si tyranique et barbante avec un tel orateur...
Peu à peu, je réalisais mes lacunes au sujet de mon niveau de réflexion et je ne me croyais plus aussi malin que je voulais le faire croire.Bien que je n'adhère toujours pas aux pensées de ces écrivains, je savais qu'ils soulevaient des questions importantes.Au Sanctuaire, j'avais tendance à m'adresser aux gens de manière plutôt hautaine et même si je ne le montrai pas toujours ouvertement, je me sentai très souvent supérieur à mes pairs.Aiolia m'avait souvent reproché cette pointe de mépris et de cynisme dans ma voix et mon regard.Mais au lieu de chercher à les corriger, je les revendiquais fièrement, ce que les gens avaient fini par accèpter comme étant la marque de fabrique du Scorpion.Mais je faisais toujours en sorte d'être inattaquable, parce que je choisissais si soigneusement mes mots, que ces derniers avaient toujours un double sens.
Mon visage se faisait alors si neutre qu'il était impossible de savoir si je disais les choses en toute innoncence ou de manière plus ironique.Les autres chevaliers m'interprètaient souvent à tord et je trouvais cela jouïssif...Mais avec Camus, j'avais l'impression de ne pas pouvoir jouer un jeu.Tout d'abord, parce qu'il me touchait profondément et je n'avais pas envie de me montrer désagréable ou agressif.Certains diront qu'il s'agit de faiblesse, mais je voyais plutôt cela comme une tentative d'empathie de ma part.Et ensuite, parce que le chevalier du Verseau n'était pas homme facile à entourlouper.Il était méfiant et observateur de nature, si bien qu'il aurait vu clair dans mes intentions dès le départ.
L'écouter ainsi parler était très reposant et apaisant.Bien entendu, mon sens critique était très sollicité par les passages qu'il me lisait, mais je suppose qu'il l'avait voulu ainsi, pour mieux pouvoir en débattre avec moi par la suite.Mais contrairement à avec Aiolia par exemple, s'il s'avèrait que nous ne soyons pas d'accord, nous ne nous sautions pas à la girge en en faisant une affaire personnelle.Avec Camus, tout paraissait plus naturel et plus pacifique.Chacun exposait son point de vue, comme deux chevaliers se parlant d'égal à égal dans la plus parfaite civilité.Et franchement, je n'aurai jamais cru être aussi satisfait de quelque chose ne démontrant pas forcément mon ascendant sur les autres...
