Un grand merci à un fidèle revieweuse qui se reconnaitra...Saviez-vous que ce n'est pas un hasard si Milo et Camus sont amis dans la série? En effet, Albert Camus, écrivain favori de Kurumada et modèle de notre Verseau était du signe du...scorpion justement! Il est donc logique que Milo et Camus soient aussi liés! Voilà, fin de la parenthèse! Enjoy!

Pourquoi en présence de Camus? Il avait du avoir peur, être effrayé par ma «transe».Moi qui voulais tant qu'il me remarque, j'avais réussi mon coup! Je ne comprenais rien à ce qui s'était passé ce soir...c'était vraiment trop étrange et ça m'avait complètement retourné! Je me sentais épuisé, à bout de forces avec une migraine à assomer un éléphant.Tout avait semblé si réel, c'était comme si cette scène s'était rejouée devant mes yeux.Les mêmes émotions, les mêmes paroles...des faits que je pensais avoir oublié avaient refait surface...Et cela me boulversait parce que ces souvenirs avaient une signification particulière pour moi...même si je n'en saisissais pas vraiment l'essence...Ce soir, s'était réveillé quelque chose qui n'aurait jamais du l'être...C'est donc l'esprit embué que je me laissais tomber dans mon lit.

Et je n'avais pas encore idée des conséquences que cela aurait...

-«Milo?»

J'avais entendu qu'on m'interpelait, alors je m'étais retourné, arrêtant de m'entraîner.Le front couvert de sueur, les cheveux plaqués sur le front et mouillés, je vis un homme s'approcher de moi.Il portait une armure étincelante, ainsi qu'eun grande cape blanche.

-«Oui, maître? Répondis-je de manière étonnée.

-Je suis venu te dire de préparer nos bagages, nous partons dès demain.»

Mon visage s'assombrit et mon coeur se serra.Où allions-nous demain? Sur l'île de Milos sûrement, pour achever mon entraînement... et si c'était le cas, cela voudrait dire que je ne serait pas de retour à temps pour «le» voir quand il reviendrait au Sanctuaire...Il était déjà parti depuis un bon mois maintenant...Je soupirai, la tête basse, mais Délos me caressa les cheveux paternellement:

-«Allons, pourquoi cette mine attristée? N'es-tu pas content de quitter un peu le Sanctuaire?

-Mais...mes amis sont ici...murmurai-je faiblement.

 -Vraiment tous? Insista t-il, tandis qu'un sourcil interrogateur se relevait sur son front.

 -Eh bien...

 -Milo, sais-tu au moins où nous allons? Orion nous invite en Sibérie, toi et moi! Le grand Pope a donné son accord!»

Un radieux sourire illumina son visage déjà très doux et chaleureux, tandis qu'il m'annonçait jovialement la bonne nouvelle.Et peu à peu, mes lèvres s'arquèrent aussi en croissant de lune...Nous allions voir Aquarius Orion? Mais alors... ça voulait que j'allais le voir aussi! Gabriel...Gabriel...enfin...Mon regard devint presque larmoyant d'émotion.Une joie pure et intense sembla me submerger...

Le lendemain, mon réveil fut difficile et...tardif...Ma migraine n'était pas passée et j'avais l'impression d'avoir pleuré toute la nuit, à voir comme mes yeux étaient rouges et gonflés.Encore ce «Gabriel»...décidément, il m'en voulais! Mais au moins su-je qu'il ne s'agissait pas d'une de mes victimes! Je haussais les épaules et décidai de me lever alors que la lumière du soleil perçait à travers le store de mon salon.Je devinais qu'il était bien plus de midi, mais je n'avais pas fin.N'ayant rien de mieux à faire, je me rendis à l'arène, avec l'espoir d'être présentable.J'aperçu immédiatement Aiolia, qui s'entraînait assiduement contre Masque De Mort.Tous les deux semblaient relativement sérieux et les traits crispés de leurs visages prouvaient qu'aucun des deux ne semblait prêt à cèder du terrain sur l'autre.Je fus surpris de compter la présence de Shaka et de son cosmos doré.Je m'approchai de lui sans animosité, plus curieux qu'autre chose:

-«Que se passe t-il? Demandai-je en baillant.

 -Masque de Mort et Ailoia s'entraînent.

 -J'ai remarqué, mais pourquoi une telle...

 -Fougue? Devina t-il.

 -C'est même carrément plus fort que ça!

 -C'est assez sérieux, en effet.

 -Aiolia est d'un humeur massacrante ces derniers temps! Ajouta Aldébaran.

 -Et vous restez plantés là à les regarder s'entretuer, sans rien faire!

 -Allons...ils n'ont même pas revêtu leurs armures! C'est juste un petit échauffement pour épater la galerie, rien de bien méchant!

 -C'est d'autant plus dangereux pour un affrontement tel que celui là! Je maintiens qu'il y a quelque chose d'anormal! Ils sont beaucoup plus agressifs que d'habitude!

 -S'ils avaient vraiment eu l'intention d'aller jusqu'au bout, ils auraient donné une tournure plus officielle à ce ridicule pugillat, en portant leurs armures, par exemple...crâcha Shaka.

 -Mais dois-je vous rappeler que nous sommes tous frères d'arme! Les règlements de compte sont strictement interdits!

 -Laisse-les se défouler un peu, Milo.Masque de Mort a du provoquer exprès Aiolia.Tu sais comment il devient quand il n'a pas eut son quota de victimes...» soupira Aldébaran.

Ca avait l'air de les amuser ou alors ils ne réalisaient pas du tout la gravité de la situation! Les choses allaient s'envenimer rapidement et sans leurs armures, les coups risquaient d'être mortels! Même Shaka, réputé pour sa sagesse semblait se délecter du macabre spectacle qui s'offrait à eux.Ces derniers temps, le sancutaire était redevenu calme, trop calme...mais quelques tensions persistaient avec la rumeur que les chevaliers de bronze rénégats se dirigaient ici avec leur fausse déesse...Nous autres, chevaliers d'or devions maintenir le calme et éviter les affrontements inutiles.Mais, les arènes avaient été loin de se vider...elles avaient même plutôt connuun regain de fréquentation.Tout le monde venait passer ses nerfs et son temps libre ici, le Grand Pope ayant décidé de limiter les sorties à l'extérieur du Sanctuaire.Nous nous trouvions dans à l'intérieur d'une bulle, en autharcie complète et cela était très malsain, car les émotions étaient toutes concentrées en un même lieu, ce qui pouvait créer quelques accrochages assez malvenus.Les plus jeunes étaient pressés de se battre pour faire leurs preuves et les plus anciens étaient tout aussi impatients de livrer combat.L'ambience qui règnait au Sanctuaire était donc devenu assez «électrique», voir même explosive!

Je jetai un regard glacial à Aldébaran et Shaka, les maudissant de leur impassivité, de leur passivité même.Ils ne voyaient là rien de bien dangereux, mais je préfèrais mettre un terme à tout cela plutôt que d'attendre de voir qui de nous avait raison.J'avais tendance à prendre ces petites incartades sans valeur un peu trop à coeur, mais après tout, il était de mon devoir d'aider à faire règner un semblant d'ordre ici! Je connaissais bien Aiolia et le deviner dans cet état de colère intérieure était mauvais présage...

Je ne réfléchis même pas et je sautais m'interposer entre mes deux confrères, quite à me prendre une attaque de plein fouet.Ils ne semblèrent même pas remarquer ma présence au départ, mais très vite, Masque de Mort relâcha sa garde.Il ne savait que trop bien ce que ma présence signifiait...Etre le «chouchou» du Grand Pope avait parfois de bons côtés! On contestait peu mon autorité et on se pliait à mes ordres, comme si j'étais l'incarnation personnifiée de la voix du Grand Pope.Je pu lire dans le regard de Masque de Mort un certain malaise.Sans doute craignait-il je ne le dénonce.Il s'éloigna sans dire mot et jeta un regard ironique à Aiolia.Ce dernier semblait véritablement hors de lui et je me félicitais intérieurement d'être intervenu.Même si cela ressemblait plus à un jeu qu'à un défi en bonne et due forme pour Masque de mort, il n'en n'était rien pour le Lion.Je l'avais rarement vu aussi énervé et je compris que mon intervention était justifiée, ne serait-ce que le concernant.Je m'approchais de lui et posa mes mains sur ses épaules, pour qu'il se calme.Il haletait et transpirait beaucoup, preuve que ce n'était plus un jeu pour lui...

-«Ailoia...est-ce que ça va?

 -Milo...de quoi te mêles-tu encore!

 -Je m'inquiète pour toi, voilà tout.Calme-toi, s'il te plaît.

 -Cette ordure a baffoué l'honneur de mon frère! Il est normal que je le défende à sa place!

 -C'est donc ça...Tu le prends trop au sérieux, tu sais comment Masque de Mort est et...dis-je, en comprenant enfin de quoi il était question.

 -Je prends ça trop à coeur! Je voudrai bien t'y voir toi! Ca et le fait que le grand pope me fasse suivre, c'en est trop! A présent, pousse-toi de là si tu ne veux pas être blessé!

 -Que comptes-tu faire!

 -En finir avec lui! Cria t-il à l'intention de Masque de Mort qui n'avait pas encore quitté l'arène.

 -Aiolia, arrête! Tu ne sais plus ce que tu dis! Je sais que tu n'es pas au mieux de ta forme en ce moment, mais...je suis ton ami et nous pouvons en parler si tu le souhaites.

 -Mon ami? Elle est bien bonne celle-là! Si ce que tu dis est vrai, où étais-tu hier soir! Pas avec moi, en tous cas! Tu avais promis pourtant et tu n'as pas tenu ton engagement, comment puis-je encore te faire confiance!

 -J'étais occupé hier soir et je m'en excuse.J'ai eu...un contre-temps...menti-je.

 -Non, Milo! Arrête de me prendre pour un imbécile! J'assumerai les conséquences de mes actes, quite à en répondre devant le Grand Pope en personne! Alors maintenant, laisse-moi trucider ce crabe de malheur!

 -Non, hors de questions! Je ne bougerai pas! Maintenais-je.

 -Très bien, tu l'auras voulu...»

J'étais intervenu sans réfléchir et sans armure...Aiolia s'apprêtait à me lancer une de ses attaques, je le savais, mais je continuais de camper sur mes positions, convaincu jusqu'au dernier moment qu'il ne le ferait pas, qu'il s'arrêterait au nom de notre amitié et de ses idéaux...Mais...il ne se passa pas ce que j'avais escompé et je fermais les yeux, résigné.Cela déciderait peût-être Shaka ou Aldébaran à intervenir, une fois qu'ils auraient compris que Aiolia était plus que sérieux.C'est alors que quand je m'apprêtais à recevoir son attaque sans broncher, je ne ressenti aucune douleur, mais un cosmos glacial. Non...impossible...

J'ouvris les yeux timidement et aperçu finalement Camus qui se tenait devant moi, sans son armure lui non plus.Il était rare de le voir se balader aux abords de l'arène alors que faisait-il là? Et pourquoi était-il intervenu? J'étais stupéfait de voir avec quelle aisance il avait bloqué l'attaque d'Aiolia entre ses mains.D'accord, ce dernier avait sans doute plus voulu m'écarter de son chemin que me blesser sérieusement, mais tout de même! Camus était réellement quelqu'un de fascinant. Cette intervention improbable fit grimaçer Aiolia qui se repris aussitôt:

-«Aquarius Camus...s'étonna t-il.

 -Les combats entre chevaliers sont strictement interdits, dois-je te le rappeler?

 -Je...je suis allé trop loin, je crois...

 -Milo, tu n'es pas blessé? Demanda Camus de sa voix douce.

 -Hum...non, je vais bien...mais Aiolia...

 -Je vais bien.Je suis désolé, j'allais te frapper, Milo.Pourquoi n'a tu pas bougé? Pourquoi n'as-tu pas cherché à te protèger ou à riposter?

 -Je pensais que...tu n'allais pas le faire.J'ai eu tord, on dirait, m'éfforçais-je de sourire.

 -Milo, pardonne-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris...

 -C'est oublié.L'essentiel, c'est que tu sois redevenu toi-même.Tu devrais aller te reposer, je vais passer te voir dans un instant.» Répondis-je avec inquiètude.

Aiolia me faisait de la peine.Je ne l'avais pas revu aussi déprimé depuis la mort de son frère.Quelque chose le tracassait vraiment et il fallait à tous prix qu'il se confie à quelqu'un.Je jetais un regard noir à Aldébaran qui acouru vers moi.Shaka, lui, resta en retrait et ne daigna pas reconnaître son erreur.Il regagna tout simplement ses quartiers.

-«Milo! Tu es fou d'être intervenu comme ça!

-Sans armure, tu aurais pu mourir!

 -Si Aiolia avait vraiment voulu tuer Milo, je n'aurai pas pu arrêter son attaque à mains nues.Peût-être que rien de tout cela ne serait arrivé si vous vous étiez décidé à faire votre travail, pesta Camus, le regard noir.

 -Mais...je ne pensais vraiment pas que les choses dégénèreraient ainsi...Je vous assure, au début, je...

 -Laisse tomber, Aldébaran.C'est du passé maintenant.Mais vous devriez pourtant savoir qu'Aiolia a les nerfs à fleur de peau en ce moment! Le repris-je.

 -Tu as raison Milo...Ca ne se reproduira plus. J'ai été négligeant.

 A ton avis, pourquoi crois-tu que les arènes sont surveillées! C'est justement pour éviter ce genre de situations! Enfin...nous avons évité une catastrophe...tout le monde est un peu sur le qui-vive ces derniers temps. L'atmosphère est tendue alors je suppose...que ce genre d'altercation est inévitable.

 Je ne sais même pas de quoi c'est parti, je suis arrivé après Shaka, alors je pensais que ce n'était qu'un match d'exhibition, s'il n'avait rien dit...

 -Après Shaka, dis-tu? Tu penses qu'il a assisté à toute la scène?

 -Je ne sais pas...»

Cela ne m'aurait pas étonné.Shaka était si indifférent à tout ce qui se passait autour de lui...Que deux chevaliers s'entretuent sous ses yeux ne l'aurait pas dérangé outre mesure!

Aldébaran ne tarda pas à prendre congée de nous car il alla aider un apprenti à mettre ses protections.Moi, j'étais toujours omnubilé par l'incident et la possible responsabilité de Shaka.Mais tout à coup, je vis un liquide rouge s'écouler sur le sol et je revins à moi:

-«Ca...Camus! Tu es blessé!

 -Oh...Oui, un peu...mais ce n'est rien...

 -Mais tu saignes beaucoup! Tu es fou d'avoir pris tous ces risques en arrêtant l'attaque d'Aiolia sans armure!

 -...Aussi fou que toi, alors.Tu as fait pareil, je te rappèle...sourit-il faiblement.

 -Camus...soufflais-je en me penchant pour examiner sa main; pourquoi as-tu fait ça? Tu n'étais pas obligé d'intervenir...

 -Je l'ai fait parce que tu n'étais pas en position de recevoir l'attaque.C'était très imprudent et tu te serais vraiment fait mal.

 -Est-ce vraiment pour ça»? Demandais-je tandis qu'il frissonnait à mon contact.

Je me repenti immédiatement de ma dernière phrase.Qu'avais-je dans la tête! Bien-sûr que c'était pour ça et uniquement pour ça! Il n'était quand même pas venu, tel le beau chevalier sur son blanc destrier, pour me secourir! Ca avait été un hasard que ce soit moi qu'il ait protègé, il aurait fait de même avec n'importe lequel qui se serait interposé...Camus saignait abondament, mais il ne sourcilia même pas.Ce devait pourtant être douloureux, bien que l'entaille soit peu profonde.Il éluda volontairement ma question:

-«Mais ça va, ce n'est rien.

 -J'ai tout ce qu'il faut pour te soigner dans mon temple, tu n'as qu'à venir avec moi, je...

 -Non, non.Ca ira, merci.Ce n'est vraiment pas nécessaire pour si peu, s'empressa t-il de décliner mon offre.

 -Bon très bien, fis-je un peu dépité.

 -Je passerai te voir plus tard.Tu devrais aller rendre visite à Aiolia.Il a besoin de toi.» Me conseilla t-il en se libèrant de ma main.

Sur ces mots, il s'éloigna tel une forme spectrale.Il n'aimait guère qu'on le touche...il avait paru mal à l'aise quand j'avais posé ma main sur la sienne pour l'examiner.Encore une fois, s'il avait s'agit d'une femme, j'en aurait profité pour laisser ma main vagabonder plus aventureusement sur son corps...et si elle avait réagit de la même manière que lui, j'aurai interprêté cela comme étant de la fausse pudeur et je l'aurai mise dans mon lit le soir-même! J'adorai qu'on me résiste, mais Camus était froid avec tout le monde, bien que j'avais eu tendance à croire que...c'était mon contact en particulier qu'il fuyait...Je secouais la tête avec dédain et décidais d'aller voir Aiolia.C'était le plus urgent.J'aurai tout le temps de penser à ma nouvelle proie plus tard...

Je trouvais Aiolia affalé sur son sofa, un café à la main.Il semblait particulièrement abattu.Je pris place à ses côtés et commença à lui masser l'épaule:

-«Aiolia...ça ne te ressemble pas de te mettre dans des états pareils à cause d'une vermine comme Masque de Mort!

-Mais il a bafoué l'honneur de mon frère! Se défendit-il.

 -Je sais...mais quand bien même, tu te dois de l'ignorer.Il t'a volontairement provoqué et ça aurait pu très mal finir!

 -Tu as raison, Milo.Mon attitude n'est pas digne d'un Gold Saint.

 -Heureux de te l'entendre dire.En ce moment, c'est l'effervécence au Sanctuaire...on est tous un peu à vif, mais justement, il faut dominer nos instincts! Si tu veux...j'irai parler au Grand Pope à ton sujet...

 -Non! Je te l'interdis! S'écria t-il.

 -Mais enfin, rengaine un peu ton amour propre! Laisse-moi t'aider! Haussais-je le ton à mon tour.

 -Je t'ai déjà dit que tu passais trop de temps avec lui! C'est anormal! Tout le monde ne parle plus que de cela! Qu'est-il pour toi? Ton gourou! Ton amant! Tu étais encore avec lui hier soir, n'est-ce pas? C'est pour cela que tu n'as pas pu venir...il te convoque de plus en plus souvent et ça commence franchement à devenir suspect!

 -Je ne fais que mon devoir! Rien de plus, pas «d'extra» si c'est ce que tu inssinues! Comment peux-tu penser ça de moi! Et pour ta gouverne, hier soir j'étais avec Camus!

 -Camus, hein? Oh...je vois... dit-il en souriant ironiquement.

 -Tu vois quoi! M'impatientais-je.

 -Milo, s'il y a bien quelqu'un qui te connait ici, c'est moi.Tu ne peux rien me cacher.Ton petit manège est évident à mes yeux!

 -Mais enfin, de quoi parles-tu!

 -Ne fais pas l'innocent! Je connais ce regard de prédateur que tu arbores, lorsque tu es en «chasse».Et il n'y a que deux choses qui te motivent dans la vie: les combats à ta hauteur ou le sexe.Et c'est ça que j'aimerai comprendre... pourquoi regardes-tu Camus ainsi?

 -Hum...parce qu'il m'intrigue, tout simplement! Répondis-je naturellement en fermant les yeux et en pasant ma main dans mes cheveux.Pas toi? Ajoutais-je pour rester crédible dans mon détachement.

 -Fais attention que ton intérêt «scientifique» pour lui ne soit pas mal interprêté...me conseilla t-il, et enfin je retrouvais mon ami Aiolia, tel que je le connaissais: loyal et avenant.

 -Bien-sûr! Puisque c'est de cela et UNIQUEMENT de cela dont il s'agit... répondis-je en lui adressant un clin d'oeil complice.

 -Milo...fais juste attention, je t'en prie.Je sais que tu ne fais que ton devoir, mais...

 -Je sais, Aiolia.Fais attention à toi aussi. Je vais te laisser maintenant que je suis rassuré.Je repasserai te voir sans doute demain.

 -D'accord.Merci.Pardonne-moi pour ce que j'ai fait tout à l'heure.Et présente mes excuses au chevalier du Verseau, je te prie.

 -Il en sera fait ainsi.Repose-toi bien, fis-je ne partant.

 -Hum...c'est drôle comme certaines choses ne changent pas...toi et Camus êtes restés proches malgré toutes ces années et la distance...»

Je m'arrêtai net.Qu'est-ce qu'Aiolia venait de dire! Camus et moi, proches? Malgré...les années et la distance?