Chapitre plus tragique cette fois.Je ne suis pas douée pour décrire les combats, mais j'espère qu'il vous plaira.Vue que ma fics est bientôt finie (déjà..j'ai pas vu le temps passer...) je commenterai plus souvent les fics du site et si vous avez besoin d'un avis ou d'un coup de main, n'hésitez pas à me mailer.Enjoy ;'p

Obsolète..

Tout me semblait obsolète, inutile et superficiel en cette nuit.L'orage s'était calmé et il continuait juste de pleuvoir, l'eau martelant le toit de la maison.

J'étais absolument nerveux, comme cela ne m'était jamais arrivé.J'avais déjà eu quelques conquêtes et d'habitude, je n'était pas de nature timide.C'était même tout le contraire, bien que je sois d'un caractère observateur.

Tremblant légèrement, je posais une de mes mains sur l'épaule Gabriel.Sa peau était douce comme le velour d'une pêche, mais si froide...presque comme celle d'un...mort.

Je chassais cette pensée de mon esprit déjà bien peu lucide.Pour toute réponse, Gabriel attrapa mes doigts en les caressant maladroitement.Sans se tourner vers moi, fixant toujours la porte avec hésitation, il me demanda:

«Et maintenant, que va t-il se passer?»

J'étais gêné de sa question.Je savais que ce qui allait arriver n'était pas conforme à mes désirs.Mais je ne pouvais pas...avec lui...pas comme avec les autres, pas tout de suite...Je le respectais trop pour cela.Trop peût-être, tel une idole intouchable.

Posant mon menton dans le creux de son épaule, nous étions comme deux statues s'accordant parfaitement, comme les deux moitiés du même être.Doucement, je lui soufflais:

-«Quand j'étais petit et que je n'arrivais pas à dormir, il arrivait que Saga me racontait des histoires pour que je m'endorme.Un soir, il m'expliqua qu'il y a très longtemps, l'Homme et la Femme étaient unis en un même corps.Ils ne formaient qu'un seul et même être complet...seulement, Zeus, jaloux de cette parfaite harmonie, les sépara d'un coup de foudre...depuis ce jour, l'Homme recherche sa Femme et la Femme recherche son Homme, se sentant incapable de vivre seul, contais-je en embrassant sa nuque.

-...Chacun recherchant son âme soeur...»

Conclut-il en se tournant lentement vers moi.Il me regarda un instant avec douceur et curiosité avant de joindre ses lèvres aux miennes.Je passais jalousement ma cuisse autour de lui et mes mains dans ses cheveux si embaumant.Je voulais le sentir près, plus près encore de moi.Lui, restait très chaste et moins démonstratif que moi.Je me surpris à aimer cela.Il était incomparable avec ce que j'avais connu...

Ce que je ressentais déjà, alors que n'avions qu'un contact simple et encore pudique, était plus fort que tout.A cet instant, j'aurai été prêt à exécuter le moindre de ses souhaits, je désirai tellement lui être agréable.Lui laissant le choix de continuer ou non, d'approfondir ou pas notre connaissance l'un de l'autre.Je n'aimais guère être contraint à quelque chose.Mais c'était différent là, Gabriel ne faisait que calmer mes ardeurs et ce n'était pas si désagréable.Je me trouvais dans le rôle du guide, plus que celui du meneur.C'était sensiblement pareil et pourtant totalement paradoxal.Je ne voulais pas l'effrayer, mais l'entourer de tendresse.

Combien de temps allais-je tenir ainsi, avant que ma véritable nature ne reprenne le dessus? Je l'ignorai.Mais pour l'instant, je ne ressentais pas le besoin d'aller plus loin.Je voulais le laisser seul maître à bord.J'avais attendu cet instant tellement longtemps...que je n'arrivais pas à être égoïste.Je voulais tout partager avec lui.Les même sensations, au même moment.Etre en osmose totale et me donner complètement.A son rythme.

De ses doigts glacés, il parcourait mon dos, allant des homoplates jusqu'au début des reins, me carressant d'un mouvement léger et souple.

Je ne m'attendais pas à autant de spontanéité et cela m'arracha un sourire contre ses lèvres.Je pensais que vu que Gabriel n'était pas du genre à montrer ses sentiments, il en serait de même dans l'intimité.Bien que timoré dans ses gestes, il était actif et impliqué dans l'exploration de mon corps.Sa main changea d'emplacement et se fit plus fébrile quand elle glissait sur mon torse.Ce qu'il pouvait toucher lui plaisait...j'en aurai mis ma main à la glace.

Nous étions presque de la même taille tous les deux, mais j'étais plus corpulent, ma musculature étant plus développée que la sienne.C'est parce que Gabriel et moi n'avions pas un entraînement de même nature.Mais j'étais ravi qu'il participe aussi activement à notre embrassade, s'attardant sur mes muscles, les défininissant, les imprimant dans sa mémoire...

Pourtant, une question me taraudait...arriverai-je à le laisser partir demain? Et surtout...

-«Je pensais que tu me repousserais...et pourtant tu es venu me rejoindre.Pourquoi? M'inquiètais-je, tandis que je m'éloignais de ses lèvres gourmandes.

-J'avais besoin de ça.De savoir...» m'avoua t-il sans prendre de gant.

Cela me fit mal au coeur...mais je voulais le combler, pour qu'il se sente parfaitement bien demain.Mettre toutes les chances de son côté, c'était le plus important, même s'il ne retournais pas mon amour.Alors je voulais bien...accèpter d'être son cobaye d'une nuit.Si cela pouvait l'aider à se sentir mieux...J'ignorai jusqu'où il comptait aller, mais le guide s'était mué en un berger, qui ne voulait pas que son unique brebis se perde dans un océan de sensations qu'elle ne maîtriserait peût-être pas.Je pris sa main, joignant mes doigts aux siens et baisais sa paume en le fixant intensément:

«Je suis venu pour toi.Pour te soutenir.Ne t'en fais pas, je n'irai nulle part, je reste avec toi cette nuit.Nous ferons tout ce que tu as envie...»

Et je l'embrassai passionnément pour appuyer mes dires.

Cette nuit là, nous nous réconfortâmes mutuellement et je me donnais complètement à Gabriel, sans restriction.Je le laissai faire tout ce qu'il voulu, sans jamais protester et malgré mon envie de le possèder, comme mon maître possèdait Orion.

Nous fininîmes par nous endormir après une heure de câlins et autres marques d'affection.Lui, niché au creux de mes bras, l'air paisible et détendu.Je me penchais au dessus de lui et dépoais un baiser sur son front, auquel il frissona doucement.

Je l'aimais j'en étais certain.Je me serai damné pour lui.J'aurai même affronté tous les chevaliers d'or réunis...je ne voulais pas le laisser partir, j'avais trop peur qu'il ne me revienne pas.Cette nuit de tendresse ne signifiait sans doute rien pour lui.Mais moi, j'en restais profondément boulversé.Je venais d'apprendre ce qu'était la dévotion et l'amour.Avoir été obligé de réfreiner mes instincts, m'avait ouvert à une autre perspective que la possession physique.Mon bel ange...tu étais toujours aussi pur...

J'aurai veillé ton sommeil toute la nuit, mais ta présence m'apaisa et je ne tardai pas à rejoindre Morphée également.

Lorsque les premières lueurs du soleil vinrent caresser mon visage encore endormi, j'ouvris doucement les yeux pour m'habituer à la clarté.Sentant un vide dans le petit lit où nous étions si serrés hier...je compris que tu étais parti.Et mon coeur s'afolla.J'était terrorisé à l'idée de te perdre et je me levais en sursaut, ramassant mon débardeur à la hâte et cherchant du regard un mot que tu m'aurais laissé.Mais rien.Passant une main dans mes cheveux, je soupirai.A quoi m'attendais-je? A une déclaration d'amour enflammée? C'était ridicule...tout comme moi en m'étant offert à toi...alors que ça n'avait pas compté pour toi mon cher ange...

Moi...ou quelqu'un d'autre ça t'était égal...et alors, je compris et j'eu l'impression de suffoquer.Non seulement, tu aurais cajolé n'importe quel corps, en quête d'affection, mais en plus...tu l'avais fait parce que...tu voulais mourir? Tu savais que tu n'en n'aurais peût-être plus l'occasion, alors hier tu t'étais laissé aller pour ne rien regretter.Je le savais, mais j'avais accèpté de servir tes intérêts scientifiques.Et je me sentais mal...parce que maintenant que tu connaissais la chaleur d'un corps, tu n'avais plus de raison de rester en vie.Frappant le mur, je me maudis en silence et caressais un instant de mon autre main ce drap encore marqué de ton corps...

Puis, je quittais la cabane forestière.

Ce havre de paix où je me trouvais maintenant...

Notre nit d'amour d'un soir.

Le pas lourd, j'arrivais paniqué au Sanctuaire et déjà je sentais deux cosmos s'embrasser.Paniqué, révulsé, j'eu l'impression de mourir.Je ne voulais pas te perdre Gabriel! J'avais déjà perdu ma mère et Saga...je ne supporterais pas de te perdre...ton cosmos, je sentais déjà lointain et faible...comme la flamme vascillante sur le point de mourir.

Essoufflé, mais sentant la rage couleur dans mes veines, mélangée à la peur, je me précipitais au temple du Verseau, qu'une épaisse brume glacée entourait.Arrivais-je trop tard? Que devais-je faire? Je ne savais même pas...mais je devais les arrêter même si je ne faisais pas le poids, au moins, je devais être là.

Je ne te laisserai pas mourir Gabriel!

Alors que je commençais à gravir les marches, les grimpant quatre à quatre, j'avais de plus en plus peur et l'angoisse coulait comme un poison dans mes veines.Mais bursuquement, alors que j'apercevais déjà l'entrée du temple, une silhouette famillière, toute d'or protègée, vint me barrer la route.Le regard déterminé, les dents serrées, j'articulai:

-«Laissez-moi, passer.Ou vous allez le regretter...

-Je vois que tu n'as pas tenue parole.Se mêler d'un affrontement entre chevaliers pour la succession d'une armure est interdit et tu le sais.

-Peu m'importe! J'aime Gabriel et je ne laisserai personne me l'arracher!

-As-tu pensé à ce que lui voulait? Tu as eu ce que tu désirais hier, un adieu digne de ce nom, alors maintenant...laisse Athéna décider du sort de Gabriel.

-Maître, je dois vraiment empêcher cela...

-Fais confiance à Gabriel et à notre déesse.Elle fera ce qui est juste.»Trancha t-il pour mettre un terme à la dicussion.

Baissant la tête, mes cheveux dissimulant mes yeux, je me retournai et descendis docilement les marches, poings serrés.

Mon maître me regarda faire, soulagé sans doute de ma compréhension.

Mais brusquement, je fis volte face, cette flamme naissant dans mes pupilles et en m'élançant vers mon maître, je criais:

«Comment voulez-vous que j'abandonne l'unique amour de ma vie? SCARLET NEEDLE!»

Courant le plus vite possible, je sautais à la dernière marche, prêt à tout pour passer, sous le regard ébahit de mon maître.C'était la première fois que je faisais usage du Scarlet Needle sur un chevalier...Mon maître fut relativement surpris, mais passé cela, il arrêta mon attaque avec facilité et en un majestueusement mouvement de cape, il fit brûler son cosmos, qui me repoussa.Mon corps roula douloureusement, dévalant les escaliers.J'entendis les talons de l'armure de mon maître frapper violement le marbre, signe qu'il j'essayais de me relever, je vis que j'avais cassées plusieurs marches, preuve de la force du coup.Je n'étais de taille à lutter...d'un regard méprisant, mon maître reprit:

-«Je te conseille de rester ici bien sagement et de ne pas chercher à passer pour ton propre bien.Ou je serai encore obligé de sévir.Sois raisonnable, Milo, pour une fois dans ta vie.

-Je l'aime maître...je ne veux pas le perdre...soufflais-je, à cause de mon corps tiraillé par la douleur.

-Et moi, j'aime Orion.Je ne le laisserai pas mourir non plus.Pas avant moi.»

Je levais les yeux vers mon maître et il me sembla un instant que son air sévère avait disparu.il était de nouveau humain, comme quand je l'avais surpris en Sibérie avec Orion.Doucement, je hôchais de la tête et me remis complètement debout et en garde.

-«Battons-nous dans ce cas.

-Es-tu sûr que c'est ce que tu désires, Milo? Tu sais que tu vas perdre...

-Je ne suis peût-être pas aussi fort que vous, mais je passerai soyez-en sûr.Même si pour cela je dois vous passer sur le corps...menaçais-je en appelant mon cosmos, tandis que la constellation du Scorpion se dessinait derrière moi.

-Quelle confiance en toi...mais ça a l'air justifié.Puisque tu es sûr de toi, allons-y...»

Et son cosmos s'intensifia, en même temps qu'un scorpion noir se dessinait derrière lui.Tout à coup, je senti ma détermination s'envoler comme un voile de fumée et mon corps se mit à trembler.Je fermais les yeux et dégloutti avec peine, tandis que de la sueur coulait le long de mes tempes.Je savais parfaitement pourquoi mes jambes flagellaient tout à coup...mon maître appliquait la restriction du scorpion sur moi...mais elle était différente de la mienne.Là où je n'utilisais que la peur déjà présente de mes adversaires pour paralyser mes proies, mon maître faisait naître cette même peur pour faire chanceler la volonté de l'ennemi.Il voulait me contraindre à l'abandon en m'inssufflant un doute profond.Moi, je ne pouvais risposter avec ma propre version de la restriction que si la peur existait déjà...et ce n'était pas le cas.

Je n'arrivais plus à bouger et en le voyant s'approcher lentement, je me senti comme suffoquer.Il avait ce regard...ce regard d'assassin, impittoyable et taciturne.J'étais impuissant...il avait déjà gagné alors que le combat n'était engagé que depuis quelques secondes...la différence de niveau entre nous était celle du loup face au rhinocéros.Ne parvenant pas à détacher ems yeux de ce regard si beau et pourtant si cruel, ni à riposter, j'attendais que mon maître attaque.je n'avais pas le choix, sinon attendre...d'être tué, épargné ou mis K.O...

...mais brusquement, je senti quelque chose de gelé se poser sur ma nuque et cela me fit frissoner.Levant les yeux au ciel, en haletant d'angoisse, ce que je vis me laissa pantois.

De la neige!

Une véritable pluie de flocons blancs purs et délicieux voletaient dans le ciel.Délos leva la tête un instant et eut un sourire triste et amer:

-«Gabriel a du sentir ton cosmos.Il te dit adieu...

-Qu...quoi! Articulais-je difficilement.

-Il semblerait que tu aies remplie ta mission Milo.Tu lui a procurée une émotion assez noble et forte pour qu'il arrive à s'abandonner complètement.Il te dit aurevoir.Ne sens-tu pas son aura faiblir de secondes en secondes? C'est son ultime cadeau avant de rejoindre Hadès...

-N...non! C'est impo...ssible! Gab..riel! Ne me laisse pas, je t'en...supplie...je ne peux..pas...vivre sans toi...suffoquais-je.

-Je vais donc exécuter ton désir Milo.Tu fus un élève bon et doué, mais hélas tes sentiments t'ont mené à ta perte.Quel gâchis...mais je respècte ta volonté.Repose-en paix...» chuchotta t-il, prêt à me donner l'assaut final.

Gabriel...était-ce le seul moyen d'être réunis? Etait-ce que tu voulais vraiment? Savais-tu qu'en percevant ton adieu, je désirerai te rejoindre sans attendre? Mon amour...

Des larmes coulèrent se long de mes joues.J'avais peur, mais tu ne devais pas partir seul.déjà mon maître concentrait son attaque et son cosmos devenait aveuglant.

Mes muscles se relâchèrent et j'attendis...quand tout à coup...je perçu une douce chaleur et cela me fit sursauter.Impossible...ton cosmos, gabriel! C'était lui qui me réchauffait! Cette tempête de neige...mais alors...ce n'était pas un adieu! Ton cosmos semblait s'intensifier sensiblement, comme sur le point d'exploser.Ce message que tu m'adressais...il visait à m'encourager! Je ne devais pas perdre! Pas mourir, pas encore! Tout n'était pas joué d'avance! Si tu n'abandonnais pas, je devais continuer aussi!

Je poussais un cri desespéré et animal, alors que mon cosmos se remit à brûler comme une flamme incontrôlable.Brusquement, je me délivrai de la psychique étreinte mortelle de mon maître et je m'écriai en sautant au dessus de lui, comme l'oiseau libéré.J'étais devenu comme fou, comme si tout à coup Furie s'était emparé de moi:

-«Scarlet Needle!

-Poisonous Tail!»

Je devais tenir bon! Je lançais cinq aiguilles, qui frappèrent mon maître en pleine poitrine, perçant son armure.Il vascilla et comprit que j'avais profité du fait qu'il attaque pour en faire de même.En effet, il avait baissée sa garde et ne s'attendant pas à ce que je réplique, il n'avait pu esquiver les coups.

Du sang jaillit de son corps, mais j'avais mal calculée la distance et je senti la pointe asserée de sa main, les doigts joins, formant comme le dard d'un scorpion? Le coup me transperça l'abdomen et je ne pu m'empêcher de pousser un cri de douleur, tandis que nous retombions sur le sol.

J'étais couverte de sang et la plaie était béante, mais pas si profonde et si grande ce qui me soulagea un instant.C'était bien-sûr très douloureux, mais apparement, mon maître avait raté son coup, sinon je ne serai plus de ce monde...

Il était étendu à quelques mètres de moi, et semblait bien mal en point.Du sang coulait abondament des plaies et je le rejoignis en titubant.Je devrais sans doute l'achever pour éviter qu'il ne le fasse...j'avançais donc, méfiant.

-«Milo...je suis si fier de toi...murmura t-il en s'efforçant de sourire.

-Maître...nous n'avons pas à faire cela maintenant.Tout comme Orion et Gabriel ne devraient pas se battre.Cela ne fait pas parti de l'épreuve d'acquisition des armures...nous pouvons encore les en empêcher!

-Non...Milo...tu ne comprends pas...il est trop tard...et c'est..à cause de toi qu'ils se battent...» m'avoua t-il en toussant.

J'en restai bouche bée.Mes pupilles se dilattèrent et je me mis à trembler.Ma bouche devint sèche...A cause de moi? Mais pourquoi? Qu'avais-je fais?