Eagle Eclypse: Tes commentaires me font toujours super plaisir! Quand à Milo, si un jour je le croise dans la rue, ou dans le bus, je le harcèle et je lui demande son numéro de portable! Tu es très gentille de dire que je ne fais pas d'OOC...bien que je ne trouve pas spécialement.En tous cas, rassure-toi la suite des "12 maisons" arrive bientôt! Et j'espère qu'il en sera de même pour ta fics sur "l'île de la tentation!" (oh et ne t'en fais pas...je suis une grande "kyateuse" aussi XD)

Lord Maaaa: Excellent ton délire! J'adore les petites choses spontanées et je me dis qu'il faut vraiment que je poste ma parodie...Pour tes questions eh bien, sache juste que le Grand Pope étant Saga, et qu'il était très proche de Milo avant, en a gardé un certain "goût".Dans l'anime et le manga, on voit clairement que le Pope a confiance en Milo, vu les secrets qu'il lui confie et le fait qu'il le consulte à propos de ses décisions.Je ne sais pas si le Pope est réellement attiré par Milo, je préfère ne pas y répondre et laisser le suspense et les spéculations...

Masque de Mort ne craque pas vraiment pour Milo, il le taquine juste.Et j'ai déjà pensé à faire mourir Milo pour rejoindre Camus, (tiens, c'est marrant je me posais cette question y a pas deux jours..je trouvais ça injuste que l'un reste et que l'autre parte.) mais je pense que je vais m'en tenir à désir de Kurumada.A propos, j'espère voir un jour ton dessin de Chibi Kanon-Matchmaker Master! Quand à Milo, je le garde sous la main pour faire une thèse de psycho plus tard! XD

Merci encore à vous! Et enjoy ce chapitre court...qui l'est volontairement...car j'attends vos réactions pour décider de la tournure qu'il prendra.

Jamais je n'avais fait preuve d'autant de hargne à l'entraînement et j'avais brisé sans scrupule la plupart des mannequins, avec une violence inouïe.A tel point, que j'avais monopolisée l'arène à moi seul, déserte malgré la tension qui règnait dans l'air.La plupart des chevaliers étaient morts ou en vacances, alors j'en avais profité pour m'isoler et parfaire ma technique...je devais absolument être prêt pour demain.C'était donc épuisé, mais satisfait et plus détendu que je rejoignais mon temple ce soir-là.Je n'avais qu'un seul souhait: retrouver mon lit, mon seul amant fidèle.Au moins lui, ne me trahirait jamais.J'entrais dans ma vide et froide maison, aux pierres tristes et austères, complètement vidé physiquement et psychologiquement.

Mais tout à coup, je senti une autre présence dans mon temple.Qui cela pouvait-il bien être à une heure si tardive? En tous cas, j'allais vite le chasser, je n'étais d'humeur à rien d'autre ce soir qu'à dormir.Même un peu de sexe n'aurait su éveiller en moi aucun intérêt.Je me dirigeais donc vers mon mystérieux et indésirable invité.

Posé dans un fauteuil et lisant un livre, Camus avait ramenée une de ses mains à son visage, comme si sa tête était tout à coup devenue trop lourde de connaisances pour tenir droite d'elle-même.Il paraissait fort concentré, à la façon dont son front était plissé.Je soupirai entre colère et épuisement:

-«Toi...j'aurai du m'en douter...qu'est-ce que tu veux encore?

-Tu es parti sans rien dire ce matin et tu rentres très tard.»

Il ferma son livre du'n coup sec et fort qui résonna dans la pièce, avant de me fixer droit dans les yeux.Je me senti paralysé sur place.Par Athéna, pourquoi me fascinait-il à ce point? Cela ne faisait que compliquer les choses...

-«Et alors? Ne me fais pas croire que tu t'inquiètais ou que tu m'as attendu ici toute la journée, répondis-je assez acidement.

-Je suis venu ici dès que j'ai été réveillé.

-Je t'avais laissé un mot...répliquais-je immédiatement.

-Il était censé faire que je ne m'inquiète pas? Eh bien, on peut dire que c'est raté... me reprocha t-il en passant une main dans ses longs cheveux soyeux.

-Camus, je ne suis pas d'humeur à parler et je n'ai aucun compte à te rendre...soufflais-je en fermant les yeux et me laissant tomber dans le fauteuil face à lui.

-Milo...

-Hu?

-...Tu es assis sur Platon.»

Je me retournais et constatais que quelque chose de dur et de rectangulaire se trouvait sous mon auguste fessier.Un livre...que Camus avait sûrement du emmener pour passer le temps.J'haussais des épaules:

-«Et alors? Ca n'a pas l'air de lui déplaire...souris-je sensuellement en ôtant le manuscrit de sa cachette.

-Ah, Milo...secoua t-il la tête, consterné.

-Ecoute Camus, je n'ai pas franchement envie de discuter ce soir.Je suis exténué...

-J'ai senti ton cosmos d'une agressivité sans précédent en début d'après-midi.

-Tu as entendu ce que je t'ai dit? J'ai pas envie d'en parler, alors fous-moi la paix! M'énervais-je soudainement, voyant bien qu'il m'ignorait.

-Au contraire, tu en brûles d'envie...»

Je tournai la tête brusquement, ne voulant pas croiser ces yeux qui semblaient sonder le fond de mon âme avec une telle facilité.Bien-sûr, j'avais envie et besoin de me confier...surtout avec tout ce qui s'était passé en si peu de temps...D'abord, la mission contre les Bronzes, qu'Aiolia avait décidé d'accomplir seul, ensuite les avances du Pope , suivies de ses révélations insupportables et enfin...ma nouvelle mission: tuer un de nos chevaliers les plus dévoués! J'étais complètement perdu...

«Ouvre ce livre que tu tiens dans tes mains, Milo.»

Je relevais la tête, croisant encore une fois ces deux pierres scintillantes:

-«Platon et moi ne sommes pas en de bons termes, depuis que je l'ai trompé avec Stephen King...

-Ouvre-le.Page centrale.» Insista t-il.

Et je le fis...sans trop savoir pourquoi...peût-être par curiosité, ou pour qu'il parte plus vite.Et ce que je vis...

...fit sembla faire jaillir mon coeur hors de ma poitrine.Au milieu de l'ouvrage se trouvait une fleur.Une fleur sèchée, conservée dans un petit film plastique, protègeant sa fragilité.Je me senti profondément ému en reconnaissant la fleur que j'avais offerte il y tant d'années à Camus, bien avant son départ en Sibérie.Cette fleur, avait scellée notre amitié...

-«Tous les êtres vivants meurent, Milo.Mais tant qu'il y a quelqu'un pour se souvenir d'eux, ils vivent.Regarde les étoiles: elles ne sont jamais aussi brillantes qu'à l'instant de leur mort.Tant que tu te rappelleras de ceux qui ont compté pour toi, alors il vivront à travers ton coeur.Même morte, cette fleur symbolise le lien qui nous uni et tant que toi ou moi continuerons de l'entretenir, il existera toujours, quoi qu'il arrive.Je l'ai entretenu pour toi, parce que tu ne le pouvais pas, tout comme tu l'avais fait auparavant.

-Alors tu es venu ici et tu as attendu toute la journée «juste» pour me dire ça?» Gémis-je en sentant la rage monter en moi.

Il essayait de m'attendrir, c'était évident! C'était sa façon à lui d'insinuer que si j'avais perdue la mémoire momentanément, ce n'était finalement pas si grave, puisque que je l'avais retrouvée et que de toutes façons, lui était là pour se souvenir de tout à ma place...Oui, peu importe que je devienne aussi vide de souvenir qu'un androïde, puisque sa Majestée des Glaces était là pour s'en rappeler, lui! Qu'est-ce que c'était que cette logique? Elle me dépassait...Camus et moi n'étions franchement pas de la même planète...j'avais cru pendant un moment que...peût-être...quelque chose serait possible entre nous...

Mais ça, ce fut une erreur.Car j'avais fait l'impasse un peu trop rapidement sur un détail: si je pensais aimer Camus, c'était parce qu'au final, je ne faisais que reproduire la continuité de mes souvenirs.En d'autres termes, je me serai désintéressé de lui, si je ne m'étais pas souvenu...à quel point il avait compté pour moi...et là, je vivais dans le passé, dans quelque chose de révolu et terminé.J'étais encore une fois prisonnier de mes souvenirs...et le Pope avait raison...si je les avais chassé, c'est que quelque part, ils m'entravaient.Et j'allais refaire la même erreur...retomber dedans, m'y noyer, juste parce que Camus avait sorti les violons.C'était hors de question! Je ne voulais plus être victime de cet esclavagisme sentimental! Mais je ne voulais pas perdre mon calme, alors en me massant les tempes et après avoir lancé son bien à Camus, j'ordonnais:

-«Pars, Camus...Nous en reparlerons plus tard.

-Demain? Insista t-il immédiatement.

-Ouais, d'accord...

-Mais tu pars en mission demain, me pièga t-il en fronçant des sourcils.

-Après demain, alors...répondis-je sans aucune conviction.

-Mais tu ne revenais pas de ta mission, quand nous expliquerons-nous? Enfonça t-il le clou.

-Parce que tu crois que je vais mourir!» M'indignais-je, alors qu'il avait réussi à capter mon attention.

En me provoquant, il avait relancé le débat.Il me connaissait vraiment par coeur, en devinant que j'éprouverai le besoin de me justifier...

-«Je n'ai rien dit...sourit-il à demi, en croisant les bras.

-Si! Tu viens de dire que je ne serai sans doute pas revenu de ma mission!

-Ca ne veut pas nécéssairement dire que tu vas mourir.Tu pourrais tout aussi bien ne pas l'avoir terminée...

-Ben voyons, traite-moi d'incapable, maintenant!

-Tu l'as dit tout seul...me nargua t-il, tandis que son sourire s'agrandissait.

-Je suis presque le bras droit du Pope, tu sais...

-Ca ne prouve rien et ça ne fait pas de toi un bon chevalier pour autant.

-Ah non? Et qu'est-ce qu'un bon chevalier, selon toi?

-Un chevalier qui sait garder son libre-arbitre en toutes circonstances.

-Donc, j'aurai du refuser cette mission, d'après toi?

-Je ne sais même pas en quoi elle consiste...

-Raaaah! Mais c'est pas vrai! Tu vas arrêter de me retourner le cerveau, si tu ne sais même pas de quoi tu parles!

-Moi, je ne le sais pas.Mais toi, tu le sais.Alors, ne te trompe pas.Fais le bon choix, Milo.Quand à ton cerveau...si je le retourne, c'est que tu en as encore un.Estime t-en heureux...

-Mais qu'est-ce que tu essaies de me dire à la fin! Va droit au but!

-Que dois-je t'expliquer? Alors que c'est TOI qui me fuis.

-Je ne sais plus quoi penser, Camus...»

Ma colère était passée, faisant place au doute et à l'affliction.Je me sentais comme le ballon de foot qui aurait balotté et malmené de tous les côtés et surtout je ne savais plus quoi penser.J'avais envie de me confier, mais je ne voulais pas attirer d'ennui à Camus.Alors, je décidais tourner le problème autrement:

-«Je suppose que c'est cette mission qui me fait stresser.Tu n'as pas envie d'être seul à la veille d'une mission? Moi, si.Ca m'aide à avoir les idées claires et à me préparer à ce qu'on attend de moi.Pardonne-moi si mon attitude t'a inquiètée ou si tu as l'impression que je t'ai mis de côté...ça n'a rien de personnel.

-Tu es un véritable professionnel.Je comprends mieux la confiance que le Pope a placée en toi.»

Un compliment? Je relevais la tête pour croiser une fois de plus ce regard glacière et pourtant si attirant.Je n'arrivais pas à croire que nous étions en train de parler si sérieusement alors que deux minutes avant, nous nous taquinions comme deux adolescents...sans compter...ce qui s'était passé hier soir entre nous...nos deux corps s'étaient caressés voluptueusement, encore...à la recherche d'un peu de chaleur et de réconfort.Mais toi, tu agissais comme s'il ne s'était rien passé et je ne savais pas quelle genre d'attitude adopter face à ton indifférence...Et si le Pope avait raison? Et si tu te servais réellement de moi...de mon physique pour combler tes envies affectives? Je passais une main dans mes cheveux et baissais à nouveau la tête, trouvant tout à coup le marbre du sol très intéressant.A demi-mot, j'avouais:

«C'est Albior...Le Pope veut que je le tue, ainsi que ses apprentis...que je mette l'île d'Andromède à feu et à sang, pour laver l'honneur du Sanctuaire.»

Tu restas silencieux mon bel ange et pensif, visiblement sous le choc de cette nouvelle.Albior était un modèle de vertue et il avait presque notre âge, tu le savais aussi bien que moi.

-«Tu as accèptée une mission...comme celle-ci?

-Crois-tu qu'on m'ait laissé le choix?»

Le silence glacé s'installa à nouveau entre nous, nous poussant et nous séparant comme un vent de discorde.Je ne pouvais pas lui dire...non, je ne pouvais pas lui dire que le Pope avait initialement prévu de m'envoyer tuer les chevaliers de Bronze, dont son apprenti.Je rencontrais à nouveau ces yeux si magnifiques dans lesquels j'aurai pu me noyer sans peur:

-«Camus...je sais ce que tu dois penser.Mais ne crois surtout pas que je le fasse par plaisir.

-Le Pope...t'a t-il dit ce qu'il reprochait à Albior?

-Non...il s'est bien gardé de m'expliquer ses motifs, mais je pense...que cela a à voir avec le fait qu'il fut le maître du chevalier de Bronze Shun d'Andromède, un des renégats...

-Bien.Alors je dois m'attendre à être le prochain sur la liste.»

Son visage resta fermé et je ne pu rien déceler dans sa voix qui aurait pu m'éclairer sur ses sentiments à cet instant.J'aurai voulu pouvoir le rassurer, lui dire qu'il n'avait rien à craindre car il est un chevalier d'or...Mais la vérité, c'est que personne n'était à l'abri d'un soubresaut du Pope.Je soupirai, véritablement exténué:

-«Je n'en sais rien, mais ce que je sais...c'est que tu as l'air de me reprocher de ne rien faire.Mais que dois-je faire! C'est la volonté de notre Déesse et si Albior est dans sa ligne de mire, c'est qu'il a du faire une erreur.Je dois donc le punir, puisqu'il en a été décidé ainsi.

-Un outil...pas un homme...affirma t-il en secouant la tête.

-Quoi? Sursautais-je.

-Oui, tu es un outil maintenant pour le Pope.Si tu ne fais qu'obéir à ses ordres sans en contester la légitimité, alors tu perdras tout ce que tu as d'humain.Tu ne seras devenu qu'une machine à tuer, rien d'autre.

-Camus, je t'en prie, essaie de me comprendre.

-Je regrette, mais il en est hors de question, trancha t-il en s'éloignant dédaigneusement.

-Moi...j'ai bien essayé de te comprendre quand j'ai su que tu étais parti en Sibérie parce que tu ne voulais plus me voir...» chuchottais-je à voix basse.

Et cela le figea sur place.Lentement, il fit volte face et revint vers moi.J'étais toujours assis sur mon fauteuil, affligé.Non seulement par ce qui m'attendait demain, mais aussi parce que tu m'avais déçu, toi, la seule personne qui comptait pour moi à présent.

-«Milo, ça ne s'est pas vraiment passé comme ça...essaya t-il de m'expliquer, en s'agenouillant à ma hauteur.

-Ah non? Pourtant, tu m'as encore menti.Et ne dit pas que c'était encore pour me protèger, parce que cette fois, je ne le croirai pas!

-Non, ce n'était pas pour te protèger.Mais pour me protèger, moi, cette fois.Je ne voulais pas souffrir...te voir tous les jours, m'aurait fait penser à Délos et Orion.Je ne...voulais pas prendre le risque de finir comme eux.Alors, je me suis dit qu'en te fuyant le plus loin possible...je serai assez éloigné de toi pour que...

-Mais finalement, tu as souffert.

-Et toi, tu as refoulé, jusqu'à oublier.Au fond, nous voulions la même chose, mais nous n'avons pas utilisée la même méthode.Tu te vois injustement comme la victime de ta perte de mémoire, alors que tu en as plutôt été le bénéficiaire, si on considère bien les évènements.Ce fut plutôt une bonne chose dans ce cas précis.Alors...ne me reproche pas d'avoir voulu me protèger, puisque tu as fais de même.

-Je l'ai fait inconsciement, ce n'était en aucun cas un désir de ma part et quoi que tu en dises, même si cela m'a plutôt servi à l'époque, aujourd'hui j'en souffre.

-Albior n'est pas un chevalier ordinaire.C'est le plus puissant des Silver Saints.Se pourrait-il que le Pope...t'ait envoyé te battre contre lui parce qu'il veut se débarasser de toi?

-Tu es vraiment prêt à dire n'importe quoi pour me faire douter.Mais c'est peine perdue.A vrai dire, je me moque des raisons du Pope.J'exécute la tâche qui m'incombe c'est tout.Je ne perdrai pas face à Albior, car je suis un Gold Saint et lui, aussi fort soit-il, n'est qu'un Saint d'Argent.

-Les Bronzes Saints ont pourtant réussi à décimer l'ordre des Silvers.

-Peût-être, mais il existe un plus large fossé entre Silver et Gold qu'entre Bronze et Silver.Je ne ferai pas l'erreur de sous-estimer Albior.

-Où est la Justice dans tout cela? Tu désires prendre la vie d'un fidèle confrère, sans avoir une bonne raison de le faire.Je t'en prie, Milo...ne fais pas payer à Albior le litige qui existe entre nous.Sois impartial comme tu l'as toujours été.Reste objectif et ne va pas le tuer juste parce que tu sais que je suis foncièrement contre.

-Tu te donnes trop d'importance, je crois.Je me fiche pas mal de ton avis et Albior mourra si c'est ce qu'il mérite.Je laisserai la déesse en décider et accomplirai l'ordre du Pope.Car elle s'est exprimée à travers lui.A présent, pars.J'ai besoin de tranquilité pour bien dormir et être concentré demain, expliquais-je en fouillant la poche de mon jean pour en sortir un paquet de cigarettes, car je devais vraiment passer mes nerfs sur quelque chose.

-Ces cigarettes, ce sont celles...

-Que tu m'as confisquées le soir de ton arrivée.Mais, je les ai récupèrées comme tu peux le constater.Tu me sous-estime trop, Camus...le bluffais-je en sortant une tige et en l'allumant.

-Tu ne devrais pas fumer, Milo.

-Tsss...arrête de jouer les donneurs de leçons.J'ai horreur de ça et en plus, tu n'es pas si innocent, malgré tes grands airs de vierge effarouchée.Je te les ai subtilisées après que nous ayons...hier...Je me suis dit que mon oeuvre de charité méritait bien compensation.»

Je le senti imperceptiblement se tendre.De sa voix neutre, il me lança:

-«Tu ne trompes personne.Même pas toi-même.J'ai bien compris que tu avais tendance à faire des choses dangereuses lorsque tu es malheureux, comme fumer, accèpter une mission mortelle ou encore défier ton maître sans avoir la moindre chance.Tu fais ça parce que tu es incapable d'accèpter la moindre contrariété.Pourquoi n'irais-tu pas te jeter de Star Hill, tant que tu y es?

-Moi au moins, je ne me jette pas dans les bras du premier venu pour me prouver que je suis bien vivant et je ne gémis pas comme une fille! Mais si tu as une objection à mon mode d'extériositation, peût-être devrais-je te montrer la part de moi que tu ne connais pas? Je connais un autre moyen radical de me défouler, chevalier du Verseau.»

Je fumais parce que j'étais stressé et contrarié, oui...j'avais horreur que l'on me juge et j'avais peur pour demain.Mais, en m'avançant vers lui sans le quitter de mes yeux braisés, j'oubliai momentanément mes tracs, car j'étais n'étais plus que le prédateur chassant sa proie.Camus ne recula pas, ne bougea pas et me défia de ses grands yeux purs.Il n'avait pas peur, ou cherchait-il tout simplement à me provoquer, alors qu'il était tombé dans entre mes griffes? Nous nous toisâmes du regard pendant une longue, une sempiternelle minute.Je me glissais derrière lui et doucement, écartais ses longs cheveux de sa nuque, les rassemblant sur le côté de son épaule droite.Je laissais ma main libre apprivoiser cette peau si désirable et lentement, je pris la parole, tandis que Camus restait toujours aussi immobile:

«En fumant...en m'entraînant jusqu'à l'épuisement, jusqu'à m'en fracasser la falenge...j'avais dans l'idée de me faire du mal.De me venger sur moi-même pour mon incapacité à être lucide.Je devais passer me nerfs ma colère, de manière pacifique envers autrui...mais finalement, je vais plutôt me venger sur ce corps délicieux.»

Et je me penchais pour embrasser son cou et le creux de son épaule.Mes mains serpentèrent autour de sa taille et il ferma les yeux, résolu.Mes mains marchèrent lentement vers ses hanches délicate et brusquement, je senti une main menaçante m'enserrer le poignet gauche.Cette main était glaciale et mon coeur s'emballa en réalisant que Camus avait l'air furieux.Je sentais qu'il me préparait déjà un Diamond Dust, mais ce qu'il me déclara ce soir-là resta comme l'une de ses plus belles preuves de fidèlité à Athéna:

«Si je me donne à toi, laisseras-tu Albior en vie?»