-IV-
Joyeux Noël à vous tou-te-s !
Attention, cette fic est désormais classée "M", pour situation... je vous laisse deviner. Avec un titre pareil, comment aurait-il pu en être autrement?
Je m'aime. Franchement, je m'aime. Je me suis déjà dit que je m'aime ?
Et j'aime aussi le putain de petit cul de Remus Lupin, serré un peu trop dans ce trop vieux jean, juste devant moi. Il est vraiment magnifique. Franchement, en 30 ans, il n'a pas changé d'un iota. Toujours aussi bandant. Y'a pas à dire.
Et si ce soir…
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Je suis assez mal à l'aise. Je suis coincé dans ce couloir par une première année qui me demande une précision sur un cours que je suis sûr de ne lui avoir jamais fait. .Certain-e-s se sont montrés quelque peu… attirés par ma personne, alors que franchement, leur pourcentage de chance doit se trouver sous le zéro de Kelvin. Bah, ce n'est pas grave, chacun ses fantasmes. Le seul petit problème réside dans le fait qu'elle doit bien faire 50 cm de moins que moi – c'est fou comme ils sont nains cette année.
A force de lever la tête, elle va finir par se faire un torticolis. Et dans ma grande bonté, je me penche vers elle a) pour être presque à sa hauteur b) pour pouvoir entendre ce qu'elle essaye de me dire, car sa grande assurance du début s'est mue en timidité maladive. Elle me chuchote à l'oreille.
« - Mais comment fait-on alors pour … pour éviter… pour éviter de se faire…tuer … par Celui-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom ? »
Ah, j'aime de pareils moments. Le cri d'une petite apeurée. Rien de tel pour passer ses nerfs.
« - Euh … tu veux dire… Voldemort »
Je prends bien le soin d'appuyer son nom, en le lui chuchotant de la manière la plus sexy qui existe – n'allez pas croire que j'en pince pour les adolescentes prépubères, loin de là. Mais comme ça, elle me fichera la paix pendant quelques temps.
Elle est partie à la course, et je peux assurer à quiconque qu'elle est déjà en haut de la tour d'astronomie…
Alors que je me relève, on me percute par derrière. Je m'étale lamentablement par terre. Je m'apprête à engueuler le connard qui ne sait pas regarder devant lui, oubliant ma nature calme et réfléchie, quand j'entends une voix suave, pleine d'épices inconnues piquantes mélangées à des douceurs introuvables dans le monde normale.
« - Et bien Lupin, je ne savais pas que le sol de Poudlard devenait ton compagnon préféré… c'est si pathétique. »
Rogue. Severus. Sevy.
Un mec imbuvable. Pompeux. Présomptueux comme on n'en fait plus. Sarcastique. Sardonique. Ironique.
En un terme, l'homme idéal à détester.
Mais… aussi sexy… on n'en fait plus aussi…
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« - Potter. »
Draco n'en peut plus. Cela fait trois fois que je renverse sans faire exprès bien sûr son seau d'eau. Et trois fois bien sûr qu'il est obligé de tout éponger en quatrième vitesse.
« - Potter. Je peux être quelqu'un de très compréhensible. Parfois même un confident. Mais franchement, penses-tu un seul instant que j'ai envie de me laisser harceler par un petit con comme toi ? Non, bien sûr que non. Mille fois non. »
C'est bizarre, mais la perspective du début – finir la soirée au plumard avec toute une marée de bonne pâte – s'éloigne dangereusement…
« - Alors pour une fois – et je le dis très calmement – VA TE FAIRE FOUTRE ! »
Et il ne sait pas à quel point j'aimerais qu'il ait raison.
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« - Euh… Albus ? »
Je ne sais pas quel âge exact il a, mais quand même…
« - Oui Minerva. Cela ne va pas ? »
« - C'est juste qu'on pourrait essayer autre chose que le bureau. »
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Dieu des moldus, viens-moi en aide, je t'en conjure, je t'en supplie. Je suis même près à venir écouter le plus soporifique de tous les sermons existants, si tu accèdes à ma requête.
Fais-le disparaître de ma vie une fois pour toute.
Ce petit bâtard ne se rend pas compte qu'il me rend la vie impossible ? Depuis qu'il est entré dans la salle, je n'ai qu'une envie, lui sauter dessus. Et lui faire l'amour toute la nuit. Pour commencer bien sûr. Car je suis un homme qui voit à long terme.
Et j'aimerais franchement bien avoir la tête à Potter toutes les nuits dans mon lit jusqu'à ce que la mort nous sépare.
Mais pour l'instant, ledit Potter n'a d'yeux que pour sa pâte sablée, qui doit sécher… Et il commence à faire sérieusement chaud dans cette pièce…
Mon dieu.
Il enlève son pull. Sa chemise accrochée se soulève et dévoile un morceau de peau blanche. Huumm. Cette heure va vraiment être difficile pour nous deux. Enfin, surtout pour moi.
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« - Oh Albus ! »
« - Minerva ! »
C'est bizarre. Nous nous sommes tous les deux retrouvés devant la porte du bureau du directeur, pour une affaire urgente. Mais je crois que finalement nous allons en être pour nos frais.
« - C'est… pathétique… »
« - Dis-toi Severus que dans 30 ans, tu n'auras sûrement même plus la force de le faire. Si encore tu arrives à trouver quelqu'un… »
La meilleure technique, c'est l'attaque. Car c'est ce soir ou jamais. Alors pour une fois, mon petit Remus, prends donc les devants, et jette-toi à l'eau. Le terrible Severus Rogue tombera.
Il doit tomber !
« - Je crois que t'envoyer un impardonnable juste devant le bureau du directeur me renverrait tout droit à la case « Azkaban ». Mais je ne crois pas que tu parles de mon cas… »
« - Ah bon ? Pourtant, que je sache, tes conquêtes, depuis trente ans, se résument à quelques animaux en manque, et de toute évidence un Rusard bourré, et… »
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, que me voila collé contre le mur, avec un Severus à 10 centimètres de mon visage, pointant dangereusement sa baguette vers une partie de mon anatomie que… bref, j'aimerais mieux qu'il arrête de me menacer, sinon, je crois que je ne pourrais plus espérer quoique ce soit d'un homme… Quoique la position son-corps-collé-au-mien soit quelque peu dangereuse pour ma part, car il se pourrait très bien que je réagisse autrement que la situation ne le demande. Par exemple, lui rouler la pelle de sa vie, mais je ne tiens pas à mourir si tôt…
« - Lupin, encore un mot, et tu pourras te vanter d'être le premier loup-garou transsex… »
Il n'a pas le temps de finir sa phrase – que j'ai très bien capté – quand un bruit style « Crrrrrr » se fait entendre.
C'est pas beau la curiosité, mais nous sommes tous les deux poussés par le désir irrésistible de savoir ce qui se trame véritablement derrière cette porte…
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Atroce.
Le spectacle est atroce. Deux personnes, centenaires, qui se livrent à des ébats que ne sont pas de leurs âges… cela a de quoi choquer les enfants. Et aussi leur parent.
La seule question qui me vient à l'esprit, c'est comment la table fait-elle pour ne pas tomber ? Ou même ne pas se casser ? Cela reste un grand mystère. De toute façon, même si elle venait à se fendre en deux, je doute que ces… mes deux collègues le remarquent…
CRAC
En effet, ils ne l'ont pas remarqué.
« - Severus, je conçois parfaitement ton goût pour un certain masochisme, mais je crois que je vais te laisser là. »
Et je vois Lupin partir à la course, se tenant la bouche. C'est vrai que c'est plutôt une vision d'horreur pour notre coté.
Mais je ne connaissais pas un tel usage d'un manche à balai. Ce sera à tester…Pourquoi sur Lupin de suite ?
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Caleçon.
Nous sommes tous les deux en caleçon.
Et je suis franchement heureux d'être caché par mon chaudron car franchement, je crois que je passerai pour un obsédé sexuel.
Mon excuse ? Draco Malfoy a commencé à nettoyer la salle à grand coup de brosse à dent. Le thermomètre a explosé, à cause de la trop grande chaleur. Mais ma pâte est enfin cuite !
Et il est difficile de se concentrer sur ma recette lorsque l'on a le postérieur de l'Apollon Suprême qui se dandine devant vous.
Et je n'ai même pas mes robes de sorciers pour cacher mon… petit problème. Pour l'instant, le chaudron fait encore l'affaire, mais dès que Draco va venir dans mon coin…
Penser à « douche froide », « grand-mère Longdubat », « Fiasco Cho Chang »…
« - Potter, elle est pas enfin cuite ta putain de mes deux de pâte ? »
Je reconnais que j'ai poussé le bouchon un peu loin, et que l »arroseur arrosé », ça va être pour moi. Et…
PLANG !
« -… »
« -… »
« - C'était quoi ça ? »
« - Ce sont les appartements de Rogue qui sont juste au dessus. Une vieille armoire qui a du tomber… »
« -… »
« -… »
Bruit indéterminé et franchement, je ne veux pas savoir ce que c'est.
« - Je crois que, finalement, ce n'était pas une armoire, Potter. »
Sans blague.
Au moins, il y en a qui se donnent du bon temps, de toute évidence…
Tadadamm ! Promis promis, le prochain chapitre sera du vrai M. Mais il fallait un chapitre de transition...N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ce sera mon cadeau de Noël !
