Aux reviewers :
Onarluca : Yaoï ? non, je ne crois pas.
SamaraXX : Oui, Harry aura un rôle important (Eh, c'est quand même le personnage principal). Quand à Lucius, il est mort, bien pour ça que Drago et sa mère ont atterri à Pré au Lard.
Théalie : les âges sont donnés dans le premier chapitre. Harry a tout juste onze ans (donc Drago et Ron également) et Jude en a cinq.
Zag : contente que ça te plaise. Merci beaucoup.
Merci aussi à Leila et Black-sun.
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PARTIE I : VESTIGES.
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3. Le vent dans les cendres.
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Aussi silencieux que l'Aube qui se levait derrière les arbres, Harry parcourait d'un pas lent la ligne irisée d'or et d'argent qui marquait la lisière de la forêt. Selon les instructions de Rémus, ça ne devait plus être très loin.
"Si ce sont les cœurs de feu que tu cherches, tu n'en trouveras pas par ici."
Surpris, il se retourna d'un bond.
Personne.
"Qui est là ?" lança t'il en direction des arbres.
Un frémissement parcourut les buissons derrière lui. Il fit un pas en arrière, le couteau émoussé de Lily pointé devant lui.
"Je ne te veux aucun mal, mon garçon."
"Alors, montrez-vous !" répliqua Harry.
Ce n'était sûrement pas un mangemort, mais peut-être était-ce une farce de Drago Malfoy et sa clique, ou même une expédition punitive bien plus sérieuse, menée par des adultes en manque d'action.
"Tu sais que si tu continues tout droit vers le nord…" reprit la voix.
Une forme émergea des buissons, lentement, avec une certaine majesté.
"Tu arrives dans la Forêt Interdite, celle de Poudlard." acheva t'il.
L'homme n'était pas du village, ou du moins ce n'était pas quelqu'un que Harry connaissait. Peut-être un clandestin ? Mais Harry avait du mal à l'imaginer terré dans une petite bicoque sordide, comme Rogue.
Il était grand et richement vêtu. Sa longue barbe blanche et l'aura de sagesse qui émanait de lui suggéraient un grand âge, pourtant il semblait dégager une force et une puissance que Harry n'avait jamais vu jusque là.
Et il le reconnut. C'était l'étranger qu'il avait vu sur la place de l'église quelques mois auparavant, le jour où Mme Milson les avait vertement réprimandés devant tout le village. Il n'était pas près d'oublier ce jour-là.
Harry abaissa machinalement son pauvre couteau.
"Qui êtes-vous ?" souffla t'il.
L'homme secoua lentement la tête.
"Je crains que ça n'ait guère plus d'importance, aujourd'hui." soupira t'il.
Ce n'était pas une vraie réponse, ça, mais Harry n'insista pas, réfléchissant à son étrange remarque.
"Vous connaissez Poudlard ?"
"Je ne crois pas que ça ait jamais été possible de connaître vraiment Poudlard. Je pourrais peut-être dire que je suis celui qui en a vu le plus, mais je crois que certains gamins que j'ai connu m'égalent largement dans ce domaine."
"Que vous avez connu… Vous voulez dire, quand c'était encore une école ?"
Il acquiesça.
"Est-ce que… Est-ce que vous avez vu la Chute, alors ?" risqua Harry.
Et l'homme acquiesça de nouveau, le regard emprunt d'une soudaine tristesse.
"Hélas oui, je l'ai vue. Et je te souhaite de ne jamais en voir autant, jeune Harry."
Harry fronça les sourcils.
"Vous savez comment je m'appelle ?"
L'étranger eut un bref sourire.
"Je sais pas mal de choses. J'en ai oublié certaines, après tout je suis très vieux," ajouta t'il avec un clin d'œil. "mais je me souviens de ton nom."
Harry cligna des yeux, surpris par cette réponse. Avant ce matin-là, sur la place de l'église, il n'avait jamais vu cet homme.
"Ils sont pour Rogue, les cœurs de feu, non ? En échange d'une potion de vigueur."
"Comment…"
"Tu te fais avoir, petit, cette potion n'est pas si compliquée, il devrait te l'échanger contre bien moins."
Le regard bleu l'étudia un moment.
"Mais ça n'a pas vraiment d'importance, n'est ce pas ?" Il se pencha en avant "Je crois que je peux t'offrir mon aide, Harry. Et je crois aussi que toi, tu pourrais m'aider."
Harry recula, raffermissant sa prise sur le couteau.
"Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous devez vous tromper de personne."
L'homme leva une main, rassurant.
"Allons, n'aie crainte, petit…"
"Oh, je n'ai pas peur." répliqua Harry d'un ton farouche. "Mais vous… Vous devriez. Ils n'aiment pas beaucoup les étrangers, les gens d'ici." ajouta t'il, espérant l'inquiéter.
Mais l'homme ne parut pas impressionné. Il avait même l'air amusé.
"Je ne suis pas un étranger, Harry." Il eut un léger rire "Non, sûrement pas ici."
Et il disparut.
Harry resta un moment stupéfait, incapable de dire si l'homme s'était contenté de s'enfoncer dans les buissons ou s'il avait bel et bien utilisé la magie.
Et si c'était le cas, Harry aurait mille fois mieux fait de filer, mais quelque chose l'en empêcha. A pas de loup, il s'approcha du buisson devant lequel l'étrange personnage s'était tenu.
Là où, quelque minutes plus tôt, il n'y avait que de l'herbe sèche, Harry reconnut les petites corolles rouges caractéristiques des pousses de cœur de feu.
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« Rémus, qu'est ce que tu sais de la Chute de Poudlard ? »
« La Chute ? », répéta Rémus, visiblement étonné pas la question. « Je sais ce que tout le monde sait, Dumbledore a décidé de braver les traités sur l'enseignement magique de 1982 et de ne pas fermer l'école. L'ordre des Ténèbres le lui a fait payer. »
« Je sais, ça. », répliqua Harry. « Mais maintenant, à Poudlard, il y a quoi ? Ron raconte que des créatures terrifiantes vivent là-bas. »
Rémus se laissa tomber sur la chaise, le front plissé.
« J'ai été élève à Poudlard, tu sais ? Avec tes parents. Ce qu'il faut savoir c'est que cet endroit… Possède sa propre magie. Une magie qui avait toujours soutenu le bien. »
Harry fronça les sourcils.
« Mais le jour de la Chute… »
« Les mangemorts ont réussit à passer, je sais. Mais je crois que la puissance qu'ils ont utilisé ce jour-là – quelle qu'elle soit – a activé une partie de cette magie, réveillant… Toutes sortes de choses. »
Il croisa le regard de Harry et eut un sourire en coin.
« Les mangemorts n'ont pas fait long feu là-bas, mon grand. »
Harry acquiesça. Ca, il le savait.
« Mais pourquoi t'y intéresser maintenant, tu as entendu quelque chose ? »
Il haussa les épaules.
« Je me demandais juste… Ce serait possible que quelqu'un qui ait survécu se trouve ici, à Pré au Lard ? »
« Bien sûr, il y a Charlie Weasley, qui avait treize ans en 82. Son frère Bill, la jeune Elanor, Michael Gorgone et d'autres, ceux qui sont partis se battre. »
« Non, je pensais à… D'autres personnes. Des adultes, des gens qui auraient été… »
« Professeurs, par exemple ? Oui, il reste quelqu'un. »
Harry secoua la tête.
« Tu vas me parler de Dumbledore… »
Rémus lui lança un regard en biais.
« Non, j'allais parler de quelqu'un d'autre. Quelqu'un que tu connais. »
« Qui ça ? »
Il connaissait quelqu'un qui avait vu la Chute ? Sûrement pas, il le saurait.
« Qui, Rémus ? », pressa t'il.
« Mais Rogue, Harry. Je veux parler de Rogue. »
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« Hé, Drago ! »
Les mains dans ses poches, il réprima un mouvement d'humeur. Ignorant le garçon qui courrait derrière lui, il poursuivit son chemin en direction du campement.
Derrière lui, Vincent Gorgone accéléra l'allure.
« Hé attends ! »
Il parvint enfin à sa hauteur, tout essoufflé.
« Mais qu'est ce que tu veux, à la fin ? », siffla Drago.
« C'est mon frère, Michael… », haleta l'enfant. « Il a un message pour Cécrops, il dit que c'est important. »
Drago se raidit.
« Et qu'est ce que ça a à voir avec moi ? »
« Hé bien je me suis dit… Comme c'est ton… Enfin je veux dire comme il… », Vincent se dandina sur ses jambes, hésitant.
« Comme il se tape ma mère ? », compléta Drago avec un calme trompeur.
« C'est pas ça… », bégaya le petit garçon. « Mais il me fiche la trouille, à moi. »
« Cécrops ? »
Rien d'étonnant à cela, après tout. Vincent était le plus jeune des frères Gorgone, il ne devait même pas avoir huit ans et semblait à peine plus grand que le frère débile de Potter.
« Cécrops n'est pas au camp, de toutes façons. Il est au conseil, à la mairie. », laissa tomber Drago. « Vas lui porter ton papier, si c'est si important. »
Vincent pâlit.
« T'es dingue ! On va me tuer si je vais là-bas. »
« Alors brûle-le. Qu'est ce que tu veux que ça me foute ! »
« Donne-lui, toi. Il te fera rien, je suis sûr. »
Tu parles ! songea Drago. Cécrops n'avait jamais eu plus de considération pour lui qu'il n'en avait pour les autres.
« Pas question ! », gronda t'il. « C'est ton frère, tes histoires. Tu te démerde. »
Et il repartit vers le campement.
« Drago attends ! », s'écria Vincent en courant pour rester à sa hauteur. « Ils me laisseront même pas entrer, à la mairie. Michael a dit, c'est vraiment important. Il me fera la peau, si je l'apporte pas. »
« Vraiment important ? », répéta Drago en s'immobilisant.
Il étudia un moment le visage suppliant de Vincent Gorgone, plissant les yeux.
« D'accord. », dit-il lentement. « Je veux bien t'accompagner. Mais à une condition. »
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« On avait dit trois sacs, gamin ! »
Rogue considéra d'un regard froid l'unique sac de toile que Harry avait déposé sur la table.
« J'avais une condition, Potter, et une seule. Tu me paies ce que je demande, au moment où je le demande. Pas de crédit, ce n'est pas mon style. »
« Qui a dit que j'avais besoin d'un crédit ? », répliqua Harry sans baisser les yeux.
Rogue haussa un sourcil, visiblement surpris par son assurance.
« Alors tu as peut-être besoin d'apprendre à compter… »
Il ouvrit néanmoins le sac et renversa son contenu sur plan de travail. Les corolles rouges et jaunes s'éparpillèrent sur le bois et Rogue releva la tête, visiblement décontenancé.
« Où as-tu trouvé ça ? »
Harry haussa les épaules.
« C'est assez pour la potion ? »
En guise de réponse, Rogue attrapa le flacon sur la première étagère et la posa sur le bureau, à côté des fleurs.
Harry glissa le flacon dans son sac et se dirigea vers la porte, contournant l'étagère poussiéreuse.
« Potter ! », le rappela Rogue.
Harry s'immobilisa à quelques mètres de l'entrée. Il vit du coin de l'œil la silhouette longiligne de Rogue se déplier dans l'ombre. Vu d'ici, l'homme ressemblait à une immense araignée.
« Tu pourrais m'en avoir d'autre ? »
« Peut-être, mais il y a peu de chances. », répondit sincèrement Harry.
« Où les as-tu eus ? Ca ne se trouve pas dans les bois, ça, pas en une telle quantité. Même le loup garou ne peut pas réussir un tour pareil. »
Harry hésita un moment.
« Quelqu'un les a… Trouvés pour moi. »
« Qui ? »
Harry haussa les épaules en signe d'ignorance.
« Un étranger ? », s'enquit Rogue.
« Non. Il s'agit de quelqu'un qui… De quelqu'un qui a vu la Chute. »
Rogue se figea. Sa main, doucement, retomba sur le plan de travail, comme s'il avait brusquement perdu toute force.
« C'est impossible… », souffla t'il.
Il se redressa lentement, et son regard vrilla les pupilles de Harry.
« Comment était-il ? »
Harry décrivit sommairement le drôle de personnage, et le visage de Rogue perdit encore sa couleur. Il y eut ensuite un long silence. Harry crispa les poings dans ses poches, cherchant comment poser la question.
« Qui était-ce ? », lâcha t'il finalement.
Rogue le regarda de nouveau.
« Je crois… Je crois que tu as trouvé un fantôme, Potter. »
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La main de Harry tremblait toujours autours du frêle flacon de verre quand il déboucha sous le porche. Il n'eut que le temps de reculer dans l'ombre lorsqu'il aperçut la silhouette de Drago Malfoy qui remontait la rue en direction de la mairie d'un pas décidé.
Il prit une profonde inspiration, et émergea de nouveau. Il n'avait pas fait trois pas sous le soleil d'été qu'une petite voix se fit entendre derrière lui.
« Il y a quoi, par là ? »
D'un geste rapide, il dissimula le flacon sous son tee-shirt, avant de se tourner. Face à lui se tenait l'un des gosses du campement, la figure toute sale et les cheveux en bataille.
« Tu es qui, toi ? », fit Harry.
« Vincent Gorgone. D'où est-ce que tu viens ? »
Curieux, il coula un regard derrière Harry, en direction du couloir de pierres. Harry le considéra un moment, inquiet, puis haussa les épaules.
« Pas tes affaires. », laissa t'il tomber avant de s'éloigner.
Vincent le suivit du regard un moment, intrigué, puis partit en courant rejoindre Drago, sa missive toujours serrée dans son poing.
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Il ne mit pas longtemps à retrouver l'endroit. Il connaissait cette partie de la forêt comme sa poche, pour l'avoir parcourue des dizaines de fois en compagnie de Rémus.
C'était juste là, tout près de la plaine, à quelques pas d'un grand sapin.
« Il y a quelqu'un ? », appela t'il d'une voix peu assurée.
« Par ici, mon garçon. »
Harry contourna l'arbre. Sur le sol, les épines mortes faisaient un tapis couleur de cuivre, qui craquait sous ses pas.
L'homme était assis sur une épaisse racine, sa longue robe colorée s'étalant autours de lui comme si l'étoffe avait été liquide.
« Je me doutais que tu finirais par revenir. »
Harry s'assis en face de lui, en tailleurs à même le sol. Quelques épines mordirent dans ses mollets nus.
« Qui êtes-vous ? », demanda t'il.
L'autre sourit.
« Oh, j'imagine que tu as du mener ta petite enquête à ce sujet. »
Harry fronça les sourcils.
« Rogue prétend que vous êtes un fantôme. »
« Il n'a pas vraiment tord. Mais je suis un fantôme qui peut t'être d'une grande aide. »
« Vous avez déjà dit ça, mais comment pourriez-vous m'aider ? »
L'homme se leva dans un bruissement soyeux. Il secoua doucement le bas de sa robe pour en faire tomber les épines.
« Ta mère, Harry. La maladie qui la ronge… Ce n'est pas une maladie normale. »
« C'est un mal magique. », souffla Harry.
Le regard bleu, vif comme celui d'un aigle, du vieil homme se posa sur lui, l'étudia un moment.
« Qu'est ce qui te fait dire ça ? »
Harry détourna le regard, hésitant. Cette histoire, ni lui ni Lily – et encore moins Jude - ne l'avait raconté, à personne.
« Il y a eu une attaque, il y a deux ans. Chez nous. Quelque chose… Un sort… A touché ma mère. »
Les yeux bleus se plissèrent.
« Des mangemorts ? »
Harry secoua la tête.
« Non. On ne voyait pas leurs visages mais… Ce n'étaient pas des mangemorts. Je crois qu'ils venaient du campement. »
Les sourcils de l'homme se froncèrent.
« Je l'ignorais… », murmura t'il.
Il se baissa, face à Harry, jusqu'à ce que leurs regards soient à la même hauteur.
« Il est plus que temps d'agir, tu sais. Harry, il existe un moyen de sauver ta mère. C'est dangereux, mais c'est possible. »
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Drago prit une profonde inspiration avant de pénétrer dans la Cour des Pierres. Le bruit de ses pas résonna dans la grande salle, vaguement inquiétant. Vincent se rapprocha de lui et – réflexe né de l'angoisse que lui inspirait l'endroit – glissa sa main dans la sienne. Le contact, chaud et étranger, était presque dérangeant et Drago écarta vivement l'importun.
La réunion du conseil était terminée, et il ne restait plus dans la pièce qu'un homme aux cheveux noirs et Cécrops lui-même.
Le deux hommes se tournèrent d'un même mouvement.
« Vous ne savez donc pas qu'il est interdit de se balader par ici ? », siffla Cécrops.
Son regard glacé s'insinua dans celui de Drago, comme s'il cherchait à deviner quelles dangereuses pensées il pouvait bien dissimuler.
Drago donne un coup de coude dans les côtes de Vincent, qui restait figé sur place, la précieuse missive chiffonnée dans son poing.
« J'ai… J'ai un message. », bégaya l'enfant. « Un message de Michael. C'est important. »
Il tendit le papier, coulant un regard inquiet en direction de Drago. Cécrops s'en empara. Drago étudia soigneusement le visage de marbre alors qu'il dépliait le message. Mais Cécrops ne laissa rien paraître, ni étonnement, ni peur, alors qu'il découvrait l'inquiétante nouvelle.
Puis il crispa le poing d'un geste sec et le papier disparut au creux de sa large paume. Son regard retomba sur Drago, hautain, méprisant.
« Tu es encore là, toi ? Dégagez, les mômes. Vous n'êtes pas invités. »
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Partir, partir… Partir…Harry remonta la longue allée de sable en courant, ses poumons douloureux. Lorsque, aux confins de son champ de vision, apparut la petite maison de bois, si familière, il sentit un soulagement absurde l'envahir.
Les mots tournaient dans sa tête. L'histoire, plus stupide encore que toutes celles qu'on lui avait racontées, ne le quittait pas.
Il existe un moyen… Il existe quelque chose…Les mots avaient quelque chose d'entêtant, obsédant, même.
Personne, depuis près de dix ans…Il ouvrit la porte à la volée, tremblant presque. Si il se concentrait assez fort, sûrement, il oublierait les mots, il oublierait l'homme et son histoire et n'y penserait plus.
« Jude ? »
Le petit garçon n'était nulle part en vue.
« Maman ? »
Le silence, toujours.
Il fit quelques pas dans la pièce, tentant de reprendre son souffle.
« Il y a quelqu'un ? »
« Par ici, Harry. », fit finalement la voix de Rémus.
Harry contourna la vielle table et quitta la pièce de vie. La silhouette de Rémus était visible de l'autre côté du couloir, tout près, réalisa t'il avec un sursaut d'effroi, de la chambre de sa mère.
« Qu'est ce qu'il se passe ? », souffla t'il en le rejoignant.
Silencieux comme un chat, Jude contourna Rémus et se glissa près de lui. Harry le sentit trembler.
« Lily s'est évanouie. », répondit finalement Rémus. « Amanda est auprès d'elle. »
Il est plus que temps d'agir, tu sais…Ce n'était pas la première fois qu'une telle chose arrivait, pourtant Harry sentit son cœur se glacer. Se glacer puis tomber, lourd comme une pierre.
Poudlard… Au cœur du château, il y a quelque chose.
Et pour la première la question, aiguë et obsédante, qui ne le quitterait plus, naquit dans son esprit.
Quelque chose de puissant.
« Rémus ? Rémus, est ce qu'elle va mourir ? »
Rémus l'observa un moment, l'air très triste, puis détourna les yeux.
Harry laissa retomber son front contre le mur.
Plus que temps… Plus que temps d'agir.
« D'accord. », souffla t'il, pour personne en particulier « D'accord, j'irais. »
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