CHAPITRE 5: Barry Potter et la Chambre des Mystères

Rusard passa en courant devant Junior, Lucrécius et Lucie, et déboula dans la salle des professeurs :

-J'ai trouvé une peau de serpent ! Elle est gigantesque !

-Encore ? soupira Dumbledore en enlevant son scaphandre de cosmonaute.

Le concierge s'assit et posa ladite peau sur la table :

-Elle est longue d'1m20 au moins! ajouta-t-il. C'est Miss Teigne Deuxième du Nom qui l'a trouvée.

Il se tourna vers Dumbledore :

-Vous croyez que je peux la revendre ?

-C'est une bonne idée, Argus ! s'écria Albus, les yeux brillants.

Mlle Peele parut outrée. Le directeur eut aussitôt l'air penaud.

Il se reprit :

-Vous avez raison, comme toujours, Mlle Peele. On commence comme ça et on finit par vendre sa propre mère…

Il se tourna vers Rusard:

-Ne soyez pas cupide !

-Hum hum… fit Pomfresh.

Les professeurs se tournèrent vers elle.

-Exusez-moi, mais… Je ne me sens pas rassurée en sachant qu'un serpent d'1m20 se balade en ce moment dans les couloirs !

-Elle a raison, renchérit McGonagall. Et si c'était un basilic ?

Mlle Peele et Albus se mirent à rire.

-Allons, Minerva, un basilic à Poudlard ! Et pourquoi pas un loup-garou comme professeur de Défense Contre les Forces du Mal, et un centaure comme professeur de Divination ? Ahaha…

Il stoppa.

-Oooh… réalisa-t-il soudain. Vous avez raison : quelqu'un doit nous débarrasser de ce basilic, s'il existe…

La voix monocorde de Rogue se fit entendre :

-Nous n'avons qu'à envoyer l'héritier d'Harry Potter…

Dumbledore se leva :

-C'est une idée géniale, Severus ! décréta-t-il. Je vais de ce pas lui expliquer sa mission. Venez, Mlle Peele…

Il s'en alla, suivi de sa gracile assistante.

Un bref silence suivit.

-Je plaisantais… lâcha soudain Rogue, abasourdi.

OoOoO

De son côté, Albus se renseignait auprès de nos trois amis.

-Ba… Ba… Ba… Ba… bafouilla Junior en bavant devant Mlle Peele.

Lucie, verte de jalousie, le frappa.

-Barry Potter ! glapit l'amoureux transi.

-Oui, Drago ! s'écria Albus sans perdre de son enthousiasme. C'est lui-même que je cherche !

-La dernière fois que je l'ai vu, il s'amusait avec Gambas et Toyle, précisa Lucrécius, un petit sourire en coin.

Il regarda ses deux amis, et ils éclatèrent tous les trois d'un rire sardonique.

-Merci, merci ! lança chaleureusement Dumbledore. Dix points chacun pour votre aide et votre politesse !

Il partit prestement.

-On vient de gagner 30 points parce qu'on a jeté Potter dans les griffes des deux nigauds… pouffa Lucie.

-Il y a un Dieu ! ajouta Junior.

Lucrécius baissa la tête… et sursauta :

-Regardez !

Lucie et Junior tournèrent la tête et restèrent stupéfaits : Lucrécius désignait une grande colonne d'araignées qui fuyaient à la queue leu leu sous les portes automatiques…

OoOoO

-Je suis l'ange de la mort… précisa le pauvre Barry d'une voix tremblante.

Le malheureux, tout couvert de bleus et de cicatrices, le visage tuméfié, gisait sur un des lits d'acier de la Cyber-Infirmerie, le regard éteint. Pomfresh lui appliqua un énième cataplasme à la moutarde, et se tourna vers le directeur :

-Je crois qu'il se frappait lui-même, ça doit faire plusieurs jours que ça dure… expliqua-t-elle. Parfois, la nuit, il se réveille et hurle, avant d'entrer à nouveau en léthargie…

-C'est terrible… soupira Albus en secouant la tête. Qui va s'occuper de ma mission maintenant?

Pomfresh lui jeta un regard de biais, et Albus se racla la gorge, histoire de se donner une contenance. Il se pencha vers le Poufsouffle :

-Brave Barry, ça va aller, ta maman va venir te chercher… Je m'en vais maintenant, mais je te laisse entre de bonnes mains : regarde, tes petits camarades sont venus te voir !

Il désigna Lucie et Lucrécius qui fixaient le petit Potter en souriant d'un air très mauvais.

A peine Barry posa-t-il les yeux sur eux que le malheureux bondit sur son lit, sa petite menotte brandie vers le ciel :

-JE SUIS L'ANGE DE LA MORT, PORTEUR DE LA REDEMPTION CELESTE ! CETTE PRISON DE FER CUBIQUE EST UNE PUNITION DIVINE AUQUEL NUL NE RECHAPPERA ! LE TRES-HAUT RECLAME DU SANG ! DU SANG ! APOCALYPSE, APOCALYPSE, APOCALYYYPSE !

Il retomba brusquement inerte sur son lit, ses yeux verts perdus dans le vide.

Dumbledore et Pomfresh s'éloignèrent, non sans lui avoir jeté un regard inquiet.

Lucrécius et Lucie en profitèrent pour s'approcher du malade :

-Alors, Potter, le Très-Haut réclame du sang ? fit la jeune Serpentard en frappant son poing dans sa paume…