Chapitre 19 : Mais qu'est ce qu'elles ont toutes ?

Je me levais de bonne humeur ce matin-là et comme tous les jours où je me lève de bonne humeur : je ne savais pas pourquoi. Depuis que j'avais pris le lit de Drago dans le dortoir, on me laissait tranquille : j'avais gagné le respect du Maître et même si Drago n'était plus leur roi, ils avaient tous peur de lui. Je m'habillais rapidement et descendis rejoindre Nicky devant les appartements des préfets. Le soleil venait de se lever mais tous le monde dormait encore, y compris nos deux amis. Nous leur avions promis de venir prendre le petit déjeuner avec eux : j'espérais secrètement qu'ils ne s'étaient pas entre-tuer pendant la nuit. Finalement la porte de la chambre du Serpentard s'ouvrit. Les cheveux en bataille, le jeune homme blond apparu dans l'encadrement de la porte bientôt suivit pas une Hermione encore passablement endormie.

-Salut, commença Nicky en s'adressant à mon père d'une voix enjouée, tu as passé une bonne nuit ? C'était pas trop dur à deux ?

Qu'est qu'il y a ? Tu veux sortir avec moi ? répondit Drago apparemment agacé par la jeune fille.

J'essayais juste de briser la glace ! déclara-t-elle pour se défendre.

J'adore la glace ! Lâche-moi !

Hermione lui assena un violent coup sur l'arrière du crâne ;

Tu peux : c'est toi qui l'a inventer ! Tu ne parles pas comme ça à mes amies !

Putain ! J'ai pas finit alors avec l'autre Saint et le clochard !

Tu fais ce que tu veux avec eux ! Mais elle, tu la laisses tranquille ! … elle t'a rien fait !

Ah, Ouais ? Je fais ce que je veux de tes deux sangsues ?

Hermione émit un grognement et nous embrassa, son amie et moi. Puis elle se tourna vers son compagnon de chaîne qui se grattait la tête à l'endroit où elle l'avait frappé. Elle hésita quelques seconde, haussa les épaules et lui fit la bise à son tour. Il sursauta a son contact. Je jubilais intérieurement : ça marchait ! Ça marchait ! Hermione se recula et le dévisagea en faisant la grimace :

On a inventer un truc : le rasoir !

Trop risqué ! répliqua le blond, je pense à toi et j'ai plus qu'une idée en tête : m'ouvrir les veines !

Hermione secoua la tête en souriant et en le traîna vers sa chambre où elle pris des affaires avant de retourner vers celle du Serpentard.

Ne te gène pas ! Ça m'arrangerais : je serais plus vite débarrassé de ton insupportable petite personne !

Nous les suivîmes et nous installâmes sur le lit alors qu'ils investissaient la salle de bain. Drago se regarda dans le miroir. Un court duvet blond recouvrait ses joues et son menton.

Je ne vais pas me raser ce matin, je n'en ai pas envi !

Feignant ! Argumenta Hermione en s'emparant de sa brosse à dent et de son dentifrice.

Explique moi en quoi ça te concerne ? demanda Drago en faisant de même.

La jeune femme commença sa toilette bucco-dentaire et fixant le Serpentard dans les yeux. Elle se campa devant lui avec un air de défi. Il fit de même sans la lâcher des yeux et en prenant une pose désinvolte. En les voyant ainsi : face à face, lui dans son jogging noir et chemise blanche et elle dans son pyjama bleu ciel, se défiant du regard avec amusement tout en se drossant les dents, mon cœur se gonfla d'espoir. Peut-être que cela allait marcher ! Peut-être qu'après 7 ans de haine, ils allaient finir ensemble dans un lit ! Peut-être que finalement nous n'étions pas dans une dimension parallèle !

Eh ! Tu m'écoutes quand je te parle ? s'écria Nicky.

Drago referma la porte de la salle de bain en m'adressant un sourire d'excuse. Je me tournais vers Nicky et soupirais. Cette fille était désespérante ! Assise en position de yoga sur le lit, elle était affublée de son éternel débardeur orange vif et d'un pantacour vert Kaki avec des sandales en guise de chaussure ! Vous parler d'un accoutrement d 'écolière !

T'as jamais froid ? Lui demandais-je soudain alors qu'elle s'apprêtait à me faire le récit détaillé de sa misérable petite existence. Ma question la pris au dépourvu.

Ben … Non !

Mais tu vis pourtant en Egypte depuis ton enfance ? T'as pas froid ici ?

Le froid c'est dans la tête ! m'expliqua-t-elle avec une voix mystérieuse.

Ben voyons ! Bon accouche qu'est que tu veux me dire ?

Hier soir au repas, Ginny a raconté aux autres qu'elle avait surpris une conversation entre Dumbledore et le professeur Rogue. Tu savais que c'était un agent double ? Apparemment il y a de l'agitation cher les mangemorts, ils préparent quelque chose !

Cela ne nous concerne pas, Nicky ! Tu le sais très bien !

Voyons Léo : une bataille va bientôt éclater entre les forces du mal et du bien ! Me dit-elle tout exciter. Sa naïveté me faisait horreur.

Le bien et le mal n'existent pas ! Ce n'est qu'une façon de se voiler la face ! Rien n'est ni tous blanc, ni tous noir ! Des tas de gens vont peut-être mourir mais aucun d'entre eux n'aura mérité ça !

Voldemort le méritera ! s'exclama Nicky énervée.

Je sais, soupirais-je pour la calmer, mais nous savons tous deux que Harry Potter vaincra ! Ce n'est pas notre combat à nous !

Et c'est quoi notre combat ? Faire tomber tes parents amoureux, c'est ça ? Excuse moi, mais cela ne regarde que toi ! Ça ne changera rien pour moi que tu n'existes pas ! Ma vie n'en sera que mieux !

Elle s'énervait et sa fureur m'impressionnait. J'étais à la fois blessé et en colère.

Libre à toi de laisser tomber ! Je ne te retiens pas !

Et comment que tu ne me retiens pas ? Tu as besoin de moi imbécile ! Tu m'as supplié à genoux ! Tu ne te souviens pas ! Et qui c'est qui a trouver l'idée pour les menottes ? Hein ? ARRETES DE ME CONSIDERER COMME UNE PETITE SOTTE ! JE VAUX AUSSI BIEN QUE TOI ET TU N'ES RIEN SANS MOI !

De rage elle s'était mise debout sur le lit et me dominait de toute sa hauteur. Elle finit son discours en sautant par terre et quitta la pièce en claquant la porte. Surpris par son brusque changement d'humeur, je restais immobile sur le lit. Mais qu'avaient-elles tous en ce moment ? Hermione hier, Nicky aujourd'hui ! Drago sortit de la salle de bain.

Mais ça va pas non ? Qu'est qu'elle avait à crier comme ça, elle ?

Je sais pas, répondis-je lassé, elle a du se lever du mauvais pied !

C'est pas une raison pour gueuler sur les autre ! déclara t il d'un ton calme.

Je haussais les épaules : ça lui allait bien, tiens, de dire ça ! Drago commença a faire son sac puis soudain retourna vers la salle de bain.

Tu vas où ? demanda Hermione.

Au toilette ! Mais je t'en prie ! viens me la tenir, j'ai pas le droit de porter des objets trop lourd !

Attend ! Tu plaisantes …

Bien sûr que oui ! Tu ne croyais tout de même pas que j'allais ….

Et il se rendit compte soudain de la situation. Je grimaçais intérieurement : Aïe ! Un petit détail auquel nous n'avions pas pensé avec cette histoire menottes.

Oh c'est pas vrai !s'exclama Hermione, comment on va faire ?

Ils se regardèrent un peu perdu ! Evidement s'était plus délicat que l'histoire de la douche. Alors qu'ils s'empêtraient, je décidais de trancher moi même :

Aller, vous allez pas y passer la journée ! Drago ! Utilise le sort de Stupéfix le temps de faire ton affaire, tu la désensorcellera après.

Drago haussa les épaules et sortit sa baguette. Hermione prit une grande inspiration et se tourna vers lui :

Promis, tu enlève le sort tous de suite après ?

Drago lui fit un sourire narquois :

Un Malfoy ne promet jamais que du mal !

Hermione soupira et ferma les yeux.

Début d'après midi.

Ma bonne humeur commençait à lâchement m'abandonner ! Nicky faisait preuve d'une grande maîtrise dans l'indifférence qu'elle me portait. J'avais essayé de lui parler mais à chaque fois elle avait refusé, me ridiculisant devant ses amis de 1ère année, déjà bien jaloux de moi. De plus Hermione et Drago avaient repris leur incessantes querelles. Dès qu'une chose ne plaisait pas à l'un des 2, il ne pouvait s'empêcher d'en faire part à l'autre qui bien évidemment n'était pas d'accord. Sans suivait, des discussions sans fin sur qui des deux, avaient raison. J'étais bien sûr leur principal arbitre. On est dans la serre de botanique, le cours ne commence que dans une heure mais mes deux acolytes veulent du calme et du silence : soit disant qu'ils se tapent sur le système. Soudain Crable, Goyle et Pansy Parkinson, font irruption. Drago lit un livre, Hermione, assise, feuillette son cahier de cours. Lentement et en silence, les 3 Serpentards les encerclent …enfin surtout elle ! Je m'éloigne un peu : voyons voir se que ça donne, j'interviendrais si c'est dangereux.

Salut ! dit Parkinson.

Salut, répond Hermione d'une voix hésitante.

Est que mon Drago chéris te plait, sale poufiasse ? cracha soudain Pansy.

Hein quoi ?

La ferme ! ajouta Goyle.

Pendant se temps, Drago fait semblant de ne rien entendre : ce type me désespère !

Tu n'es qu'une traînée ! crie alors la serpentarde.

Tu n'es qu'une sale sang de bourbe ! Puante et dégoûtante, précise Crable.

Et vous des misérables crétins ! se défend Hermione d'une voix faible, intimidée par les 3 autres.

Tu déshonores cette école par ton sang impur de moldu ! répondit Goyle.

Pas autant que toi par ta connerie ! réplique la piquante brunette en bondissant sur ces pieds.

Les deux gorille la repousse et elle se cogne la tête sur le coin d'une étagère, ce qui les fait rire comme des bêtes. Hermione a les yeux brillants : elle sait qu'elle va bientôt pleuré. Je commence à m'avancer alors que la face de bouledogue ajoute :

Est ce que mon Drago d'amour te baise ? Espèce de salope ! Répond ? C'est bon hein ? Sûrement mieux qu'avec saint Potter et la Belette ! Mon bel Apollon est plus doué !

Qu'est que tu en sais Parkinson …remarque calmement Drago sans quitter son livre des yeux, je n'ai jamais couché avec toi !

Surprise par cette participation inattendue et surtout inespérée, Pansy s'approche de lui.

Mais je n'attend qu'un geste de toi mon ange …lui susurre t elle.

Je devine alors que cette agression n'a pour but, que d'impressionner le beau jeune homme. Je recule à nouveau dans l'ombre : on semble avoir oublié ma présence. Drago ferme son livre et la regarde de haut en bas. Un sourire apparaît lentement sur ces lèvres et il éclate de rire en rejetant la tête en arrière.

TOI ? Ahahahahahaha ! Très drôles !

Il reprend soudain son sérieux :

Je préférais encore coucher avec un homme qu'avec toi ! Tu me répugnes ! Et si il n'y avait que ça : tu me fais pitié et tu me dégoûtes à la fois !

Tu … tu …tu n'as pas le droit de dire ça ! s'écrie Pansy alors que son visage devient écarlate et que les larmes lui montent aux yeux.

Et comment que j'ai le droit ! Qui va m'en empêcher ?

Je … je le dirais à mon père ! Qui le dira au tien ! Et crois moi, tu recevra une sévère correction pour avoir insulter un des membres de notre communauté !

Quelle communauté ? A oui ! Tu dois parler de celle dont je ne fais pas partit !

Hermione les regardent tour a tour sans rien comprendre mais ne dit rien, trop heureuse, a mon avis, qu'ils l'aient oublié.

Et … et dont tu feras bientôt parti ! précise alors Goyle !

Plutôt crever ! s'exclame Drago en se tournant vers lui ! Vous êtes tous pitoyables ! Vous et les malheureux qui vous ont conçu ! Une bande de misérables larves ! Tous là, à prié, et incanter des conneries pour que le Grand Maître daigne apparaître devant vous !

Puis les regardant tous les trois :

Des foutaises ! A supposé qu'il soit encore en vie : il n'apparaîtra jamais devant une bande d'imbécile en costume de carnaval comme vous ! Vous êtes une honte ! Une véritable honte à la race des sangs purs ! Même Granger veut mieux que vous !

Les 3 jeunes se regardaient les uns les autres, surpris par le réquisitoire de leur prince. Etait il fou pour oser proférer de telles insultes au Grand Maître devant eux ? Et devant cette Sang de bourde en plus !

Drago, s'écria Pansy qui pleurait encore : les yeux écarquillés d'horreur et de colère, tu …tu … ne devrais pas dire ça ! Tu signes ton arrêt de mort ! Et … celui de ton père !

Qu'il aille au Diable ! hurla Drago en avançant sur eux se qui les fit reculer, Que vous alliez tous au Diable !

Eperdu les 3 adolescents s'enfuirent sans entendre la fin de sa phrase :

…si il veut bien de vous !

Sans autre cérémonie et comme si rien ne s'était passé il revint s'asseoir et repris son livre à l'endroit ou il s'était arrêter. Hermione le regardait, incrédule. Puis elle parut reprendre ses sens :

Merci d'avoir dit que je valais mieux qu'eux ! dit-elle avec sarcasme. Le blondinet ne répondit pas.

C'est quoi cette communauté ?Et ce grand Maître dont vous parliez ?

Il aurait mieux valu que tu n'entendes pas cette conversation…ta vie est sûrement en danger à présent…

Au moins autant que la tienne ! Raison de plus pour répondre à mes questions !

Cela ne te regarde pas !

Rien ne me regarde jamais avec toi !

Mais c'est parce que c'est la vérité, finit-il par dire en la regardant excédé. Je choisis se moment pour refaire surface.

Tu étais où toi ? demanda brusquement Hermione en se détournant de son ennemi et en s'adressant à moi ; visiblement dépité d'avoir du affronter cette altercation seule. Évidement Ron et Harry n'était pas là ! Hermione avait-elle vraiment besoin qu'on la protège ?

Euh … aux toilettes, répondis je d'un air innocent : encore un truc que j'allais devoir tire au clair . Il devait y avoir un truc dans l'air ! Hermione , Nicky , et maintenant Pansy : mais qu'est ce qu'elle avait toute a vouloir se prendre la tête avec quelqu'un ?