Chapitre 24 : Le sang du fils.

Très lentement je me glissais dans la salle. J'avais réussi à retrouver Drago et son père mais il n'était pas seul. Crable, Goyle et Parkinson étaient là aussi. J'avais enprinté un autre chemin puis un passage secret pour arriver dans l'étrange petite salle qui se trouvait près des cachots.

Elle était de forme circulaire. De nombreuses colonnes, parfois relié par un mur, formaient encore un cercle plus restreint mais toujours aussi grand. Au plafond la lumière du jour se déversait par un puits qui débouchait on ne sais ou. Cela formait un halo lumineux au sol et Drago était au milieu de ce halo avec son père. A la périphérie, dans l'ombre, se trouvaient les 3 Serpentards. Moi je m'étais glissé derrière l'un des murs et passait de temps en temps la tête entre deux colonnes très rapprochée pour observer la scène. Il s'agissait à l'évidence d'un tribunal dont l'accusé était Drago, le témoin Parkinson, Goyle et Crable les geôliers, et Lucius le juge implacable. Qu'étais je moi ? L'avocat de la défense ? Ils étaient 4 mangemorts dont l'un le bras droit de Voldemort, il était très dangereux de manifester ma présence. Pour le moment, le danger était sur Drago.

Debout face à son géniteur, son regard semblait pourtant se perdre dans le lointain. Je repensais aux yeux du lord planté dans les miens et cette impression malsaine qu'il fouillait mon esprit. Etais ce possible ? Etait ce pour ça que Drago ne regardait pas son père en face ? Il était difficile de ne pas avoir peur d'un tel homme…

Il a dit qu'il ne ferait pas partit de notre ordre ! Et que nous étions tous des imbéciles ! S'écriai Pansy.

C'est vrai Drago ? Demanda Lord Malfoy d'une voix douce presque triste.

Son fils lui jeta un coup d'œil et repris son observation de la colonne située derrière son père.

REPONDS ! Hurla t il soudain et tous sursautèrent. Drago ferma les yeux.

La voix se répercuta sur les murs de la salle. Je restais un instant ébloui par l'image de ces deux hommes face à face et dont la lumière tombant à pic au-dessus d'eux rendait les cheveux totalement blancs.

Et vous deux, dit-il à nouveau calme en ce tournant vers les deux autres garçons, vous confirmez ce qu'elle dit ?

Les deux abrutis hochèrent la tête terrifier.

Vous avez des langues, non ? Vous pouvez parler …leur dit Lucius d'une voix mielleuse avec un regard bienveillant.

Euh …ou…oui…oui ! Bégayèrent les deux autres.

Satisfait Lucius se tourna vers Drago et s'approcha de lui. Il était un peu plus grand et pencha légèrement la tête en avant pour le regarder.

Quand dis-tu-toi ? Hein ?

Silence.

Drago, Drago, murmura Lucius en passant son bras sur l'épaule de son fils qui ne bougea pas d'un pouce, j'aimerais tellement que tu me dises qu'ils ont tord ! Qu'ils mentent. hein ? Non ? Ils disent donc la vérité ? …Pourquoi n'affirme tu pas ton choix devant ton vieux père ? Tu vois, tu me déçois mon fils … tu n'as même pas la force et le caractère pour crier haut et fort tes idées …en vérité tu n'es qu'une larves comme ta crétine de mère.

Aucune réaction. Je compris que c'était une tactique pour le faire parler. Lucius se détacha de son fils et tourna autour de lui en hochant la tête puis s'arrêta à nouveau.

Tu as raison … ne dis rien : tu t'épargne ainsi la mort !

Puis il repris sa place initiale, celle où il se trouvait à mon arrivée.

Mais pas la punition …ajouta t il en regardant le jeune homme d'un air de regrets. On aurait presque dis qu'il aurait préféré tuer son enfant plutôt que de lui faire du mal. C'était peu être vrai…

Enlève ta chemise, dit il.

A ma grande surprise Drago s'exécuta. Calmement, sans trembler, il détacha tous les boutons et fit glisses la pièce de tissus à terres. Que va t il faire ? Me demandais je, inquiet. Pansy s'approcha et ramassa la chemise, puis 'éloigna de nouveau en ayant, au préalable, jeté un regard de triomphe à Drago. Il la suivit des yeux avec une expression indéchiffrable.

Retourne toi …dit encore Lucius.

Drago se tourna face à ses trois camarades de Serpentards. La lumière du soleil éclaira son dos. Et je vis le Dragon. Bien sûr je l'avais déjà vu. Mais celui que portait mon père était immobile, aujourd'hui il bougeait. Tremblant comme une feuille il s'était recroquevillé dans un coin de son dos et regardait Lucius avec un air à la fois de Défis et de terreur à peine contenue. Drago, lui ne bougeais pas, presque détendu. Lucius sourit.

Parfait… parfait …

Il fit un signe de la main et Crable et Goyle s'avancèrent, un rictus de haine et de joie sanguinaire déformant leur visage. Chacun s'empara d'un des bras de Drago et celui si se pencha en avant. Je commençais un peu à paniqué. Mais qu'est ce qu'ils allaient lui faire ? Lucius retira alors ça cape et la posa tranquillement sur un pan de mur à moitié défoncé. Il décrocha alors quelques chose de sa ceinture. Un fouet. Je respirais un peu mieux avant de me dire : un fouet ?

Tu sais, Drago, combien j'affectionne les sortilèges de tortures ? Cependant je trouve que leurs effets disparaissent trop vite : une heure ou deux plus tard dans le pire des cas … or …la correction …que je vais t'infliger aujourd'hui…je veux que tu la garde pendant encore quelques années…voir quelques mois si tu es sage …déclara Lucius Malfoy et déroulant le long rouleau de cuir.

Le dragon tremblait de plus belle et cherchait maintenant à s'enfuir du carré de peaux ou il était cantonner, une peur atroce peinte sur sa gueule magnifique. Pourtant Drago ne bougeait toujours pas. Mais qu'était ce Dragon ? Malfoy père leva le bras dans lequel il tenait son fouet pour assener le premier coup à son fils. Mais le temps sembla s'arrêter. Du moins pour moi.

Je ne pouvais rien faire. Et l'horreur de l'acte de ce qui allait ce produire devant mes yeux me sembla soudain irréels. Chacun des traits de cette scène est parfaitement gravé dans ma mémoire : Le dos tendu de Drago et ses cheveux qui semblait blanc dans la clarté de la fin d'après-midi, son visage calme déterminée fixant le sol, la créature tatoué qui soudain s'étaient immobilisé, terrifié dans l'attente du premier coup, les faces hideuse de Crable et Goyle , le sourire de Pansy Parkinson cachée dans la pénombre, la chemise alors immaculée qu'elle tenait dans la main , Lucius Malfoy le bras levé en l'air dans une ultime pose et , surtout, l'étrange lueur d'hésitation qui passa dans ces yeux. La seule chose qui me semble encore mouvante dans ce tableau sont les grain de poussière qui lentement continuait de voler dans la lumière froide de ce jour de mars …comme si l'éternité, le temps, n'avait pas de prise sur eux. Et rendaient ainsi ridicule et vain cet acte, cette horrible chose qui allait s'accomplir : un homme qui par pure méchanceté va faire souffrir son propre enfant. Peut-être que Lucius Malfoy pensait la même chose alors qu'il hésitait. Tous cela ne dura que le temps d'une seconde : il me semblait qu'un siècle s'était écoulé.

Le père descendit brusquement son bras, il y eut un claquement sinistre et une zébrure rouge se dessina instantanément sur le dos du fils. Les deux aides qui tenaient ses bras eurent un mouvement instinctif de recule mais lui ne bougea pas. Il ne cillât pas. Lucius sourit et releva de nouveau son bras, bruit du fouet qui fend l'air pour être arrêter par la peau tendre de l'adolescent, nouvelle zébrure rouge.

Il me sembla que le temps ne s'écoulait pas. Pour moi. Cela dura longtemps très longtemps. Et pour mon père encore plus je suppose. A un moment j'arrétais de regarder, le dos de Drago était alors recouvert d'un liquide écarlate quoi s'écoulait sur les côtés pour venir s'écraser sur les dalles de pierres. J'écoutais invariablement le fouet se lever et retomber. Ce bruit est aujourd'hui gravé à jamais dans mon esprit. Au bout d'une demi-heure, il y eut une pause durant la quel Lucius Malfoy se reposa et demanda à son fils s'il avait vraiment dis ça à Pansy et aux deux autres. Drago ne répondit pas. La séance reprie. Après une heure, je me relevais, tremblant pour jeter un nouveau coup d'œil à la scène. Drago était à présent agenouillé par terre. Une immense flaque de sang l'entourait et il fixait toujours le sol où il voyait sa propre hémoglobine se déverser entre les briques de pierres. Son dos n'était plus qu'une vaste toile de chaire déchirée entièrement rouge et noir par endroit, où le sang avait sécher. Etrangement, le coin ou se trouvait le tatouage avait était épargné. L'animal gisait sur le dos, agonisant, pleurant, le gueule ouverte à la recherche d'eau, ses superbes ailes déchirées et son corps lacéré. Drago avait quelques peu perdu sa belle immobilité et il respirait à grand peine, faisant à nouveau saigner les blessures de son dos. Son visage était imprégné de sueur et de larmes. Pourtant jamais encore je n'avais entendu une seule plainte.

Crable et Goyle tenaient toujours ses bras, bien écarter pour que le dos du jeune homme soit offert au courroux de son père. Mais leur sourire assuré et assoiffé de vengeance avaient disparue pour faire place à une étrange inquiétude mêlée de peur face à l'homme qui prenait alors une pause, essoufflée. De même, Pansy Parkinson avait reculé jusque dans le fond de la salle, et, collé à un mur, serrant compulsivement la chemise blanche contre elle, regarder le père de l'homme de ses rêves avec terreur et incompréhension. Nous devions, tous les 4, nous poser la même question : Lucius Malfoy était il fou ? Drago savait la réponse : son père était fou à lié. Quant à Lucius, lui-même, il devait ce croire lucide … comme tous les fous.

La vue du sang en une telle quantité et l'odeur chair écorchée, s'il est possible qu'elle existe, me donnèrent la nausée et une grande inquiétude sur la santé de Drago. Je me rassis par terre, derrière mon mur et essuyais mes larmes qui avaient couler malgré moi. Tant de souffrance ! Et tant de sang…je doutais alors qu'il ne s'en sorte.

Lâcher le, entendis-je.

Je me relevais d'un bond et me penchais pour voir. Goyle et Crable désérrèrent doucement leur prise et Drago s'effondra par terre. Lucius s'approcha lentement en évitant précossionnellement la flaque de sang. Il s'accroupit près du visage son fils.

J'espère maintenant, mon garçon, que tu comprend pourquoi j'ai fais ça ?

Je ne savais pas si Drago comprenait mais moi je ne voyais pas du tous.

A présent, je suis sure que tu as de meilleure disposition à notre égard ! Je suis certain que tu es tout près à entrer dans nos rangs comme tous tes petits camarades et que tu seras l'un des meilleurs éléments. Tu es d'accord ? Demanda t'il doucement.

Drago, mi –agenouillé mi-allongé, hocha lentement la tête. Lord Malfoy sortit un mouchoir de sa poche et le posa sur la main de Drago.

Essuies moi tout ce sang ! Ce n'est pas propre chez un aristocrate !

Il se releva, s'étira, et retourna chercher sa cape de satin noir. En repassant devant son fils, il s'arrêta comme s'il se rappelait soudain quelques choses.

Oh et puis, pour cet exposé, reprit il, ce n'est pas grave ! Tu as eut entièrement raison de ne pas le faire : sur les sangs de bourbes ! Non, mais c'est une plaisanterie ? Ne t'inquiete pas mon fils : j'irais dire deux mots à ton professeur !

Et empreint de cette bonne résolution, Lucius Malfoy quitta la salle à grand pas suivit immédiatement à près de ses deux jeunes assistants et de Pansy qui, tremblante de la tension accumulée depuis le début de la séance, vint déposer la chemise blanche à côté de Drago. Puis elle s'enfuit sans demander son reste.

Je restais plusieurs minutes assis dans mon coin à écouter le silence. Le silence. Il me sembla que je faisais un vacarme assourdissent lorsque je me relevais et m'avançais doucement dans la pièce. Je remarquais alors que la lumière du jour avait fortement baissée et qu'elle était à présent éclairé par des flambeaux accroché à chaque mur encore debout.

Je m'agenouillais à mon tour près de Drago. Il tourna la tête vers moi et ouvrit les yeux : ses yeux gris très clairs injecter de sang. Je retins un sanglot qui s'élevai brusquement en moi. Pourquoi pleurer, C'était trop tard maintenant ! ça ne l'aidera en rien.

De …puis…combien …de temps …murmura t il d'une voix rauque.

Que je suis ici ? Depuis le début, répondis-je d'une voix faible, je suis désolé de n'avoir rien fait.

Non …c'est mieux …il t'aurait tuer…

Je vais chercher les autres, dis-je en me relevant mais il me saisi la main.

Non ! …Personne…juste toi.

Je l'aidais tend bien que mal à se relever et comme il n'avait pas poussé un gémissement alors que son père lui lacéré le dos, il n'en poussa aucun. Je lui enfilais la chemise pour ne pas laisser ses plaies à l'air libre et elle se teinta immédiatement en rouge. Je ne le pris pas par les épaules devinant qu'il aurait mal et il s'appuya seulement sur moi durant out le trajet qui dura un long moment encore. Nous remontâmes des cachots, et empruntant un couloir caché nous passâmes à côté de la grande salle où on entendait des rires et des voix et arrivâmes enfin près de la salle des préfets. A mon grand étonnement, Nicky était là. Assise sur les marches de l'escalier, elle nous regarda avancer et se leva quand nous fûmes à sa hauteur.

Ca va ? Demanda t elle à Drago, pleine de compassion.

Est-ce que ça à l'air d'aller ? Demanda t il à son tour, ironique.

J'ouvris le tableau, puis après le vestibule, nous pénétrâmes dans le petit salon où brûlait un feu nourris. J'entendis Hermione crier, de sa chambre.

Ah, Drago, tu es enfin revenue, dit elle en débarquant dans la pièce, j'espère que ça... va...

Ca se vois pas ? Je pète la forme ! Marmonna Drago en s'asseyant sur le rebord du divan.

Si tu as toujours ton Ton cassant c'est que ça ne dois pas être aussi mal ! Répliqua Hermione en croisant les bras, un peu vexé.

Qu'est ce qu'il t'a fait, demanda t elle au bout d'un moment de silence.

Devine, répondit laconiquement Drago les yeux dans le vague.

Hermione leva un sourcil et se tourna vers moi, je lui fit signe de regarder dans son dos. Intriguée, elle nous contourna et se posta derrière lui. Elle émit un cri de surprise et portant une main à sa bouche.

Mon dieu Drago ! Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Drago serra les dents, gêné par la vague de pitié de la jeune femme. J'expliquais alors aux deux filles, ceux à quoi j'avais assisté. L'horreur et la cruauté me glaçait encore le sang. Pendant ce temps là, Hermione avait enlevais à Drago sa chemise et examinai son dos.

Il faudrait te conduire à l'infirmerie !

Non, ce n'est pas nécessaire ! Tu vas me soigner, déclara t il.

Je peux le faire mais ça n'ira pas aussi vite qu'avec madame Pon…

Je n'irais pas à l'infirmerie !

Bon d'accord, d'accord ! Mais tu peux juste répondre à une question dans ce cas ?

Je le vis serrer les mâchoires.

Vas-y, lâcha t il.

Qu'est ce que c'est le tatouage que tu as sur l'omoplate ?

C'est un Dragon ! Ça ne se voit pas ?

Je sais que c'est un dragon, va ! Ce que je veux savoir pourquoi il bouge et il est aussi blessé que toi !

C'est mon père qui me l'a fait tatouer. Il m'a trop bien éduquer et il est impossible de deviner quels sont mes sentiments à présent. Du moins en regardant mon visage ou mon corps. C'est à ça que sert le Dragon…il lui montre mes émotions….

Ah … dit simplement Hermione. Elle regarda encore pendant quelques secondes le dos de son coéquipier.

Je vais te soigner : tu ne peux pas rester comme ça !

Oh c'est vrai ? Tu me l'aurais pas dis je l'aurais jamais deviné ! Heureusement que tu es là !

Dis donc toi ! T'étais beaucoup plus sympa quand tu étais attacher à moi ! Moi qui trouvais déjà ça assez soûlant !

Parce que tu croyais que tu étais facile à vivre ? Comparer à quoi ? La guerre de 100 ans ? S'énerva Drago.

Avec un soupire de lassitude face à l'incurable sale caractère du jeune homme, Hermione nous poussa, Nicky et Moi vers la sortie.

Ne vous inquiété pas ! Je commence à le connaître ! Je vais m'occuper de lui !

Nous retrouvâmes à la porte des préfets. Je restais encore un peu prostré, fatigué par les événements de la journée. Je pensais au dragon, je pensais à Lucius , je pensais aux Mangemorts, à Harry et Ron à qui j'avais révélé la vérité , à Dumbledore qui n'avait rien fait pour empécher un adolescent de se faire battre presque à mort, …je pensais à plein de choses et n'en désirai qu'une : m'asseoir dans un coin pour réfléchir ! Nicky me secoua par la manche :

Faut qu'on discute !