Chapitre 31 : La fin d'un monde.
C'est très grave ce qu'il a fait, me dit Dumbledor.
Oui et alors ? Qu'est ce que vous voulez que j'y fasse ? Répondis-je, c'est lui qui la fait ! Pas moi !
Vous m'avez dit que vous étiez là ! N'auriez vous pas pu l'en empêcher ?
J'aurais bien aimé vous y voir ! Repris-je, quand l'un d'eux l'insulté, il est devenu comme fou ! J'ai jamais vu une telle violence ! En plus il s'acharnait ! C'est d'ailleurs ça qui a du lui sauver la vie ! Ils étaient 4 et l'un d'eux avait un canif ! On a eut du mal à les séparé !
Encore un peu et c'est lui qui passerait pour la victime, déclara ironiquement le vieux directeur assis dans son lit avec son pyjama bleu ciel et son bonnet de nuit rouge.
Je vous conseil de retenir cette version là ! Entre nous, il est préférable d'affronté quelques parents mécontents que Lord Malfoy en colère parce que son fils a perdu son grade de préfet !
C'est très censé ce que vous dites là mais c'est injuste !
Réfléchissez ! Si vous le remettez dans la tour des Serpentards vous signez son arrêt de mort !
Vous ne croyez pas que vous dramatisez un peu ? Son nom le protège !
Bon d'accord alors voilà une bonne raison : j'ai besoin qu'il garde son grade de préfet !
Et miss Granger aussi je suppose ? Tous cela fait-il partit de votre plan ?
Nan, pas du tous, mais j'essaye de rattraper le tout avant de couler avec le bateau !
Le grand Schtroumpf se rejeta en arrière et soupira en me regardant du coin de l'œil.
Vous n'allez pas laisser tomber vous ? Hein ?
Je ne peux pas me le permettre !
Mais enfin ! Il ne vous est jamais venu à l'idée que d'une manière comme une autre vos parents finirons par … par vous avoir, sans que vous n'ayez à vous en mêler ?
Je ne sais pas mais il n'est pas interdit de donner un coup de pouce au destin !
Les 4 jeunes hommes sont à l'infirmerie, me dit Dumbledore en parlant des Serpentards avec qui Drago s'était battu, plus les deux autres que vous y avez envoyé hier soir … on dirait que ça devient dangereux d'avoir des membres de la famille Malfoy à Poudlard.
C'est un concourt de circonstances ! protestais-je, ce n'est pas de notre faute si tous le monde est jaloux de notre beauté, notre élégance, notre intelligence, notre rich…
Dumbledore haussa un sourcil en me regardant par dessus ses lunettes cerclé d'or.
Je vous promets que je ferrais attention ! finis-je avec un sourire de jeune premier.
Je le saluais et lui souhaitais une bonne nuit avant de redescendre les nombreuses marches de la tour. Nicky m'attendait au pied des escaliers, Fenouil dans les bras. Elle avait le regard vague et un peu triste.
Qu'est ce qui ne vas pas ? Lui demandais-je en reprenant le chaton.
C'est Hermione ! Elle ne va pas bien ! Elle assure le contraire mais Giny et moi on le voit bien que c'est pas la forme !
Ne t'inquiète pas Nicky, tous finira par s'arranger !
Je crois que je ne regarderais plus jamais ta mère de la même manière….
Moi non plus Nicky !
Le lendemain matin j'arrivais assez tôt en cour pour remarquer que Drago, lui, serait en retard. Hermione, quant à elle, donnait l'impression que rien ne s'était passé. Elle semblait très détendue et bavardait avec Harry et Giny. Je remarquais qu'elle jetait très fréquemment des coups d'œil inquiet à l'angle du couloir. Le professeur Mac Gonagal arriva et avec sa bonne humeur habituelle nous invita à entrer en cours. C'est à ce moment là que Drago apparu ce qui eut l'effet instantané d'une douche froide sur la meilleure élève de la classe.
Professeur, dit Drago en s'adressant à Mac Gonagal qui regardait un peu surprise son visage tuméfié, Pourrais-je vous demander quelques chose avant le début du cours ?
Tout le monde regarda, intrigué, le jeune homme blond parler à voix basse à la vieille chouette pendant que nous nous asseyions. Hermione conservait un visage impassible et aussi froid que le marbre en s'installant à sa table.
Le professeur revint bientôt s'asseoir à son bureau.
Bien, Monsieur Malfoy a décidé de nous faire la grâce de nous présenté son exposé !
Tous le monde se regarda : qu'est ce qui lui prenait tout a coup ? Un murmure parcouru l'assistance.
Je tiens à vous rappeler qu'il s'agit d'un compte rendu sur les différences de réussite et de puissance entre les sorciers issus de famille pure et ceux issu de famille Moldu ! Veuillez prendre des notes.
Finalement il va le faire, murmurais-je pour moi-même, je l'avais presque oublié cet exposé …..
Drago, pale comme un mort et un paquet de feuille à la main, s'avança sur l'estrade. Il embrassa du regard la totalité des élèves, les défiant par-là de rire de son revirement de situation et s'arrêta sur Hermione. Il la fixa un moment, attendant une réaction. Mais la jeune fille avait les yeux baissés sur sa plume et son cahier, le visage ne reflétant aucune émotion. Il posa alors ses feuilles sur le bureau et, sans la lâcher des yeux, commença son exposé.
Il parlait d'une voix unie et claire, désavouant sans réticence les idioties qu'il avait prêchées jusque là : non les sangs impurs ne sont pas plus faibles que les sangs purs ! Ils peuvent même être plus puissants ! Les enfants issus de famille pure peuvent être des moldus et vis versa ! A l'origine de toute famille pure il y avait des ancêtres moldus. La pureté d'une famille de sorcier était donc un concept erroné et on ne pouvait donc distinguer que deux races dans le monde : Les sorciers – tous les sorciers sans distinction et les modus. Il n'y avait pas de sang pur, de sang impur et les taux de réussite d'examen et de carrière étaient plus positif pour les sorciers issus de famille moldu que pour les autres qui d'ailleurs se faisaient plus rare au fil de temps. En effet il y avait de moins en moins de famille strictement composée de sorcier et la tendance était au mélange. On considérait aujourd'hui
Les Serpentards relevaient parfois la tête, abasourdis par ces éléments qu 'ils semblaient ignorer ou tous simplement sidérés que leur ancien leader démente ce qu'il avait soutenu tout au loin de sa scolarité. Je pense qu'il y avait un peu des deux en faite. Les plumes grattaient le papier en silence et on n'entendait que la voix de Drago dans la salle. Il ne quittait pas des yeux sa proie et bien qu'Hermione pris des notes, comme tout le monde, plus d'une fois sa main hésita et resta comme inanimée entre le cahier et l'encrier alors que ses yeux à demi fermés écoutaient attentivement les paroles du Serpentards sans trouver la force de le regarder.
C'est presque à regret je crois qu'il finit par demander s'il y avait des questions. Personne ne répondit.
Tien, Miss je sais tous, n'a rien à me demander ? S'étonna t il avec sarcasme pour la provoquer.
Elle s'empourpra légèrement et leva la tête vers lui le regard noir et fier. Ils s'affrontèrent ainsi pendant quelques instant : le langage des yeux n'a pas son pareil. Et dans les leur on pouvait y lire beaucoup de sentiments opposés mais pourtant si proche : passion et haine, désir et dégoût, tristesse et satisfaction, supplication et mépris, question et moquerie, honte et fierté, ….
Il semblait qu'un rideau de fer était tendu entre leurs regards et que l'on se cognerait à un mur si on essayait de passé devant l'un d'eux.
Je crois que vous pouvez retourner à votre place Malfoy ! Dit Mac Gonagal en observant cet affrontement muet, Et je vous rappelle que vous n'aurez pas de note pour cet exposé retardataire !
Hermione baissa la tête et s'absorba dans la contemplation de sa page blanche. Il passa à côté d'elle pour rejoindre sa place et j'aurais mis ma main à couper qu'il lui glissa quelques chose. Le reste du cours se passa dans le calme absolu. Le professeur rappela plusieurs fois Hermione à l'ordre pour son manque d'attention. Celle-ci semblait perdu dans ses pensées et demanda finalement à se rendre à l'infirmerie où Ron l'accompagna.
Je ne supporte pas de lui faire du mal ! Me glissa Drago.
Tu ne lui fais aucun mal ! C'est sa conscience qui la travail ! Répondis-je pour lui remonter le moral mais ça n'avait pas l'air de marcher.
La semaine qui suivit fut très longue. Drago était d'une humeur maussade qui ne donnerait pas envie au plus terne des philanthropes, souvent plongé dans ses pensé et le regard lointain. Quant à Hermione elle était d'humeur massacrante, s'énervant pour presque rien, sans cesse en mouvement et inattentive au cours. Elle n'avait plus remit les pieds à la bibliothèque depuis ce jour là et elle faisait de son mieux pour éviter Drago. Il essaya un temps de lui parlait mais je lui conseillais de penser ses blessures intérieures avant de retourner sur le rang. Il fut quelques jours plus que déprimer puis finit par reprendre le dessus mais il était plus muet qu'une tombe et désiré plus que tout la solitude bien qu'il ne nous demanda jamais, à Nicky où à moi, de le laisser seul.
Celle-ci me raconta le comportement d'Hermione et je voyais défilé les jours sans amélioration possible. Les amis de la jeune fille, tout sexe et age confondus firent bloc autour d'elle pour la consoler, la soutenir, la distraire et la faire rire. Ron et Harry n'étaient pas en reste bien qu'ils n'aient pas dit à Hermione qu'ils connaissaient la raison de son malaise, elle étant trop honteuse pour leur avouer. Ils me regardaient de façon de plus en plus intrigué et murmuraient à la brunette que quel que soit son problème ça allait s'arranger. Je veux mon neveu que ça s'arrange, avais envie de leur crier. Hermione tentaient de faire bonne figure comme elle l'avait toujours fait mais son changement vestimentaire trahissait son trouble intérieur. Elle en était, en effet revenu aux vêtements trop larges et un brin désuets au grand dam de Parvati et Lavande. Essayait-elle de décourager Drago ? Nicky me raconta qu'elle l'avait vu planqué toutes ses nouvelles affaires dans une valise sous son lit qu'elle avait repris à la tour des Griffondors. Hermione m'avait fait parvenir par son intermédiaire la pommade qu'elle avait utilisé pour soigner le dos blessé du préfet. C'est dans ses occasions que je pouvais observer ses pensés intérieures et il avait vite fait de me dire de mêlé de mes oignons. Je supportais non sans mal le caractère des deux ado et plus d'une fois j'eus envi de recourir à un sort pour les faire coucher ensemble mais pleine de patience, Nicky m'en dissuada.
Un soir nous nous étions assis sur les pierres de l'âtre devant le feu, dans le salon des préfets. Je m'étais allongé de ma manière a ce que ma tête soit tourné vers Nicky et les flammes et Fenouil se prélassé sur mon ventre en profitant de la chaleur du feu et de mon corps. Drago nous avait quitté pour faire sa patrouille, de nouveau seul, et nous n'avions pas osé l'accompagné.
Tu sais, je crois qu'ils se doutent de quelques chose… murmura Nicky.
Qui ça et de quoi ? Demandais-je en ouvrant les yeux.
Le coté droit de mon corps, non exposé aux flammes, ne m'avait jamais semblé aussi glacé.
Les autres et de nous, me répondit-elle en soupirant.
De qui nous sommes ? Crois-moi ! Ils ne peuvent même pas l'imaginer…
Tous de même… tu sais qu'en des Auror m'a interrogé ?
Ah bon ? Et qu'est ce qu'il ta demandé ?
D'où je venais, comment était ma famille, pourquoi j'étais arrivé en cours d'année … ça m'a fait peur Léo.
Ne t'inquiet pas, lui dis-je en lui prenant la main, Dumbledor leur dira d'aller voir ailleurs … Tu as de nouveaux renseignements sur le plan d'Harry pour le soir du bal ?
Rien n'a vraiment changé : une partie d'entre eux devra remonter dans sa chambre au cours de la soirée pour se préparé et se posté à différent point du château, les autres resteront pour surveiller les Serpentards et de les soûler si possible.
Subtil comme plan, remarquais-je.
Oui, dit-elle en riant puis son visage redevint sérieux, mais toi et moi savons bien qu'il ne va pas marcher … tu ne crois pas qu'on devrait leur dire ?
Leur dire quoi ? Qu'on sait ce qui va se passer exactement ce soir là ? Au mieux ils nous prendront pour des fous, au pire … ils croiront que nous sommes du côté de Voldemort ! Tu me promets de ne rien dire Hein Nicky ?
Mais oui Léo ! Pour qui tu me prends ?
Pour ma petite Nicky.
Je suis ta petite Nicky maintenant ? Demanda –t-elle en riant mais je remarquais tous de suite que le ton de sa voix avait changé.
Bof … ne le considère pas comme acquis ! Tu sais …je crois que cette aventure nous a bien rapprochés !
Léo … tu sais que tu m'as promis de faire ce que je voudrais si je t'aidais dans cette histoire ?
Je n'oublis pas, dis-je en sentant l'étau se resserrer sur moi, mais après veux-tu ? Quand tous ça sera finit ! Je ferrais tous ce que tu veux mais seulement quand tous ça sera finit.
Elle soupira et replongea ses yeux dans les flammes.
Chaud. Douillet. M'assura Fenouil.Il commençait à somnoler sur mon ventre et je me demandais si je devais ou non révélé mon pouvoir à Nicky. Je pourrais peut-être envoyer Fenouil faire des missions de reconnaissance pour moi quand il serait plus grand …Je souris intérieurement. J'espérais seulement pouvoir le prendre avec moi lorsque nous repartirions. Je repensais à la poudre noire, rangée dans mon placard et dont je n'avais pas encore parlé à Nicky.
Nicky, Tu sais, je crois que le soir du bal tu devrais rester dans ta chambre et n'ouvrir à personne !
Tu rigole ? C'est un jour qui va rester dans l'histoire et je tiens à y participer !
Ce sera très dangereux ! Y aura beaucoup de sorcier bien plus puissant que toi !
Et alors ? Ne suis-je pas la fille d'Harry Potter ? Si mon père à pu battre un sorcier alors qu'il n'était qu'un Bébé, pourquoi moi âgé de 12 ans je ne pourrais pas faire de même ?
Parce que tu n'es pas ton père peut être, Qu'il n'y a aucune prophétie qui te concerne et que le seul truc magique je t'ai vu faire sans baguette c'était tricher au poker l'été dernier !
J'ai jamais triché au poker !
Ah ben tu vois, c'était même pas magique ! Non sérieusement : je me sentirais plus rassuré si tu restais dans ta chambre ! Et puis …j'ai besoin de quelqu'un pour s'occuper de Fenouil.
Ben voyons ! Tu te prends pour ma nounou et moi pour la nounou de ton chat ! Tu mettras dans son panier, dans ma chambre si tu veux, mais je vous accompagne ! Faut bien quelqu'un pour veiller sur vous !
Et qui veillera sur toi ?
Elle ne répondit pas et je n'eut pas le temps d'aller voir son père le lendemain matin qu'elle m'avait déjà devancé et avait obtenu un poste de surveillance dans la grande salle, le soir du bal. J'engueulais Harry qui me regarda faire en reculant et failli passé par-dessus la muraille. C'était un poste plus que dangereux car elle serrait au première loge quand les Serpentards se rebelleraient et s'emparaient de la salle. Mais il ne démordit pas. Hermione lui apporta son soutient et me demanda d'un air méfiant pourquoi je ne m'étais pas proposé pour les aider. Je répondis qu'ils devaient déjà s'estimer heureux de m'avoir de leur côté et non pas dans le camp adverse et qu'ils avaient assez d'imbéciles pour jouer les espions. Ils se réservaient évidemment les beaux rôles ! L'ambiance en fut légèrement détériorée et cela dura jusqu'au soir du bal.
