Chapitre 33 : La bataille sanglante.

Qu'est ce que c'est que ce bordel, s'écria Harry en se levant d'un bon ! Il n'est même pas minuit !

Toutes les lumières s'éteignirent en même temps. Un cri effroyable et assourdissant s'éleva de l'extérieur. Les élèves et les professeurs en restèrent stupéfiés. Plusieurs personnes criaient, blessées par les éclats de verre et d'autres étaient terrifiées. On distinguait vaguement la salle grâce à la lune qui, à son zénith, déversait sa pâle lumière à travers les vitraux éventrés. Dans la panique générale, chacun hurlait et appelait ses amis. Harry partit soudain comme un fou à la recherche de vous vous doutez qui. Certains tentèrent de s'enfuir mais les Serpentards, profitant de l'obscurité et de la psychose ambiante, avaient fermé les portes et formaient une garde rapproché autour de celles-ci. J'entendis un bruit sourd et régulier semblable aux battements d'un cœur. Il se rapprochait de nous. C'est ce moment là que choisit Nicky pour partir à la recherche d'Hermione. Mauvaise idée. A l'instant même où je m'aperçu de sa disparition, une gigantesque créature brisa les dernières fenêtres ainsi que les voûtes qu'elles soutenaient et pénétra en volant dans la salle. Elle était vraiment immense et dans la nuit je ne pouvais distinguer de quel animal mythique il s'agissait. Plusieurs pierres tombèrent du plafond ébranlé et fissuré dans un vacarme épouvantable. J'entrevis plusieurs élèves que je connaissais de vue se faire écraser par ses roches imposantes. Les cris de peur redoublèrent et la terreur était à son paroxysme. Je cherchais Nicky désespérément des yeux mais ne vis rien. Je craignais pour sa vie et commençais à envisager l'hypothèse que si nos parents sortirent indemne ou presque de cette aventure … nous peut être pas. Soudain Ron débarqua derrière moi.

Merde ! Merde ! Merde ! Planque-toi ! Le plan à foirer ! Ils ont bloqué les grandes portes. Il faut ….

Il s'arrêta tout à coup. Devant nos yeux à la fois, effrayés et fascinés, le monstre volant se divisait en deux. Il ne s'agissait pas de 1 mais de deux dragons appartenant à l'espèce : Noir des Hébrides. Je ne parviens toujours pas à comprendre comment j'ai pu m'attacher à un tel détail alors que des gens de mon age mourraient tout autour de moi. Ron me plaqua contre un mur et nous restâmes ainsi caché dans un angle, à l'abri des pierres qui tombait. L'un des deux dragons était monté par un homme que je reconnus tout de suite : Lucius Malfoy jubilait visiblement du carnage qu'il était entrain de provoqué. Quant à l'autre, enveloppé dans une ample cape noire à capuche, on ne pouvait que deviner sa grande taille, sans toute fois voir son visage.

Qui est ce ? Demandais -je à Ron qui se mit à trembler involontairement.

Celui dont on ne doit pas prononcer le nom, me murmura -t-il d'une voix chevrotante.

Intrigué, j'examinais à nouveau l'homme encapuchonné. Soudain il se tourna vers moi et je sentis une douleur fulgurante pénétrer dans mon cerveau. Un mot me vint à l'esprit : occlumancie. Indépendamment de ma volonté, je me mis à haleter et une peur incompréhensible s'empara de moi. J'avais entendu parler de cette magie dans les livres interdits que je possédais à mon époque, bien cachés dans ma chambre. Essayant de repoussé la panique qui m'étranglé, j'essayais de me rappeler comment résister à ce pouvoir.

Ferme ton esprit ! Ferme ton esprit ! S'écria Ron.

Plus facile à dire qu'à faire ! Je fermis les yeux et j'appliquais le seul moyen qui dans ce moment de panique, me revint en mémoire : ne pensant à rien, je m'imaginais alors plongé dans une piscine profonde. Très profonde. Toujours plus profonde. Je sentis presque physiquement les portes de mon âme glisser sur leur gon et se refermer. La sensation de peur disparue aussitôt. Je rouvris les yeux. Mon grand-père paternel, perché sur son dragon, ordonnait aux Serpentards de maîtriser la foules des élèves horrifier et de tuer quiconque se rebellera. Dumbledore tenta alors d'intervenir en sortant sa baguette et en jetant un sort contre le mangemort. Mais celui ci le para facilement, comme on écarte la main d'un enfant malade. Le puissant magicien n'était plus ce qu'il était. Malheureusement ce coup d'éclat eut pour conséquence de le faire repérer au milieu de la cohue et d'autres mangemorts, arrivés à la suite des dragons, s'emparèrent de lui. Je vis Harry Potter sauter sur l'un d'eux pour libérer le directeur, mais sur un signe de l'homme encapuchonné d'autres partisans du lord noir s'emparèrent de lui.

Deux pour le prix d'un ! S'exclama Lucius, belle prise mon seigneur ! Nous pouvons des à présent aller jusqu'au but final mais voulez-vous assister à la mise à mort de ses imbéciles qui ont crut pourvoir s'opposer à votre puissance ?

Non ! Répondit Voldemort d'une voix d'outre tombe, continuons sans attendre !

Très bien mon seigneur ! Puis à l'adresse des Serpentards, tuer-les tous !

Dans un souffle gigantesque, les deux dragons s'envolèrent de la terre ferme et s'élevèrent dans la salle en tournoyant puis redescendirent. Ils saisirent Dumbledore et Harry entre leurs pattes noires. Ron s'élança alors vers eux et s'agrippa de justesse à une des monstrueuses griffes qui l'entraîna avec lui. Les deux créatures quittèrent la salle et fusèrent à nouveaux dans les airs sous la voûte étoilée du ciel de cette belle nuit de mars. Les quelques professeurs qui restaient résistèrent de leur mieux aux mangemorts et les élèves, qui je le rappelle n'avais pas eut le droit d'apporter leur baguette, se battaient comme des enragés avec leurs congénères de Serpentards. Dans la pagaille générale j'entrevis soudain la crinière brune d'Hermione puis quelques mètre plus loin Nicky aux prises avec Zabini qui essayai de lui prendre le bâton dont elle s'était armée pour lui tapé dessus. Je m'élançais alors dans la mêlé et les attrapais au passage.

Il faut à tous pris sortir d'ici ! Leur hurlais-je.

Nan c'est vrai ? Ironisa Nicky, tu me l'aurais pas dit j'y aurais jamais pensé !

On ne peut pas abandonner les autres ! S'insurgea Hermione alors que nous courrions vers les portes en évitant les coups.

Trop tard pour les autres, expliquais-je, ils se débrouilleront sans nous ! Il faut empêcher Voldemort de boire à la source du fleuve de magie.

Quoi ? S'écria Nicky en assommant un gars qui s'en prenaient à Parvati, c'est quoi cette histoire ?

Trop long à expliquer ! Rapprochez-vous de moi !

Je sortis ma baguette de sa poche et prononcer une incantation qui nous rendis invisible.

Ça ne durera pas longtemps ! Vaut mieux se dépêcher, restez près de moi surtout !

Nous nous faufilâmes alors en silence, si l'on peut dire ainsi au milieu du vacarme qui régnait, entre les gardiens de l'entrée. Arrivé à proximité, j'en assommais un et nous réussîmes à sortir de la salle. De l'extérieur de la grande salle, on n'entendait que les bruits étouffés de la bataille qui faisait rage à l'intérieur.

Hermione, dis-je en reprenant mon souffle, où est l'entrée du souterrain qui mène au fleuve ?

Je …je n'en sais rien ! On a pas réussi à le trouver !

Mais Rogue m'a dit que Sanders avait creusé un puits !

Oui mais elle n'a jamais réussit à trouver le bon endroit ! Seul Dumbledore sait où il est !

Et c'est pour ça qu'ils l'ont capturé ! S'écria Nicky.

Allons dans les cachots ! Nous les y retrouverons sûrement ! Dit Hermione en se précipitant vers le couloir qui menait aux fondations du château de Poudlard.

Quoi ? Comme ça ? demandais-je en l'arrêtant, on est que 3 élèves, dont une expérimenté…

Hé ! S'indigna Nicky.

Dont une première année, et on a qu'une seule et unique baguette magique ! C'est du suicide organisé !

Merde…, fut la seule réponse d'Hermione.

Elle se mit à réfléchir à toute vitesse tant et si bien que je crus presque voir de la fumé sortir de son crane.

Drago ! Finit-elle par murmurer, il reste…mais ou est-il ? Je l'ai vu partir au milieu de la soirée !

Très juste, m'exclamais-je à mon tour car j'avais presque oublié le blond taciturne, il est remonté dans sa chambre !

Comme une seule et même personne, nous nous mîmes à courir en direction des appartements des préfets ! Apeuré l'angelot nous ouvrit sans poser de questions et nous déboulâmes dans le salon. Heureusement Drago n'était pas encore couché malgré ce qu'il m'avait dit. Assis dans son fauteuil, il lisait un livre quand il nous entendit arrivé.

Bon sang qu'est ce qui se passe ? Demanda t il en devenant très pale.

Drag…Drago … c'est ton père, les mangemorts … ils se sont emparés de la salle… essaya d'expliqué la préfète qui semblait avoir mis ses rancœurs de côté pour l'occasion.

Comment ? assieds-toi et essaye de te calmer …

Mais on a pas le temps ! Se mit-elle à hurler.

Drago la regarda avec de grands yeux étonnés puis la jugeant sûrement folle, se tourna vers moi pour de plus amples explications.

Voldemort à avancer l'heure de son attaque : on n'était pas près, ils ont enfermé tout le monde dans la grande salle et puis ton père et Voldemort on fait prisonnier Harry et Dumbledore, ils les ont emmenés, on ne sait pas où.

Ils sont à la recherche d'un fleuve de magie, ajouta Nicky.

On pense qu'ils sont dans un des cachots mais lequel ? On ne sait pas et on n'est que 3 ! Il faut que tu nous aides ! Le supplia Hermione.

Drago la regarda à nouveau. Quelques chose passa entre eux, comme un accord de trêve, un nouvel espoir, un soupçon d'amour, une attirance masqué, un pardon silencieux ou des aveux glacés et il saisit ça baguette posée sur le fauteuil.

Allons-y !

Et nous ressortîmes des appartements sans courir mais d'une marche plutôt rapide.

Ils ne sont pas dans les cachots, déclara Drago, l'entrée du couloir qui mène à la source du fleuve se trouve dans la chambre de Dumbledore ! C'est pour ça qu'il l'on pris avec eux : Pour avoir le mot de passe. Je suppose que mon père et le lord noir sont arrivé à dos de dragon ?

Oui ! Tu étais au courant de tout ? S'étonna Hermione.

Drago haussa les épaules en remontant les manches de sa chemise blanche.

De quelques truc mais je pensais que vous … vous étiez au courant !

Dumbledore a du croire qu'on n'en arriverait pas jusque là et qu'il n'avait pas besoin de nous dire tous ce qu'il savait, dit l'hypothétique Nicky.

Sûrement, oui, souffla le préfet en chef alors que nous arrivions au pied de la tour de Dumbledore.

Mais je croyais que tous les professeurs connaissait le mot de passe pour pénétré ici ! Dis-je, pourquoi avaient-ils besoin de le capturer ?

Non, en fait c'est Dumbledore qui ouvre les portes de sa tour, de l'intérieur quand il est là… il n'y a que lui qui connaisse vraiment le code… murmura Drago.

La tour des Griffondors est juste à côté, je vais chercher ma baguette ! S'écria Hermione en partant à toute allure.

Nicky, dit le jeune homme blond, je vais essayer d'ouvrir cette porte avec quelques sorts de magie noire mais je ne les connais pas tous ! Va me chercher le gros livre noir avec une reliure violette que tu trouveras dans mon armoire ! Vite!

La brunette ne se fit pas prier 2 fois.

Attend ! Je viens avec toi ! M'écriai-je en partant à sa poursuite.

Nous débarquâmes à nouveau dans les appartements et nous mîmes à chercher frénétiquement dans la chambre de Drago.

Je l'ai ! Je l'ai ! S'écria soudain Nicky en me tendant un volume poussiéreux comme l'avait décrit le préfet.

Parfait, répondis-je en prenant le livre, il m'a dit aussi de prendre le petit livre vert avec marqué DMCF dessus, cherche-le.

Nicky retourna, sans poser de question, en expédition dans le placard. Je serrais le livre contre moi et m'éloignais à reculons. Il fallait que je le fasse. Je saisis la poigné de la porte.

Je le trouv …, annonça -t-elle désespéré en se tournant vers moi, mais qu'est ce que tu… ?

Je suis désolé Nicky, murmurais-je, c'est pour ton bien !

Et je refermais la porte violemment en la bloquant à l'aide d'un sort. Je l'entendis accourir de l 'autre bout de la pièce. Folle de rage elle se mit à tambouriner contre le battant de bois.

Ouvre-moi Léo ! Ouvre-moi tous de suite !

Je peux pas faire ça Nicky ! C'est trop dangereux ! Je peux pas te laisser venir avec nous !

Espèce de Salaud ! Ouvre tous de suite cette porte ou je te tue !

Ben voyons, comme si j'allais t'obéir…

Le livre en main je repartis à toute allure jusqu'à la tour de Dumbledore. Hermione et Drago mis attendaient déjà.

Le livre, le livre, vite ! Me lança le garçon.

Où est Nicky ? Me demanda la Griffondor.

En lieu sur ! Je ne voulais pas qu'elle nous accompagne.

Tu as raison, me dit-elle en posant un bras protecteur sur mes épaules.

Drago feuilletait les pages à une vitesse incroyable. Il s'arrêta net sur l'une d'elle et ses lèvres remuèrent en relisant la formule.

Bon avec celle là ça devrait marcher, écartez-vous !

Nous nous reculâmes de quelque pas.

Explotalus ! Dit Drago et la porte explosa littéralement.

Je revis parmi les restes de l'entrée effondrée l'escalier que j'avais emprunté quelques jours plus tôt. Nous restâmes tous les 3 un peu impressionné face à tant d'énergie. Notre bel élan en fut couper. L'escalier était sombre et peu engageant.

Honneur aux femmes, dit finalement Drago avec un petit sourire à l'adresse d'Hermione.

Aussi étonnant que cela paraisse, elle le lui rendit et s'engagea dans les décombres. Heureusement qu'elle portait des bottines de cuirs et non des chaussures de bal comme la plus part des autres filles ce soir là. Je voulus monter à sa suite mais Drago m'arrêta :

Léo … sache que je ne te considérais pas, et personne d'autre d'ailleurs, comme un lâche si tu ne venais pas avec nous : ce sont de vrais méchants ! Ils sont expérimentés en sortilèges obscurs, ils sont forts et ils n'ont aucune pitié ! T'arracher les tripes ne les empêcheront pas de dormir tranquillement la nuit, je dirais presque c'est ce dont sont constitués leurs rêves et il y a de forte chance que tous cela ne servent à rien et qu'on y passe tous ! Autrement dit et sans tourner autour du pot plus longtemps… C'est dangereux, dit-il avec un air compréhensif.

Il me rappelait trop mon père actuel.

Danger c'est mon deuxième prénom ! Répondis-je avec un air narquois.

Il eut un grand sourire : satisfait de ma réponse.

Le mien c'est Cornélius, si tu le dis, je te tue !

Et il rejoignit Hermione qui entamait l'Ascension de la tour. Le chemin me paru interminable jusqu'au sommet. Finalement et je ne sais par quel stratagème de leur part, je menais la marche puis venais Hermione et l'homme de ses rêves. Il commença dès le début à lui posé quelques questions sur ce qui c'était passé dans la grande salle. Ils étaient plutôt gênés l'un et l'autre de se retrouver dans la même histoire alors que leur conflit personnel n'était pas réglé. De temps à autre l'un des deux essayait de meubler le silence lorsque celui-ci devenait vraiment trop lourd.

C'est donc ça ta jolie tenue que tu as achetée combien déjà ?

2950 galions…

A oui quand même ! Ben tu t'en souviendras de la soirée où tu l'as portée ! ….Et moi aussi d'ailleurs…ajouta-t-il en baissant les yeux de manière a priori accidentelle sur ces fesses.

Eh ! Non mais ça va pas ? Tu es conscient au moins qu'on risque de mourir ce soir?

Oui et … d'ailleurs … a ce propos je dois te dire quelques chose avant que ….

Plus tard Drago … plus tard … ce n'est pas le moment, le coupa-t-elle gêné.

La monté des marches se termina ainsi, couvert par le silence pesant des deux inavouables amoureux et le bruit de nos pas sur les marches de pierre.

Ouf, dis-je en arrivant sur le palier et en poussant la porte, je crois que je vais investir dans l'élevage de Dragon volant : Ce n'est pas une mauvaise idée pour arriver jusqu'ici !

C'est ce que je me suis dit aussi lorsqu'ils ont refusé de me prendre dans les airs