Chapitre 34 : Le cœur a ses raisons que la raison ignore.

Nous nous immobilisâmes sur le seuil. Le professeur Sanders se tenait face à nous.

A première vue j'aurais dit qu'elle nous attendait. Mais un examen plus attentif me révéla que nous l'avions dérangé en plein travail. Elle nous regarda tout à tour, pleine de mépris. La petite table encombrée de Dumbledore n'était plus disposé de la même manière : On l'avait poussée contre un autre mur de celui où il était à l'origine et je remarquais que les objets qu'il y avait dessus avaient était déplacer.

Vous cherchiez quelques chose ? Demandais-je.

Elle me fit un sourire narquois.

J'ai trouvé, répondit-elle à voix basse, en tendant un poignard devant mes yeux.

C'était un simple poignard avec une lame en acier trempé et un manche en bois d'ébène mais une pierre rouge scintillais au creux de la garde.

Ah quoi il va vous servir ?

A égorger vos deux petits amis et a nous procurer leur énergie vitale, me répondit-elle avec une expression de avide.

Où sont-ils ? Demanda doucement Hermione.

Sanders n'avait pas cessé de me fixer depuis que nous avions pénétré dans la chambre. Elle parut soudain se rendre compte de la présence des deux adolescents. Elle tourna légèrement son visage vers eux et quelques chose qui ressemblait à un ricanement sortit de sa gorge. Puis elle se tourna à nouveau vers moi. Elle portait une longue robe de mousseline noire, des gants de dentelle de la même couleur couvraient ses mains et une écharpe d'une matière apparemment douce mais inconnu enserrait son cou. C'est en la voyant ainsi et non dans son uniforme de professeur que je m'aperçu qu'elle était enceinte. Enceinte…

Mais qui êtes vous ? Murmurais-je.

Elle sourit. Elle avait le même sourire que Tryn.

Vous le savez bien…

Je n'ai jamais pu, intervint Drago, aux cours de toutes les fois où je vous ai vu en sa compagnie, reconnaître votre lien avec Le seigneur des ténèbres.

Je suis la fiancée du mage noir.

C'était donc ça ! S'exclama Drago.

Sander les regarda, lui et Hermione puis reposa à nouveau les yeux sur moi. Ils pétillaient d'une méchanceté toute calculée.

Alors Léo, tu as bien travaillé ?

Silence. Comme je ne répondais pas Drago se rapprocha lentement de moi :

Elle est complètement folle, me sussura-t-il a l'oreille.

Oh non ! Dit Sander qui l'avait parfaitement bien entendu, je ne suis pas folle monsieur Malfoy, notre petit Léo sait bien de quoi je parle... pas vrai Léo ?

Je n'osais pas acquiescé. Je pouvais me taire et peut-être réussir à la faire passer pour une folle ou je pouvais dire oui en espérant qu 'elle se taise mais rien n'était moins sûr. Nous nous contentions donc de nous dévisagé. Je me demandais si elle était vraiment la mère de Tryn. C'était sûrement elle qu'elle portait en ce moment. Mais pourquoi avait-on accepté à Poudlard la fille d'une Mangemort et du tristement célèbre Voldemort ?

Alors Léo ? Ils n'ont pas encore couché ensemble ? Tu n'as pas réussi ton affaire ?

Mais de quoi elle parle ? Me demanda Hermione inquiète en se tournant vers moi.

Je regardais ma mère. Son visage reflétait l'incompréhension et la crainte. Je lisais de la méfiance sur celui de Drago.

De quoi elle parle Léo ? Me demanda-t-il à son tour d'un ton autoritaire.

Bon je sais que ça va vous paraître un peu bizarre mais …. Je vous expliquerais tous ça après !

Oui ! S'exclama Sanders en riant, Tu leur diras tout Léo ! En attendant permets-moi d'apporter ma maigre contribution à tes vaines tentatives !

Elle leva l'autre main, celle dans laquelle elle tenait sa baguette et aucun d'entre nous n'eut le temps de réagir pour contrer son sort

EROTIQUM ! Hurla t'elle.

Je sentis une vague de chaleur me traverser.

Une sorte de bien être incontrôlable s'empara de moi. Sous le choc je tombais à genoux par terre. J'entendis des pas sur ma droite et je vis la mangemort disparaître dans un passage secret contre laquel était la table encombrée auparavant. Mais bizarrement je n'eus pas envie de la poursuivre. Je restais là, un peu perdu dans ce bien être inconnu. J'en devinais vaguement la cause. Je n'avais jamais ressentis ça auparavant sauf en de très rares occasions lors de mes premières érections. Je levais une main et touchais mon visage brûlant.

Mais qu'est ce qui m'arrive ? Soufflais-je pour moi-même, qu'est ce que c'est que ce sortilège démoniaque ?

Je me tournais vers Hermione et Drago.

Non loin de moi, lui était agenouillé par terre dans la même position. Son visage ordinairement pale avait pris des couleurs rosées. Les yeux dans le vague, il essayait de régulait sa respiration saccadée. Je me demandais vaguement s'il ressentait la même chose que moi. Je tournais la tête et lever les yeux vers elle, adossée à une des colonnes du lit de Dumbledore, la tête en arrière, les mains dans le dos s'accrochant au pilier en bois pour ne pas tomber. Je ne voyais pas son visage mais elle devait être dans le même état que nous. Elle m'apparut soudain extraordinairement belle. Pourtant je n'avais jamais trouvé à ma mère qu'une beauté ordinaire.

Qu'est ce que c'était que ça ? Dis-je en m'adressant à elle.

C'est … c'est un sort … très puissant … de la magie noire …

Et il fait quoi ? Ce sort ? Demandais en essayant de me concentrer et d'oublier le picotement délicieux qui envahissait mon ventre.

Elle mit du temps avant de me répondre :

Il … il décuple le désir…l'attirance sexuelle que peux avoir une personne pour une autre par …par 20 je crois…

Quoi ?

Drago … surtout … ne me regarde pas …

Hein ?

Je jetais un coup d'œil au jeune homme blond. Trop tard avais-je envie de dire. Il ne la regardait pas : il l'a dévoré des yeux !

Il se dégageait de lui une envie d'elle plus que physique, carrément fusionnelle.

Mon dieu Mia … fut la seul chose qu'il trouva à dire.

Le froid regagnait peu à peu mon corps et avait apparemment quitté le sien. Il se leva lentement tout en s'extasiant sur la jeune fille qu'il avait en face de lui.

Non, non, non, … dit-elle d'une voix précipitée sans ce tourner vers lui, … ne me regarde pas …. Ne t'approche pas de moi …

Mais on sentait dans les vibrations de sa voix qu'il fallait comprendre qu'elle voulait tout le contraire de ce qu'elle lui disait. Un soupçon de raison et de lucidité semblait encore la dominée.

Il n'avait apparemment pas du tout envie de l'écouter. Il s'avança vers elle en continua de détaillé son corps de la tête au pied et ses joues étaient de plus en plus en feu. On le sentait à la fois passionné et respectueux de telles merveilles présenté à ses yeux. Il s'arrêta à quelques centimètre d'elle : assez pour la toucher pas assez pour s'effleurer.

Pourquoi ? Murmura-t-il en fixant soudain le cou offert devant lui de la jeune fille comme hypnotisé.

Parce que … parce que …. Répondit-elle d'une voix essoufflée.

Elle baissa soudain la tête vers lui. Ses yeux couleur chocolat brillaient d'envie et de désir, ses pommettes étaient rouge carmin et sa bouche entrouverte dessinaient des courbes avides et sensuelles.

Ils se jetèrent l'un sur l'autre.

Drago l'enlaça contre lui en embrassant son cou tandis qu'elle levait une jambe, la passait au-dessus de sa hanche et l'attiré contre elle tout en glissant ses doigts dans sa nuque.

Je l'ai regardé interdit. Le temps que je réalise ce qu'ils étaient en train de faire et que j'imprime dans mon petit cerveau : vont coucher ensemble ! Vont coucher ensemble ! Ils en étaient déjà à se déshabiller et à s'étendre sur le lit. Interloqué, je ne tenais pas à assister au reste des réjouissances. Ils m'avaient complètement oublier ! Parents indignes.

Alors que le beau blond commençait à explorer la poitrine voluptueuse de sa compagne et que celle-ci avait glissé une main dans son pantalon, je songeais sérieusement à changer d'endroit. C'était pas que ça me gênait mais … ça me gênait ! Pis y avait rien à voir ici : La déco était pourris, y avait rien d'intéressant de voler, et la fête se passait plus bas avec de joyeux gens appelé Voldy, Sander et papy Lucius.

Je me précipitais alors sur le passage secret, frappais le mur, le poussais, le tirais, l'injuriais tout en essayant de ne pas prêté attention aux gémissements de plaisir qui s'échappé derrière mon dos. Reprenant un peu mon calme, je repérais une petite faille, appuyait sur une petite figurine et le passage s'ouvrir, libérateur de cette situation plus qu'incroyable, devant moi. Je m'empressais de le refermer.

Bon … ça c'est fait …. Me dis-je en constatant que l'on entendait plus rien une fois de l'autre côté de la porte.

J'étais dans le noir, c'est pas peut dire, au bout de quelques instant mes yeux s'habituèrent à l'obscurité et je repérais une lueur vacillante non loin. Je constatais que j'étais en haut d'un grand escalier tournant qui redescendait sous terre, éclairé par quelques bougies. J'en saisis une.

Je me mis à descendre les nombreuses marches sur lesquels était passé Sanders quelques …quoi ? Secondes ? Minutes ? Quart d'heures ? Heures plus tôt ? Impossible à dire. Ce sort m'apparu sous un nouveau jour : elle devait évidement nous faire perdre du temps ou du moins écarté les deux plus dangereux adversaires, croyait-elle. Mais pour qui me prenait-on à la fin ! Quand je dis que je suis un sorcier doué et puissant, je n'exagère pas !

Je continuais ma descente aux enfers plus qu'énervés ! Et pis qu'elle idée de mettre l'entrée d'un cachot en haut d'une tour d'abords ?

Je commençais alors à réaliser que j'étais peut être en train de … comment dire ? Ben d'être conçu à quelques mètre de là ! Dans la chambre de Dumbledore … faudrait que je le dise à Nicky, tien, elle en serait verte de rage elle qui a probablement commencé à exister dans les toilettes de mimi Geignarde!

Bon si j'avais su qu'il suffisait d'un simple sort comme ça j'aurais pas était obligé de jouer tout ce cirque !

J'ai l'impression qu'un détail m'échappe … augmente le désir ? Bon d'accord, alors ça aura pas totalement servit à rien ce à quoi je me bousille depuis un mois ! Ça aura juste un petit peu servit à rien ! Et moi dans tous ça ? Quelles conséquences un tel sort aurait pu avoir sur moi ? Bon j'ai que 11 ans, je n'ai pas encore des envies sexuelles comme ces adolescents bourrés d'hormones ! Mais bon …. Pourquoi j'ai pensé à … Non mais je vous jure ! C'est normal que j'ai trouvé Hermione aussi sexy ? Eh merde, Freud avait raison ! ( Pour ceux qui le savent pas c'est le moment de vous cultivé : Freud, père de la psychologie moderne, avait bluffé tout le monde à son époque en déclarant que tous les hommes rêvaient de coucher avec leur mère. ). Mais quoi qu'on en dise, je vous jure que c'est inconscient !