Disclaimer: La série des Final Fantasy, et les personnages s'y attachant, sont la propriété de Square Enix®. Par contre, les autres persos sont sortis tout droit de mon esprit, et m'appartiennent donc.
Bêta lecteur (trice, en fait) : Sugy (oui, oui, celle d'ici)
Chapitre 7
En sortant de l'infirmerie, le jeune homme se fit assaillir par un régiment de filles, à la fois surexcitées et soulagées de le voir en forme. Les templiers avaient dû faire leur travail, mais les groupies étant ce qu'elles sont, elles étaient vite revenues devant l'infirmerie. Etant pour une fois de bonne humeur, Chad leur sourit. Après un instant d'émoi, plusieurs d'entre elles lui demandèrent si il avait déjà une cavalière. Il répondit par la négative et, avant qu'elles ne posent leur vraie question, eut l'idée du « remerciement ».
« Dans ce cas, dit-il, je serais honoré de vous réserver à chacune une danse. »
On put alors entendre une explosion de joie devant l'infirmerie, et voir la doctoresse jeter un œil depuis son bureau pour voir si Chad ne s'était pas fait arracher les vêtements par une horde de femelles en chaleur ou quelque chose du genre. Mais il devait seulement avoir les oreilles qui sifflaient.
Quelques instants plus tard, ce fut le branle-bas de combat dans le groupe, chacune se précipitant vers ses dortoirs, pour trouver le meilleur moyen de séduire le noir, ou pour les plus retardataires, de trouver une robe. Il n'était que 15h…
C'est alors que son estomac se réveilla. Effectivement, il n'avait rien mangé depuis le début de l'assaut, ce matin à 6h. Il se dirigea alors vers la cantine, où il constata avec plaisir qu'il restait juste un bretzel lorsque vint son tour (qui vint assez vite d'ailleurs, vu que la cantine n'était pas vraiment bondée à cette heure). Il alla déguster son bretzel et un bon repas chaud à l'abri derrière une plante, de manière à ce qu'on ne puisse pas le voir depuis l'entrée.
Une fois ce repas englouti, il sortit le diplôme qu'il portait dans une de ses poches de veste et l'observa un instant. Quelle serait sa première action en tant que SeeD ?
Il remit son diplôme en poche, puis se dirigea vers le parking. Il voulait faire un saut à la forge, histoire de se trouver, ou à défaut se faire une nouvelle arme.
Il entra dans la boutique par la porte de derrière, et entendit des coups de marteau.
« Hé, le vieux ! C'est moi, cria-t-il.
- Au lieu de brailler, viens plutôt ici ! Et je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ! » répondit-il en retour.
Entrant dans la pièce, Chad vit le vieux forgeron, frapper régulièrement une lame. Toutefois, il n'arrivait pas à la voir.
« Il paraît que tu as réussi ton examen ? » demanda-t-il sans cesser de frapper.
Le jeune homme se frappa le front de sa paume.
Le proviseur…sacré gaillard.
« C'est bien, ajouta l'homme, sans attendre de réponse. Mais peux-tu venir me tenir cette lame ? J'ai un peu de mal… »
Un instant, le noir crut que l'autre se faisait trop vieux pour ce genre de travail. Puis il aperçut la lame. Elle était fine, même si moins que ses habituels sabres, peut-être un pouce de largeur, et était légèrement recourbée vers l'arrière.
Mais le plus surprenant était sa taille : elle faisait bien la taille d'un homme !
Le forgeron se voulut intransigeant.
« Arrête un peu de faire des yeux en soucoupe et prends plutôt un marteau. C'est une commande importante et je ne veux pas que le fer refroidisse avant d'être correctement battu. »
Le tout fraîchement promu SeeD s'exécuta. Ensemble, le maître et l'apprenti travaillèrent ensemble, faisant voler les étincelles en tous sens au rythme des deux marteaux sur l'enclume, et l'acier chantait sa douce mélodie, telle à la naissance d'un univers. Le fil de la lame se faisait de plus en plus droit à chaque coup, les marteaux progressant doucement mais sûrement vers la pointe, et le vieil homme apposa le dernier coup.
Deux grands bacs avaient été mis en place pour que la lame puisse être baignée d'une traite. Elle se posa sur l'huile, qui l'ensevelit sans troubler la surface, puis des nuages de vapeur s'élevèrent quand elle plongea dans l'eau. Le forgeron la ressortit, posant sur elle l'œil critique de l'expert.
Un seul mot sortit de sa bouche : « Magnifique ». Et une seule larme coula de sa joue. Il la tendit au garçon.
« Occupe-toi de la poignée. »
Il put enfin prendre la lame en main, puis, après avoir observé un instant le reflet du feu de la forge sur son côté, il se mit au travail. Contrairement à ce qu'aurait pu laisser penser la lame, la poignée était des plus simples, même si Chad n'en avait jamais vue de même. Il s'agissait d'un manche noir de la longueur de son avant-bras, qui agrippait bien à la main, avec un simple cercle doré comme garde.
Une fois le travail fini, le jeune homme se tourna vers le forgeron, afin de lui expliquer la raison de sa venue. C'est alors qu'il vit tout de suite l'objet de son désir sur l'établi où l'artisan était en train de travailler. On aurait dit une réplique plus courte de moitié de la grande lame.
« C'est aussi une commande ? demanda-t-il.
- Non, répondit le vieil homme. Cette arme m'a juste inspirée, et je voulais essayer d'en forger une semblable, pour ne pas la rater. »
Il leva la lame à hauteur de son regard.
« On dirait presque une antique lame comme celle que l'on pouvait trouver à Centra, à une époque reculée. Je crois qu'on appelait ça un katana…
J'espère que quelqu'un voudra me l'acheter, soupira-t-il ensuite
- Je veux bien l'acheter, moi, dit le jeune homme, sautant sur l'occasion. D'autant plus que j'ai perdu la mienne. »
Son mentor lui jeta un regard dubitatif.
« Ha ! Ça ne m'étonne pas, avec tes lames trop tendres ! Et avec quel argent, de toute façon ?
- Le proviseur me la paie, répondit-il, avec une lueur moqueuse dans les yeux. Tu devrais savoir ce qu'il s'est passé, vu que tu sais que je suis SeeD, maintenant.
- Pff… rouspéta-t-il en mettant le katana dans un fourreau adapté. Et je dois envoyer la facture à la BGU… »
Fin de la discussion. Le forgeron lança l'arme au jeune homme, qui la rattrapa au vol.
C'est à cet instant que la porte de la boutique d'entrée s'ouvrit, avec le son de clochette habituel. On put entendre une voix féminine.
« Excusez-moi, mais j'aurais aimé savoir si vous aviez fini de réparer ma… »
La voix de Jessie se coupa net lorsqu'elle aperçut Chad en plein milieu de la forge, en compagnie du vieil homme.
« Ah, oui, votre lance… dit le vieillard, se souvenant du visage de la jeune fille aux cheveux détachés qui était passée deux heures auparavant. Tiens, Chad, elle est juste derrière toi. Si tu veux bien la donner à cette jeune fille.
- Désolé, mais je ne touche pas à ce truc lance-bracelet magique, là. Sans façons.
- Quoi ? explosa la jeune fille. Tu insinues par là que tu ne veux pas y toucher parce que tu as peur de la magie ?
- Non, simplement que je ne touche qu'aux vraies lames, répliqua-t-il, en insistant sur le 'vraies'.
- Donc, pour toi, cette lance ne ferait pas de mal à une mouche ? lança-t-elle, encore plus furieuse en passant derrière le comptoir.
- Oui. Je ne t'ai vue transpercer aucun Galbadien avec, grinça-t-il, alors que la brune se trouvait juste devant lui.
- Dans ce cas, je ne vois qu'une seule façon de te le prouver, le défia-t-elle, en empoignant son arme.
- Avec plaisir, sourit-il méchamment. Mais dehors.
- Très bien. »
Puis ils sortirent, laissant derrière eux un vieillard presque médusé.
« Encore une facture à envoyer à la BGU, bougonna-t-il. Les jeunes… »
Le forgeron avait beau être bourru, il s'était quand même beaucoup inquiété pour la santé du jeune homme, et il était rassuré qu'il soit déjà remis en forme.
Il se dirigea vers un vieux coffre, et en sortit un grand fourreau, l'époussetant. Il put apercevoir qu'il était bruni de sang au milieu. Il y rangea néanmoins la lame reforgée.
« Tu vas devoir attendre ton maître encore un petit moment, ma jolie… »
J'ai de drôles de guest stars, moi...
