Auteur : Maai&Megalokage
Histoire : "Kono kuni no owari"
Disclaimer : rien ne m'appartient, sauf l'histoire et Raikage.
Genre : death, spleen...
Résumé : Bon Tayuya est à Konoha après une certaine mission des shinobis de Kumo no kuni là - bas, et histoire de dire bonjour à Anko , et elle doit vite retourner au pays des Nuages avant que Tsunade n'ait envie de la condamner à mort !(est - ce que la peine de mort existe à Konoha?).
ptite note pour ce pays dont on n'entend jamais parler : Kumo gakure no sato (village caché des Nuages) appartient à Rai/Kaminari no Kuni (pays de la Foudre/Lumière ça dépend) comme Konoha gakure no sato appartient à Ho no kuni (pays du feu). Voilà. c'était juste pour m'éviter des répétitions...
C'est parti pour le chapitre 3. y'a une GROSSE partie de flash - back... enfin pour comprendre quelque chose, il faut bien ça, étant donné qu'un des persos est mort... TT
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Tayuya avait laissé une chaîne idiote à la télé. Sakon soupira mais ne dit rien. Elle semblait calme, tant qu'on ne lui enlevait pas la télécommande des mains. Peu importe, être assis à côté d'elle n'avait rien de désagréable. Tant qu'elle était là, sa présence suffirait à lui occuper l'esprit. Même s'il ne supportait pas ce genre d'émissions débiles... Il jeta un coup d'oeil à ses cheveux roux. Des fois il se demandait si elle se coiffait le matin... Son épaule. Il y poserait bien sa tête, mais encore fallait - il que cette épaule en soit digne. C'était encore trop tôt pour ça. Mais Sakon était fatigué, le sommeil le regagnait de nouveau. La voix de Tayuya le sortit de sa torpeur.
"Sakon, regarde l'écran. T'endors pas..."
Et Tayuya se cala contre lui pour dormir. Sakon retînt un soupir. ELLE allait s'endormir sur lui. Sakon la regarda fermer les yeux et en même temps il lui sembla sentir son esprit s'envoler. Il était de nouveau seul. Il passa une main dans les cheveux de la fille pour vérifier, elle ouvrit vaguement les yeux puis les referma. Ainsi, elle se sentait suffisamment en sécurité avec lui pour pouvoir s'endormir. Sakon se mit à l'envier. Depuis combien de temps n'avait - il pas été assez tranquille pour dormir, véritablement "dormir" ? Rester éveiller impliquait tellement de complications. Dormir, sombrer dans l'inconscience était tellement plus facile. Mais cet esprit, le sien, le fatiguait énormément. S'empêcher de penser, s'occuper en permanence et supporter tout le reste... Tout ça lui demandait énormément d'énergie et l'épuisait mentalement. Il baissa les yeux sur Tayuya qui dormait. Elle était bien là, même endormie, tout près de lui. Et il n'y avait qu'elle. Il l'entoura de ses bras et tâcha de suivre ce qu'il se passait à l'écran.
La protéger. Elle se reposait sur lui et il voulait la protéger. Il n'y pouvait rien mais ça lui rappelait quelque chose. Il ferma les yeux et se laissa retomber dans ce monde juste quelques secondes. C'était un peu tard pour y retourner. Maintenant qu'il l'avait laissé tomber... Si seulement il avait pu en profiter avant... C'était maintenant qu'il l'avait perdu qu'il se rendait compte à quel point il faisait partie de lui. Sans s'en rendre compte il ressera ses bras autour de Tayuya qui dormait profondément à présent.
Ce monde... Celui qu'ils avaient créé... avait disparu. Un grand vide. Un manque immense.
"Un poisson ne vit pas longtemps hors de l'eau."
flashback
"Il faut qu'on parle sérieusement. Pourquoi tu me fuis Sakon ?
- Hein ?"
Sakon, assis par terre devant l'étagère, se retourna subitement, les yeux grands ouverts. Il regarda Ukon comme s'il avait dit une énormité.
Ukon à son tour le dévisageait, debout, les bras croisés. Une idée fixe semblait l'animer depuis des jours déjà. Mais Sakon n'avait rien remarqué.
"Quoi ?
- Quelque chose à changé, Sakon... Tu ne t'en rends pas compte et c'est encore pire..."
Sakon finit par se lever et s'avança vers son frère.
"Je peux savoir où tu peux en venir, Aniki ? Si tu étais plus clair je pourrais peut - être...
- Arrête !"
Le regard d'Ukon changea. Plus dur. Mais une petite lumière passa dans ses yeux, trop vite pour savoir ce que c'était. Sakon vit bien que quelque chose n'allait pas cette fois et s'assit, comme à chaque fois que son frère avait quelque chose de sérieux à lui dire.
"De quoi tu manques, ne? Demanda - t - il immédiatement."
La question sembla toucher énormément Ukon. Il pinça les lèvres et préféra la rancoeur à la coopération.
"Ton comportement a changé... Souffla - t - il sur le ton du reproche.
- Si t'étais plus clair, hein ?"
Sakon commençait à perdre patience et Ukon le prit très mal.
"Tu penses que j'en demande trop?"
La question était mauvaise. Son ton lourd de signification, que Sakon ne comprit pas. Et comme il ne comprenait pas, il se tut. Il finirait bien par comprendre, c'était son frère jumeau...
Ukon attendait une réponse. Son regard était lourd et il tremblait d'énèrvement contenu.
"Pourquoi est - ce que t'es plus là, hein ?" Demanda - t - il sur le ton de l'accusation, une fois de plus.
Sakon préféra ne pas l'énerver davantage, et le laisser parler. Comme prévu Ukon arrêta de parler. Il n'attendait pas qu'on se taise pour le laisser parler. Il voulait le
dia-logue, évidemment... Sakon finit par reprendre la parole, un brin amusé par le comportement quasi féminin de son frère.
"Ecoute, Aniki... Je sais pas ce qu'il se passe ds ta ptite tête en ce moment, mais...
- C bien ça le problème !"
Ukon semblait excédé, sur le point d'exploser. Sakon resta interdit.
"Si tu ne me parles pas... je ne vois pas comment...
- LA FERME ! Tu n'es pas un de ces imbéciles pour dire ça ! Tu vaux mieux ! Beaucoup mieux !
- ...
- Qui es - tu, Sakon ? Et qui suis - je ? Hein ? Pourquoi tu te permets de dire ça ? Si tu ne comprends plus rien, comme tous ces imbéciles, c'est depuis que t'as échoué ta mission à Kumo ! Et tu sais quoi ? C'est parce que t'as pas pu ramener Tayuya et ça t'énerve ! Moi..."
Ukon se tut pour reprendre son souffle, et parce qu'il s'en voulait d'avoir autant parlé. Sakon lui n'était pas vraiment plus avancé. Cependant le peu qu'il avait entendu suffit à lui faire dire, un sourire en coin :
"Tu es jaloux, ne? Hm. Mais je peux pas être aussi disponible qu'avant, Ukon. Je pense que c'est toi qui en demande un peu trop cette fois, ne ? On est plus des gamins, reprends toi...
- ... "
Un coup de hache dans le corps lui aurait fait moins mal. Qu'est - ce qu'il aurait pu répondre à ça? Il valait peut - être mieux qu'il arrête de vieillir alors... Qu'avait - il fait pour mériter ça ? Sakon osait lui dire qu'il n'avait plus besoin de lui, alors ? Ce pauvre monde, créé par eux deux, pour mieux vivre là où on s'adaptait le plus difficilement, était en train de mourir. Cette simple idée suffisait à rendre Ukon complètement fou. Alors ce que venait de dire Sakon l'avait calmé d'un coup. Soit... Si Sakon pensait ça, alors Ukon n'avait plus rien à perdre. Il pouvait bien le lui dire, maintenant, ça lui était égal. Il balança la tête en arrière et fit froidement :
"Jaloux... Tu ne peux pas savoir à quel point."
Si Sakon en était presque amusé, soulagé même qu'il ne s'agisse que de ça, il n'aimait quand même pas voir Ukon dans cet état. Mais le mal était fait. Son frère, qui à présent lui tournait le dos, avait attendu longtemps l'occasion de pouvoir le lui dire. Ukon n'était pas du genre à s'étaler pour rien. Sakon lui donnait l'occasion de s'exprimer.
Evidemment qu'il était jaloux. Mais pour lui c'était normal. Non seulement c'était normal mais c'était la moindre des choses et ça devait être réciproque. Parce que c'était une preuve d'attachement. Apparemment il était le seul à le comprendre. Seul, justement. Voilà ce qu'il était. Ukon paraissait calme. La vérité était toute autre. D'un ton plus glacial encore il continua :
"Terriblement. Affreusement. A m'en rendre malade."
fin du flahsback
Ce monde c'était lui. Ce monde était tout pour lui. Il s'en rendait compte maintenant. En regardant Tayuya il se dit qu'il ne pourrait sans doute jamais lui en parler parce qu'elle ne comprendrait probablement jamais : ce monde, personne n'y toucherait plus. Ce monde, seules deux personnes y habitent. Ces deux personnes l'ont créé de leurs vies. Ce qu'il y a à l'extérieur de ce monde n'a aucune importance. D'ailleurs, ce monde est laid.
Sakon serra les dents de toutes ses forces. Ce monde là, celui dans lequel il était désormais piégé, il s'y adaptait de moins en moins bien. C'était sans doute ce qu'il avait pensé, lui aussi. Bon sang, mais il était en train de se venger... Sakon ferma les yeux pour chasser cette idée de son esprit.
Quand il les rouvrit, il était couché sur le fauteuil, tout seul. Il cligna plusieurs fois des yeux avant de jurer sur le sommeil qui l'avait finalement emporté, et se leva. Tayuya avait laissé une note sur la table basse : "je suis sortie voir l'Hokage. Je reviens tout de suite après. Tayuya." Sakon passa une main dans ses cheveux et se dit qu'il restait encore 2 heures à tenir sans dormir. Il prit un manteau à Tayuya et sortit seul dans les rues de Konoha. Le soleil le réveilla un peu. Vraiment, il ne devait pas pleuvoir souvent dans ce village. Rien à voir avec les pluies acides d'Oto.
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Décidemment c chaps sont tout petits... on s'en fiche...
