Auteur : Maai

Histoire : "Kono kuni no owari"

Disclaimer : Kumo m'appartient d'ores et déjà... le reste suivra bien un jour !

Genre : bah... ça dépend des chapitres

Commentaire : euh, est - ce que le rating de ce chapitre doit monter d'un échelon pour une histoire de vocabulaire ? Bon au cas où, RATING T.

CHAPITRE 8 :

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" ...'tain faites chieeeeeeeeeeeeeeeeer merdeeeuuuuu ! Si j'revois vos gueules demain en m'levant j'vous éclates vos têtes de merde ! Compris ?"

Sakon s'arrêta. Il lui sembla avoir entendu, au bout de la rue, la voix de Tayuya. En se retournant, il ne vit rien, mais en réfléchissant deux secondes... Aucun doute, ce langage si unique, cette voix si douce... ça ne pouvait être qu'elle. Il fit définitivement demi - tour et partit en sa direction, ravalant son impatience.

Au bout d'une centaine de mètres, il se trouva face au dortoir des kunoichi.

"Ah... Evidemment..." Souffla - t - il.

Tayuya était là, de dos, elle ne l'avait pas vu, trop occupée à menacer la vingtaine de Juunin qui n'en revenaient pas...

"Merde ! ça fait trois millions de fois que je vous le dis ! J'm'en bats les couilles moi ! ok?"

Sakon préféra ne pas l'approcher pour le moment... Tayuya avait beau avoir une vingtaine de kunoichi en face d'elle, ça n'avait pas l'air de l'impressionner.

"ça... ne m'étonne pas..." Pensa Sakon, s'adossant tranquilemment contre un mur à seulement quelques mètres de là.

Il se demanda cependant ce qui avait bien pu la mettre en colère.

Mais les habitants de Kumo ont beau être d'un naturel patient, Tayuya était capable de plonger un moine bouddhiste en pleine dépression. Alors de simples Kunoichi...

Les Juunin commencèrent à s'énerver et firent mine de mater Tayuya en lui faisant d'abord poliment remarquer leur surnombre. Sakon regardait la scène de loin, un sourire en coin. Tayuya ne se démonterait pas. Alors que les filles allaient s'énerver pour de bon, l'une d'elles fit signe aux autres en désignant Sakon qui n'était pas si loin que ça. Elles se calmèrent immédiatement, au grand damn de Tayuya, dégoûtée d'avoir loupé son entraînement improvisé. Mais ce fut pire encore pour elle, quand elle se rendit compte que les kunoichi partaient, et qu'en se retournant, Sakon était là. Elle serra les poings et le coursa.

Le premier réflexe de Sakon fut de se décoller du mur et de détaler le plus vite possible, mais il s'arrêta et l'attendit tranquillement, les bras croisés. Tayuya prit ça pour une invitation et se jeta sur lui furieusement. Sakon esquiva le premier coup très facilement, tout comme les suivants d'ailleurs... Il commença à s'en amuser... puis à en rire.

"Hm... T'as loupé ton "entraînement" alors tu te venges sur moi ? hein?

- Ta gueule enfoiré ! C'est ta faute si elles sont parties ces pétasses !

- Pff... T'es NULLE en Taijutsu j'vois pas ce que tu pourrais faire...

- Va te faire !

- Temee."

Le "combat" devint plus sérieux mais Sakon avait toujours l'avantage. Puis Tayuya attrappa les deux bras de son coéquipier et Sakon se retrouva plaqué au sol sans savoir comment. Sa surprise fut ô combien énorme...

"Un coup de chance...

- Haha... P'tit con tu te la joue en plus là... hein ?

- Hm... Apparemment Raikage t'a bien entraînée... temee...

- Tu râles ? Espèce de macho ! J'vais te..."

Tayuya n'eût pas le temps de terminer sa phrase. Une violente explosion retentit et l'espace trembla terriblement, les poussant irresistiblement au sol. Puis celui - ci vibra à s'écrouler sur lui - même. Tout autour craquait et grinçait. Les bâtiments grondaient de façon très inquiétante. Par réflexe Sakon voulut protéger Tayuya. Une demi seconde après, un silence mortel fit siffler leurs oreilles.

"Temee... Fit Sakon en se relevant.

- Pousse-toi, merde !"

Tayuya se releva brusquement et regarda autour d'elle, paniquée. Rien n'avait changé, sauf peut - être le silence. L'explosion semblait venir de si près pourtant... Les Kunoichi du bâtiment voisin sortaient discrètement mais rapidement, par les fenêtres, les portes, prêtes à se défendre courageusement. D'autres Shinobi arrivaient d'une autre direction. Sakon se releva à son tour, son sens de l'équilibre momentanément altéré par le choc qu'avaient subi ses tympans. En quelques secondes, les shinobi de Kumo gakure étaient organisés, bien qu'en proie à une panique et à une incompréhension totale.

"...'tain c'est quoi ce bordel ?' Cria Tayuya.

Personne ne lui répondit. Par la voie des toits, une escouade de huit shinobi partit soudainement en direction du Palais du Raikage. Tayuya oublia Sakon et les suivit. Des chefs de troupes, à la tête d'une dizaine de shinobi chacun, lançaient des ordres silencieux. Par défaut, Sakon suivit sa coéquipière.

L'explosion venait bel et bien du Palais. L'escouade des huit s'arrêta à une cinquantaine de mètres, Tayuya parmi eux. Le toit était détruit par la voûte. Cependant on vit une silhouette claire le traverser de l'intérieur. Les shinobi de Kumo reconnurent leur Kage en fuite et le suivirent. Tayuya, elle, alla sur le toit, mais fut repoussée par d'autres shinobi qui venaient, eux aussi, de l'intérieur... Ceux - ci semblaient poursuivre le Raikage et ne cachaient plus leur haine.

"La Garde ! C'est la Garde d'Elite qui a fait explosé le bâtiment !" S'exclama le chef d'escouade des huit, redoublant de vitesse pour arriver à leur Kage avant les traîtres...

"NANI ?"

Tayuya leva les yeux et put voir les uniformes de la garde rapprochée de Kumo. Les shinobi qui avaient l'air de poursuivre Raikage lui envoyait toutes sortes d'attaques qu'il esquivait dans sa fuite.

"Bordel si j'les chope j'les massacre... OIII BANDE D'EN RAMENEZ VOS CULS SI VOUS EN AVEZ !"

Bien entendu personne ne fit attention à elle mais elle était trop énervée pour s'en vexer. Priant intérieurement pour que l'escouade des huit le rattrape avant la Garde, elle sortit discrètement sa flûte pour prendre de l'avance.

Sakon suivait de loin. Une angoisse inhabituelle l'envahissait progressivement. Raikage n'était plus à portée de vue, mais il était poursuivi par la Garde, qui avait essayé de renverser le pouvoir visiblement... Et par l'Escouade des 8 shinobi qui essayait de rattrapper leur Kage pour le protéger. Tayuya était encore derrière. Sakon lâcha un soupir nerveux et accéléra sa course pour arriver à sa hauteur.

°°Flashback°°

Sakon ouvrit la porte de la chambre et croisa les bras.

"Tu vas m'expliquer, bordel ?"

Ukon était assis à califourchon sur une chaise, de dos au miroir, et entourait le dossier de ses bras, les cheveux dans la figure. Il leva les yeux vers son frère quand il le vit entrer mais ne parut pas perturbé outre mesure par la question.

"Sakon, j'ai envie de rester ici et de m'y enfermer à vie...

- Nani... ?

- Je veux leur tourner le dos ou les tuer un par un.

- A ta guise.

- Non en fait, je n'ai même pas envie de les tuer. Je sais pas pourquoi."

Sakon fronça les sourcils.

"Je pense que Oto no Shi ne fera pas long feu... On ne sert plus à rien... Je veux servir Orochimaru - sama jusqu'à ma mort... Emit Ukon sur un ton monocorde. Mais il y a tellement plus important."

Sakon s'approcha de lui et se pencha au - dessus de la chaise. Là il prit le visage de son frère entre ses mains et s'accroupit au sol. Ukon laissa tomber ses yeux dans ceux de son Sakon.

"Tes yeux sont étranges, aniki... "

Ukon baissa la tête et laissa tomber son visage dans les mains froides de son frère.

°°Fin du Flashback°°

"Temee..."

Sakon secoua la tête. Ce n'était vraiment pas le moment.

"Tu te souviens de ce monde...? J'y retourne... Tu ne devrais pas venir si tu n'en as pas envie."

Sakon arrêta sa course soudainement et se laissa tomber sur un des toits les plus bas. Là il resta accroupi, le visage dans ses mains blanches. Retenant sa respiration à en mourir, il enserra entre ses doigts les mèches de sa frange à s'en arracher les cheveux.

"J'vais crever... J'vais crever..."

Sa voix à moitié audible n'était qu'un étouffement. Ayant complètement perdu la notion d'espace et de temps, plus qu'une idée demeurait dans sa tête : fuir. Courir. Sauver sa vie ou rester là, fermer les yeux et attendre que ça passe...

" ...'tain... j'vais crever..."

Il ne sut pas au bout de combien de temps il se sentit décoller du toit. Visiblement quelqu'un l'emmenait.

Quand il reprit ses esprits il était couché dans une chambre, une perfusion dans le bras. L'infirmerie de Kumo gakure no Sato. Une voix lointaine le sortit presque totalement de sa torpeur. Il avait été drogué.

"Vous vous sentez mieux... ?"

Sakon cligna des yeux plusieurs fois. La lumière était trop forte. Il se souvînt alors à peu près de ce qu'il s'était passé. L'angoisse sourde qu'il avait sentie à ce moment là grondait toujours.

"Où... ? Bordel...

- A l'infirmerie de la section Juunin, Sakon - sensei.

- Hm ? 'tain... Quelle heure il est ? Et le Raikage... ?"

Sakon s'inquiétait plus pour Tayuya que pour le Kage, naturellement. L'infirmière lui répondit cependant.

"Il est revenu. Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé, désolée... Mais nous avons appelé du renfort et quatre de nos escouades d'élite ont finalement réussi à venir à bout du problème. Il n'y a eu aucun blessé grave d'après ce que je sais, mais notre Raikage a pris des coups...

- Nani ?

- Vous étiez parti pour les aider, non ? Un de nos Juunin m'a dit qu'il vous avait trouvé sur un toit à moitié inconscient. Nous avons fait des examens et...

- Et personne n'est blessé vous dites ?

- Non je vous ai dit, revenons à vos examens voulez vous..

- C'est vous qui m'avez coupé merde !" Fit Sakon en arrachant la perfusion de son bras.

L'infirmière ne semblait pas impressionnée. Comme par hasard, à ce moment - là un médecin entra.

"Bonsoir. Sakon - sensei, ne vous levez pas pour le moment, nous vous avons injecté une forte dose de calmants..."

Une lueur de colère explosa dans le regard de Sakon, mais la volonté n'y était pas et il se recoucha. Le médecin continua.

"Votre coéquipière ne devrait pas tarder à arriver. Elle est passé tout à l'heure mais vous dormiez...

- Tayuya ?

- Oui c'est elle."

Soudainement assomé par le sommeil, Sakon leva la tête et tenta de resister. Son esprit n'était pas encore totalement lucide et il pensa qu'il allait mourir.

"... Temee... Ce putain de monde..."

L'infirmière leva un sourcil et voulut l'interroger sur ce qu'il venait de dire, mais au moment de s'approcher de lui elle vit qu'il était profondément endormi. Elle lui remit ses perfusions.

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Quelle belle fin... (ironie totale)

Nan ça y est l'inspiration sacrée de Maaï est revenue, d'un coup sans raison, là jsuis partie pour faire une nuit blanche !

A suivre donc