Auteur : Maai

Histoire : "Kono kuni no owari"

Disclaimer : Kumo m'appartient d'ores et déjà... le reste suivra bien un jour !

Genre : bah... ça dépend.

Commentaire : ben y'a toujours le voc de Tayuya qui pourrait choquer les âmes sensibles... Ah ! Et puis je rechange d'avis, je re-tue Zannen... Finalement j'ai plus besoin de lui mort que vivant... Je corrige les chaps où il apparait (c'est à dire presque rien...) Les choses retournent dans l'ordre faites comme si rien ne s'était passé... Hm... Autre chose, pour ceux que le concept du "suicide " repousse complètement ou choque, bon déjà c'était risqué de venir jusqu'à ce chapitre, mais ici c'est le pire je pense. Alors survolez tout le paragraphe en italique.

Je suis tellement niaise que j'ai oublié de remercier les gentilles revieweuses au dernier chapitre... ARIGATOU GOZAIMASU ! Je me rattrappe :

Altoën : Oui la suite est enfin arrivée, j'ai été inspirée d'un coup, c'est aussi pour ça qu'il y a un peu d'action... Et pis, Raikage j'adore l'embêter mouahaha... Dis moi tu as bien dit... "Teme" ? Tu sais que ça implique une grosse responsabilité, Orochimaru va te courir après ! Mouahahahahaha mais c'est bien digne d'Oto ! Tu viens de quel quartier dans Oto sans indiscrétion 0.° ? Temee ! Merci à toi et bonne lecture !

Sakoni : Temee Sakoni ! Oui la flamme sacrée de Kono... euh pardon de l'inspiration est revenue (et là, Maai s'immole devant son ordi) ! Depuis que je m 'ennuie comme un rat crevé en cours, j'ai le temps de réfléchir ! Bon sinon ben t'inquiète pas va... Je suis aussi sadique que toi, je dois me retenir chaque minute pour pas torturer notre ti Sakon... Mais je tiendrai pas longtemps ! grin

Temee ! Oto no kuni noraaaaa !

CHAPITRE 9 :

°°°

"Sakon ! Merde SAKON !"

Il se réveilla d'un coup, dans son lit. C'était la voix lointaine de Kidoumaru, en pleine nuit. ça venait du couloir. Mais à vrai dire ce n'était pas sa voix qui l'avait réveillé. Quelque chose d'étrange lui écrasait la poitrine. Il porta une main à sa gorge, où l'air passait difficilement. Le lit d'à côté était vide.

"Ukon... ?"

A son tour il sortit dans le couloir et vit que toutes les lumières étaient allumées, comme l'autre fois, quand Tayuya, somnambule, avait essayé d'exploser le disjoncteur. Emergeant peu à peu d'un drôle de sommeil, Sakon vit Jiroubou venir vers lui pour l'entraîner, sans explication, vers la salle de bains.

"Oi... Tu fous qu..."

Sakon crut que son coeur explosait quand il vit ce qu'il y avait dans la salle de bains : Kidoumaru essayait visiblement de ranimer Ukon, à terre.

Alors, soudain submergé par une panique instinctive, il se jeta sur Kidoumaru et le poussa violemment.

"déGAGE !... Qu'est - ce qu'il a… QU'EST - CE QU'IL A, BANDE DE CONS !

- A toi de nous le dire ! J'ai entendu du bruit et quand je suis allé voir et que j'ai ouvert la porte, il m'a regardé deux secondes et s'est écroulé !

- Hein?"

Kidoumaru se releva et oublia de se venger.

Sakon se précipita vers son frère, s'accroupit et lui soutînt la tête. Ukon ouvrit les yeux à ce moment - là. Reconnaissant son double, il fit un effort pour se maintenir éveillé et se laissa tomber contre lui. On essayait de le maintenir éveillé en le secouant par les épaules. Son regard avait perdu quelque chose de vital. En voyant son reflet dans cet état, Sakon pâlit.

"Putain... Qu'est - ce qu'il t'arrive Aniki... Merde..."

"Pas la peine, Sakon..." Fit Kidoiumaru en désignant le carrelage. Sakon baissa les yeux au sol. Un flacon vide. Des somnifères. Sakon était au bord de l'arrêt cardiaque. Pas seulement de la peur, mais autre chose encore... Quelque chose qui le touchait directement.

ça ne pouvait être qu'un cauchemard.

"Ukon... Putain qu'est - ce que tu fous... hein ?"

La voix tremblante et le souffle court, il n'entendit pas Kidoumaro maudire l'absence de Kabuto ni Jiroubou lui demander de reposer son frère au sol. La panique le submergea tout entier. Une vague de peur, de terreur, pire... de psychose. Son frère mourait dans ses bras, et lui ne voulait pas mourir.

"Je m'adapte de moins en moins à ce monde... Tu est mon seul repère."

"Si tu ne veux pas, alors je préfère mourir que de savoir que tu m'as abandonné, toi la personne qui compte le plus pour moi."

Nés ensembles, que se passerait - il au moment de mourir ? Cette idée n'était même pas envisageable. Il ne savait plus qui il était. Du temps de composer quelques signes, et il se rendit compte que les cellules de son frères rejetaient les siennes. Hystérique, il se retourna vers ses coéquipiers. Il ne savait plus qui il était.

"QUI VOUS A DIT QUE J'ETAIS SAKON BORDEL !"

Jiroubou et Kidoumaru sursautèrent.

« Non… Sakon… ?» Fît l'homme aux six bras d'une voix tremblante.

Constatant que ni l'un ni l'autre des deux frères n'avaient de collier, il réalisa avec horreur qu'il n'avait aucun moyen de les différencier...

« Arrête de jouer… Merde... C'est pas le moment... »

L'individu, qui tenait toujours son frère entre ses bras, ricana nerveusement.

« Ha ha… Bande de chiens… Cassez – vous avant que je vous tue ! De toute façon on mourra TOUS ! On est MAUDITS ! Notre destin est de mourir au nom d'Oto no kuni !

Kidoumaru serra les dents.

« Il… Il pète un câble… »

Sakon leur tourna le dos et se fit seul au monde. Son frère rouvrit les yeux, fiévreux, et lui parla à voix basse, à lui seul.

"Sakon... Je me fous du reste... Mais là ce regard il est que pour moi...

- Ani..." Sakon n'eût pas le temps de continuer.

" Tu te souviens de ce monde... ? J'y retourne... Viens pas si t'en as pas envie..."

Etait - ce une impression, où il avait l'air soulagé ? Ukon inspira un grand coup, puis expira lentement. Sakon se crispa d'horreur. A ce moment - là sa vie s'échappa de moitié...

°°°

Kidoumaru tournait en rond dans le couloir. Sakon les avait virés de la salle de bains, lui et Jiroubou. Et ils restaient dans le couloir, comme des idiots... Ukon avait avalé des somnifères ou autre chose, ils n'avaient pas eu le temps d'en savoir plus. Sakon était seul, enfermé avec son frère, inerte.

"Putain qu'est - ce qu'il s'est passé ?

- J'sais pas... On dirait que Ukon s'est suicidé non?

- T'en as d'autres des comme ça ducon ?"

Sans savoir pourquoi, Kidoumaru était dans un état de nerfs à la limite du supportable. Etrangement il haissait plus que tout la présence de la mort. Pas celle qui survient au combat, jeu au bout duquel le perdant doit nécessairement l'accepter, mais celle qui vient frapper par derrière. Celle qui interrompt la vie sans raison, qui triche... Et il sentait la tricheuse proche, très proche de lui... Juste derrière cette porte. Kidoumaru s'en éloignait au fil des secondes, mais ne pouvait pas la quitter des yeux.

"Merde...

- On devrait appeler Kabuto... Emit Jiroubou.

- Kabuto s'est tiré depuis longtemps bordel !

- Il s'est pas tiré c'est Tayuya qui s'en est débarrassé. On devrait...

- Hein ?"

Les shinobi furent interrompus par la voix de Sakon derrière la porte et sursautèrent. Jiroubou se risqua à aller ouvrir de nouveau. Cette fois-ci ils purent entrer sans encombre.

Sakon était à quelques mètres d'eux, de dos à la porte. Assis et plié en deux, il serrait le corps de son frère contre lui. Respirant difficilement et ignorant totalement ceux dont il ne percevait même pas la présence, il soufflait des mots à peine audibles.

"J'vais crever... J'suis en train de crever..." Répétait - il la voix étranglée.

Le corps de Ukon était pressé contre la poitrine de son frère, sa tête balancée en arrière. Kidoumaru sentit son sang se glacer. Jiroubou sortit, certainement pour aller chercher quelqu'un.

"Sakon... eh..."

Sakon ne réagit absolument pas. Kidoumaru s'approcha de lui prudemment. Quelque chose l'empêcha cependant de s'avancer davantage. Son instinct de survie peut - être.

Jiroubou entra de nouveau, suivi d'un membre de l'équipe médicale d'Oto gakure no sato, qui fit sortir tout le monde de la pièce, sauf les shinobi de Seimon.

Quand l'homme referma la porte derrière lui, Sakon se calma soudain, se redressa lentement et se retourna... L'homme eût alors un mauvais pressentiment quand il croisa son regard. Son instinct de survie était peut - être moins développé que celui d'un shinobi...

De l'extérieur, Kidoumaru vit du sang couler sous la porte...

°°°

Sakon se réveilla avec l'insupportable impression d'être tombé en hypothermie. Il se rassit d'un coup. Serrant les dents et jurant contre un coupable inconnu, il réalisa qu'il n'était plus à l'infirmerie. Cette chambre, il la connaissait bien : il était chez Tayuya. Il se leva lentement, ses mauvais souvenirs oniriques encore présents dans son esprit. Sa tête était aussi lourde que s'il s'était soulé la veille.

En ouvrant la porte, il passa devant un miroir. Apparemment Tayuya avait remplacé celui qu'il avait détruit quelques semaines auparavant. Sakon détourna la tête. Tomber face à face avec son reflet était encore une chose insupportable. Mais même le dos tourné, il pouvait sentir une présence dans son dos. N'y tenant plus, il se retourna de nouveau et envoya un regard en biais dans la glace.

"Tu vas me tuer..." Chuchota - t - il.

Ce reflet l'horrifiait et, comme en guise de réponse, un frisson le parcourut. Il entendit la voix de Tayuya à ce moment - là.

"Oi... T'es réveillé ?"

Sakon la regarda quelques secondes avant de répondre.

"Quoi ? T'as perdu ta langue ?

- Pourquoi je suis là ?

- T'es con ou t'es con ? Tu vis ici non ?"

Tayuya haussa les épaules et partit dans la cuisine.

"Y'a la bouffe sur la table. Moi j'ai déjà mangé... J'avais les crocs j'ai pas pu attendre.

- Hm, ok..."

Sakon soupira. Il ne comprenait rien aux décisions de Tayuya. Tant pis. ça lui allait très bien.

"... 'Va bien au moins ?" Demanda Tayuya de loin.

Sakon s'appuya contre l'encadrement de la porte de la cuisine où elle était.

"Ouais... Ouais...

- Raikage t'a donné rendez - vous. Il veut te causer ce soir.

- ...

- J'ai dit à l'infirmière que je m'occupais de toi, alors fais pas le couillon ok?

- Ouais..."

"Tu te souviens de ce monde ?..."

"Tiens..."

Sakon leva la tête. Tayuya tenait une lettre entre ses mains.

"Quoi ?

- On dirait que Kidoumaru s'ennuie... Comme si j'avais de la place dans ma boîte aux lettres pour lui...

- Hein ?

- Pff... Si jamais je me fais prendre à Kumo à cause de lui, je vais le chercher par la peau du cul et j'le casse en deux..."

L'enveloppe était ouverte. Elle avait donc pris le temps de la lire.

"Apparemment à Oto ils vont avoir du mal à continuer sans nous...

- Tu veux y retourner ?"

Le ton de Sakon était plus qu'ironique.

"Naan... M'en fous. Mais il va certainement nous chercher des noises après ça...

- T'as peur ?

- M'en branle."

72 anges passèrent...

"J'viens voir Raikage - sama...

- Entrez."

Le garde ouvrit les portes et Sakon put entrer. Tayuya était déjà à l'intérieur, en train de se disputer avec son Kage qui essayait desespéremment de se faire entendre, sans toutefois hausser le ton d'un iota. Son front était entouré de bandages qui emmêlaient ses mèches brunes, seul signe montrant qu'il avait été blessé.

"Mais putain...

- Tayuya, je crois que je vais nommer un précepteur pour refaire ton éducation... Fit le Raikage, son habituelle inexpression sur le visage.

- Je t'emmerde !

- C'est bien ça le problème... T'étais obligé de t'acharner sur l'infirmière ? Elle sait même pas se défendre...

- Comme si ça t'inquiétait ! Elle avait qu'à pas me prendre pour une conne ! J'regrette pas de lui avoir cassé la gueule ! Elle se réveillera moins con !"

Tayuya prit un air supérieur. Raikage lui tourna le dos pour faire face à Sakon, ce qui vexa sa première interlocutrice.

"Hey ! Ma' ! Enfoiré !

- Tu peux nous laisser seuls quelques minutes, Tayuya ?" Demanda le Kage sans intonation.

Tayuya ouvrit de gros yeux, choquée.

"Vous allez faire quoi ?

- Si tu savais..."

Silence...

Sans aucune expression lisible sur son visage ou même dans sa voix, le kage avait l'air totalement sérieux.

"C'est censé être de l'humour ? Fit Tayuya, suspicieuse.

- Bon... ça ne prendra pas longtemps."

Tayuya secoua la tête et sortit en marmonnant.

" Asseyez - vous, Sakon - san."

Sakon obéit. C'était la première fois, aussi loin qu'il se souvienne, qu'un Shinobi le vouvoyait. Un Kage en plus...

"J'ai eu vent de votre travail au sein de l'académie de Kumo gakure... Et ça a l'air de pas trop mal se passer qu'en dites vous ?"

L'androgyne mit quelques secondes à réaliser qu'il s'agissait d'une question.

"Hm... Mouais.

- Bon... ça ne pourra qu'aller de mieux en mieux alors..."

Sakon leva un sourcil. Il commençait à se demander si ce mec l'avait convoqué pour rien, quand Raikage s'assit et reprit la parole, un ton en-dessous et un semblant de lueur dans les yeux...

"Sakon - san. J'ai perdu mes deux coéquipiers. Et ils étaient les personnes à qui je tenais le plus. Je ne cherche pas à comparer mon cas au vôtre, mais quand Kuka est morte il y a neuf ans, ma raison n'en est pas ressortie indemne. Et quand Zannen s'est fait tuer, j'ai pensé... à rien. C'était vite passé..."

Le Raikage fit une pause, laissant le temps à son interlocuteur de réagir s'il le voulait. Sakon le regardait sans bouger, les mains posées sur ses genoux. Le Raikage reprit la parole, faisant un effort visible de crédibilité.

"Ne faites pas la même bêtise que moi. Restez en contact avec ce qui est autour de vous. Ne perdez pas votre rapport au monde... Votre humanité en d'autres termes."

Il s'arrêta de nouveau. Un léger signe d'inquiétude passa sur son visage.

"Et si vous pensez que personne ne vous entend, dites - vous que vous avez au moins un allié. Honte à celui qui se croit seul au monde..."

Le regard de Raikage se fit plus dur, amer. Sakon eût envie de quitter la salle. La présence de Raikage le mettait mal à l'aise.

"Ce sera tout, si vous voulez bien... A moins que vous vouliez parler ?"

Sakon secoua la tête. Il n'avait pas vraiment envie de rester davantage. Il salua vaguement celui qui devait être son kage, et sortit. En passant la porte et en respirant dehors, il lui sembla que le ciel était plus haut que d'habitude.

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Fini pour ce chap... Je devrais pas trop tarder pour le suivant, normalement...

Pour l'infirmière que Tayuya a tabassé, elle est dans le coma... C'est qu'elle travaille bien !

Temee ! Oto noraaa tebayo !