Auteur : Maai

Histoire : "Kono kuni no owari"

Disclaimer : La Cantabrie m'appartient ! Et Kumo c'est en Cantabrie, hein ? Konoha et Oto seront des colonies… Ainsi que Suna… et puis…

Genre : Mendokuse…

Commentaire : Revenue de MégaloLand.

Réponse aux reviews depuis le chap 10 :

Sakoni : Elle est malsaine l'idée du clone ? Peut – être un petit peu, mais en même temps c'est compréhensible… héhé notre pauvre Sakon… Tu veux savoir si y'a une naraignée ? Bah tu verras… Contente que le dernier chap t'ait plu… Jvais essayer de continuer comme ça… Temee !

Chimimi : on va essayer de négocier la gare à Oto, faut dire que Orochimaru nous a un peu oubliés là non ? Je laisserai jamais Sakon se faire enfermer, en tout cas, sinon j'écris quoi, moi hein ? Qui je torture ? Faut bien s'amuser… frotte ses mains Merci et Temee !

Altroën : merci à toi aussi, alors comme ça t'as aimé la façon malsaine que Sakon a trouvé pour combler l'absence de sa chère moitié ? Hm… Moi aussi ! Voilà donc la suite avec un peu de retard, mais y'a beaucoup de choses un peu en bazar d'ailleurs… Bientôt la fin ! Temee !

Euh juste un truc, je sais pas ce que m'a fait Word mais il m'a flanqué des traits de partout… et j'arrive pas à les enlever alors j'espère que ça apparaîtra pas quand je posterai ce chap...

CHAPITRE 12 :

Mon monde est tout pour moi... Il me donne tout ce dont j'ai besoin. Je l'aime tellement que j'en suis malade…Je mourrai pour le défendre, et pour toi je détruirai tout le reste.

Je voulais tellement le partager avec toi. Tu es la seule personne qui le mérite.

Mais la solitude est la pire chose au monde. La pire des choses dans ce monde…

Ce monde…Il me donne envie de mourir…

Je rentre chez moi et je m'enferme… Je jette les clés dans les douves qui entourent ma forteresse.

Dans mon monde… Personne ne meurt seul.

« Sakon ! »

L'interpellé se retourna à peine, le teint blême et le regard fatigué. Cette voix lui rappelait vaguement quelque chose, mais surtout de mauvais souvenirs.

Quelques semaines plus tôt. Oto no Kuni.

"Pas mal, cette mission... J'me suis bien marré ! Lança Kidoumaro joyeusement.

- Comme d'habitude ! Fît Ukon, qui se faisait passer pour son frère.

- ça fait du bien de te revoir, Sakon ! Tu n'as pas été avec nous ces derniers temps... Orochimaru - sama t'a parlé ?

- Ouais.

- Et ?

- T'occupe !"

Kidoumaru ricana et suivit ses coéquipiers sur le chemin du retour, pensant à sa prime.

" Vivement qu'on rentre... Se plaignit Jiroubou.

- Quoi t'as déjà faim ? Bah dis - donc, t'entends ça Sakon ?

- Arrête de causer, tu soules... On rentre.

- T'as l'air crevé... Tu vas pas devenir narcoleptique comme ton frère ?

- Laisse mon frère tranquille et ta gueule !"

Oto no Shi, équipe dont la cohésion dépasse uniquement la stabilité politique d'Oto, rentrait au village.

Deux semaines plus tard. Trois jours après la mort de Ukon.

La table... ça faisait tellement longtemps qu'il focalisait son regard sur le bois qu'il aurait pu le redessiner de mémoire dans ses moindres détails. A vrai dire la notion du temps lui avait totalement échappé, une fois de plus. Tandis que son doigt passait lentement sur cette table, l'autre personne qui se trouvait dans la pièce poussa un soupir agacé et le sortit de sa "contemplation"...

"Sakon... Qu'est - ce qu'il y a ?"

Pas de réponse. L'intéressé ne décroisait pas ses mains de la table. Son regard était absolument vide.

"Ukon ? Redemanda – t – on à la même personne.

- Rien..."

Celui qui avait répondu au nom d'Ukon se leva et partit, pour se poser seulement quelques mètres plus loin, comme s'il avait peur de se perdre.

Ses cheveux cachaient une partie de son visage, et il s'orienta de façon à voir sans être vu par Kidoumaru.

" Bon... Faut qu'on y aille, nous. Tu sais où on va et tu connais les jalons, Sakon... On compte sur toi, ne ?

- Ha. »

Kidoumaru soupira de dépit et se retourna vers ses collègues.

"On y va, nous. Jiroubou, t'as les rouleaux ?

- Ha.

- On y va."

Les Shinobi du Son ouvrirent la porte de leur repaire et sortirent. Sauf un. Le shinobi de Seimon ne bougea pas et ne se retourna qu'après avoir entendu la porte se refermer.

Kidoumaru lança un regard oblique à Jiroubou.

« Il nous reconnaît pas ou quoi ?

Oi ! Sakon ! ça fait pas si longtemps, couillon ! »

Sakon lui fit face les mains dans les poches, légèrement voûté, puis leva les yeux vers lui.

« Pff… Temee… ça fait trois semaines et cinq heures… »

Kidoumaru sourit en coin.

« Hey ! C'est qu'il a bonne mémoire, le convalescent ! »

Sakon ouvrit de gros yeux, son ego le réveillant subitement.

« Qu… Nani ! Espèce d'enfoiré, je peux savoir ce que t'es venu faire ici ? »

Kidoumaru sourit de plus belle.

« Bah… J'me faisais chier dans mon village paumé… C'est la dèche à Oto en ce moment, alors je me suis dit que j'avais le droit à autre chose… Orochimaru nous a laissés tombés depuis que t'es parti. Kimimaro, Tayuya, et vous… ça commence à faire beaucoup. Notre équipe servait plus à rien, on allait finir sous les ponts, k'soo… Je suis parti vers l'Est, j'me suis balladé…»

Sakon soupira longuement.

« ça répond pas à ma question… Pourquoi t'es venu ICI ? »

Jiroubou prit la parole.

« Parce que Tayuya nous a dit que ici on aurait pas de problèmes… C'est peut – être mieux pour commencer…

De toute façon c'est pas mes oignons… »

Le dernier des jumeaux fit un geste désespéré de la main et leur tourna le dos.

Les lumières blafardes et multicolores de Kumo gakure s'incendiaient une à une. Kidoumaru laissa tomber son sac par terre en protestant.

« Oi… Tu nous loges ou quoi ? J'vais dormir où moi ?

Il ne t'entend pas, Kidoumaru…

Mais TA GUEULE, Jiroubou… Sakon ! Tu vas où comme ça ? »

Sakon continuait à s'éloigner, lentement. Il ne fit qu'un seul geste : sortir un paquet de cigarette et son briquet de sa poche. L'objet claqua plusieurs fois entre ses mains puis la fumée commença à s'élever.

En expirant ses yeux lui piquèrent.

En expirant t'as dû me détester… T'as dû me haïr…

« Putain j'ai pas emmené ma console pour rien… Fais chier…

Kidoumaru, tu…

Bon elle habite où Tayuya ? »

Sakon releva la tête. Ils ne l'attendraient pas ? N'y avait – il personne qui ne l'attendrait, ni ne dépendrait un minimum de ses décisions ? Personne n'y faisait attention de toutes façons. Il inspira une grande bouffée destructrice et accéléra le pas.

Un objet lui atterrit dans le dos.

« J'l'ai eu…

Kidouma… »

Sakon ferma les yeux et lâcha son sac.

.-.-.-.-

Bureau du Raikage

« L'humanité… La raison… »

Celui qui avait pris le pouvoir par vengeance dessinait sur un bout de papier, tranquillement assis à son bureau. Cela faisait tellement longtemps qu'il était là que ses yeux dorés s'étaient habitués au soleil déclinant de Kumo gakure.

Cela faisait aussi des heures que son crayon passait au-dessus de la feuille blanche sans jamais oser s'y poser. Alors qu'il essayait en vain de trouver les expressions et motifs adéquats, son crayon survolant le papier avec lenteur, Raikage répétait ces mots comme s'il voulait les relier :

« L'humanité et la raison… »

-.-.-.-.

« ça t'emmerde si on va chercher des bières avant ? Je joue jamais sans ma bière moi…

- Et ça calmera Tayuya…

- … »

-.-.-.-.-.-.-.-.

Tayuya rentrait du bureau du Raikage. Par nécessité elle était passée acheter de quoi remplir le frigo avant de rentrer chez elle et montait toute seule les escaliers en râlant. Les sacs tapaient contre la rampe et les marches sans qu'elle essaie de les retenir. Le bruit du plastique froissé et des conserves entrechoquées l'empêcha de distinguer ce qui l'attendait au cinquième étage.

Cependant, arrivée au palier, quelque chose attira son attention.

Quelque chose bipait. Et sa porte était grande ouverte.

Sans lâcher les sacs elle se précipita vers son entrée et claqua la porte derrière elle.

« Qu'est – ce que c'est que ce bordel de mes… »

Un « Yo Tayu' » jaillit par-dessus le son de la télé, poussé à son maximum.

Des cannettes vides roulaient sur la moquette et des « Game Over » retentissaient dans l'étage entier. Les voisins ne tarderaient pas à se plaindre.

« Nan mais je rêve…

Nan tu rêves pas Tayuya ! Sakon s'est gentiment proposé de m'héberger et a même acheté des bières !

Sa… kon ? »

Kidoumaru mit le jeu en pause quelques secondes, du temps de montrer sa tête, politesse obligeant, par-dessus le dossier du fauteuil. Tayuya lâcha ses sacs. Non seulement Kidoumaru était là, mais Jiroubou aussi, et Sakon aurait… Non, Kidoumaru disait seulement…

« Des conneries… Dis connard, ça te prend souvent de venir sans prévenir ?

Non… Seulement quand je reçois des lettres et quand Jiroubou a des idées…

Quoi ? Mais moi j'ai rien…

Ta gueule gros cul ! Si c'est une idée à toi j'te signale que Kumo c'est pas l'ASPA!

Ouais, ouais…

Non mais vous vous foutez de ma gueule ? Comme ça si Orochimaru a envie de se débarrasser de nous une bonne fois pour toutes il aura qu'à envoyer une bombe…

Mais nooooooon… Sakon et toi vous êtes parano… Orochimaru s'en branle de nous… On fait ce qu'on veut… »

Kidoumaru bougeait en même temps que sa manette. (NDLA : c'est dur de se mettre dans la tête qu'on peut très bien se déplacer dans le jeu tout en se tenant tranquille sur sa chaise…YY)

« Et puis… S'ils nous emmerde… Maintenant on est en meilleure position pour se venger, nee ? » Fit l'homme araignée avec un sourire en coin.

Tayuya haussa les sourcils. Kidoumaru n'avait pas tort. Loin de là. C'était peut - être même tout ce qu'il leur restait à faire.

« Yeahhhhhhhhhhh ! Game Over j't'ai bouffé Jiroubou ! Waaaaaaaaaaaa ! »

La fille lui envoya un sac de conserves dans la tête.

« Arrête de brailler comme ça où je t'égorge compris !

Tu gueules plus fort que moi Tayuya !

TA GUEULE OU J'ECLATE TA GAME CUBE !

Essaie… »

Tayuya allait le faire. Elle allait vraiment le faire… Mais quand elle passa de l'autre côté du canapé, la tête de Kidoumaru faillit la faire mourir de rire. « Waaaaaaaaa ! C'est pas les conserves qui t'ont décoré la gueule comme ça ! » Kidoumaru serra les dents et laissa tomber sa manette.

« Tss…

Tu t'es pris une porte ? Redemanda la fille hilare. DU-CON va !

- Nan il s'est pas pris une porte, c'est Sakon qui lui a cassé la gueule…

Jiroubou sale balance ! Fit l'homme araignée.

J't'avais prévenu d'arrêter de lui parler comme ça… C'est pas un attardé…

Ta gueule… Ou je vais vraiment… Souffla Kidoumaru excédé…

Waaaa ! Sakon t'a embelli tout cas… Allez… Vous pouvez rester pour la peine... »

Tayuya partit ranger ses courses en ricanant, après avoir félicité Sakon, adossé contre un mur.

« C'est vrai ? On peut rester moi et ma Game Cube ?

Au moins la Game Cube… Lança Tayuya en versant ses sacs sur la table du centre. Et puis vous avez un peu raison sur un point, même si vous êtes des trou duc'… Moi j'l'attends Orochimaru, tiens…

Ouais… PUTAIN JIROUBOU TU TRICHES COMME UNE… ! Sakon remplace - le ! »

Sakon se leva sans se presser et poussa Jiroubou qui n'avait alors plus qu'une chose à faire, AIDER TAYUYA...

« Maintenant on est en meilleure position pour se venger, nee ? »

L'androgyne prit une manette et attendit le premier round.

« Hey… MERDE SAKON TU TRICHES TROP BIEN ! MWAHAHA !

Ce genre de jeu permet pas la triche, ducon…

On s'en fout c'est pareil… Quand tu triches tu trouves ta propre manière de jouer, c'est tout…

Dommage que ça ne serve à rien contre moi ! HAHA ! T'as perdu !»

Kidoumaru bondit du siège et leva les bras au ciel pour s'honorer lui même.

Sakon le regarda faire sans rien dire d'abord, puis débrancha la machine.

« Tu soûles, Kidou… »

L'interpellé allait protester avec violence mais l'androgyne se leva à son tour, son seul œil visible le dévisageant d'en bas...

« TA GUEULE. »

Sur ces mots Sakon alla s'installer plus loin, peut – être pour vérifier si Tayuya avait assassiné Jiroubou ou non. Dans son dos Kidoumaru sourit en coin.

« Pff… Salaud… »

Tayuya, elle, était simplement en train de râler.

« C'est Ma'i qui va être content tiens… Lui qui est déjà à moitié parano pour son pays… Et il se retrouve avec la totale des déserteurs d'Oto… Clandestinement en plus j'parie ?

Ben… Ouais…

Vous allez vous faire jeter… »

Tayuya souriait d'une façon peu rassurante quand Sakon vînt se mêler plus ou moins à la conversation.

« Vous vous êtes même pas déclarés en arrivant ?

Ben… Non… Répéta Jiroubou.

Bande de cons… Vous avez vraiment rien appris… »

« C'est toi qui paie les bières, pour la peine tiens. Ça t'apprendra…Mais pour le reste, c'est la faute à Orochimaru hein ?

Cherche pas, Sakon. »

Kidoumaru ralluma sa console, marmonnant pour lui- même.

« Quand même, c'te honte que tu t'es pris, Sakon… J'suis mort de rire… Oh putain il a tordu ma manette le connard…»

En posant les pieds sur la table, ses orteils lui masquant le coin inférieur droit de l'écran, il lança d'un air désespéré :

« Hey ! Y m'manque un joueur ! »

Malheur à toi qui penses que tu es seul au monde.

Un seul mot de ta part et je réaliserai ton souhait.

Dans ton monde, personne ne meurt seul.

FIN.