Réponses aux reviews

vivi : Bien sûr que ta review m'a fait plaisir ! C'est toujours très flatteur de recevoir des reviews, surtout si elles portent vraiment sur la fic, ce qui se fait rare je trouve... Comme le début te plaît, j'espère que tu aimeras la suite tout autant !

CrazyMarie : Merci pour ta review, j'espère que la suite te plaira.

Kiki : Merci d'avoir reviewé. J'espère que la suite te plaira aussi !

« Mamie » : Ah je suis tellement heureuse que tu viennes lire ma fic, sachant que les fics et toi ça fait cinq. Merci beaucoup beaucoup ! Ca représente énormément pour moi.

Chapitre III : Échange de bons procédés entre voisins

Où le jasmin blanc est étouffé par la lavande,
symboles d'amabilité et de défiance.

Hermione s'était finalement endormie sur sa lecture aux premières lueurs de l'aube. Elle fut réveillée par le bruit que provoquait l'arrivée des clients dans le pub. Elle s'étira et se laissa retomber sur son lit. Elle se sentait épuisée. Elle inspira profondément, comme pour sonder s'il restait un peu de force et de courage au fond d'elle. Une autre journée de recherches l'attendait. Elle se leva et alla prendre une douche froide. Elle noua ses cheveux en queue de cheval et revêtit une robe noire semblable à celle qu'elle avait portée la veille. Elle descendit prendre son petit déjeuner et vit alors qu'il pleuvait des cordes. Elle remonta donc prendre une cape dans laquelle elle glissa sa baguette et sa bourse. Elle caressa tendrement Pattenrond, puis sortit sur le Chemin de Traverse. Elle avait échoué dans les apothèques, mais aujourd'hui elle essaierait dans tous les magasins, en commençant néanmoins par les librairies. Elle n'allait pas se laisser décourager.

Néanmoins, lorsqu'elle rentra le soir elle dut bien s'avouer découragée. Où trouverait-elle donc un travail ? Pour le moment il ne lui restait qu'à attendre des réponses aux annonces qu'elle avait passées dans La Gazette et au ministère.

Alors qu'elle attendait d'hypothétiques réponses, elle se concentra sur la recherche d'un logement. Ses recherches demeurèrent infructueuses en matière de studios sorciers et elle dut se résoudre à chercher un logement plus grand. Néanmoins, elle se rendit compte que plus grand ne supposait pas nécessairement plus cher. Elle trouva finalement une annonce des plus intéressantes : une petite maison non loin du bord de mer, perdue en pleine campagne. La maisonnette étant quelque peu délabrée, le prix était plus qu'abordable pour la jeune sorcière. Elle décida donc de prendre un rendez-vous pour visiter. Le propriétaire était moldu. Il semblait espérer très fort qu´Hermione prenne la maison malgré son pitoyable état, il devait éprouver bien des difficultés à s'en défaire. Hermione visita en détail la piteuse maisonnette et se dit : « Rien que je ne puisse réparer avec un peu de magie et de la patience. Je la prends ! »

Ainsi, le lendemain, quittait-elle le Chaudron Baveur, valise et panier en main et transplanait à sa nouvelle demeure. « Bon, d'abord la poussière. » Malgré l'efficacité de ses sorts, Hermione passa la matinée à chasser la poussière jusque dans les moindres recoins et jusque dans les moindres mailles des tapis. « On respire maintenant, c'est au moins ça. » L'après-midi, elle se chargea de solidifier portes et toiture. Elle n'aurait plus peur que le toit lui tombe sur la tête pendant son sommeil, il semblait désormais solide.

Alors que le soir tombait, Hermione faisait encore des réparations. Les meubles avaient déjà plus fière allure, les fenêtres réparées rendaient la maison plus accueillante et tout tenait dorénavant parfaitement debout. Le plus gros du travail était fait, restaient la plomberie et les sanitaires. Elle s'en occuperait demain. Néanmoins après une journée aussi harassante, Hermione aurait voulu prendre un bon bain, ou au moins une douche. Elle sortit de la maison pour voir le terrain : il était envahi de mauvaises herbes et de fleurs sauvages. Un saule pleureur majestueux s'y dressait. Il n'y avait pas de cours d'eau où elle aurait pu se laver. Elle décida donc d'aller se promener jusqu'à la mer pour se détendre et voir si elle pourrait s'y baigner.

Finalement elle put se détendre un peu dans l'eau, bien qu'elle fût froide et que le sel piquât sa peau et ses yeux. Elle enleva le sel de sa peau et de ses cheveux d'un coup de baguette, remit ses vêtements par-dessus son maillot et remonta chez elle. Elle n'eut pas la force de se faire à dîner, elle monta donc directement à sa chambre où elle fit son lit, se mit en pyjama et se roula en boule sous la couette, Pattenrond blottit contre son dos.

Hermione se leva de bonne humeur, s'étira et sauta du lit. Elle s'habilla et entreprit de ranger ses affaires et de personnaliser sa nouvelle demeure. La maison commençait à ressembler à un véritable chez-soi et n'avait plus rien de délabré.

Hermione lutta une bonne partie de la matinée avec le système de plomberie et abandonna pour se faire à manger. Elle ne connaissait aucun sort qui aurait pu l'aider à réparer les tuyauteries. Un Reparo aurait suffit, mais pour exécuter ce sort encore fallait-il comprendre comment fonctionnait la plomberie et visualiser la réparation. Comment allait-elle faire ? Elle servit de l'eau et des croquettes à Pattenrond et se rendit alors compte qu'il n'avait pas été là de la matinée. Elle tordit sa bouche en une moue pensive et se dit « Il explore et il a bien raison ! Je vais en faire de même. » Elle se fit un sandwich et sortit se promener dans les environs : la plage, la côte de falaises hautes et blanches, les champs abandonnés... elle semblait avoir trouvé un véritable petit coin de paradis.

Hermione se demanda alors si elle était la seule à y habiter. Elle marchait ainsi, plongée dans ses réflexions, lorsqu'elle aperçut une autre maison, non loin de la sienne, la seule autre maison qu'il devait y avoir par ici. Elle décida d'aller voir si elle était habitée et, si elle l'était, de se présenter à ses voisins.

Elle remonta le sentier caillouteux jusqu'à une belle et forte grille de fer forgé. Elle ouvrit la grille et remonta l'allée en direction de la porte d'entrée. Elle s'arrêta à mi-chemin : il y avait quelqu'un dans le jardin. C'était un homme. Il lui tournait le dos, assis dans un fauteuil de jardin en osier, les jambes croisées devant lui, les pieds nus. Il semblait grand, très grand. Ses cheveux noirs de jais descendaient en cascade dans son cou. Il était apparemment en train de lire. De sa main gauche il caressait un gros chat orange installé sur l'accoudoir. « Pattenrond ! Tu me fais des infidélités maintenant ? » pensa Hermione. Néanmoins si Pattenrond était aussi à l'aise avec l'étranger c'est qu'il devait être quelqu'un de bien. Mille pensées se bousculaient dans sa tête alors qu'elle avançait doucement vers l'homme aux cheveux noirs. Elle l'interpella d'une voix douce, gênée de le déranger en pleine lecture :

- « Mm... Bonjour ! Je... je suis votre nouvelle voisine. »

L'homme se retourna et alors tous deux se fixèrent d'un air hagard.

- « Pro... Mister Snape ? »

- « Miss Granger. Nouvelle voisine dites-vous ? Je croyais qu'une f... 'fille? Ou femme?' se demanda-t-il qu'une jeune Gryffondor comme vous aurait choisi un meilleur voisinage que celui d'un vil Serpentard. » répondit-il sarcastiquement. « A moins que vous ne vouliez me faire une mauvaise plaisanterie. » Il se leva et alors elle prit conscience qu'il était vraiment très grand. Pourquoi ne l'avait-elle jamais remarqué ? Figée sous le choc, elle regardait droit devant elle. Quand elle réalisa qu'elle fixait son torse elle rougit, baissa les yeux, puis les releva pour le regarder droit dans les yeux.

- « Vous comprendrez, je pense, que jamais je n'aurais imaginé avoir des voisins en pareil endroit, et que si j'avais su que je devrais vivre à moins de 15km de vous je ne me serais pas installée ici ! » Elle appela Pattenrond qui bondit à ses pieds et elle remonta l'allée, les poings serrés et la tête haute, pour rentrer chez elle.

Severus la regarda partir. Elle avait du caractère, c'était sûr. Maintenant qu'ils n'étaient plus professeur et élève elle pouvait se permettre de répondre. Severus sourit ironiquement : s'ils étaient amenés à se revoir cela promettrait des conversations intéressantes... Il la regarda remonter le sentier : elle n'était pas très grande, et malgré son caractère déterminé elle semblait fragile. Ses cheveux bruns volaient derrière elle et Severus se surprit à penser qu'ils n'étaient pas aussi affreux que cela en fin de compte. « Severus ! Ressaisis-toi ! » Il se rassit dans son fauteuil et reprit son livre, mais l'image de la silhouette d´Hermione remontant le sentier ne cessait de lui revenir en mémoire. Et de nouveau il pensa qu'elle, elle avait un bon goût vestimentaire. Il n'aimait pas la mode moldue, mais dut admettre que les vêtements de Hermione pourraient presque passer pour sorciers : elle portait un haut bordeaux légèrement orné de dentelle, et une longue jupe noire qui venait s'abîmer à ses pieds chaussés de fortes chaussures noires qu'il soupçonnait d'être montantes. Il repensa à son regard, flamboyant, à ses lèvres... Il se frappa mentalement et rentra chez lui s'occuper intelligemment.

Hermione arriva chez elle et claqua la porte. Vexée, incapable de tenir en place et passablement de mauvaise humeur, elle décida de s'occuper en rangeant la cave et le grenier.

Une fois cela fait, elle se remit à bricoler la plomberie. Il n'y arrivait pas. Encore plus énervée qu'avant, elle jeta la clé anglaise avec rage – elle en était en effet venue aux outils moldus – et sortit dans le jardin. Elle envoya des sorts à tout va pour désherber et bientôt tout le terrain fut impeccable. Lancer les sorts l'avait calmée et elle était redevenue à peu près elle-même. La seule chose qui la contrariait à présent était l'image de ces yeux d'onyx qui hantait son esprit. « Quel grossier personnage ! » pensa-t-elle, mais une petite voix lui murmura qu'il n'était pas grossier, que oui il était froid et sarcastique, mais qu'il restait incroyablement distingué et correct. « Correct ? Si c'est ça qu'on appelle des bonnes manières ! »

Elle mit son maillot, passa un short et un débardeur, mit une paire de baskets usées, prit une serviette de bain et descendit sur la plage. Elle doutait que Snape viendrait ici, il devait sûrement rester cloîtrer dans sa maison. Elle fut néanmoins soulagée de voir qu'en effet il n'était pas là et qu'elle pourrait se baigner en paix. Comme elle aimait nager ! Elle avait toujours été bonne nageuse et se sentait revivre à chaque fois qu'elle avait l'occasion de nager. Une fois bien détendue, elle sortit de l'eau, chassa le sel comme la veille et remit ses vêtements plutôt que de s'envelopper dans la serviette comme elle avait pensé le faire au départ. Ses baskets dans une main, la serviette dans l'autre, elle retourna chez elle pieds nus, les cheveux dégoulinant dans son dos. Elle avait ainsi l'impression d'être en vacances.

Hermione dormit mal cette nuit-là : un violent orage se déchaînait au dehors et tout à coup elle faisait déjà moins confiance en sa toiture. De plus, mille questions importunes l'assaillaient, et plus elle essayait de vider son esprit et plus elle y pensait et plus l'insomnie se faisait coriace. Elle ignorait comment, mais elle réussit finalement à s'endormir, mais de nouveau elle fit des cauchemars, des cauchemars qui chaque nuit se succédaient et se ressemblaient. Et de nouveau elle rêva de cette main la tirant hors du gouffre. Cette main fine, longue et blanche. Cette main qui avait joué avec tendresse dans le pelage roux du chat-fléreur. Cette main ? Sa main ? Avec tendresse ? Hermione se réveilla et se redressa dans son lit. Pouvait-il... pouvait-il être tendre et aimable ? Hermione regarda alors Pattenrond. Pattenrond l'aimait... comment, pourquoi... Pattenrond savait qui se cachait sous le masque. Sous le masque... qui était-il sous son masque ?

Lost in a dream of mirrors, lost in a paradox
Lost and time is spinning, lost a nightmare I retrace
Lost a hell that I revisit, lost another time and place
Lost a parallel existence, lost a nightmare I retrace
I only dream in black and white, I only dream cause I'm alive
I only dream in black and white, to save me from myself
I only dream in black and white, I only dream cause I'm alive
I only dream in black and white, to save me from myself

(Iron Maiden - Dream of Mirrors)