Mandragora : Oh ça ! C'est trois fois rien, c'est un petit clin d'oeil hors sujet (ou hors fic), un clin d'oeil musical.Juste pour identifier si j'ai des frères et soeurs accoustiques parmi mes lecteurs. Visiblement je n'en ai pas, aucun n'a réagi. Pas grave, je m'en doutais plus ou moins.
Empoisonnée par Rogue non, mais elle a du mal à réaliser qu'il puisse être aimable envers quelqu'un et plus particulièrement envers elle qu'il a détesté pendant des années.
Et sinon oui ils découvrent enfin ce qu'ils ont en commun et se parlent enfin comme des êtres civilisés. Tous deux commencent à rechercher la compagnie de l'autre. C'est pour ça qu'il se permet d'entrer. Une familiarité s'installe peu à peu entre eux.
Sae : Les larmes aux yeux ? Vraiment ? Rhoo... Tiens un mouchoir pauvrine. Tu le trouvais vraiment touchant ce chapitre ? Chuis flattée... Lia en mode pivoine
Des personnages de l'époque de Hermione à Poudlard vont apparaître, mais je ne te dirai pas qui hihi.
Violette Silva : J'ai mis de côté ce genre de détails désolée. En fait oui Hermione a passé son permis de transplanage et transplane donc tous les matins au Campus (dont tu découvriras le nom prochainement). Et pour les recherches d'emploi c'est bien ça, elle a décidé de se concentrer sur ses études et de vivre de ses économies. J'avais dit dans le premier chapitre qu'elles seraient suffisantes, donc elle s'est décidée.
Ah moi aussi le studio avec vue sur la mer et le voyage instantané m'aurait plu. D'ailleurs qui s'en priverait s'il pouvait l'avoir ?
Personnellement j'ai connu un Rogue : mon prof de maths de Première - Terminale. Comme j'étais une pauvre littéraire perdue en section scientifique il a pris un malin plaisir à me montrer à quel point j'étais nulle. Je me sentais vraiment comme dans la peau de Neville. Pauvre garçon, je l'accompagne par la pensée à chaque cours de Potions... Sinon pour Pitchfork moi heureusement je n'en connais pas, mais une de mes connaissances avait un patron dans ce goût-là. Elle a fini par démissioner.
La rodeuse : merki pour le compliment rougit . Alors, serait-ce chapitre finalement ?
Azuline-sama : Merci d'avoir pris le temps de reviewer ! Comme je l'ai déjà dit : voir quelqu'un lire tous les chapitres d'un trait est bon signe.
Chaque phrase symbolique ramène à ce qui se passe dans le chapitre. Elle est là pour illustrer. Les deux fleurs sont soit les deux personnages, soit un personnage et son « moi » intérieur, et la phrase explique donc dans quel état d'esprit ils sont ou ce qu'ils font.
Si on regarde la phrase de ce chapitre X, on peut se dire que l'un consolera l'autre et qu'il y aura de la poésie. Hihi. « L'églantier ouvre ses délicats pétales aux côtés de son voisin... » l'un s'ouvrira donc à l'autre etc.
Et sinon il y a aussi des pensées de Severus, je ne le néglige pas (trop).
Jedusor : oh bah je doute que ma fic soit bien connue dans le vaste monde de ff . net. Merci pour ta review.
Le chapitre IX était plus court donc je vous mets le X un jour plus tôt (ou comment se rattraper comme on peut).
Chapitre X : Des vers et quelques verres plus tard
Où l'églantier ouvre ses délicats pétales aux côtés de son voisin le géranium,
symboles de poésie et de consolation.
Le matin de Noël, Severus mit ses chaussures d'hiver et sa cape, glissa quelque chose dans sa poche et sortit de chez lui. Il ne savait pas trop pourquoi il faisait tout cela en ce moment, mais il devait avouer que de la savoir là toute seule toute l'année, et a fortiori à Noël, lui faisait de la peine et il voulait la soulager dans sa tristesse comme il le pouvait. Il aurait aimé que quelqu'un en fasse de même pour lui après qu'il ait tout perdu, tout du moins une personne autre que Dumbledore, qui agissait ainsi avec n'importe qui. Certes, il aurait repoussé cette personne, mais il aurait vécu avec la certitude qu'un être humain s'était préoccupé de lui. Avant tout cela, il y avait eu Lily bien sûr, qui avait été sa seule amie à Poudlard, mais elle était partie si tôt, par sa faute. Et elle avait été là, il l'avait laissée approcher, l'avait accueillie dans sa vie, et elle aussi été partie, comme si son amour était synonyme de mort. Néanmoins, alors qu'il avait maintenant réussi à faire le premier pas, le plus difficile, celui qui coûte fierté et effort, il pouvait tout aussi bien se montrer présent pour Hermione Granger.
Il frappa chez Hermione et attendit une réponse, qui ne vint pas. Il frappa de nouveau et l'entendit lui crier d'entrer et de faire comme chez lui. Severus entra donc. Il alla au salon où le feu craquait allégrement dans la cheminée. Visiblement elle avait rangé albums et whisky, mais il remarqua un gobelet de potion. Il le prit et en huma l'odeur. « Gueule de bois... ». Il reposa le gobelet, prit un livre et s'assit pour lire. Il entendait Hermione s'affairer dans la salle de bain. Finalement il entendit ses pas se rapprocher du salon. Il posa le livre et se leva. Hermione entra. Elle vit le gobelet et le fit disparaître d'un coup de baguette. Severus fixa Hermione un instant. Elle était habillée et coiffée avec soin, mais on voyait encore la marque des draps sur une de ses joues et ses yeux paraissaient étrangement sec.
- « Bonjour Miss Granger. »
- « Bonjour Mr. Snape. Vous croyez qu'il neigera encore aujourd'hui ? »
- « Oui je pense. »
Hermione acquiesça et fit deux pas vers lui, puis s'arrêta. Severus prit la parole :
- « J'étais venu vous sou... » 'Souhaiter un joyeux Noël ? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée...' se dit-il. « ...soustraire encore un livre si vous me le permettez. »
- « Oui bien sûr, lequel ? »
- « Les Fleurs du Mal, je voulais juste vérifier quelques petites choses... Je vous le retournerai rapidement. »
Hermione se dirigea vers la bibliothèque et y prit le livre. Elle le tendit à Severus. Elle semblait vouloir dire quelque chose elle aussi, mais hésitait tout autant que lui. Chacun se demandait s'il serait déplacé de se souhaiter un joyeux Noël et d'organiser quelque chose.
Finalement Severus prit congé et rentra chez lui. Hermione sortit se promener sur la plage. Elle marcha longuement, des heures durant. Quand elle rentra chez elle, elle ne supporta plus le silence, la solitude qui oppressaient la maisonnette. Elle inspira profondément et au lieu de poser cape et chaussures, elle monta prendre quelque chose à l'étage et redescendit. Elle resortit aussitôt dans l'air mordant de cette après-midi d'hiver et descendit le sentier.
Severus la vit arriver et se demanda si elle venait bien chez lui. Elle n'était pas revenue depuis la fois où elle avait été accueillie par Katatonia. Il savait qu'elle avait attendu des excuses, mais lui ne s'excusait pas... Il la vit pousser la grille et alors il ne put douter davantage. L'instant d'après elle abattait le heurtoir contre le battant de la porte. Il lui ouvrit et l'invita aimablement à entrer.
- « Se... Mr Snape, je ne voudrais pas que cela vous paraisse déplacé, mais le fait est que je vous ai ramené un petit cadeau... » Elle mordait nerveusement sa lèvre inférieure alors qu'elle lui tendait un petit paquet. Il l'accepta en souriant, du sourire qu'il lui réservait : discret mais sincère, et se dirigea vers le vestibule. Hermione haussa un sourcil d'étonnement mais attendit là où elle était, à l'entrée du salon. Il revint avec un paquet dans la main.
- « Je voulais vous l'offrir ce matin, mais j'ai eu peur que ce ne soit... déplacé. Joyeux Noël... Hermione. »
Elle lui sourit et prit le cadeau. Ils s'assirent dans des fauteuils et Hermione guetta la réaction de Severus alors qu'il déballait son cadeau. Il la regarda alors d'un air étonné. Elle rit, brièvement, mais rit.
- « Je pense que ce livre pourrait vous amuser... C'est un moldu qui l'a écrit, il s'agit en fait d'une histoire se passant chez des sorciers... enfin les sorciers comme il les imaginait. Si vous aimez le premier tome je vous trouverai les autres. Ce livre est un classique chez les moldus. »
- « Je ne connaissais pas du tout pourtant. Merci beaucoup. »
Hermione déballa alors son cadeau tandis que Severus à son tour guettait sa réaction. Il vit ses yeux s'agrandirent de surprise. Il sourit :
- « Ce grimoire est un original, de 1526. » Hermione le fixa, bouche-bée. « Il a été écrit de la main de Photius lui-même. Très peu d'exemplaires d'époque ont été retrouvés. Un est à la Bibliothèque Nationale des Sorciers, un dans la Réserve de Poudlard, un autre est dans ma bibliothèque personnelle à l'école et le dernier est dans vos mains. »
- « Merlin Severus ! Un grimoire de Photius ! Il faudra que vous me donniez vos adresses ! »
- « J'ai des fournisseurs, plutôt que des adresses. »
Hermione lui lança un regard « Oh je vois... c'est louche tout ça. » puis lui sourit. Elle examina minutieusement le grimoire du Maître de Potions le plus réputé des XVI° et des XVII° siècles.
- « De quoi ai-je donc l'air avec le roman que je vous ai offert ! »
- « Votre cadeau me touche plus que vous ne l'imaginez... »
Leurs regards se croisèrent et ils se fixèrent un instant, puis Severus se leva et alla à la cuisine. Il revint avec deux tasses de thé et un gâteau qu'il avait préparé au cas où.
- « Mmm, il est délicieux, il est à quoi ? Je ne connais pas du tout. »
- « Aux biscuits roses de Reims, avec un glaçage au café. » Hermione fut impressionnée.
Ils bavardèrent une partie de l'après-midi, puis Hermione jugea qu'il était temps de rentrer, néanmoins elle ne partit pas avant d'avoir invité Severus à dîner.
Dès qu'elle fut arrivée chez elle, elle se hâta de préparer le dîner : elle farcit une volaille, prépara des pommes de terres, une salade composée et un gâteau de Noël. Elle fouilla dans le garde-manger et réussit à retrouver une boîte de thé à la cannelle qu'elle avait achetée pour Noël dernier, quand elle devait voir les Weasley, qu'elle n'avait finalement pas vus. Elle sortit également une bouteille de vin rouge, un luxueux Château Cheval Blanc. Elle préférait acheter peu de vin mais veiller à ce qu'il soit particulièrement bon. Quand tout fut prêt, elle mit la table et retourna à la cuisine où elle enchanta le repas afin qu'il ne refroidisse pas, ni se flétrisse, en attendant l'heure du dîner.
Alors qu'elle montait se préparer, un bruit venant du salon faillit lui arracher un cri de frayeur. Elle dévala les marches qu'elle venait de monter et courut au salon. Visiblement un hibou avait heurté la fenêtre. L'oiseau était posé sur le rebord de la fenêtre, l'air piteux. C'était une minuscule boule de plumes. 'Pig ?' Elle lui ouvrit et le laissa entrer. Elle décrocha l'enveloppe accrochée à sa patte. C'était une carte de voeux de :
- « Ron ? » Il avait oublié son anniversaire et il lui écrivait pour Noël ?
Hermione lut la carte et son sang ne fit qu'un tour. Elle laissa tomber la carte sur la table basse et commanda à Pig de s'en aller. Elle referma la fenêtre et monta enfin se préparer. Elle mit une longue robe de velours noir, boucla ses cheveux et attacha les mèches de devant avec une broche. Elle se maquilla légèrement et mit un pendentif argenté que ses parents lui avaient offert pour ses dix-huit ans. Elle était prête.
Elle redescendit, toujours possédée d'une rage sans nom et tourna en rond dans le salon, attendant qu'enfin vingt heures sonnent à la pendule. Elle finit par s'asseoir, après avoir pris un livre pour s'occuper et se calmer : un recueil de poèmes d'Edgar Allan Poe. Elle lut amoureusement les vers de celui qui avait enchanté le poète maudit et oublia le temps, oublia qu'elle attendait son invité. Elle sursauta donc quand il frappa à la porte. Elle posa son livre sur la table basse, oubliant la carte qui y était posée, et alla ouvrir à Severus.
- « Bonsoir, entrez... »
- « Bonsoir... Vous êtes magnifique. » Quel idiot ! Il n'aurait pas pu se taire ?
- « Oh merci... » Et la voilà qui rougissait.
Severus accrocha sa cape au porte-manteau et Hermione, toujours légèrement rougissante, le mena au salon et l'invita à s'asseoir.
- « Excusez-moi, je reviens dans un instant. » Elle resortit du salon.
Severus s'installa dans 'son' fauteuil près de la table basse et regarda quel livre elle lisait. Il sourit en voyant que c'était le recueil des poèmes de Poe. Elle avait laissé son marque-page à « The Raven ». Il lut le poème, le regard étrangement brillant, puis reposa le livre. Il vit alors la carte de voeux. Il eut la décence de ne pas regarder qui l'avait envoyée, mais fut intrigué. Néanmoins, quand il remarqua les photographies qu'elle avait prises avant-hier il ne put s'empêcher d'y jeter un coup d'oeil. Elle revint l'instant d'après, un plateau de biscuits apéritifs, de jambon cru et d'alcool dans les mains.
- « J'ai du whisky pur feu, de l'hydromel, un fond d'asphodèle, de l'hypocras et du cognac. »
- « Je prendrai un peu d'hypocras. »
Hermione le servit puis se versa un verre de cognac.
- « Bon eh bien... on ne va pas trinquer à Noël... trinquons donc à l'hiver ! »
- « A l'hiver alors. » répondit Severus en levant son verre.
Ils grignotèrent les apéritifs en partageant ce qu'ils aimaient de l'hiver, leur saison préférée à tous deux. Severus lui demanda alors si c'était elle qui avait pris ces photos, bien qu'il n'en doutât pas, et elle lui répondit qu'elle ne les avait prises pas plus tard qu'avant-hier matin. Severus découvrit alors que Hermione était une photographe amateur passionnée et qu'elle avait même réussi à travailler quelque temps chez un photographe moldu professionnel. Elle lui montra des albums où elle avait rangé ses photographies et aucun des deux ne vit le temps passer alors qu'ils commentaient chaque photo. Néanmoins, quand ils eurent fini le jambon et les apéritifs et eurent vidé plusieurs verres, ils se mirent à table.
- « Oh j'ai oublié le pain. » Hermione se leva et alla à la cuisine. Elle revint l'instant d'après : « Je n'ai pas de pain blanc, je n'achète toujours que du noir... »
- « Je préfère le pain noir, donc c'est parfait. »
Elle sourit et ramena donc du pain noir.
Lorsqu'ils finirent de dîner, ils s'installèrent dans leurs fauteuils pour manger le dessert et finir le vin. Severus était surpris de voir tout ce que Hermione pouvait boire tout en restant parfaitement sobre et lucide. Il n'aurait jamais cru que la sage et gentille miss-je-sais-tout, la préfète en chef qui avait bassiné tant de pauvres oreilles avec le règlement, pouvait être quelqu'un qui ne se refusait pas certains plaisirs.Ils parlèrent et parlèrent et ne se rendirent même pas compte qu'alors que la nuit se faisait plus sombre et que la tempête mugissait au-dehors ils s'étaient assis sur le tapis près de la cheminée où ils continuèrent de parler tout en mangeant des caramels au beurre salé et en buvant du thé épicé.
De même, au petit matin aucun d'eux ne put se souvenir comment ils s'étaient retrouvés installés encore autrement. Severus se réveilla assis dans le canapé, appuyé contre l'accoudoir, un bras le long du dos d'Hermione, dont la tête était posée sur ses genoux et qui dormait en position foetale. Il pouvait sentir son odeur de muscade et de miel, sentir sa respiration sur sa jambe, sentir la fragilité de sa taille sous sa main... Était-ce possible ? Était-ce un rêve ou la réalité ? Hermione ouvrit alors les yeux et cligna des paupières plusieurs fois, incertaine d'être vraiment réveillée. Pourtant si, elle était bien réveillée, et visiblement elle avait dormi allongée contre lui, la tête posée sur ses genoux. Elle se redressa et leurs regards se croisèrent. Elle lui sourit timidement et se frotta les yeux. Elle gémit et se leva. Elle sortit du salon en titubant à cause du sommeil et revint avec un gobelet.
- « Besoin d'une potion pour vous remettre d'hier soir ? »
- « Je pense que ça ira, merci. »
Ils gardèrent le silence un instant puis Hermione demanda :
- « Vous vous souvenez de comment on est arrivés là ? »
- « Pas le moins du monde... »
- « Oh. »
Elle s'assit à côté de lui, l'air toujours ensommeillé. Lui, par contre, était pleinement éveillé et d'innombrables questions se bousculaient dans sa tête. Il remarqua à peine Hermione se lever de nouveau du canapé. Il ne revint à lui que lorsqu'elle s'adressa à lui :
- « Vous restez pour le petit déjeuner ? »
Il accepta et elle le laissa donc utiliser la salle de bain pendant qu'elle préparait du café et des tartines de pain noir.
Après le petit-déjeuner Severus rentra chez lui sans qu'aucun n'ait eu le courage de dire quoi que ce soit sur ce qu'ils avaient ressenti ce matin au réveil.
In a world that can be so insane
I don't think it's very
strange
For me to be in love with you
I wanna know more than
your brain
Into my life you were injected
Not something
that I expected
Now I smile from your affection
We have made a
soul connection
Just for whom does your bell toll
Don't be
cold show me your soul
(Red Hot Chili Peppers – Show me your soul)
