? : Merci :-)

CrazyMarie : Je n'ai pas une très bonne opinion des fêtes de Noël mais je voulais quand même qu'ils passent un joyeux Noël, et c'était un bon prétexte pour bien briser la glace. La suite viendra, patience ;-) En attendant : Happy Halloween D j'écrivais cette réponse le 31 donc forcément...

La rodeuse : Toujours pas ? Eh bien tu l'avais dévoré on dirait. En tout cas tant mieux si tu prends plaisir à la relecture ! Surtout que je recorrige à chaque fois avant de poster un chapitre.

Mitea : Merci pour ta gentille review. Bonne lecture !

Ze1telotte : Ah ça ! Je n'aurais jamais pensé à qualifier ma fic de hot LoL. C'est pas ici que vous aurez des ratings 16+ Sae : LoL non je n'ai jamais été saoule de ma vie ! Je ne supporte pas l'idée de ne pas être maîtresse de mes sens. Néanmoins j'aime bien goûter un fond ou un petit verre quand j'en ai l'occasion, par pure curiosité et gourmandise. Je suis heureuse que tu ais aimé le chapitre :-) Ils ont enfin brisé la glace. Et pour Ron tu l'apprendras plus vite que tu ne le crois. Wolfinthenight : Je suis heureuse que tu aimes ma fic ! « Bien ficelé » c'est un beau compliment ! Savoure ta lecture alors ;-)

Azuline : Le pain noir existe bien mais je doute qu'on en trouve beaucoup en France.

Pour Ron retiens ton souffle, tu y es presque...

Le Temps des cerises : Pour Ron tu l'apprendras rapidement, et je suis vraiment heureuse que tu ais aimé ce chapitre !

Pour le livre -rouge de honte- je n'ai pas pensé à un titre particulier, je suis juste partie du principe que tellement d'auteurs ont écrit sur les sorciers et les magiciens que les bibliothèques « moldues » ne manquaient par de ressources. Tu as trouvé la faille - n'a plus qu'à aller se pendre.

Chapitre XI : La brûlure des âmes coupables

Où l'asphodèle observe le camélia rouge,

symboles de regret et de repentir.

Severus et Hermione se virent de temps en temps pour boire un thé entre bons voisins, puis vint le jour où Severus dut retourner à Poudlard. Ce jour-là Hermione se sentit mélancolique. Elle tourna en rond chez elle, se demandant si Severus viendrait lui dire au revoir... Elle guettait sans cesse son arrivée par la fenêtre du salon. Finalement, en début d'après-midi, Hermione l'entendit frapper à sa porte. Elle courut lui ouvrir.

- « Severus, entrez donc ! »

- « Pardonnez-moi Hermione, je n'entre pas non, on m'attend déjà. »

- « Oh... bien... Alors passez une bonne année, enfin ce qui en reste, et essayez de ne pas trop terrifier vos élèves. » lui sourit-elle.

- « Bonne chance pour le deuxième semestre, ne vous découragez pas, si une étudiante mérite ce diplôme c'est bien vous. »

'C'est lui qui me dit ça ?' Pourtant, quelque part cela ne la surprenait plus tellement. Depuis qu'elle apprenait à connaître l'homme qu'il était sous son masque elle sentait qu'elle irait de bonne surprise en bonne surprise. Elle aurait voulu se jeter à son cou pour lui dire au revoir, mais elle se retint. Ils se serrèrent simplement la main. L'instant d'après elle le vit transplaner et alors la solitude lui enserra le coeur, l'étouffa. Elle tomba à genoux devant la porte donnant sur la campagne désertée. Elle enfouit son visage dans ses mains, mais aucune larme ne coula entre ses doigts. De longs mois de solitude l'attendaient. Elle se sentait de nouveau seule au monde. Le seul être qui semblait la comprendre était parti et elle ne le reverrait que fin juin.

Elle ne saurait dire combien de temps elle resta prostrée ainsi, mais elle finit par se lever et, telle un automate, elle reprit sa routine, ses habitudes. Elle avait l'impression d'être un robot qui cuisinait, faisait le ménage, lisait, travaillait, se lavait, allait dormir... mais pas un être humain qui pensait et ressentait. Elle avait réappris à pleurer ces derniers mois, pleurer un peu certes, mais pleurer tout de même, mais de nouveau ses yeux étaient secs, même quand elle regardait les photos de Ron et Harry, de ses parents. Elle ne ressentait plus ni colère ni tristesse, elle ne ressentait plus. Ce changement ne passa pas inaperçu à l'université. Tous remarquèrent qu'elle était encore plus distante qu'avant, qu'elle s'était faite froide, parfois même cassante. Elle ne riait plus du tout et c'était à peine si elle esquissait l'ombre d'un sourire. Lene restait néanmoins beaucoup avec elle, elle n'abandonnait pas Hermione, et intérieurement Hermione lui en était reconnaissante. Julius, lui, se fit plus distant.

Un matin de février, Hermione se réveilla et resta allongée un certain temps à fixer les cristaux de glace qui s'étaient formés sur la fenêtre. Finalement, elle soupira et se leva lentement. Elle ne voulait pas se lever, elle ne voulait pas y aller, mais elle devait bien... Oui il le fallait. Elle alla prendre une douche froide puis revêtit une robe noire simple et chaude, noua ses cheveux avec un ruban noir, mit ses chaussures et passa sa cape sur ses épaules. Elle s'encapuchonna et sortit transplaner. Elle eut l'habituelle impression de passer dans un tuyau trop étroit, puis arriva à destination : le Cimetière sorcier du Kvieto (#). Il faisait encore tôt mais déjà une foule immense y était réunie. Elle se fraya discrètement un passage au milieu de cette foule pour aller se recueillir sur la tombe de Harry avant le cérémonial de la Deuxième Guerre. Elle vit alors tout un groupe réuni près du caveau des Potter. Hermione serra les poings : même dans sa Mort ils ne pouvaient le laisser en paix. Elle attendit qu'ils s'en aillent et vint s'agenouiller près du tombeau. Elle lui parla à voix basse, comme s'il était là, puis se recueillit en silence. Elle déposa des lys blancs devant le caveau et les ensorcela pour que personne n'y touche. Elle avait promis à Harry de fleurir le caveau en mettant des lys pour sa mère chaque année. Elle tenait parole, et venait aussi chaque 31 octobre, date à laquelle James et Lily avaient été tués. Hermione se recueillit ensuite sur de nombreuses autres tombes. Tant étaient tombés pendant la guerre... Puis elle revint près du monument érigé à la mémoire des disparus de la guerre. Elle attendait là que la cérémonie commence et qu'elle puisse s'en aller juste après. Elle ne cherchait même pas de visages connus, elle n'avait qu'une envie : partir au plus vite.

Severus s'éloigna de la tombe de Dumbledore et se dirigea vers le monument. Il remarqua alors une femme de taille moyenne, encapuchonnée dans une cape noire, une mèche brune légèrement frisée s'échappait néanmoins de son capuchon et il pouvait voir le bout de ses chaussures fortes dépasser de sa robe longue. Il s'approcha.

- « Hermione ? »

Elle releva la tête et leurs regards se croisèrent.

- « Severus... »

Ils ne dirent plus rien, mais Severus vint se tenir à côté d'elle et passa doucement un bras autour de ses épaules. Elle se rapprocha davantage de lui et Severus fut soulagé qu'elle ne rejette pas son geste. Une rafale de vent rabattit son capuchon, mais elle ne le remit même pas. Elle ne bougea pas. Quelques minutes plus tard, elle entendit quelqu'un l'appeler. Elle releva de nouveau la tête et vit Ron. Severus la sentit se contracter, mais au même moment il était abordé par Maugrey Fol-Oeil et entraîné loin de Hermione.

- « Hermione, que c'est bon de te revoir ! »

Hermione se contenta de le regarder froidement en haussant des sourcils.

- « Toutes mes félicitations à Abigaïl et toi... C'est tellement gentil de m'avoir invitée au mariage. » cingla-t-elle, son ton était acerbe. Ron la fixa un instant. Il savait qu'elle avait beaucoup changé depuis la guerre, mais à ce point ?

- « Tu ne serais pas venue de toute façon... »

- « Ah oui ? Oh oui j'oubliais, je ne suis pas capable de m'acheter un billet pour Salem... »

- « Hermione ! Je pensais que tu ne voudrais peut-être pas aller à un mariage... »

- « Non bien sûr, pourquoi aller au mariage de mon ancien meilleur ami ? Je suis pourtant invitée au mariage de Remus et Tonks. Eux me donnent de leurs nouvelles de temps en temps. Mais en fait tu as raison je crois, j'oubliais qu'il y aurait eu toute ta famille, ta famille qui s'est fait un point d'honneur de m'oublier. »

- « Je t'interdis de dire ça ! Tu n'as pas le droit ! C'est facile pour personne ! »

- « Je sais, et justement : on aurait dû tous se serrer les coudes. À la place on est parti chacun de notre côté en abandonnant les autres. »

Le ton monta rapidement et bientôt ils se disputaient vivement, oublieux de la foule recueillie autour d'eux. Hermione déversait toute sa rancoeur, lui disant ce que sa vie avait été, abandonnée de tous, sans amis et sans famille, alors que lui avait sa famille et Abigaïl, et Ron tentait de se défendre tant bien que mal. Finalement, Hermione voulut mettre un terme à la dispute :

- « Bon, ça suffit, j'en ai assez entendu. Je n'ai plus rien à te dire Ron. Tu as été un ami fantastique, mon premier ami avec Harry, maintenant c'est fini. Se raccrocher au passé ne sert à rien. Il faut se faire une raison. » Elle se retourna et marmonna un « Bon,où est Severus ? » Elle sentit alors Ron lui saisir le bras.

- « Qu'est-ce que tu as dit là ? Severus ? Snape ? Depuis quand tu l'appelles Severus ? »

- « Depuis que nous avons décidé d'agir comme des voisins civilisés et que nous avons commencé à nous comporter comme des êtres humains. Tu serais surpris de voir quel homme bon et attentif il est sous son masque de professeur cynique... »

- « Tu devais vraiment être bien seule si tu as fini par te lier avec Snape. »

Hermione le gifla si fort qu'il faillit tomber. Elle n'avait pas pu retenir son geste, l'attaque avait été trop vile. Elle tourna les talons, aperçut Remus et Tonks et alla les voir. Severus, lui, avait entendu la dernière remarque de Ron et était touché que Hermione l'ait prise ainsi. Il attendit qu'elle finisse de discuter avec Remus et Tonks avant de la rejoindre. Néanmoins il n'eut pas le temps d'aller la rejoindre le premier, c'est elle qui vint à lui. Ils se replacèrent comme tout à l'heure et alors le cérémonial commença. Severus pouvait sentir Hermione trembler contre lui, mais il ne pouvait dire si c'était d'émotion ou de colère. Ni l'un ni l'autre ne prêta beaucoup d'attention au discours du ministre. Des mots vides... de la langue de bois... Où étaient donc les sentiments ? Lorsque le discours prit fin, la foule se recueillit un instant, puis se dispersa, certains pour aller aux tombes, d'autres pour prendre des portoloins ou transplaner. Severus et Hermione restèrent immobiles encore un moment. Severus gardait un bras autour de ses épaules et Hermione demeurait la tête basse, elle était comme paralysée.

- « Hermione. » murmura-t-il. « Venez... » Elle ne réagit pas. Severus la serra dans ses bras et les fit transplaner. Ils arrivèrent devant chez Hermione. Severus déverrouilla la porte et entra avec la jeune femme. Il la débarrassa de sa cape, posa ses affaires et tous deux allèrent au salon. Ils s'assirent côte à côte sur le canapé. Hermione sembla alors sortir de son immobilisme et commença à lui raconter :

- « Mes parents étaient dentistes, c'étaient des gens honnêtes et bons, ils ne cherchaient qu'à faire le bien autour d'eux. Je crois que j'ai eu les meilleurs parents qui soient. On ne se comprenait pas trop avec mon père, et il me disait toujours que je pouvais faire mieux... mais il était bon et je sais qu'il m'aimait. Ma mère était à la fois tendre et ferme, elle était intelligente, elle m'a toujours expliqué les choses, elle ne m'a jamais dit que j'étais trop petite pour comprendre... Elle adorait Noël, et moi je ne suis même pas rentrée à chaque fois pour les fêtes... Ils étaient si fiers que je sois une sorcière, tout ce que je leur racontais les passionnait et ils apprenaient à connaître mon nouveau monde. Ils auraient voulu tout savoir de là où je vivais désormais. Je ne leur ai jamais rien caché, je leur ai dit la vérité sur Voldemort, sur le fait que j'étais amie avec celui qu'il voulait atteindre et tuer à tout prix. Ils n'ont pas eu peur, ils ont été courageux, m'ont dit de soutenir Harry, de ne pas le laisser... Ca s'est passé l'été après les Aspics. Je m'étais absentée pour faire quelques courses. Sur le chemin du retour, j'ai croisé une amie d'enfance et je me suis arrêtée pour parler un peu. Quand je suis rentrée, la Marque flottait dans le ciel, au-dessus de la maison, la maison... elle était en ruine, comme soufflée par une explosion. J'ai retrouvé... les corps de mes parents... je les ai à peine reconnus... » Elle trembla et Severus la serra contre lui. « L'instant d'après Dumbledore arrivait... lui aussi trop tard. Il était soulagé que je sois en vie, mais moi tout ce que j'aurais voulu c'était mourir en essayant de les sauver. Ils étaient sans défense ! Ils sont venus les tuer et je n'étais même pas là ! Il y a tant de choses pour lesquelles je m'en veux, tant de choses que j'aurais dû faire autrement... Si seulement j'avais su ! »

- « Mais vous ne saviez pas, vous ne pouviez pas le savoir. L'Ordre l'a su trop tard, il n'a rien pu faire. Personne n'aurait pu faire quoi que ce soit. »

- « Je m'en veux tellement quand même. »

- « Je sais... et je ne vous dirai pas que ça passera avec le temps. Je n'aime pas mentir. La culpabilité n'est pas facile à tuer, néanmoins ce qui est sûr c'est que jour après jour on apprend à vivre avec le feu qui nous brûle, le feu de cette culpabilité. -- Mon père était moldu, ma mère était une sorcière de grande lignée, je vous l'ai déjà dit. Ma mère ne voulait pas que j'aille dans une école moldue avant d'aller à Poudlard et c'est elle qui s'est chargée de mon éducation. Elle était fascinée par la Magie Noire qu'elle maîtrisait comme très peu l'auraient pu... elle excellait dans les sciences occultes et les potions. Elle m'a initié à l'art des potions, m'a appris les bases de l'occlumancie et de la legilimancie, m'a appris des sorts de Magie Noire dont bien des sorciers n'avaient même jamais entendu parler. Quand je suis arrivé à Poudlard j'en savais plus sur les Forces Obscures que les septième année, et même plus que le professeur de Défense. Et j'ai continué en autodidacte pendant toute ma scolarité. A mes yeux ma mère avait raison, c'était elle qui était dans le vrai. Mon père était un bon à rien... il était violent et fainéant. Je le détestais. Il avait peur d'elle, alors il me frappait dans son dos. Ma mère était dure, mais elle n'en demeurait pas moins ma mère et c'est elle que j'ai écoutée, que j'ai crue. J'ai suivi le chemin qu'elle avait tracé pour moi. Je n'ai pas réagi quand mon père est mort, je savais qu'elle avait fini par s'en débarrasser, mais je ne l'ai pas remise en question. Et j'entendais les Serpentard parler d'un nouveau groupe, d'un Seigneur des Ténèbres... Il me semblait naturel que mon chemin me conduise jusqu'à lui. Il m'élèverait au-dessus de toutes les espérances de ma mère... J'ai rejoint les Mangemorts, on a brûlé la marque dans ma chair... Je me sentais enfin reconnu, important. On était fier de moi, on me faisait confiance, on me respectait. Je n'avais jamais connu cela. Mais vinrent les premiers raids, les premiers meurtres, les premiers massacres... Et je savais que je m'étais trompé, que ce n'était pas ce que je voulais, que ce n'était pas ce que j'étais ou devrais être. Je suis venu voir Dumbledore... et je suis devenu espion. Espion et donc toujours Mangemort, toujours un meurtrier. Je ne pouvais pas sans cesse me défiler ni essayer de sauver les victimes à chaque fois... j'aurais été découvert. Lorsque le Seigneur des Ténèbres est revenu, je suis retourné auprès de lui à la demande de Dumbledore. J'ai réussi à lui faire croire que je lui étais resté fidèle, que j'avais menti à Dumbledore. Il m'a alors demandé d'espionner Dumbledore et j'ai dû jongler comme je pouvais entre les deux camps sans me faire démasquer et sans porter préjudice à l'Ordre. Mais je fus découvert. J'avais déjà été torturé, mais jamais comme ça. Je n'ai pas peur de la douleur physique... et il le savait. Il m'a torturé autrement. Et c'est pour ça qu'il m'a laissé la vie sauve ensuite, il savait désormais comment je pensais et il savait que ce qu'il me ferait faire me torturerait jusqu'à mon dernier souffle. Il m'a fait tuer. Une petite fille. Je ne voulais pas... alors il s'apprêtait à la torturer. La petite fille m'a regardé de ses grands yeux clairs et m'a supplié du regard. Et je l'ai tuée. »

- « Vous ne pouviez faire autrement, ce n'est pas un acte pour lequel vous devez vous en vouloir... Vous avez été trompé et induit en erreur toute votre vie, puis vous avez compris et vous vous êtes repenti. Vous avez racheté vos fautes... J'ai tué moi aussi, vous le saviez ? »

Severus secoua la tête, il l'ignorait.

- « A la bataille finale, là où tout a changé... j'ai tué. Viktor Krum. Je crois que je l'avais aimé un jour, d'une certaine façon, et lui aussi peut-être. Il a hésité, il me regardait, mais je savais qu'il finirait par le faire. Alors je l'ai tué avant qu'il n'ait le temps de me tuer moi. Et presque chaque nuit je me demande : et s'il m'avait épargnée, et s'il avait changé de camp, là à ce moment-là, et s'il avait compris à cet instant... »

- « Ce n'est hélas pas aussi simple... dans de telles situations la loi de la survie prime sur le reste, on ne pense qu'à sauver sa propre vie, même si d'autres jours on ne tient pas tellement à cette même vie. Dans des moments pareils on ne désire qu'une chose : s'en sortir vivant, et on cesse de penser, on cesse de ressentir. On agit, on réfléchit après, une fois qu'il est trop tard. Je n'ai jamais compris pourquoi Krum avait rejoint les Mangemorts, mais il était l'un d'entre eux et vous avez pensé à votre survie. C'est un réflexe. »

- « Mm... » Hermione resta pensive un moment, puis dit : « Je n'ai pas su en sauver certains, j'en ai tué même, mais j'essaie de me dire que j'ai tenté d'en protéger aussi. A chaque fois que je vous vois je me dis que je n'ai pas échoué dans tout ce que j'ai fait dans cette guerre... »

Severus l'interrogea du regard.

- « Cette cicatrice, sur ma joue... c'était Drago Malefoy. Il voulait vous tuer, il voulait se venger de votre trahison qui a indirectement coûté la vie à son père. Je l'ai vu avancer vers vous, j'ai lu sur ses lèvres qu'il allait lancer l'Avada, dans votre dos. Je l'en ai empêché. »

- « Vous voulez dire que vous m'avez sauvé la vie ? Qu'alors que partout autour de vous vos amis risquaient leur vie, c'est moi que vous avez défendu ? »

- « Oui. »

- « Pourquoi ? »

- « Pourquoi pas ? Je ne vois pas pourquoi je l'aurais laissé vous tuer, pourquoi je n'aurais rien fait... et vous, vous avez tant fait, sans que l'on ne vous remercie jamais, c'était ma façon de vous remercier et de reconnaître tout ce que vous avez fait pour nous... »

Hermione se serra davantage contre Severus. Il passa ses bras autour d'elle et elle enfouit son visage dans son torse. Et elle pleura. Enfin elle pleura réellement. Pour tout ce qu'elle avait fait, pour tout ce qu'elle n'avait pas fait, pour tout ce qu'elle regrettait, pour tout ce qu'elle avait perdu, pour tout ce qu'elle n'avait pas su garder... Il la berça longuement, lui murmura des paroles de réconfort, caressa son dos en des cercles apaisants... Et lui se sentait soulagé, elle se laissait aller dans ses bras, elle reconnaissait qui il était, ce qu'il avait fait, elle ne le voyait pas comme un meurtrier. Il se sentait redevenir un homme.

I dropped my mask on to the ground of desert wasteness in the sand
But where it fell a flower bloomed she smiled at me - we were alone
But as the spring to summer fell of April's healing, blessing rain
The desert round me gave its life to plenty colors full of light.

(Dreams of Sanity – Komödia II)

(#) Repos en Espéranto