Chapitre 3 : Dans quel camps ?

- Oui Maître, tous ce passe comme prévus.

- Très bien Draco. Et as-tu penser à faire croire à Dumbledore que tu étais dans son camps ?

- Evidemment. Le Boss s'imagine que je suis du bon côté.

- Oui, enfin, tout dépend de ce qu'on appelle 'bon côté'. Potter est tombé dans le panneau ?

- C'est un Griffindor, il ne se doute pas du subterfuge. Trop de bons sentiments… tue les bons sentiments.

- C'est vrai. Et tu as un don inné pour joué la comédie, donc, pas de prob' la-dessus. Quelles informations as-tu à me donner sur lui ?

- Tenez, j'ai établit un rapport complet Votre excellence.

- Je savais que je pouvais compter sur toi. Ton initiation de mangemort se fera à noël, tu recevras la marque …

- J'ai hâte Maître. J'imagine déjà la tête du vieux fou quand il la verra… et quand je me rangerai à vos côtés lors de la bataille finale…

- Ca risque d'être un moment mémorable ! D'autant plus que ça fera un effet de surprise à notre avantage ! jubila le Mage noir.

- Exact, et ça déstabilisera beaucoup Dumbledore, qui mise pas mal sur moi… Il sera troublé et se sera le moment idéal pour l'attaquer.

- Humm… il faudrait aussi déstabiliser Potter. Pour ça tu devrais essayé de gagner sa confiance. Le choc qu'il recevra en te voyant encagoulé et de plus, quand Dumbledore tombera jouera beaucoup en notre faveur

- C'est déjà commencé Maître. Dans quelques jours et je l'ai au creux des mains.

- Très bien Draco, tu peux disposer, nous nous reverrons bientôt… prend ce portoloin.

Draco s'abaissa, pris le portoloin et disparu.

Il atterrit dans sa chambre sans trop d'encombre et alla regarder par la porte qui le reliait à sa chambre, pour voir ce qu'Harry était en train de faire. Dans l'immédiat, il était assis à son bureau, en train… d'écrire ? non… de dessiner ? oui! Malfoy se promis intérieurement d'aller farfouiller dans ses affaires pour voir ses dessins qui l'intriguaient vraiment. Il était un amateur d'art première classe, mais n'avait jamais vraiment su manier le crayon, à cause de son père qui l'avait interdit de le faire à l'âge de onze ans. « Un homme ne dessine pas fils » avait-il dit. « Quel idiot » pensa Drake. « bon, c'est pas le tout, mais on part en cavale aujourd'hui petit Griffindor ! Je vais devoir passer par la porte officielle».

Toctoc, Malfoy entra sans attendre.

- It's me ! Hello boy. How are you ?

- Fine, and you?

- Fine too. Aujourd'hui j'ai décidé qu'on passait du côté moldu !

- Vu ton style du jour, ça m'étonne pas… Tong, pantalon moulant, tee-shirt débraillé, mais toujours autant de classe…

- Je sais merci. Justement, en parlant de style, le tien n'est pas à l'ordre du jour. Va falloir changer tout ça. C'est journée shopping, restaurant, et boite de nuit !

- Boite de nuit ? J'suis pas très branché sur tous ces trucs… et comment tu connais ça d'abord ?

- Ca fait un mois et demi que je parcours le monde à ma guise, et j'en ai appris beaucoup figure toi. Le monde se limite pas à la sorcellerie et franchement, j'suis devenue encore plus cultivé qu'avant.

- Par contre, t'es toujours aussi modeste…

- Faut dire ce qui est Potter. Bon t'es prêt ? on y va.

- Oui mais pas de boite de nuit. J'aime pas la foule.

- Hé ben ce soir si ! Je fais te faire aimer, tu vas voir, on s'éclate toujours avec moi.

- Ba voyons.. !

- Alors, déjà, j'ai repéré une rue super, Oxford Street, c'est par là qu'on va commencer , dit le blond, lorsqu'ils furent sortit du QG des sorcier. Tiens c'est par là.

Après être passé devant plusieurs vitrine, sans entrer dans les magasins, Draco s'extasia :

- Ah parfait ! Celui là je l'adore.

Et sans ménagement, il entraîna Harry à l'intérieur, en bondissant comme Tigrou l'aurait si bien fait. En moins d'une seconde, Dray était déjà dans un rayon, en train d'inspecter les vêtements qui s'offraient à lui. Un peu dépasser, le Survivant regarda autour de lui : de la haute couture. Du grand luxe même. Il se gratta l'arrière de la tête, comme à chaque fois qu'il ne se sentait pas à sa place.

- Vous chercher peut-être de l'aide monsieur ? demanda un jeune vendeur

Harry se retourna vers lui, et l'homme parut ébloui.

- Enchanté, vraiment, ajouta-t-il

- Eu non c'est bon merci, je…

- Ah parfait! S'imposa Draco.

« oh non ! mais qu'est ce qu'il va encore faire ? »

- Que me proposez vous pour ce jeune homme ? demanda-t-il en désignant Harry d'un geste de main, comme s'il était son coach.

- Quel style ?

- Hum… plutôt décontracté mais très classe. Du naturel. Assez passe partout. A peu près discret.

- Je suis votre homme ! Suivez moi.

Harry essaya bien des dizains de hauts, de bas et il était plus beau à chaque fois Le vendeur gloussait comme une vieille poule, sans la moindre retenue, mais le brun ne semblait pas s'en apercevoir. Par contre le blond était à bout de nerfs.

- Ah, ce pantalon est pa-rfait ! s'exclama l'homme d'une voix aigu et surexcité. Vous êtes ra-vi-ssant

- Oh ça va ! dit Draco, énervé plus qu'autre chose.

- N'est-il pas ? demanda le roux limite inquiet.

- La n'est pas la question..

- Ha donc il l'est ! cria-t-il triomphant

- Triple idiot ! Bien sur qu'il l'est, et alors ? C'est pas une raison pour ce comporter comme une adolescente de 13ans !

Blondinet dut faire un effort surhumain pour se retenir de sauter à la gorge de cet imbécile.

- On prend le tout Potter ?

Harry fit le tri en deux beaux tas informe, balaya ce qu ne lui allait pas, et s'empara de ce qu'il aimait.

- Cap ou pas cap de prendre la chemise violette transparente et de la mettre ce soir ?

Potter fusilla Malfoy du regard, avec des petits yeux perçants digne de Snape, mais ne flancha pas.

- Cap

- Vous désirez une carte de fidélité ? Donnez moi votre nom et votre numéro de portable…

- Potter, ce mec te veut dans son lit, ça t'intéresse ?

- Pardon ? demanda Harry

- Ca, ça veut dire, Non merci ! traduit le blond qui partit en claquant la porte.

- Mais t'es violent aujourd'hui dit moi !

- Ce vendeur était tout a fait pathétique ! Bref, passons. Il est temps d'aller déjeuner je te signal.

Les deux sorciers déjeunèrent dans une pizzeria, et passèrent leur journée dans Hide Park. A cause de leur jeu, Draco dut demander à une dame si elle n'avait pas vu son moustique de compagnie : Lulu, et se prit un coup de sac à main sur la tête au passage, piquer la barbe à papa d'un gamin de 15 ans, danser la salsa et chanter en plein milieu du parc… Quant à Harry, son sort n'était pas tellement plus enviable, Lucifer deuxième du nom l'avait défié d'aborder un groupe de filles qui gloussaient devant lui, (il avait ensuite eu du mal à s'en débarrasser, Malfoy ayant du intervenir en se faisant passer pour son petit copain, sinon demain ils y étaient toujours), …

- Cette boite là à l'air sympa !

- Mmm

- Aller on y va ?

- Mmm

- Potter bon sang, motive toi ! T'es pas un fêtard des grands jours toi !

- Ecoute, je t'ai déjà dit que j'avais pas envie.

Malfoy s'assit sur un banc et commença à bouder. Les bras croiser, le nez froncé, les yeux rivés sur le sol, il avait tout l'air d'un niniponpon de 5ans.

Harry fondit littéralement devant son petit manège et dit :

- Bon, d'accord, d'accord !

Voyant que Malfoy ne bougeait pas, autrement dit, avait l'intention d'être chiant jusqu'au bout, il le prit par la main et le traîna dans la boite.

- Ah je t'ai bien eu Ryry, ririri!

- Jeu de mot…

- …Jeu de pas beau !

- Mais non, c'est jeu de main, jeu de vilain !

Harry s'assit au bar et commanda du Passoa en cocktail.

- Tu danses pas ?

- Tu rêves en couleur Malfoy. Le jour où tu me ver….

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il était déjà mêlé à une foule de déjantés qui se trémoussaient dans tous les sens.

- Laisse toi faire Potter ! Détends toi…. Mais non, pas comme ça !

- Comment veux-tu que je me détende ?

- Laisse moi faire !

Draco posa ses mains sur les hanches d'Harry et lui fit onduler le bassin doucement en s'approchant de lui. Le jeune apprenti comprit vite le mouvement (nda : comment aurait-il pu faire autrement avec un Malfoy chaud bouillant quasiment collé à lui ?) , et commença à se prendre au jeu. Avec la chemise transparente violette qu'il avait été contraint et forcé à mettre, la plupart des filles l'avait dans leur ligne de mire, et Harry fut sujet à de nombreux sous entendus. Mais peu lui importait, sur le moment même, le Griffindor dansait comme un fou avec Malfoy et rien n'aurait pu gâché cette soirée, ou presque. Après deux heures de défoulement intense, les deux garçons firent une petite pose côté canapé/bar, pour reprendre de l'énergie.

- J'ai fait de toi un danseur accompli Potter ! Tu te débrouilles bien, très bien même…

- Dois-je le prendre comme un compliment ?

- C'était juste une constatation…

- Ouais, fallait pas rêver non plus.

- Héé ! Je sais faire des compliments je te signal !

- Jamais entendu parlé…

Harry se prit une petite tape sur la tête, et vexé, il en rendit une à Draco, qui lui en remit une… jusqu'à ce que ça dérape et qu'ils se retrouvent tous les deux allongés sur le canapé, Draco sur Harry, à rire comme des fous.

- Draco, arrête de me faire rire je peux plus… respirer !

- C'est le but Potter !

Quand enfin Harry arrêta de rire et analysa la situation, il se sentit troublé… Pas gêné pour un galion, Draco lui demanda :

- Une petite bière pour te remonter ?

Et ils commencèrent à boire plus que de raison. D'ailleurs, en parlant de raison, celle de Draco avait complètement disparu, et celle de Harry était plus petite qu'une lentille.

- Ca te dis qu'on retourne danser ?

- Humm…

- Start !

C'était repartit pour un tour. A la fin, le DJ mis des musiques de slo, et Celui-qui-à-survécut allait s'esquiver, quand deux bras puissants le retinrent et l'attirèrent contre un corps chaud.

- T'allai pas louper le meilleur Potter ?

- Malfoy, qu'est ce que tu…

- Ça s'appelle danser un slo Potter. C'est pas compliqué.

Et le Slytherin au cœur de glace se colla à Potter encore plus, posant sa tête sur son épaule. Harry entoura maladroitement la taille du blond et se laissa guider par les notes, pas tellement conscient…

- Fatigué.. murmura Draco dans un souffle chaud qui caressa la nuque d'Harry

- On va rentré…

- Hummm

Draco était sur le point de s'endormir, et Harry dut le retenir pour ne pas qu'il s'écroule. Il l'entraîna hors de la boîte et le soutint jusqu'au chaudron baveur qui était à proximité. Les escalier furent le parcours du combattant, Malfoy failli s'écrouler sur chaque marche.

Harry pris les devant, et porta le garçon impassible jusque sur son lit.

- Merci…

- A bah là c'est sur que t'as bu … je pensais pas qu'un jour ce mot franchirait tes lèvres…

Harry était sur le point de partir quand Draco souffla :

- Attend !

- Oui ?

- Tu peux me passer la potion anti douleur qui est dans le placard la bas ? Je crois pas pouvoir me déplacer jusque là…

- Ouais… Tu t'es blessé ?

- Non, c'est pas trop grave, juste une contracture du muscle à l'épaule…

- T'en as plus… le flacon est vide.

- Merdeuuu

- Attend, j'ai mieux qu'une potion. Assied toi.

Docile comme un Malfoy (voir touche d'ironie), Draco s'assit sans broncher ( !).

Harry se plaça derrière lui et le massa délicatement. Il réussit même à arracher un gémissement de contentement à Draco. Après dix minutes… :

- Ca va mieux ?

- Mmm où as-tu apprit à faire ça ?

- C'est un don inné…

- Prétentieux! Tu veux pas continuer encore un peu ?

- Je vais m'endormir sur place là… je sais même pas si je vais pouvoir aller jusqu'à ma chambre !

- T'as qu'a rester ici, c'est un big lit deux places.

- T'es sur ?

- Certain !

- Alors bonne nuit !

Harry se débarrassa de son pantalon et de sa chemise et se faufila sous les draps et Draco le rejoint quelques secondes après.

- Tu me fais encore un massage ?

- T'abuses !

- Allez !

- Bon, ok. Allonge toi sur le dos.

Ni une, ni deux, le Griffindor se retrouva assis sur les fesses de Draco, à lui masser professionnellement le dos… 5 minutes plus tard, trop fatigué pour rester assis, il glissa à côté de son meilleur ennemi, à moitié sur lui. Draco se retourna vers lui, et au moment où leur torses se touchèrent, il y eut comme une courant électrique… mais les deux garçon n'étaient pas en mesure de s'en rendre compte. Ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre… à zéros centimètre très précisément.

Au petit matin, ….