Série : Le gundam est dans le pré.
Auteur : Yuki-san. Mais tout n'est pas de ma faute, il y a une muse, un frère et un ordi (il s'appelle George) d'impliqués aussi.
Genre : UA, POV, yaoi futur… perso j'ai du mal à le voir.
Couples : Ca se précise…
Disclaimer : Yuki : Non.
Wufei : Et ça veut dire quoi ça ?
Yuki : Tout ce que vous voudrez mais non.
Mnémo : Aaaah ! Ca veut p't'être dire, non, je ne reprendrai plus de tartines de Nutella…
Duo : Ou, non, je ne sais pas faire du tricycle…
Heero : Ou, non, ils ne m'appartiennent pas.
Yuki : NOOOONNNN !!! Pas çaaaaaaaa !!
Je tiens donc à remercier : Sandra, Shi-sama, Lilou1, Alana, Carina D, Leenaren, Cholera, Calamithy (scuse moi de pas avoir pu te reviewer récemment, je n'ai pas eu beaucoup de temps), sekhmet02, chris52, selena.
Je vous adore ! Et vos compliments me vont droit au cœur #l'art du mélo#. J'adore vos reviews et… Vous m'êtes d'un soutien précieux !
Merci tout spécialement à Onna Heera, chère amie… si tu n'étais pas là…Ahlala… Et puis à katchou et kroukrou enfin sur ff.net, merci à vous très chères.
Et enfin Yami Aku dédicace spéciale parce que je t'aime.
Bisoux et bonne lecture !
Savez-vous planter les choux ?
Crotte de bique
Un quart d'heure que je suis coincé.
Je vais finir par appeler enfance maltraitée…
Quoique, la compagnie n'est pas mauvaise, ça va encore. Heero est supportable.
En version endormie bien sûr. La version éveillé-prêt-à-égorger est beaucoup moins sympathique, si si j'vous jure.
Et en plus je lui sert de peluche géante.
Cliché, non ?
J'aurais dû m'y attendre en acceptant qu'il vienne dormir dans mon lit.
C'est pas que ça me gène particulièrement mais c'est qu'il m'étouffe le bonhomme l !
Et puis faut pas oublier qu'y a Saturnin le canard qui se prend pour le coq et qui nous chante la sérénade depuis cinq heure du matin. Si ça continue comme ça, il y aura du magret de canard à midi.
Heero se tourne un peu et je me retrouve avec les yeux pleins de cheveux très bruns, très soyeux, très l'Oréal…
Très en pétards…
Je sais pas comment il fait pour coiffer son nid, mais ça doit pas être facile tout les jours.
Compatis-je ?
Moui, je compatije. J'ai rien à dire de mon côté, parce que des cheveux de trois mètres de long, c'est pas marrant à entretenir.
En plus j'ai inventé un nouveau verbe ! Fantastique sachant que j'arrive à rester inventif même dans des situations désespérées, entre deux Couacs de la mort par Saturnin qui va définitivement finir en pâté d'ici le coucher du soleil non mais franchement ça va pas de réveiller les bonnes gens à des heures pareilles…
Interrompant mon indignation intérieure, Heero choisi ce moment pour se réveiller.
Il ouvre un œil glauque sur ma personne et grommelle quelque chose avant d'enfouir sa tête dans le creux de mon cou.
Qui est le mal luné ici ?
-Duo, quesstufoudanmonliassteurci ?
Oui oui Heero, je te comprends, je compatije profondément à ton désarroi.
-Heero, je te souhaite la bienvenue dans le club des néologistes en herbe, maintenant veux-tu me suivre ? Nous allons revêtir des peaux de bêtes et chasser Saturnin sur ce territoire envahi par les extraterrestres.
-Tout c'que tu voudras…
Est-il seulement conscient de ce qu'il vient de dire ?
Non.
Si ?
Rooooh.
Méchant garçon que je suis. Ca me donne envie de lui demander n'importe quoi.
Je me prends pour sa maman ou pas ?
D'autres questions bêtes ?
-Fais un bisou à ta maman chérie.
Smack.
-Maintenant j'veux dormir Duo.
J'ai rêv ?
Non.
Si ?
Non.
Rooooh.
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J'aurais voulu rester éternellement dans ce pseudo lit.
J'aurais voulu que Morphée ne me fuie pas comme la Peste.
J'aurais voulu faire un confit de canard.
J'aurais voulu que DBZ nous oublie.
J'aurais voulu qu'il se fasse bouffer par les vaches, qu'il se noie dans l'auge des oies, qu'il se fasse griller dans le four à pain, fermenter dans les cuves à fromage…
Mais le Très-Haut a, comme d'habitude, dérogé à son devoir et m'a délaissé complètement.
Merci Big Bob.
Je devrai communier plus souvent.
En plus, je suis persuadé qu'une hostie serait plus nourrissante que ce qu'on va nous servir.
Je ne sais pas encore, nous venons tout juste de sortir de la tanière. Nous nous dirigeons en un cortège funèbre vers le bâtiment principal. Il paraît neuf et dedans, il y a le réfectoire. Ca nous évitera la parodie de déjeuner sur l'herbe d'hier.
Il y a beaucoup d'entrain dans la foule, c'est dingue.
On dirait un défilé de croque-morts en goguette.
Le réfectoire est une immense salle sentant le plastique moulé à plein nez. C'est tout en lino et en caoutchouc expansé. Ou ce que j'appelle le caoutchouc expansé. Le design est à vomir : poignées de porte jaune d'or, linoléum gris et plafond blanc éclatant. Encadrement des portes et des fenêtres bleu électrique et, comble du comble de la crème du summum, murs en moquette râpeuse.
Il y a un buffet dans un coin du plastico-réfectoire. Au menu, corn flakes et avoine.
Avoine.
Corn flakes.
Corn flakes.
Avoine.
Mon coeur balance.
Avec ça il y a au choix lait ou yaourt, pas de confiture mais du beurre avec le même parpaing qu'on nous a offert gracieusement hier midi. Et hier soir. Le pain est assez mal pass
Et puis thé, café.
Rectification, café et café.
J'aurais deux mots à dire au cuisinier…
Finalement après un long débat intérieur, je me décide pour les flocons d'avoine avec du lait.
Derrière moi Quatre demande innocemment à Trowa :
-Dis Trowa, c'est vrai qu'on donne de l'avoine aux chevaux ?
-Oui, ils apprécient beaucoup, comme les carottes…
Ooooh les bons corn flakes !!
Une fois que nous nous sommes tous servi, nous allons nous asseoir. Chaises cent pour cent polyester, tables cent pour cent triple couche de poussière.
Je pose mon bol et un petit nuage se soulève.
Danger…
Vite retirer le bol le temps que le nuage de poussière retombe.
Wufei observe le phénomène avec des yeux exorbités.
Voilà ce qui arrive quand les femmes de ménage sont plus occupées à moissonner des œufs plutôt que de nettoyer le bâtiment principal.
Une fois que nous sommes enfin assis à nos places sans nuée asphyxiante en vue, je jette un coup d'œil douteux à mes corn flakes douteux.
Ils ont disparus.
Le lait a pris la consistance du porridge pas frais de ma maman.
-Beuah ! C'est quoi ce truc ?
-Je crois que c'est tes céréales… Tiens tu vois y en a une là pas totalement dissoute. Me montre Heero.
-Merci Hee-chan. C'est dingue, je me sens rassasié tout à coup.
Je contemple longuement ma soupe gélifiée d'ex pétales de maïs.
-Faut que tu manges Duo.
-Je suis entièrement d'accord avec toi Quat.
Ce qui ne veut pas dire que je consommerai de cette substance visqueuse.
Je prends ma cuillère dans le vain espoir de pouvoir sauver une ou deux céréales. Elle fait un bruit de succion en sortant de la gelée de corn flakes dissous.
Végétarien ne me va pas.
Anorexique est peut-être un régime alimentaire plus adapté à ma situation.
Subitement mon bol disparaît de mon champ de vision et est remplacé par un autre bol rempli de yaourt - fromage blanc.
-Mange.
-C'est demandé si gentiment.
Je n'ai plus de prétexte pour m'abstenir.
Courage mon petit Duo.
Fuck.
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Après ce si bon et diététique petit-déjeuner, nous avons été emmenés vers un enclot à l'autre bout du monde.
Si Trowa a peur de l'eau et Heero a peur des endroits fermés, moi j'ai peur des longues distances.
Je me demande simplement combien de kilomètres on a parcouru juste pour atteindre l'enclot de bêtes sauvages qui seront le thème principal du jour d'aujourd'hui.
Nous n'avons eu qu'un seul indice de la part de Sally.
-Avec leur lait on fait du fromage.
Les réponses allaient de la vache au mouton en passant par le taureau et les mulets.
Rien ne pouvait nous avoir préparé à cela.
Dans une sorte de prairie modèle réduit entourée de barrières en bois entourées de barbelés en fer rouillé étaient…
Les chèvres.
Pequenot-man n'a pas le temps de prendre la parole qu'immédiatement Sally nous explique ce que nous voyons très bien merci beaucoup.
-Voici une chèvre, c'est un mammifère ruminant de la famille des caprinés donc nommé caprin, elle possède des cornes arquées, un pelage fourni la plupart du temps dans les teintes brunes, et est apte à grimper et sauter. Le mâle de cette espèce s'appelle le bouc et le petit c'est… ?
Elle laisse sa phrase en suspens pour qu'on puisse répondre.
Elle devra attendre qu'on ait assimilé ce qu'elle a dit avant quand même.
A côté de moi Trowa souffle la réponse à Quatre et Quatre lève brusquement la main.
-Moi je sais Sally !
-Vas-y Quatre.
-Le petit de la chèvre c'est le chavroux !
Et là, Sally vit un grand moment de solitude.
-Mais non Quatre, je t'avais dit le chevreau.
-Oui mais tu parle pas fort alors j'ai pas compris et…
Ma vie se résume donc à discuter du nom du bébé d'un mammifère capriné jusqu'à l'os ?
Je vais me joindre à Sally pour qu'on vive ensemble un grand moment de solitude.
Avec un peu de pot, si je demande gentiment à Wufei, il nous rejoindra… Pour sa Sally.
Pauvre de moi.
Ni une ni deux, Zechs sauve la situation en mettant son grain de sel.
-On va passer sur cette réponse peu conventionnelle.
Ca on peut dire, il a l'art de la formule. En huit mots il a dit en gros : « Quatre, la ferme. » Plus le sous-entendu « Vous êtes universellement des crétins finis. »
-Aujourd'hui vous allez faire connaissance avec les chèvres. Ce sont des animaux très gentils mais il ne faut pas les énerver. Vous avez la matinée pour vous puis nous allons déjeuner. Ensuite durant l'après-midi nous allons apprendre à traire les chèvres.
-Heu… Zechs ? Demande Réléna en levant la main.
Nous ne sommes plus dans une salle de classe mais ces imbéciles d'accompagnateurs ont encore l'envie de nous apprendre des trucs. Combien de temps encore vont-ils garder cet espoir illusoire que nous POUVONS apprendre quelque chose ?
Même le pire des bourrage de crâne ne pourrait pas faire assimiler ne serait-ce que la plus infime des règles de grammaire à mon cerveau rétif.
-Oui Réléna.
-Mais on peut pas traire des chèvres… On peut traire que des vaches, non ? Et puis… Enfin c'est des animals quoi !
-Animôô voyons ma pôôôvre Réléna-sama, nous mettons a u x à la fin des mots en al ! Par pitié, n'esquinte point cette langue qu'est la nôôôtre !
Qui vient de parler ?
Je vous le donne en mille, c'est Dorothy.
-Hem, heu oui. Mais vois-tu Réléna, il faut bien traire les chèvres de temps à autres non ? Bien, nous vous laissons vous familiariser avec les bêtes.
Et ils nous laissent.
Ils nous laissent.
Comme un seul homme nous nous tournons vers les… caprinés à pelage fournis qui peuvent sauter et grimper.
Est-il possible de vivre un moment de solitude à onze personnes ?
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Il n'a pas suffit de deux minutes pour que nous sortions de notre état de tétanisation aiguë. C'est au moment où une des chèvres est venue brouter la robe rose de Réléna que le pataquès a commencé. Nichols et Treize on tenté de jouer les preux chevaliers à la botte de ces dames et on couru vers les animaux fautifs.
Oui ils ont couru vers les pauvres bêtes. Insérez les « pschhhit, allez fout le camp sale bête. » ici.
J'agitais tranquillement la tête en me répétant que c'était lamentable quand soudain…
…
Et là, c'est le drame.
En voulant faire fuir une des chèvres, Treize s'est fait mordre.
Ou plutôt c'est ce qu'on a cru.
LA SCENE QUI SUIT PEUT CHOQUER LES ÂMES SENSIBLES, EPILEPTIQUES OU PARANOÏDES. Si vous êtes dans ce cas, détournez pieusement la tête du discours impur de ce cher Treize et passez à la ligne suivante, je vous prie.
-Oh putain la vache ! Foutredieu de bordel de merde ! Saloperie de pétasse de chèvre de crotte d'enculée de sa race, la couillonne, ch…
-Heu Treizounet, je crois que ça va aller, on a compris que c'est une méchante bête…
-Chiotte.
-Oui oui… Montrez moi votre main, cher Treize. Fait doctement Dorothy.
Elle examine la main.
Je jette un coup d'œil aux alentours.
Non, je ne suis pas une fiotte, j'examine la réaction des autres.
Heero examine le ciel.
Quatre examine le sol.
Wufei examine le spectacle de la main avec les yeux légèrement exorbités.
C'est bon, vous pouvez dire ce que vous voudrez, je ne suis pas seul.
-Treize, tu ne t'es pas fait mal à la tête récemment, demande Dorothy.
-Non ! J'ai faillit me faire bouffer la main par contre.
-Treize, l'hypocondrie se soigne. Avec un bon psy, tu devrais pouvoir t'en sortir.
Tout le monde le fixe.
Il n'a rien. RIEN à la main.
Je lui aurais volontiers fichu mon poing dans la figure pour l'exemple mais ça pourrait être mal vu.
Et puis il y a comme qui dirait un chavroux qui teste la résistance des lacets de mes godasses.
J'aime beaucoup l'écologie, je suis un vert, je vous assure. Tant que ce n'est que théorique je serais prêt à dire que manger des carottes tout les jours est bon pour la santé. Je serais prêt à dire que les chevreaux sont de très gentils animaux de l'espèce caprine merci bien.
Mais ma fibre écolo est usée jusqu'à la trame en l'occurrence alors, non le chavroux ne sera pas épargné et ,oui il va rejoindre Saturnin le canard à la casserole.
Et hop !
Un coup de pied dans le cul.
Adios amigos ! Sayonara !
Plus de brouteur intempestif, mes lacets sont presque, quasiment, en partie, sauvés.
-Tu sais Duo, je ne crois pas que c'était une bonne idée de balancer un coup de tatane au bébé chèvre.
-Ah bon ? Pourquoi ? Demandai-je innocemment.
Je suis un innocent.
Il suffit de regarder mon auréole pour le voir.
…
Il faut une loupe pour voir mon auréole, je sais.
-Parce que peut-être que la mère ne va pas apprécier…
-Merci de te faire du souci pour moi, Tro. Mais je suis un grand garçon et c'est pas une chèvre qui va me…
Je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase. Des cris de frayeur proviennent de Rélélé et Dorofourche – vous ai-je parlé de ses sourcils inhumainement fourchus ? – et m'alertent.
Les voyants sont dans le rouge.
Le signal d'alerte est tiré.
L'alarme s'enclenche.
Ma mâchoire se décroche.
La chèvre en pleine course se précipite vers moi.
Je suis paralysé, mes pompes sont clouées au sol, mon futal est en plomb, mes muscles sont tétanisés.
Bref, je ne peux pas me dégager de la trajectoire du caprin en furie.
La collision est violente, je fais un vol plané de trois mètres de long.
Les têtes de mes amis suivent la trajectoire du projectile humain. Je n'ai plus qu'à me mettre les plumes de mes copines les poules dans les fesses et on pourra jouer au badminton avec moi.
C'est la dernière pensée claire que je formule avant de me scratcher au sol.
Allez penser clairement quand la zone de contact de la chèvre va du ventre à l'entrejambe.
Aie ma tête.
Mon dos.
Mes… Hem.
Ouch. I ache everywhere.
Duo Maxwell n'est pas disponible pour le moment, veuillez laisser un message après le bip.
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Autant quand on sombre dans l'inconscience, tout baigne. Relativement. Disons qu'à part les sueurs froides, le tournis, les frissons, la vue qui se brouille, les phrases sans suites, les « Qui-qui, qui me parle ? », tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Merci Leibniz. On est trop déphasé avec le monde pour se focaliser entièrement sur la douleur. Et black-out. Point barre, bonne nuit les petits et bonsoir chez vous.
Mais le réveil est autrement plus affreux et terrible.
Surtout quand on ouvre les yeux sur les yeux bleus presque concernés et inquiets d'Heero.
Et que le bruit de fond est composé des cris hystériques de Réléna, des rires de ces imbéciles d'Alex, Mueller et Nichols et de la voix dramatique de Dorochose.
-C'est affrrrrrreux ! Terrrrrible ! Peut-être ne s'en réveillera-t-il jâmais ! Oh Dieu du ciel !
Oui oui, tout va bien madame la marquise.
C'est cool, on me regrettera quand je serai mort. Je suis sûrement important à leurs yeux.
-Qui pourra me passer les devoirs en anglais, maintenant que personne n'est assez bon dans cette classe pour les faire correctement ?
Merci Dorothy, je vais mille fois mieux.
Je suis fort en anglais.
Seule satisfaction dans ma pathétique vie.
Adieu monde cruel.
-Duo, tu t'en sors ?
-Heero, rassure-moi. Tu crois que je serais autorisé à adopter malgré mon casier judiciaire ?
-Pardon ?
Le pire c'est que c'est toujours la douleur qui vous tire de l'inconscience. Et ça arrache. Un max. En l'occurrence, mes jambes sont liquéfiées, je ne sens plus trop mes… bijoux de famille, mais mes boyaux ont décidé de forcer le passage de l'estomac et remontent lentement mais sûrement le long de ma gorge.
Saisissez-vous le gore du truc ?
Freud disait qu'il fallait parler dans ce genre de cas de grande détresse.
Je ne suis pas sûr que c'est lui qui a dit ça mais…
Il faut bien que quelqu'un l'ai dit, non ?
-Heero, dis-moi que je n'ai pas été castré dans le feu de l'action, que tout cela n'est qu'un rêve horrible et que…
-Tu n'as pas été castré dans le feu de l'action, ceci n'est qu'un rêve horrible.
Il a la voix ultra monotone de celui qui récite une phrase en se foutant bien du sens qu'elle a.
Un peu comme le mec pour les annonces à la Résistance française.
Tatatatin… Françaises, français.
Des oiseaux bleus volent dans le ciel.
Tatatatin.
Trop passionné, j'vous jure.
-Heero, un peu de réconfort serait le bienvenu…
Il me prend dans ses bras et me berce comme si j'étais un gosse de deux ans qui braille.
Il a prit des cours de socialisation avec l'homme de Neandertal.
Et il a passé sa dernière vie antérieure enfermé dans un temple de moines du désert de Gobi à panser et nourrir des yaks.
Mais un peu de tendresse dans ce monde de brutes ne fait jamais de mal.
Et puis si je peux l'aider à purger son esprit des réminiscences du beurre de yak et des rouleaux à prières ça serait bien, non ?
La douleur me rend confus je crois…
-Heero, c'est moi ou un éléphant rose se balade dans le pré à proximit ?
Il jette un coup d'œil derrière son épaule.
-Non Duo, tu hallucines.
-Ah, ça me rassure…
-Ce coup semble être plus grave qu'on ne le pensait.
-Mais non, ne t'inquiètes pas, on adoptera…
C'est dingue comme le soleil se couche vite sous ces latitudes.
-Duo, tu racontes n'importe quoi.
-Oui c'est sûr. Il est tard…
Et puis il y a de jolies étoiles par ici. Et le doux chant des poules.
-Viens, je t'emmène au bungalow.
-Heero, tu es un ange, mais je suis sûr que je peux me débrouiller pour marcher sans l'aide d'un ancien moine…
Pas le temps de terminer ma phrase.
Pas le temps de voir le sol sur lequel je vais me crasher.
Black-out.
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Je suis dans l'infirmerie.
Et j'ai pris une décision importante qui va changer la face du monde.
Tant que je serais dans ce bled fermier, je ne dois plus me blesser trop gravement. Ou sinon je risquerais d'échouer à nouveau là-dedans.
En fait on prend deux bungalows, on les repeint en blanc et pof ! On a une infirmerie maison, prête pour toutes les occasions.
Dans un coin, deux cafard se battent en duel. Le tube d'aspirine – seul et unique médicament à des kilomètres à la ronde – est un échantillon datant de la Première Guerre Mondiale.
Enfin, non. Je suis mauvaise langue. Il y a aussi un placard rempli de coton et de ouate, deux rouleaux de sparadrap où niche madame Mite et ses filles, un paquet de pansements Mickey Mouse et une bouteille d'alcool. Non, pas de l'alcool à soixante-dix, pas de l'alcool médical, pas désinfectant, non.
Un bouteille de piquette infecte et ultra diluée d'après la couleur. Ou alors c'est du brandy mais je ne sais pas ce que fout du brandy dans une bouteille d'évian. On peut aussi se demander comment ils auraient fait pour diluer du vin rouge de façon à ce qu'il prenne une couleur ambrée.
Je n'ai décidément pas envie de revenir par ici.
Seul truc cool : je n'ai pas eu à traire le chavroux ou sa maman.
J'en serais mort.
Et puis truc cool version deux : je ne me suis pas fait émasculer.
Joie !
Bonheur !
Je n'aurais pas à avoir une voix de fausset pendant le restant de mes jours !
Un peu plus et je finirais presque par trouver cette journée sublimissime.
…
……
………
Je m'emmeeeeeerde.
Avec un grand A.
Loft Story deux, je connais mes classiques.
Bon, je redresse sur mon séant, personne à l'horizon. Youpi. Je vais vers la porte et tente de l'ouvrir. La poignée tourne pas.
Allons-y plus fort.
Gnnnnn… Toujours pas.
Fuck, ils m'ont enfermé.
Mais ils ne me connaissent pas assez bien. Mwahaha.
Je vais à la fenêtre, tire une pince à chignon de ma tresse et crochète la serrure.
Cric…cric…CRAC !
Hem. Visiblement, soit les installations sont vraiment pourrites, soit ils me connaissent trop bien.
La serrure de la fenêtre est pétée !! Ouiiin
Ouiiiin.
Ouiiiin.
CLANG
-Argh ! Saloperie, c'est quoi ce machin !!
Je ramasse la brique qui a été lancée à travers la vitre et la jette dehors, de rage, de désespoir, de ô vieillesse ennemie.
-Hey, tu pourrais pas faire attention !
Cette voix.
My God, cette voix ! C'est Dieu mon sauveur !
-Heero, tu es venu me sauver.
-Je t'ai juste donner l'idée de briser la vitre vu que tu ne semblais pas capable d'y penser toi-même.
Je commence à déblayer toutes les échardes de verres encore présentes sur l'encadrement de la vitre.
-Moi aussi je t'aime. Attation, je descends !
-Non, Duo ! Il y a… !
Ahah, attendre moi ?
Bien sûr que non.
Je passe la fenêtre et me retrouve nez à nez avec Heero. Heero en équilibre précaire sur une pile d'agglos. L'équation est simple. Moi en plein vol par la fenêtre, pas de point d'appuis plus Heero qui me sert de point d'appuis plus instabilité matérielle plus pas de point d'appuis pour l'autre claustro…
Un dessin ?
Ni une ni deux, nous sommes à terre, avachis l'un sur l'autre, égratignés de partout.
Je suis mourut.
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Pas la peine de vous dire qu'après ces fabuleuses aventures, nous nous sommes écrasés dans mon lit tout les deux.
Il avait le cul en compote.
Ben ouais, c'est ce qui arrive après une chute de deux mètres avec rétamation programmée sur postérieur.
Ainsi, dans le noir de la nuit, je prie pour que demain on n'ait qu'à nourrir des lapins.
C'est pas dangereux.
Ca fait pas de bruit.
Et ça ne décide pas comme ça de vouloir vous transformer en eunuque.
Je prie aussi pour que Saturnin le canard se la ferme.
C'est pour sa santé que je dis ça vous savez ?
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Terminé.
Non. o.O
Si.
Mais c'est magnifiiiiiique ! Après tant de temps !! Mon dieu quelle joie !!
Arg, en fait j'ai l'impression que mon humour s'épuise… Et ça m'énerve.
Passke je veux que ça soit marrant !!
Il le faut ! .
Bref. Prévenez moi et dites moi franchement si vous trouvez que c'est ridiculement nul ou je ne sais quoi.
REVIOU ! et à dans… euh #date indéterminée# pour le prochain chapitre !
Yuki
