Je n'ai pas disparu, non non non, vous allez subir encore longtemps mes histoires débiles et des esprits affreux, si si si !

Je suis revenue, enfin, du pays des examens en folie.

Je remercie donc pour leurs reviews encourageantes :

Onarluca, zaz (je compte mettre un HPDM… va savoir comment, et merci pour le compliment pour ma culture littéraire =rougi, toute contente=), manehou, mélie, Kinyo Black, tete de nœud, Blue Helios (la personne dont Dray était amoureux sera en quelques sortes la clef du dénouement), Csame, darkinis93…

Et poutoux spécialement à mes plus fidèles lecteurs, Blaise le poussin masqu (merci d'avoir épargné ma vie…), Zazan (j'ai bien réussi mes exams et… =regarde le lance-flamme= euh.. la forêt amazonienne va bien j'espère ?...), YunaFab (ça c'est qu'on appelle une review extatique… hihi)et Yami Aku (je t'adore ma chérieet je suis bien contente que tu ne m'aies pas maudit pour ma fin foireuse.)

Voilà, c'est triste... Bouhou. Mais aussi, Harry n'avait qu'à pas fouiller, voilà. Hin hin hin… Donc, je m'étais demandé si ce serait bien que les fantômes pleurent de vraies larmes et oooh ! Eh ben ça tombe bien ! L'effet est beaucoup mieux avec de la vraie eau ! si si ! Hem… Bref ! Là en plus j'ai pas fait de vieille fin de crotte ni rien alors…

Bonne lecture !

Mes chers amis, quand je mourrai,

Plantez un saule au cimetière,

J'aime son feuillage éploré,

La pâleur m'en est douce et chère,

Et son ombre sera légère

À la terre où je dormirai.

Le saule, Premières poésies de Alfred de Musset, épitaphe gravée sur sa tombe

Chapitre 14 : Les larmes du souvenir

Je vous ai abandonné là :

Alors Harry, ma mort t'a-t-elle plu ?

La souffrance recommence de ce côté :

Harry ne su que répondre. Le poltergeist avait un air étrangement calme et détaché qui flottait sur son visage aux traits bien plus 'normaux' et en 'bonne sant' que ceux du cadavre de la salle de bain. Ses yeux fixaient un point légèrement au dessus de l'épaule d'Harry. Le journal quasi intime de Drago était ouvert, au sol, à la page où le brun s'était arrêté, le jour de la mort de Drago.

Mais l'esprit d'Harry était beaucoup trop obnubilé par la vision de Drago, et de toute la gamme de souffrance que cela impliquait, pour avoir ne serait-ce que l'idée de se frapper la tête contre le mur.

- Il fait sombre dans cette pièce tu ne trouves pas ?

Harry demeurait incapable de répondre, parler ou émettre un quelconque son. Drago jouait machinalement avec un pan de sa robe de sorcier fantomatique. On voyait au travers des doigts qu'on voyait au travers de la robe. Harry tenta de fixer ses pensées sur cette phrase afin de le ramener sur terre, d'occasionner une réaction, n'importe laquelle, dans les circonvolutions obscures et actuellement figées de son cerveau.

Soudain Drago sembla se réveiller de sa transe contemplative du point au-dessus de l'épaule d'Harry et tourna lentement, très lentement la tête vers le brun. Ce mouvement rappela à Harry une scène dans un vieux film moldu… L'exorciste.

Quelle ironie.

- Que. Fais-tu. Là.

La voix du fantôme n'était plus vide, il y avait un éclat métallique dans le ton. Le timbre était sourd. Harry eut un frisson dans le dos.

Et pourtant, les yeux de Malefoy n'avaient toujours pas cette teinte rouge sang de quand il avait des envies de meurtres. D'un autre côté cela ne rassura pas du tout Harry. Malefoy devait être furieux au-delà des limites de l'ire. Une colère inhumaine. Même pas des envies de meurtres, mais de mise en pièce par déchiquetage lent, douloureux, sanguinaire et sanguinolent.

- RÉPONDS !!

- Je-e euh je, je. J-je…

- Que foutais-tu dans ma chambre à fouiller dans mes affaires ?!!!!

- Je… c'est… enfin… euh… je… la clef…et puis… euh

Silence. Drago serrait et desserrait ses poings convulsivement. Ses yeux, habituellement pleins de morgue et à l'affût d'une nouvelle farce plus ou moins subtile à faire, étaient si pleins de rage que Harry pouvait sentir son regard le transpercer comme des couteaux acérés. Dans un élan mélodramatique, son cerveau s'exclama « vais-je donc mourir ici, dans cette salle miteuse ? ».

Harry décida sagement de ne plus écouter son cerveau et de la jouer à l'instinct.

- La… Tu as la clef ? Demanda Drago dans un souffle.

- Euh… oui.

- Comment ?

Comment. La bonne blague. Allait-il devoir révéler à Drago Malefoy qu'il avait profané sa tombe ? Allait-il devoir signer son arrêt de mort ? Allait-il réussir à inventer un mensonge assez potable, assez gros pour sortir d'ici vivant ?

- Je l'ai… Hem, trouvé.

- Ne joue pas à ça avec moi. Où est-ce que mon père avait caché cette clef ?

Harry ouvrit puis referma la bouche à plusieurs reprises sans pouvoir mobiliser ses forces pour parler. Refermant finalement sa bouche, il prit une grande inspiration qui se coinça dans sa gorge. Saleté de poussière. Il se mit à tousser convulsivement, comme un allergique au pollen dans un champ de fleurs.

- Crève charogne.

- C'est, kof, toujours sympa - kof - tique…

Il n'arrêtait pas de tousser et un instant il se dit que Drago y était peut-être pour quelque chose dans ce prolongement anormal de sa quinte de toux. Puis sa toux se calma, mais sa gorge était encore en feu. Harry s'éclaircit la voix et dit ce qu'il avait voulu dire avant de se faire interrompre par sa trachée rétive à la poussière.

- La clef était dans ton cercueil…

- Je n'ai jamais eu de tombe, encore moins de cercueil. Je n'en étais pas digne, je crois que tu t'en es rendu compte, non ?

- Ben… Si. Il y avait un petit monticule de terre à côté du caveau familial et dessus une stèle avec marqué « SHAME »… Et… Hem, ton cercueil avait une toute petite clef à l'intérieur…

Silence à nouveau.

- Tu as profané… une tombe… qui n'était pas la mienne… mais qui… tu…

La fureur de Drago fut comme amplifiée par les murs de la chambre. Tous les objets rayonnaient d'une hostilité presque palpable.

- Tu as OSÉ ouvrir le seul tombeau qui m'a été destin ?!!!! La seule sépulture ?!!!

- Mais on l'a refermée ! Et puis y avait rien dedans ! Et puis il est ici ton corps, non ?

- PARS !!!!!

Harry resta interloqué. Il l'engueulait, lui reprochait d'avoir ouvert une tombe qui n'en était même pas une digne de ce nom… et lui demandait de partir.

- VA-T-EN !!!

Les reliques de ce qu'avait été le chevet se soulevèrent de terre. Les morceaux de bois se lancèrent vers Harry, qui dû se baisser rapidement pour ne pas se faire blesser. Les esquilles de bois vinrent se briser violemment contre le mur situé derrière le brun.

Une seule solution, fuir. Prenant ses jambes à son cou sous les cris de rage de Drago, Harry partit de la chambre maudite. Autant pour lui, il ne prendrait pas les os du blond aujourd'hui.

Mais après deux minutes d'une course effrénée à travers les couloirs immenses de son manoir, Harry se rappela d'une phrase qu'avait dite son tortionnaire attitré.

- Si seulement tu fuyais, je te haïrais…

Si seulement il fuyait… Harry se stoppa au milieu de la galerie des armes. C'était un long couloir ne donnant sur aucune salle mis à part la salle d'armes et d'escrime au fond et le double escalier de marbre à l'autre bout. Diverses épées, lances, boucliers, armes à feu ou blanches étaient suspendues aux murs de pierre blanche veinée de bleu.

Si seulement tu fuyais… Harry se retourna pour voir s'il était bien seul. Personne. Un vent glacé souffla dans le couloir. Cela lui rappela nombre de souvenirs plus ou moins agréables. Rectification, moins agréables. Harry tourna à nouveau la tête en tout sens, s'attendant presque à trouver Drago dans les parages. Il n'y avait personne. Et pourtant ce vent glacial, si habituel maintenant en fait…

… Je te haïrais. Il avait semblé tellement en colère. Mais pourtant. C'était sûrement la douleur de voir son passé remué, exploré par des vivants, qui devait avoir occasionné une telle réaction de la part de l'esprit. Harry le comprenait, ça ne devait pas être agréable tout les jours de se voir condamné à errer sur Terre pour la simple et bonne raison qu'un pan de son passé l'y retient.

Harry revint doucement sur ses pas. Il fallait qu'il lui parle. Sinon, comment allait-il pouvoir accéder au corps et en prendre un morceau pour la résurrection de Drago ? Oui, se réconcilier avec lui était la meilleure chose à faire.

[Yuki : Ouh la vieille excuseuh ! Harry : La ferme, on fait ce qu'on peut pour se voiler la face.]

°°°°°°

Lorsqu'il arriva devant la porte de la chambre du troisième étage, Harry se demanda ce qu'il faisait ici. Il était un imbécile. Il divaguait complètement. Il allait au devant de bouts de bois meurtriers et d'intentions non moins meurtrières de la part d'un esprit psychopathe et masochiste au point de se damner pour l'éternité sur Terre.

Mais il n'était pas un Gryffondor pour rien, il ne s'appelait pas Potter pour rien, il n'avait pas enfreint le règlement de l'école plus de fois qu'il n'était tolérable pour rien. Il avait une réputation de fonceur-tête-baissée-dans-n'importe-quel-sac-de-nœud à tenir.

Ainsi Harry Potter, dix-sept ans, peut-être pas toute sa tête mais toutes ses dents, entra dans la salle sombre en fermant les yeux très fort. Rien. Il poussa un soupir de soulagement et ouvrit les yeux sur un spectacle auquel il était loin de s'attendre. Drago flottait au milieu de la salle et fixait le sol. De petites gouttes d'eau tombaient à sa verticale. Harry mit quelques secondes à comprendre que, non il n'y avait pas de fuite à l'étage au-dessus, non il ne pleuvait pas à l'intérieur de la maison, non il n'avait pas la berlue, non il ne nageait pas en plein délire, et oui, Drago pleurait. Des larmes. Des vraies. Celles qui mouillent, font un visage de poisson-lune et sont délicieusement salées. Celle qui sont censées soulager et qui ne font que rabaisser le moral de quelques étages plus bas. Oui des larmes, H2O plus NaCl urée et autres, oui en effet.

- Malefoy ?

Visiblement le fait de l'avoir surpris en plein en train de fouiller sa chambre avait retourné singulièrement le fantôme. Pourtant il avait semblé à Harry qu'il venait parfois dans sa chambre, non ? Mais peut-être n'était-ce pas pareil de voir quelqu'un découvrir la vérité et tout ce qui avait amené sa mort. Même si quelques passages semblaient assez obscurs.

- Toujours. Fidèle à toi-même. Potter…

- …

- Je t'envoie parader à l'autre bout de la planète et tu reviens. Comme un boomerang.

- Ma-malefoy ? Tu pleures ?

- Non, bien sûr que non, imbécile. Les Malefoys ne pleurent jamais.

Le blond releva la tête vers Harry. D'autres larmes roulèrent le long de ses joues avant de prendre une consistance physique et de tomber au sol. Il renifla et secoua la tête.

- Je ne pleure pas. Ce n'est que de l'eau.

Bien sûr que ce n'était que de l'eau.

- Je ne pleure pas, n'est-ce pas ?

Harry secoua la tête et lui fit un sourire.

- Non, tu ne pleures pas. Tu ne pleures jamais.

Une lueur passa dans le regard de Drago qui indiqua à Harry que le poltergeist ne se leurrait pas. Il savait qu'il avait menti. Il savait qu'il se mentait à lui-même. Cette lueur fugitive et si douloureuse disparu aussi vite qu'elle était venue.

- Tu vois cette inscription… Potter.

- Et alors ? A part me donner froid dans le dos, je ne vois pas ce qu'elle a de spécial.

Bien sûr que si, il savait qu'il y avait quelque chose de spécial dans cette phrase, écrite du sang même de Drago. Et Drago savait qu'il savait, autant que lui savait qu'il savait qu'il savait.

- Tu ne vois pas… Tu sais pourquoi mon corps saigne encore ?

- Je ne sais pas.

- Tu ne sais pas… Tu vois… Au moment de mourir, j'ai maudit mon propre corps. En même temps que l'âme de mes parents cela va sans dire.

L'esprit reprenait de l'assurance dans ses propos. Harry se dit que peut-être le sujet le passionnait. Une passion plutôt morbide.

- Mon corps est figé à ce moment précis où le corps n'est pas mort mais où l'âme et l'esprit l'ont quitté.

- … Quoi ?!

- Compliqué pour ton cortex cérébral Potter ? Ca ne m'étonne pas.

- … Je resterais calme et stoïque, les insultes glissent sur moi tel de l'eau sur une plume de canard.

Drago lui jeta un regard de travers avant de continuer sur sa lancée.

- C'est bizarre comment, après soixante-dix ans de douloureuse agonie, je me suis habitué à me sentir mourir à chaque seconde.

- Tu veux dire que tu ressens ce que ton corps sent ?

- Bien sûr, crétin ! C'est mon corps !

- …Ha…

- Ta bêtise n'a d'égale que mon ego.

- C'est beau que tu aies conscience du fait que tes chevilles font 95% de ton corps… Heu pas de ton cadavre…

- C'est ça, rattrapes-toi aux dernières branches…

Avec ceci, Drago laissa Harry dans la petite salle poussiéreuse. Les ampoules magiques sautèrent. Mais le noir ne pu masquer le sourire satisfait d'Harry. Il avait remonté le moral à un poltergeist givré. Il avait fait sa B.A. de l'année.

°°°°°°

Harry : Bon ça y est, j'ai fais ma B A, on sait pourquoi Drago est mort, il s'est fait violer, on est heureux maintenant, je peux m'en aller ?

Yuki : Heu… Laisse moi réfléchir…. Heu… Non.

Mnémo : o Bon, passons aux choses sérieuses… On a un couple à caser nous !

Drago : Excuse moi mais… Tu le vois où le couple à caser ?

Yuki et Mnémo : ¬.¬°°° HEUREUX LES IGNORANTS !

Serait-il possible de recevoir un suivi de vos réactions ?