Oui, je sais, comment est-ce que j'ose de nouveau me montrer après une aussi longue absence !LOL !ok, j'exagère, mais c'est vrai que je suis toujours aussi désolée du retard !Entre la fac et ma vie privée, je n'ai plus trop le temps d'écrire, ou de venir updater régulièrement !Mais bon, vous savez ce qu'on dit, mieux vaut tard que jamais ! J'espère que tout le monde va bien, et maintenant, réponse aux reviews !
Zabou : merci beaucoup pour ta review ! En effet, je n'ai pas beaucoup de lecteurs sur ce site ces temps-ci, mais ce n'est pas le plus important. Même si je n'en avais qu'un, je continuerai !(mais déconnez pas, hein, laissez moi des reviews, ça fait toujours plaisir !lol !) biz à toi !
Amintheita : merci mille fois miss, ça me fait plaisir de te compter parmi le cercle fermé (un peu trop fermé d'ailleurs !) des lecteurs/lectrices de cette fic ! Ta review m'a trop fait rire, toi aussi ta conscience t'embête ! Te laisses pas faire, fais-toi respecter ! PTDR ! Alors comme ça, t'avais deviné ce qui arrivait à notre Hermione…Et que te disent tes dons d'extralucide sur la suite ? En tout cas, tes compliments me vont droit au cœur !merci encore pour ce superbe message, je te fais de grosses léchouilles !
Cynt, Virg05, Alysson, Emma et Danaé : merci de tout cœur pour vos messages qui me motivent et me mettent toujours la banane ! bizbiz
Et maintenant, SUITE et BONNE LECTURE !
Ron, face contre terre, s'efforça de reprendre sa respiration. Au dessus de lui, Malefoy riait. Un rire dément, qui lui glaça le sang. Il ne les laisserait pas s'en tirer, il ne leur laisserait aucune chance. Le dernier endoloris qu'il avait infligé au jeune Auror avait été encore plus puissant que les autres, plus chargé de haine et de hargne. Un esprit tourmenté, aveuglé par une folie destructrice. Malefoy le retourna sans ménagement sur le dos et se pencha sur lui.
« Hé bien, tu ne souris pas ? Tu devrais être ravi pourtant, tu cherchais notre quartier général, et voilà que tu y es ! »
« Attaquer un homme désarmé…C'est tout toi Malefoy… »haleta Ron.
« C'est un avant-goût de ce que je réserves à ta sang de Bourbe, à cette chienne de Granger… »
« Non… »
« Oh que si ! Mais ne t'inquiètes pas pour elle, elle a déjà l'habitude. »
Les poings serrés, mâchoires crispées, Ron se releva, ignorant la douleur qui vrillait dans sa poitrine.
« Elle ne viendra pas…Elle est quelque part où tu ne pourras jamais la retrouver… »
Malefoy eut un sourire carnassier. Il claqua les doigts en l'air. Un homme s'approcha.
« Tout est-il en place ? »
« Oui maître, elle a déjà pris un des portoloins…Elle a bien l'enfant… »
Le visage de Ron perdit toute couleur.
« Vous vous croyiez si intelligent ! Mais cette idiote est venue ! Bien sûr suivie…Alors nous avons pris quelques précautions… »
Ron se laissa tomber à genoux, le visage dans les mains.
« Pitié…Pitié, ne lui fait pas de mal…Je…Je t'en supplie… »
Une expression d'intense plaisir se peignit sur le visage de Malefoy.
« Weasley, à genoux, qui me supplie…Tu aimes donc vraiment cette sang de bourbe…On va voir si tu voudras encore d'elle quand j'en aurais fini… »
Ron leva des yeux pleins de larmes, de peur, de rage contenue.
« Fais de moi ce que tu veux, mais laisses-là…Ma vie contre la sienne…Et celle de Harry… »
Malefoy croisa les bras en riant.
« Mais de quoi parles-tu ? J'ai déjà vos vies entre les mains… »
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Hermione ouvrit un œil, puis deux. Elle n'était plus dans l' « allée qui gémit », elle le savait et elle le voyait. Elle passa machinalement une main sur son ventre et regarda autour d'elle, indécise. Elle s'y attendait un peu. Malefoy savait que les Aurors ne la laisseraient pas seule, qu'elle serait sans aucun doute surveillée. Un portoloin était un moyen très judicieux de s'assurer qu'elle serait bel et bien seule. Bien sûr, les Aurors finiraient par remonter à la destination, mais analyser un portoloin usagé prenait du temps…Et du temps, ils n'en avaient pas. Elle était dans une clairière déserte, faiblement éclairée par une lune pâle et lointaine. Elle attendit que quelqu'un se manifeste, qu'on vienne la chercher. L'herbe frémissait, et le bruit du vent dans les feuillages des arbres qui clôturaient la clairière la ramenèrent quelques années auparavant. Quand Harry était encore là…Quand ils étaient tous là…Une après-midi passée allongés au bord du lac de Poudlard, à l'ombre d'un arbre, un chêne, à moi que ce ne soit autre chose…C'était quelques jours après les ASPICS…Quelques mois avant la bataille finale…Ils ne savaient alors pas encore ce qui les attendaient, ils faisaient des projets, où ils étaient toujours tous les trois…Et ce bruit du vent dans les arbres…Hermione s'était sentie angoissée, Ron s'était moqué d'elle, et Harry avait sourit en lui disant que même Trelawney ne trouverait rien d'étrange au frémissement du vent dans les feuilles. La jeune fille avait admis que ses amis avaient raison….Seulement, c'était à elle que l'avenir avait donné raison…Des drames atroces avaient jalonné leur quotidien dès l'été suivant, des meurtres, des enlèvements, des attaques destructrices…La guerre…Le hululement d'une chouette la tira de ses pensées. Ce n'était ni le lieu ni le moment…
« Il y a quelqu'un ? »
Hermione fut furieuse de constater que sa voix était rauque et tremblante. Elle se racla la gorge et lança plus fort.
« Il y a quelqu'un ? »
Le vent lui répondit dans un long murmure. Il n'y avait personne…Juste un objet…Un objet qu'elle avait à peine remarqué…La jeune femme s'approcha lentement. Un vieux journal, un exemplaire de la Gazette, maintenu au sol par une énorme pierre. Rien de naturel dans une clairière au milieu de ce qui semblait être une forêt. Un autre Portoloin…Elle en était sûre à présent, elle était seule. Abandonnée à elle-même, jamais les Aurors ne retrouveraient sa trace. Elle devrait sortir Ron de là toute seule…Et elle le ferait…
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Cinq portoloins. Elle avait du emprunter cinq portoloins. Drago avait pris ses précautions. Bien sûr, on le lui avait dit, on l'avait avertie, les Aurors lui avaient dit qu'il était peu probable que le contact se fasse directement, qu'il y avait de grandes chances pour qu'elle se retrouve seule à un moment ou à un autre. Mais que pouvait-elle faire ? Renoncer ? Il en était hors de question. Se faire escorter à la vue de tous ? C'était signer elle-même l'arrêt de mort de Ron et des autres. Elle n'avait pas eu le choix. Elle ne l'avait toujours pas, enfermée dans cette pièce. Quatre murs sombres dépourvus de toutes ouvertures, juste une porte et une lumière bleutée surnaturelle qui venait d'on ne sait où. Des pas au dehors, des pas lourds, pressés. Une porte en bois, qui offrait un aspect vieillot. Une porte qui s'ouvrit.
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Ce regard gris, froid, implacable…Ce regard qui l'avait hantée pendant tant de nuits…Cette baguette déjà pointée sur elle, cette main…Chaque parcelle du corps de la jeune femme fut emplie d'une haine sans pareil…D'une haine associée à une peur imparable. L'homme qui l'avait amené la poussa sans ménagement en avant. Hermione trébucha en serrant contre elle le petit corps endormi. Elle jeta un bref regard autour d'elle. Il n'y avait personne, simplement un fauteuil qui lui tournait dos, Malefoy appuyé sur son bureau.
« Granger…Comment as-tu trouvé cette petite promenade ? »
« Ra…Rafraîchissante… »répliqua Hermione en tentant de maîtriser les tremblements de son être.
Malefoy éclata de rire et fit signe à son sbire de sortir. Ils étaient seuls.
« Où…Où sont les autres ? Où est Ron ? » demanda Hermione.
Malefoy s'approcha d'elle. La jeune femme retint de justesse un mouvement de recul. Un sourire de triomphe étira les minces lèvres de Drago.
« Cela fait longtemps que j'attends ce moment…Je n'ai pas fini ce que j'avais commencé… »
La jeune femme déglutit. Elle s'y était préparée, elle le savait. Aussi présenta-t-elle un visage impassible, qui ne trahissait d'aucune sorte la terreur qui la gagnait et que lui inspirait cet homme. Jamais elle n'aurait cru qu'un jour le petit blondinet imbu de sa personne deviendrait un Mangemort sans pitié. Elle avait toujours pensé que Malefoy aboyait plus qu'il ne mordait…Quelle erreur…Ron, lui, avait tout de suite vu juste à son propos. Malefoy promena un doigt sur la joue de la jeune femme, qui s'écarta, révulsée. Il ricana et montra du menton le paquet qu'elle serrait contre elle.
« C'est le fils du balafré ? »
Avec un regard chargé de convoitise, il tendit une main vers le corps emmitouflé de vert. Hermione recula précipitamment. Elle sortit sa baguette, qu'elle avait dissimulée avec l'enfant, et la pointa sur Drago.
« Ron…Où est Ron ? Et les autres ? Sans eux, pas d'enfant…Et pas de Granger… »
Malefoy éclata de rire et s'appuya de nouveau sur son bureau avec une nonchalance qui agaça Hermione, et l'effraya.
« Pauvre idiote…Je te pensais plus intelligente que ça ! Cet endroit grouille de Mangemorts, crois-tu réellement pouvoir me tuer et en sortir vivante ? Pourrais-tu me tuer, en es-tu capable ? »
Il tendit un bras vers le fauteuil et interrompit son geste. Hermione n'avait pas baissé sa baguette. Malefoy retourna le fauteuil. La jeune femme laissa échapper un cri. Sa baguette lui échappa et vint heurter le sol dans un bruit mat qu'elle ne sembla pas entendre.
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Ron…Ron, le visage tuméfié, le corps meurtri, immobile sur le siège, stupéfixé. Il la regarda, et Hermione lut dans ses yeux une peur, une horreur, une peine sans nom. Il ne pouvait bouger aucun membre, seuls ses yeux remuaient avec peine dans leurs orbites. Lui, si grand, si fort, ses grandes mains rugueuses, son torse puissant…Réduit à une telle vulnérabilité. Hermione ne pouvait supporter cette vision de l'homme qu'elle aimait. Le voir si fragile, si démuni, le regard perdu, cette peur. Et cette larme, unique, qui roula sur sa joue pour s'écraser sur ses genoux. Il la suppliait du regard, en même temps, il savait qu'ils ne pouvaient plus s'en sortir. Malefoy avait gagné. Cette larme…Cette unique larme s'enfonça dans le cœur d'Hermione avec violence.
« Pardon…Pardonnes moi… »murmura-t-elle.
Malefoy se pencha vers Ron.
« Hé bien, tu ne dis rien ? Tu n'es pas content de revoir ta Sang de Bourbe ? Tous réunis ! »s'exclama-t-il en se redressant.
« Comme au bon vieux temps…Il manque Potter…Enfin, presque… »acheva-t-il en prenant l'enfant des bras d'Hermione.
Celle-ci le laissa faire. Elle alla lentement vers Ron, lui caressa la joue. Il leva les yeux vers elle.
« Je t'aime… »chuchota-t-elle.
Elle vit les larmes briller de nouveau dans son regard.
« ça va aller… »lui souffla-t-elle avant d'être tirée en arrière par le poignet.
Malefoy, le bébé dans un bras, la projeta contre la porte. Alors qu'elle tombait à terre, légèrement sonnée, la porte s'ouvrit à toute volée, laissant passer deux Mangemorts, baguettes brandies.
« Qu'est-ce qui se passe ? On a entendu un bruit ! »
« Granger a trébuché…Est-ce prêt ? »
Les hommes hochèrent la tête.
« Bien…On les emmène avec nous… »
Un Mangemort saisit Hermione par les bras pour la remettre brutalement sur ses jambes, tandis que l'autre faisait léviter Ron. Malefoy s'approcha de la jeune femme.
« Je m'occuperai de toi après…En attendant, je veux que tu assistes à ça…Que vous assistiez à ça…Que vous voyiez que la mort de Potter n'a servi à rien…Le maître va revenir…Et vous serez les premiers à payer… »
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On aurait dit une grotte. Une immense caverne souterraine éclairée par une centaine de torches accrochées aux parois luisantes. Des Mangemorts cagoulés allaient et venaient autour de ce qui semblait être un autel, qui se dressait sur une espèce de petite estrade naturelle. Hermione plissa les yeux. Il y avait une urne posée sur l'autel. En s'approchant, elle put voir gravé dans la terre cuite les mêmes signes cabalistiques que ceux qui recouvraient la pierre servant d'autel. Elle ne connaissait pas ce langage, mais il lui était étrangement familier. Ce n'était pas le moment…Un coup d'œil en arrière lui permit d'apercevoir le reste des Aurors, stupéfixés et ligotés dans un coin reculé de la caverne. Les stalactites qui pendaient du plafond renvoyaient des ombres déformées sur le sol, et quelque part, de l'eau s'égouttait. Quand Malefoy s'avança vers l'autel, les rumeurs des conversations s'éteignirent, et tous les regards convergèrent vers lui. Un coup mit Hermione à genoux. La jeune femme garda les yeux rivés sur le petit corps que Drago tenait. Qu'allait-il se passer lorsque les Mangemorts allaient se rendre compte de la supercherie…C'était fini, il n'y avait plus aucune issue…Elle faisait tout pour y croire, mais comment ignorer l'évidence ? Comment croire, quand Ron ne pouvait rien, quand elle ne pouvait rien, quand personne ne pouvait rien pour elle. Une vague de désespoir la submergea. Elle allait mourir. Ce n'était plus une simple idée, une simple pensée, mais une vérité, une réalité, et elle ne pouvait faire autrement que de l'affronter. Cet enfant qui grandissait en elle, l'enfant que Ron lui avait donné…Il ne verrait pas le jour, et cette idée était insupportable…Elle regarda Ron, immobilisé à ses côtés, le visage livide, qui fermait les yeux…Il respirait faiblement, mais il vivait. Ses cheveux roux immaculés de boue, son visage couvert de ecchymoses…Elle aurait aimé caresser cette joue meurtrie, embrasser une dernière fois ces lèvres bleuies par le froid…La voix de Malefoy s'éleva alors qu'il brandissait une longue dague sertie de pierres précieuses. Un vieil objet, sans aucun doute. Sa lame émoussée en témoignait…Mais assez aiguisée pour tuer un enfant.
« Le jour est venu mes frères…Le maître est parmi nous…Le sang de l'ennemi coulera et le seigneur des ténèbres renaîtra de ses cendres… »
Il posa le petit paquet sur l'autel alors que les Mangemorts commençaient à scander le nom de Celui-qui-n'est-plus. Hermione déglutit. Tout ce temps perdu…Combien d'heures s'étaient écoulées depuis la transformation de la morphera diseira en petit Harry ? Malefoy repoussa les pans de la couverture, découvrant son contenu aux adorateurs de Voldemort. Un cri de rage s'éleva, et le regard de Drago darda immédiatement vers la jeune femme. Il souleva le paquet, dévoilant un nourrisson qui vagissait bruyamment. Il avait les yeux d'Harry, ses cheveux, ses tâches de rousseur, ses petits bras potelés, mais en guise de jambe, de larges racines grisâtres dépassaient des langes…La plante opérait sa lente mutation pour recouvrer son aspect original. Hermione déglutit avec difficulté…Ce n'était pas prévu, elle ne comprenait plus…Elle aurait du garder la forme 24 heures, et autant de temps ne s'était sûrement pas écoulé depuis ! Malefoy la regarda avec un air mauvais. Il balança la plante au centre des Mangemorts, alors que des chuchotements affolés s'élevaient du cercle des Mangemorts. Malefoy descendit de l'estrade et s'approcha d'Hermione. Une rage sans nom déformait ses traits.
« Crois moi, tu vas le regretter… »
Tadam ! J'espère que cette longue suite vous a plu ! Je ne vous promets pas de mettre une suite rapidement, mais laissez quand même une review ! Je tâcherai de faire des efforts pour trouver un créneau de temps en temps ! A vos claviers et à très bientôt ! MOUAH !
