Merci à tous(« tous » ?m'enfin, t'en as pas eu des masses de reviews !...Et alors ?...Et alors ça fait genre la star qui remercie son public, c'est ridicule !...Je remercie mes lectrices, et ridicule toi-même !...Pffff, vive la répartie !...Tu sais quoi, ta ge !) pour vos reviews, qui me font toujours immensément plaisir, avec une motion spéciale à Amintheita, dont la longue review m'a énormément fait rire (j'ai toujours pas eu le temps d'aller sur le forum, désolée, mais j'y ai jeté un coup d'œil, et ce que j'ai vu me plait !) ! Enfin voilà, en ce long dimanche gris et plein de questions existentielles, alors que j'ai un bouquin de politique de 700 pages à analyser, alors que la déprime pointe le bout de son gros et immonde nez,…Bon,pour aller vite, au lieu de m'étaler sur mes états d'âme, je vous mets une suite qui je l'espère plaira ! Alors Bonne Lecture !

SUITE :

Ron voulait fuir. Fuir de cette douleur insupportable qui transperçait son cœur, de cette peur sourde qui lui nouait les entrailles, de cette souffrance implacable…Il entendait des voix, des sanglots, où était-il ? Comme toujours, ses pensées allèrent vers Hermione, à leur enfant qu'elle portait, Hermione…Il repoussa de toutes ses maigres forces le froid qui l'envahissait, l'engourdissement qui le guettait, cette mort qui attendait son heure…Ce n'était pas le moment, pas encore, il avait tant de choses à faire, à dire…Ses plaies le brûlaient, comme si des dizaines de fers chauffés à blanc étaient apposés à sa peau. On disait qu'une personne sur le point de mourir voyait sa vie défiler sous ses yeux…C'était faux, il ne voyait rien, un noir absolu qu'il tentait de peupler des boucles brunes, des yeux sombres et du rire de la femme qu'il aimait, il imaginait leur enfant, un petit Weasley, un enfant qu'allait lui donner Hermione, la chair de sa chair, son sang et le sien mêlés dans un petit être. La plus belle preuve de leur amour. Peut-être son heure n'était-elle pas encore venue ? Peu à peu, la douleur diminua, se dissipa alors que les murmures se précisaient…Il revenait, il retrouvait son chemin dans la douleur…Ses cils frémirent sur ses joues…Un sanglot retentit…

« Il…Il se réveille… »

Cette voix…Sa petite sœur…Il sentit de petites mains chaudes prendre les siennes, si glacées.

« Oh, merci mon Dieu…Maman ! »

Des pas précipités, crissant, comme si le sol était recouvert de graviers.

« Ginny, que se passe-t-il…Oh, seigneur…Ron, tu m'entends ? Mon chéri ça va aller, tout va bien se passer, les secours arrivent… »

Il n'y croyait pas, ce n'était pas possible, encore une tromperie, un piège de Malefoy, une simple illusion, ou une hallucination due à sa fatigue. Où était-il ? Peu à peu, des bribes de souvenirs lui revinrent…Hermione qui était venue…Un nourrisson dans les bras…Il savait que ce n'était pas Harry, intelligente comme elle l'était, elle avait du trouver un subterfuge…Et elle était venue, envers et contre tout, malgré les risques, en sachant que les chances d'en sortir était infimes. Il avait vu Hermione se faire torturer, il avait senti son cœur saigner, l avait pleuré, gémi, supplié cette ordure…En vain…Et ce dernier baiser, le dernier contact de ses mains contre son visage...Il l'avait vue souffrir, on l'avait amené dans la pièce alors qu'elle était encore à terre…Puis cette lame, froide, brillante, qui avait glissé, ce sang pourpre, son sang…Et une haine incommensurable qui montait en lui par vagues dévastatrices, contre cet homme qui s'acharnait à les faire souffrir, qui avait osé la toucher, la blesser…Ensuite, plus rien, quelques sons, sans images, un noir total habité de cris, de pleurs. Un silence s'était abattu sur lui, un long silence, ininterrompu. Plus rien ne lui revenait…Jusqu'à la voix de Ginny…S'il s'agissait bien de Ginny…Pourtant, cette chaleur était bien réelle…Il entrouvrit les yeux…Pourquoi faisait-il si noir ? Une silhouette se matérialisa sous ses yeux, un visage rongé par l'inquiétude…Des tâches de rousseur, des yeux pleins de larmes. Ce n'était pas une illusion, Ginny était là, sa mère était là…Un fond de murmures lui indiqua qu'ils n'étaient pas les seuls…

« Maman… »

Mrs Weasley étouffa un sanglot.

« Je suis là, mon ange, je suis là… »

Elle lui caressait tendrement les cheveux, agenouillée à ses côtés. Il était donc sur le sol…Il voulut bouger, mais Ginny le retint.

« Ne fais aucun gestes, tu dois avoir quelque chose de cassé, ta jambe a une drôle de forme… »

« Hermione… »

Ginny se leva précipitamment et s'éloigna de quelques pas, le visage dans les mains. Ron tourna la tête, il ne voyait que ses longs cheveux roux, et ses épaules qui remuaient…Elle pleurait ? Mrs Weasley, le visage empreint de douleur, eut un sourire réconfortant.

« Ne poses pas de questions mon chéri, tu dois te reposer, les secours arrivent… »

Ron regarda autour de lui. Il n'arrivait pas à en croire ses yeux. Il était entouré de gravas, de débris, de pans de murs effondrés, des graviers, des briques, des tuiles, on aurait dit un immense champ de bataille, comme si cette partie de la ville avait été rasée. Il ne savait plus où il était…

« Que… »

Mrs Weasley, qui avait suivi son regard, déglutit.

« Il y a eu une grande bataille…Nous qui pensions que c'était fini…Mais à présent… »

« Hermione…Où est-elle ? »

Le jeune homme se redressa légèrement, en dépit de la douleur qui fusait de chaque parcelle de son corps. Sa mère se précipita pour le soutenir.

« Tu ne dois pas bouger…Les secours vont arriver d'une minute à l'autre… »

« Où est-elle ? »

Un doute insupportable l'assaillait. Pourquoi refusait-elle de lui répondre, que c'était-il passé ? Où était Hermione ? Il avait beau regarder autour de lui, il n'y avait aucune trace de la jeune femme. Il voyait des gens errer l'air hagard dans les débris, des blessés inconscients sur le sol, veillés par quelques personnes indemnes. D'autres remuaient les pierres, le sable, à la recherche d'éventuels survivants ensevelis dans la violence de la bataille. Ron ne se rappelait rien, mais il suffisait de jeter un regard autour de soi pour réaliser la violence du combat qui avait eu lieu. Que c'était-il passé ? Cette question ricochait contre les parois de son esprit sans qu'il ne trouve de réponses.

« Molly ! »

Un jeune homme, à peine plus âgé que Ron, vint en courant vers eux. Il portait l'insigne des médicomages officiels et portait une mallette aux insignes de Sainte Mangouste.

« Anthony ! Merci d'être venu aussi vite ! »

« Les autres ne vont pas tarder non plus…Seigneur… »

Il regarda autour de lui.

« Alors c'était donc vrai…Cette bataille…La plus meurtrière depuis la bataille finale…Enfin, ce qu'on croyait être la bataille finale… »

« Anthony…Mon fils… »

Le médicomage s'agenouilla auprès de Ron, qui gémit.

« Maman…Hermione ? Où est Hermione ? »

Anthony interrogea Mrs Weasley du regard. Celle-ci baissa les yeux.

« Sa jambe…Sa jambe est cassée… »

Le médicomage n'insista pas, à l'inverse de Ron.

« Je veux voir Hermione… »

Sa voix tremblait. Tout semblait de plus en plus évident…Mais il le refusait, c'était impossible, il le saurait, il le ressentirait…

« Ginny ! »

La jeune femme se tourna vers lui et s'approcha, les yeux rouges.

« Gi, où est Hermione ? Où est-elle ? Elle va bien ? »

« Ron…Ne… »

Le reste des paroles se perdit dans un sanglot.

« Je vais vous administrer un sédatif », annonça le médicomage, « la remise en place de votre jambe risque d'être douloureuse… »

« Non, je veux savoir…Où est Hermione ? »

Mrs Weasley supplia Anthony du regard. Celui-ci comprit et sortit sa baguette.

« Calminiamon… »

Ron voulut protester, mais il se sentit gagné par une torpeur aussi irrésistible que soudaine.

« Hermione… »murmura-t-il avant de basculer.

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Ginny ramena ses genoux sous son menton, sans quitter des yeux le visage blafard de son frère. Cela faisait déjà 48 heures qu'il dormait, ou plutôt qu'il était inconscient. Une inconscience qui ne semblait pas de tout repos, à en juger ses traits tendus, empreints d'une douleur encore contenue. La jeune femme étouffa un sanglot dans la couverture en patchwork que sa mère lui avait amené. Harry était avec ses grands parents au Terrier, avec le reste de la famille, et de leurs amis…Ceux qui avaient survécu…Ginny n'avait pas assisté à la bataille, elle ignorait même qu'elle avait eu lieu jusqu'à ce que Tonks apparaisse au beau milieu du salon, pâle, tremblante, le visage tuméfié, l'air épuisé.

« C'est fini… »

Un seul murmure qui avait confirmé les pires craintes de Ginny. Une autre bataille, un autre massacre, même après la mort de Harry…Son attention se reporta sur Ron, sur son grand frère, celui dont elle avait été de plus en plus proche avec la mort du meilleur ami de l'un, de l'amant de l'autre. Il avait toujours été là pour elle, qu'elle le veuille ou non, un grand frère attentionné, protecteur, sans doute trop, mais si…Si grand frère…Elle pouvait ressentir ce qu'il avait déjà commencé à ressentir, ce qu'il ressentirait violemment à son réveil. Cette douleur, ce vide vertigineux dans la poitrine, cette place qu'on ne pensait pas si importante…Perdre l'être que l'on chérit le plus au monde, sans lequel on est plus rien…Ginny sentit cette douleur, devenue familière, monter en elle. Elle respira l'odeur de la couverture. Elle sentait le Terrier, le bois ciré, le pain chaud, l'odeur réconfortante de chez elle. Elle se sentait si impuissante, elle voulait épargner cette douleur inhumaine à son frère, ne pas le voir souffrir, quitte à lui administrer ce puissant sédatif en permanence…Hermione avait disparu…Simplement disparu. Ni corps, ni sang,ni vêtement, aucune trace qui puisse trahir sa présence, passée ou présente, en ces lieux…En ce qu'il restait de ces lieux…On avait retrouvé les corps de presque tous les Mangemorts, et les recherches, les fouilles se poursuivaient. Ginny n'avait pas suivi toutes les investigations, laissant le soin aux Aurors de s'en occuper, mais elle avait cru comprendre que quelque chose d'anormal avait attiré leur attention. Apparemment, si la plupart des victimes avaient été faites lors de l'attaque lancée par les Aurors contre la planque, à laquelle ils avaient accédé grâce à un prodigieux travail d'équipe, les bénévoles affluant de toutes parts pour faire avancer les choses, trois corps se distinguaient dans le lot. Trois corps retrouvés à part dans une pièce dévastée, calcinés, méconnaissables.

Ben voilà, ça suffit pour aujourd'hui, sinon, où est le plaisir ! Je vous embrasse et je vous dis à bientôt ! En attendant, n'oubliez pas de laisser un petit mot, ça fait toujours zizir ! kiiiissssss