Titre : C'est quelqu'un qui m'a dit
Auteur/Artiste : Jeece
Couple : Deidara/Sasori
Fandom :Naruto
Rating : G
Thème :
5. « J'ai quelque chose à te dire… »
Disclaimer : Les personnages de Deidara et Sasori ne m'appartiennent toujours pas bien sûr.

Note: song fic sur la chanson "quelqu'un m'a dit" Lisez plutôt les paroles de la chanson comme accompagnement, ce ne sont pas les personnages qui chantent.

On me dit que nos vies ne valent pas grand chose,

Elles passent en un instant comme fanent les roses.

On me dit que le temps qui glisse est un salaud que de nos chagrins il s'en fait des manteaux

Les sentiments freinent le progrès, ils ne représentent qu'un bagage encombrant. Rien de plus. L'amour, l'amitié... c'était des choses bien inutiles. Sasori le savait. Le marionnettiste avait vu beaucoup de ninja mourir sous ses yeux à cause de la trahison de leurs émotions. S'ils avaient gardé leurs sangs froids, ces ninjas seraient sûrement encore vivant.

Sasori n'était pas comme eux, il n'était pas faible. Il est le meilleur car il se consacre entièrement à son art. L'amour, la haine, l'amitié... il n'a pas le temps pour çà et puis ce n'est qu'une faiblesse.

Le temps est si court et les jutsus si nombreux, pourquoi s'encombrer de tels choses en plus ?

pourtant...

Pourtant... Il y avait lui. Une personne qui avait le don de briser son calme. De l'entraîner dans des sujets dont il ne parlait à personne d'ordinaire. Au début, Sasori l'ignorait ou tranchait court toute discussion en une phrase soigneusement choisie.

Mais au fil des missions, quelque chose changeait et le marionnettiste ne savait pas quoi. Il ne savait pas non plus s'il s'agissait d'une bonne chose ou non.

Petit à petit, les phrases tranchantes firent place à des dialogues et des arguments. C'était encore un peu par irritation. Il voulait imposer son avis, que l'autre avoue qu'il avait tord. Il ignorait pourquoi...

quelqu'un m'a dit que ...

"Deidara..."

La personne se retourne avec un regard mi-étonné et mi-interrogatif. Etonné car c'était bien la première fois que Sasori ouvrait la conversation ce qui poussait sa curiosité à en savoir la cause.

Aussitôt, Sasori dévia légèrement son regard. Cela non plus, il ne savait pas pourquoi. Il ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit dans un premier temps. Il avait eu sa phrase au bout des lèvres et elle s'était échappée presque aussitôt. Il n'allait tout de même pas dire, non rien aussi il enchaîna sur autre chose. Très loin de la phrase d'origine.

"Mais comment peux-tu préférer MURAKAMI Takashi aux sublimes oeuvres d'Enkù ? Idiot."

"Quoi, c'est bout de bois informe, de l'art ?" Répliqua aussitôt Deidara avec un haussement d'épaule.

"Bien plus que des choses dont on ne peut deviner la signification." Répondit Sasori.

serais ce possible alors ?

Et le débat artistique continua jusqu'au lieu de leur mission. Sasori avait beau réfléchir, il ne se souvenait plus de ce qu'il avait voulu dire à Deidara. Il eut bien un soupçon d'idée mais la rejeta aussitôt.

C'était impossible.

Il s'emportait car il voulait que Deidara réalise à quel point sa façon de pensée était une erreur. Pourquoi ? Ceux voyant les jutsus étaient très rares. Seulement pour çà...

Oui, rien d'autre...

On me dit que le destin se moque bien de nous

Qu'il ne nous donne rien et qu'il nous promet tout

Parais qu'le bonheur est à portée de main,

Alors on tend la main et on se retrouve fou

A partir d'un certain moment, le marionnettiste devait bien admettre que c'était quelque chose d'autre qui transformait les dialogues plus longs à des débats pouvant durer toute une journée. Et parfois même finissait par une menace ou un bref combat quand l'un des deux artistes avaient été trop loin.

Parfois il sentait comme une chaleur emmenant de la seule partie de son corps marionnettisé étant bien à lui, contenant son sang. Ce n'était pas désagréable et il se surprenait à rallonger volontairement les disputes pour ressentir la chaleur ne serait-ce que quelques secondes de plus.

Pourtant quelqu'un m'a dit ...

Il put mettre le doigt dessus alors qu'il était en train de vérifier les pièges d'une de ses marionnettes. L'autre, était tranquillement assis non loin à lire un essai venant d'un artiste que Sasori n'approuvait pas, évidement. A croire qu'il faisait tout pour le provoquer.

Encore maintenant, il ne savait pas ce qui lui passa par la tête. L'irritation peut-être de sa découverte.

"J'ai quelque chose à te dire..." dit subitement le marionnettiste en regardant Deidara droit dans les yeux.

"Hum ?" Deidara regarda à droite puis à gauche comme pour savoir si c'était vraiment à lui qu'on s'adressait. Il n'y avait qu'eux... pourtant sortir une conversation de nulle part ne ressemblait pas trop à Sasori-dana.

"Je..." commença Sasori.

Que...

Non, les sentiments étaient pour les faibles. Le dernier argument des larves pour se croire un tant soit peu puissant. Il n'était pas comme eux, il était fort. Il était le meilleur. Ce genre de chose était des bagages inutiles. Alors... pourquoi s'en soucier maintenant ?

"Je te déteste." Dit alors Sasori avec un regard froid. C'était exactement l'inverse de ce qu'il voulait dire.

Serais ce possible alors ?

Il se replongea sans attendre dans son travail. Non sans un petit regard pour voir la réaction de Deidara avec une légère angoisse. Si son corps avait été encore humain, il sentirait sûrement une boule dans sa gorge.

"Ah, ce n'est pas nouveau, ouais." Répondit Deidara avec son habituel sourire et il se replongea alors dans le livre.

Rien de plus.

Mais qui est ce qui m'a dit que toujours tu m'aimais?

Je ne me souviens plus c'était tard dans la nuit,

J'entends encore la voix, mais je ne vois plus les traits

"Il vous aime, c'est secret, lui dites pas que j'vous l'ai dit"

On a beau être des criminels, des déserteurs etc... il y a des choses banales auquel on ne peut échapper. Et une de ses choses était de dormir. Sasori ne dormait pas bien sûr. C'était encore quelque chose qu'il disait inutile.

"Ah non ! On s'arrête pour la nuit Sasori dana !"

"Je l'ai déjà expliqué. Sans arrêt, on arrivera plus rapidement là-bas, on finira plus vite la mission et donc on rentrera plus vite."

Deidara était fermement décidé à ne pas avancer d'un pas de plus et pour montrer sa décision, il se laissa tomber sur le sol avec un regard déterminé. "Et bien, tu feras ta mission tout seul, ouais. Parce que je n'ai pas l'intention de bouger."

"Que de temps perdu pour des stupides heures de sommeil." Remarqua Sasori, bien obliger de faire l'arrêt durant la nuit qu'avait exigé son coéquipier.

"Thanks you, Sasori dana."

Sasori grommela quelque chose incompréhensible en réponse. La nuit commençait à tomber, après un silence Deidara fit son commentaire, a moitié endormi.

"Gagner du temps, çà ne sert à rien si tu n'en profites pas." Souffla-t-il.

Sasori n'était pas sûr d'avoir bien compris, il avait juré qu'il dormait. La première chose qui lui vint à l'esprit est de lui faire remarquer que s'il ne dormait toujours pas autant se remettre en route. Au lieu de çà...

"Pardon ?"

Deidara se retourne vers lui. "Ouais, à force de gagner du temps en effaçant comme tu disais les heures de sommeils, au final tu vas te retrouver avec un tas de temps libre où tu n'auras plus rien à faire."

"Il y a toujours quelque chose à faire."

"Mais oui..."

Sasori attendit un petit moment, pensant qu'il allait finir sa phrase mais rien... Deidara dormait maintenant a moins qu'il faisait semblant pour l'énerver. Ce qui ne l'étonnerait pas.

Le regard du marionnettiste ne quitta pas la silhouette endormie en réfléchissant à ce qu'il venait de dire. Puis un murmure lui échappa. Le murmure d'une phrase qu'il n'aurait jamais osé ou imaginer dire à l'artiste si celui-ci ne dormait pas.

Tu vois quelqu'un m'a dit...

Le soleil n'était pas encore lever que Deidara fut réveiller.

"Debout, tu as assez dormi."

Au lieu de se plaindre où de se rendormir, le déserteur d'Iwa eut un mince sourire. "Comment ? Pas de petit déjeuner au lit, Sasori dana ?"

Sasori lui tourna immédiatement le dos pour se mettre en route, il n'avait qu'à le suivre après tout. Toutefois, voulant quand même bien démarrer la journée, il décida de poser une question par pure politesse.

"Bien dormi ?" Un vrai miracle de sa part et il espérait que son coéquipier remarquerait l'effort fournit.

"Mouais, j'ai cru entendre parler à part çà..."

"Tiens donc..."

"Ouais, ce n'est pas toi, Sasori dana ?"

"Bien sûr que son qu'est ce que tu crois, idiot..." dit Sasori en fronçant les sourcils.

que...

Sasori jeta un bref regard, ce doutait-il de quelque chose. Il se maudit intérieurement d'avoir fait cela, qu'est-ce qui lui avait pris ? S'il demandait ce qu'il avait entendu... Deidara comprendrait tout de suite. Oh et puis... pourquoi s'en faisait-il autant pour quelque chose d'aussi idiot ? Cela lui était complètement égal tout çà. Complètement...

"Ah bon. J'ai du rêver." Dit simplement l'artiste en haussant les épaules.

Ils continuèrent leur marche en silence avant que Deidara reprenne. "Quand même qui pourrait dire... "

Sasori n'avait pas de cœur mais en cet instant, il se serait sûrement arrêter d'angoisse. Il regardait fixement devant lui pour ne pas se trahir mais aussi attendant la suite.

Deidara poursuivit et dit une phrase qui n'avait aucun rapport avec la phrase murmurer durant la nuit. La phrase avait même été si déformée qu'elle n'avait même plus de sens propre.

Serais ce possible alors ?

Finalement, il n'avait pas entendu. Tant mieux ou tant pis, Sasori hésitait entre ses deux pensées.

Ce n'était que des choses inutiles de toutes manières... mais il repensait à ce que Deidara avait dit à propos du temps gagner.

On me dit que nos vies ne valent pas grand chose,

Elles passent en un instant comme fanent les roses

On me dit que le temps qui glisse est un salaud

Que de nos tristesses il s'en fait des manteaux,

Que se passait-il donc ? Sasori commençait à se poser des questions. Ses phrases qui lui échappent et qu'il rattrapait de justesse pour ne pas lui dire. Lui dire quoi ? Les sentiments. Et, d'une certaine façon, il s'irritait des échecs; De ne pas pouvoir le dire.

Non, tout çà, ce n'est que du temps perdu. Inutile, impensable.

Le destin est bien ironique ou bien essaye-t-il de le rattraper après qu'il avait fermé son cœur bien avant de quitter Suna.

Il ne servait à rien de chercher pourquoi ou de se voiler la face. Au moins, savoir s'il n'était pas le seul à penser comme çà. S'il l'était au moins pourrait-il tirer un trait définitivement et que tout redevienne comme avant.

Les remarques mordantes, les discussions couper court. Avant çà...

Pourtant quelqu'un m'a dit que...

Les mots restent caler dans sa gorge. Il n'avait jamais eu autant de mal à parler. Les phrases sont là, dans son esprit et pourtant il n'en prononce aucune où dit tout l'inverse. Le marionnettiste en avait assez. Assez de tourner autour du pot.

Il voulait savoir ? Pas besoin de mot pour savoir.

Ce qu'il avait été avant, aurait certainement trouvé çà pitoyable, pathétique. Et bien, oui, il était çà mais tout avait changé et il le pensera peut-être encore s'il essuie un refus.

Tant pis, il voulait savoir.

Il se tourne pour l'énième fois vers Deidara et se pencha légèrement. Deidara voulait dire quelque chose mais il l'interrompis aussitôt et il ne sut jamais ce qu'il voulait dire à ce moment là. Ses lèvres s'étaient doucement déposées sur les siennes.

Que tu m'aimais encore,

C'est quelqu'un qui m'a dit que tu m'aimais encore.

Et quand il sentit que le baiser était partagé après l'étonnement passé, Sasori eut la réponse à sa question.

Cela lui suffisait.

Serais ce possible alors ?

FIN