Titre : Le sang d'un rêve
Auteur/Artiste : Jeece
Couple : Deidara/Sasori
Fandom :Naruto
Rating : G
Thème :
6. Entre le rêve et la réalité
Disclaimer : Les personnages de Deidara et Sasori ne m'appartiennent toujours pas bien sûr.

Sur le monde, la pluie tombe. Un chien, un jounin et un genin se trouvent proche d'immenses statues. L'homme porte l'enfant évanoui. Plus loin, bien plus loin. Quelqu'un s'éloigne dans l'obscurité de la forêt.

Le soleil perce alors les nuages. Près de la forêt, quelque chose sort de la terre.

"Ha ha, çà devient intéressant n'est-ce pas ?" La personne complètement sortie de sa cachette répond lui-même à la question posée. "Oui."

Il était temps de se rassembler.

Les ombres apparaissent une à une dans la grotte. Elle n'était pas éclairé, il n'y en avait nul besoin. Chacun savait, malgré les années passées depuis la dernière réunion de tous les membres, qui se trouvaient à ses côtés.

"De nouveau tous ensemble...Ce n'était pas arrivé depuis 7 ans. Quand Orochimaru avait quitté l'organisation."

La voix est calme, personne ne cherche à l'interrompre. Il donne seulement les faits, rien de plus. "Orochimaru a récupéré le sharingan."

Une autre voix dans la grotte se permet un commentaire. "Itachi... ton frère."

L'Uchiwa garde le silence.

"Pas la peine d'être pressé, ouais. Un jour orochimaru se fera tuer. Mais plus important, nous n'avons que trois ans. Si nous le faisons ensemble, notre chance de réussite sera plus élevée, ok ?"

Après avoir laissé les membres de l'Akatsuki s'exprimer, celui qui était le chef trancha pour donner son verdict. "Oui, notre ambition... Si nous rajoutons Kyubi... Tout nous appartiendra !"

Il n'y avait rien à ajouter. Toutes personnes connaissant les plans de la lune rouge pouvaient comprendre ce que signifiaient les paroles du chef et donc savoir ce qu'il restait à faire.

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Village au alentour du Pays de la pluie.

Le village était pauvre, il ne disposait pas d'une grande place pour le spectacle. La troupe s'était installée dans une des larges rues, leur caravane les attendait devant la porte du village. L'homme fit trois pas dans l'espace libéré par les habitants. Un coup de tambour accentuait chaque moment où son pied touchait le sol donnant l'impression qu'il marchait sur un épais acier.

Son visage était masqué par des traits de démon faisant la grimace, sa coiffure noire était totalement engloutie par une épaisse fourrure grise et ses habits communs étaient recouverts de somptueux habits dorés. Lui qui n'avait jamais touché à une arme, il tenait maintenant une épée dans sa main.

Les cordes d'un instrument se pincèrent, son adversaire fit trois pas également ponctuer par un petit 'ohh' venant des musiciens.

Le démon et le samouraï se toisèrent, immobiles sur un ton de musique calme mais qui laissait transparaître une certaine tension.

Puis tout s'arrêtant, le silence le plus complet règne dans la rue.

C'était le signal...

Dans une synchronisation frôlant la perfection, ils se jetèrent l'un sur l'autre et commencèrent le combat. La musique devient plus rapide au rythme des coups donner avec grâce et précision.

Le démon tombe, il peine à se relever. L'un comme l'autre savait que cela sonnait la faim. Sans hésitation ni remord, le samouraï trancha le démon en deux dans un cri de surprise de l'auditoire.

Les vêtements et le masque retombent lentement sur le sol de la rue. Nouveau silence, personne n'ose applaudir. Etait-il vraiment mort ?

L'acteur qui avait joué le démon réapparut alors sur le terrain que représentait la scène et accompagna le samurai et les musiciens dans son salut en s'inclinant légèrement. Les gens, soulagés et mystifiés, s'abandonnèrent alors aux applaudissements.

S'ils avaient été attentifs, ils auraient peut-être vu le bandeau du village d'Iwa que l'acteur cachait à moitié en ceinture.

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Grotte, lieu inconnu.

"Ahhh, mes yeux." Se plaignit une voix alors que les occupants de la grotte sortaient de leur réunion. "Je tuerais pour qu'on éclaire cette fichue grotte." La personne se frotta les yeux éblouis par la lumière vive de l'extérieur pour accentuer son propos.

Sasori sortie à son tour alors que les autres commencèrent à se disperser en groupe vers leurs missions. Il ne releva pas le commentaire ayant l'habitude, trop peut-être, de ce genre de remarque venant de son coéquipier. Il allait faire comme d'habitude, avancer sans faire attention. Du moins, c'est se qu'il comptait faire si le visage de Deidara n'avait pas envahi son champ de vision.

"Sasori dana, tu dors ou quoi ?"

"Bien sûr que non, idiot." Dit-il en reculant d'un pas. Comme souvent, il était dans sa marionnette préférée, Hiruko.

Deidara haussa les épaules. "C'est que vous n'étiez pas très bavard à la réunion." De cela aussi, Sasori avait l'habitude. Deidara pouvait passer d'un ton qui pouvait sembler respectueux au tutoiement le plus familier en l'espace d'une phrase.

"Il n'y avait rien à rajouter, chacun devra récolter des informations pour préparer sa capture de son yuma."

"Et donc..." Dit Deidara après un silence en laissant volontairement sa phrase en suspens.

"... direction Suna."

Le déserteur d'Iwa poussa un soupir d'ennui. "Tout est prêt à Suna non ?"

"Deux précautions valent mieux qu'une, surtout au sujet de l'espion."

"Ce n'est qu'un détail." Corrigea Deidara en faisant un geste de la main comme s'il chassait une mouche inutile.

"Il suffit d'un détail pour mettre la mission en difficulté." Expliqua calmement Sasori.

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Auberge longeant une route commerciale entre plusieurs villages.

Le voyage avait été calme, ils s'étaient arrêtés à une auberge pour fêter le petit succès qu'ils avaient eu avec la pièce. L'acteur qui avait été juste avant un démon ayant périt sous le sabre d'un samurai resta silencieux, regardant son verre. Il était temps de partir et il le savait mais ne voulait pas gâcher la fête par une triste nouvelle. Toute fois, cela ne servait à rien de faire grise mine en pensant à cela non plus.

"Bin,Takumi-san, tu en fait une tête." Murmura la personne se trouvant près de lui. Il avait un sourire mais son regard traduisait une certaine inquiétude.

"Euh... non ce n'est rien." Dit-il en se passant une main dans cheveux couleur terre, esquissant un petit sourire maladroit. Puis il sembla prit d'une fascination soudaine pour son verre de saké car il n'en détacha pas les yeux tendit que sa main faisait tourner légèrement le contenu alcoolisé dans son verre.

"Je me disais juste que... je vais devoir bientôt partir..."

"Quoi ?" Dit tout d'abord son interlocuteur. Et après une pause, il demanda. "Tu n'es pas bien avec nous ?"

"Si bien sûr." S'empressa de répondre Takumi. "Mais... j'ai une chose à faire. J'ai beaucoup aimé rester avec vous, ma technique est bien maîtrisée grâce à vous et j'ai pu recueillir beaucoup d'informations précieuses." Il poussa un soupir. "Et si je ne pars pas maintenant pour accomplir cette chose... Je ne pourrais plus jamais le faire."

Imperceptiblement, la main de Takumi caressa la plaque métallique de son bandeau frontale qu'il avait cachée. "Une dernière chose en tant que ninja d'Iwa no kuni." Souffla-t-il pour lui-même.

Son camarade croisa les bras et fronça les sourcils, réfléchissant gravement. "Je comprends. Dommage, pour une fois qu'on avait trouvé un acteur assez grand pour jouer les démons... et tes techniques ninjas donnaient un très bel effet au spectacle."

Takumi regarda son verre en silence et sursauta légèrement quand on lui toucha soudainement le bras.

"Ecoute, la troupe se rend à Suna... aller, juste une dernière représentation. Takumi-san, s'il te plaît."

"Je ne sais pas..." hésita Takumi en évitant le regard.

"Après tu pourras partir où tu veux, je le jure. Tu ne vas pas mourir pour une dernière fois quand même."

Takumi leva les mains en signe de résignation. "D'accord, d'accord, je me rends." Dit-il avec un sourire. Ils partirent d'un petit rire et la fête put reprendre son rythme sans fausses notes.

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Quelques jours plus tard, porte de Suna.

"Oh, un chat blanc. La chance est avec nous." Son regard suivit le félin qui leur avait coupé la route un moment tandis que le chat retournait à l'abri de l'ombre que créait la porte menant à Suna.

"Je ne te savais superstitieux." Remarqua la personne qui l'accompagnait, son ton ne traduisait aucune surprise d'aucune sorte même si sa phrase pouvait s'y prêter.

"Pas du tout, mais il faut bien que je meuble la conversation, ouais."

"Ne t'y sens pas obliger..." rétorqua Sasori d'un ton plus froid que d'ordinaire.

"Si tu y mettais de la bonne volonté aussi, Sasori-dana..." répondit Deidara avec un ton amusé et si les fines bandelettes du chapeau ne masquaient pas assez son visage, on l'aurait vu sourire.

"Silence, la porte est en vue, il est temps de faire le jutsu." Sasori s'écarta un peu a l'ombre qui voulait clairement dire qu'il fallait le suivre. Une fois à l'abri des regards, Hiruko se défit car Sasori avait retiré ses fils de chakkra sur la marionnette qui l'enveloppait.

"Kisame et Itachi y sont bien allé ainsi, je ne vois pas pourquoi on devrait pratiquer se jutsu." Bougonnait légèrement Deidara en retirant le manteau de l'akatsuki de mauvaise grâce tandis que le déserteur de suna rangeait sa marionnette dans un rouleau, comme les autres créations du marionnettiste.

"Nous avons déjà eu cette conversation, il me semble. Ce n'est pas une mission en tant que membre de l'organisation contrairement au cas à Konoha. Il s'agit d'une récolte d'information, rien de plus." Il avait insisté sur la dernière partie de la phrase.

"D'accord... Pour toi qui es assez connu ici, je comprends mais pour moi..." Le plan était d'utiliser un simple jutsu de transformation pour entrer incognito mais si Deidara insistait ainsi c'est qu'il n'aimait pas les jutsus manquaient de style comme cela. La seule transformation qu'il admirait était celle faite via son argile.

"Et bien, ne le fait pas ! J'irais te rendre visite en prison s'il ne t'exécute pas immédiatement après ta capture." Rétorqua Sasori avec cynisme en malaxant son chakkra.

"La chance des débutants."

"Pardon, Sasori-sama ?" Le nargua Deidara en faisant mine de tendre l'oreille. "Je ne vous ai pas très bien entendu."

Cinq minutes plus tard, ils avaient passé la porte de Suna. Sasori ne comprenait pas pourquoi avec une surveillance redoublée des ninjas responsables de cette porte, Deidara avait réussi à entrer simplement en remplaçant le bandeau de déserteur et l'uniforme de l'Akatsuki par des vêtements ordinaire et un petit souci du détail en changeant légèrement de coiffure.

Le marionnettiste avait quant à lui utiliser un jutsu de transformation pour prendre l'apparence d'un homme entre deux âges, avec les cheveux grisonnants. Il préféra froncer les sourcils plutôt que de répondre à son coéquipier. Coéquipier qui visiblement savourait sa petite victoire et n'essayait pas de le masquer.

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Place de Suna.

Le démon dansait pour la dernière fois. Etait-ce le fait de le savoir qui rendait la pièce aussi longue ? Etait-ce pour cela que Takumi avait l'impression de rater chacun de ses gestes alors qu'il s'était juré de donner le meilleur de soi-même lors de la dernière représentation ? Etait-ce seulement une impression ou bien était-il vraiment en train de tout faire rater ?

Pourtant la petite foule qui s'était rassembler autour d'eux avait l'air d'apprécier le spectacle. Takumi décida alors que pour le dernier numéro, il allait laisser de côté toutes ses questions. Il arrêta la longue liste presque mécanique qu'il s'était fait avec le moindre geste qu'il devait exécuter. Il décida de se fier seulement à l'atmosphère et aux réactions du public.

Vint le moment où le samurai devait tué le démon, le temps passa en un clin d'œil. Il malaxa son chakkra pour faire une permutation à l'abri des regards des personnes présentes.

Tandis que la lame du samurai trancha le vide, à l'abri de la roulotte, Takumi jeta un petit regard vers l'extérieur. Ce fut d'abord une voix qui le fit sursauter. Ou plutôt deux. Deux personnes voulant se frayer un chemin dans la foule en passant par l'arrière du petit spectacle. Passant près de la cachette de Takumi.

"Tiens, il y a du Kabuki à Suna ?" Dit la première voix, automatiquement interrompu par une autre.

"Dépêche-toi au lieu de regarder le spectacle, nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous."

La première voix évoqua une impression de déjà entendu et qui lui évoquait de bien triste souvenir. Ce fut cela qui le poussa a en chercher l'origine. Trop tard, ses compagnons saluaient déjà la foule, il devait réapparaître.

Une minute plus tard, toujours masqué, Takumi en saluant chercha dans la foule un visage, un visage qu'il pouvait reconnaître. Celui appartenant à la voix qu'il avait crut reconnaître.

Il vit deux personnes s'éloigner à grands pas. Il distingua une chevelure blonde, attacher dans le dos. Son cœur sauta un battement. Takumi essaya de se dire qu'il ne pouvait tirer des conclusions sans voir son visage. Non, il devait se faire des idées.

Alors la personne lança un dernier regard en arrière et là, son cœur s'arrêta complètement. Du moins c'est l'impression qu'il avait eue.

Il l'avait reconnut. C'était bien lui, il n'y avait aucun doute.

Puis les deux silhouettes disparurent complètement de sa vision alors que la foule se dispersa. Il retira son masque, son visage était livide.

"Takumi, on dirait que tu as vu un fantôme." Plaisanta un de ses camarades.

"C'est un peu près çà." Répondit Takumi d'un ton lugubre. Il retira son bandeau frontal et en toucha de nouveau le métal.

Ayumi-sensei... Ryu-kun... Enfin je vais pouvoir respecter la promesse que j'ai faite sur vos tombes.

Sans réfléchir, il se lança dans la direction où il avait vu les deux hommes partir. Il devait les retrouver avant tout. La panique de perdre si près du but dominait son esprit plus que le fait qu'il courait au suicide s'il se lançait assez sans l'ombre d'un plan.

Le masque de démon tomba lourdement sur le sol.

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Impasse d'une ruelle de Suna.

"Voilàààà, rassuré ?"

Deidara n'avait pas chronométré leur intervention mais il estimait qu'il avait fallut... trente minutes pour trouver et régler le problème de la fiabilité de l'espion et du plan qu'ils n'exécuteront pas avant un an au moins. Du temps perdu à son avis.

"Pas complètement mais tu pourras me remercier si la mission se déroule sans accro. Ce sera grâce à ses soi-disant pertes de temps." Dit Sasori.

Et Deidara le fixa avec étonnement.

"Tu lis dans les pensées maintenant, Sasori-dana ?"

"Ce n'est pas compliqué de savoir à quoi tu penses, voilà tout." Rétorqua le marionnettiste.

"Sui-je donc si prévisible ?" Questionna Deidara sur un ton de dépit mais que son sourire amuser en trahissait la fiabilité.

S'en ajouter un mot, Sasori empêcha Deidara d'avancer brusquement en étendant son bras devant celui-ci. Deidara ne réalisa vraiment la raison de ce geste qu'en voyant que juste devant eu, un inconnu fendit l'air de l'endroit Deidara aurait du se trouver s'il avait continué sa marche.

Vu la brusque apparition, il en déduisit que la personne avait sauté depuis le toit, sabre en main. L'adversaire bondit en arrière dès qu'il vit qu'il n'avait tranché que du vent et toisa les deux membres de l'akatsuki avec un regard haineux.

"Un ninja d'Iwa." Commenta Sasori avec son calme ordinaire en regardant le bandeau que le ninja portait sur son front. Il lança un regard à Deidara qui voulait dire : tu aurais utilisé le jutsu comme moi, on ne se ferait pas attaquer. Puis il poursuivit. "Une connaissance à toi, peut-être ?"

Deidara plissa les yeux pour mieux regarder Takumi. "Hum... Aucune idée." Répondit-il après un petit silence.

Il est toujours frustrant d'apprendre que la personne dont on veut se venger ne se souvienne pas de vous alors que pour vous, il a occupé vos pensées pendant peut-être des années.

Deidara rigola franchement en voyant la tête que faisais Takumi. "Je plaisante, bien sûr que je me souviens de toi. Mais la raison de ton attaque m'échappe. On était plutôt en bon rapport quand je suis partit. La preuve, tu es toujours vivant et indemne."

"Toi ! Comment peux-tu oser dire cela après tout ce que tu as fait !" Hurla presque Takumi. "Alors qu'on était dans la même équipe, tu as tué Ayumi-sensei et Ryu. Ryu alors qu'il..."

A mesure qu'il en parlait, les souvenirs de cette tragique nuit lui revenaient. Ils étaient en mission et Deidara avait brusquement aussi bien attaqué l'ennemi que ceux dans son propre camp. Quand Takumi avait rejoint le combat, il n'y avait que des cadavres et celui qui venait de déserté étaient introuvable.

Il n'en pouvait plus, le sang tapait à ses tempes. Il se jeta sur l'ennemi, l'arme à la main. En un instant, Sasori avait annulé son jutsu et sortit Hiruko de son rouleau.

Etendant ses fils de chakkra alors que Takumi fonçait sur Deidara qui ne bougeait pas d'un cil. Le marionnettiste bougea un doigt et la bouche d'Hiruko s'ouvrit pour lancer un nombre incalculable de dard empoisonné.

Réalisant le danger, Takumi fit un pas sur le côté et réussit à dévier une dizaine de dard de leur trajectoire avec son sabre mais le reste vint se planter dans tout son corps.

"Quel timing, Sasori-dana."

"Ne te sens surtout pas obliger de riposter..." réprima Sasori comme réponse alors qui se remit à l'intérieur de sa marionnette préférée.

"Etonnant, je ne l'ai pas vu composer de sceau." Changea de sujet son coéquipier. Le Takumi qu'ils avaient devant eu disparu dans un nuage blanc de fumée.

Presque aussitôt, Takumi repassa à l'attaque. Il sortit de sa cachette et gonfla les joues, des boules de feux foncèrent alors vers Deidara et Sasori. Deidara eut un geste pour faire sortir de la bouche sur sa main un petit oiseau d'argile, il composa un sceau pour faire grandir sa création et sauta immédiatement dessus. Frôlant les boules de feux et remontant vers leur expéditeur. Il replongea sa main dans sa sacoche pour créer une nouvelle bombe.

"Cadeau." Dit-il en plaquant de l'argile sur l'épaule de Takumi et en le faisant exploser. Mais de nouveau, Le Takumi disparut dans un nuage de fumée blanche. Deidara jeta un coup d'œil à droite et à gauche avec un sourire. "Aller, dis-moi comment tu peux faire des jutsus sans composer de sceaux, Takumi-kun."

"Tu n'es pas le seul à avoir perfectionner ton art." Répondit Takumi en sautant sur l'aile de l'oiseau de Deidara.

Deidara rit un bref instant. "Si j'ai pu convertir un inculte comme toi à l'art, j'ai bien fait de tuer Ayumi-sensei." Dit-il pour faire bouillir d'avantage son adversaire. Ce qui ne manqua pas de réussir, aussi il se permit de rajouter. "Je ne me souvenais pas que tu étais aussi grand mais c'est vrai que Ryu-kun avait peur de toi au début à cause de çà. Ah ah, il n'osait même pas te parler." Il s'agrippa soudainement a son oiseau et lui fit faire un petit retournement sur lui-même pour faire tomber Takumi et enchaîna sur un plongeon pour se poser doucement à côté de Sasori.

"Je ramène le combat au sol pour ne pas que tu t'ennuis, Sasori-dana."

"Tu n'étais pas non plus obligé de faire çà." Répondit Sasori. "Tuons-le vite avant d'avoir tout suna sur le dos."

"Aye, aye, capitaine." Répondit-il en mimant un salut militaire.

Takumi avait évité la chute en plantant de toutes ses forces sa lame dans le mur de la ruelle le plus proche de lui. Il n'aimait pas se faire ignorer de la sorte. Cela lui donnait l'horrible impression que tout son entraînement n'avait porté aucun fruit. L'ennemi n'était même pas inquiet comme s'ils étaient sûrs de pouvoir le tuer n'importe quand et qu'ils s'amusaient avec lui jusqu'à maintenant.

Takumi observa Deidara d'abord, puis Sasori. Il s'attarda sur le marionnettiste. Peut-être était-ce sa présence qui faisait que son ancien coéquipier était si confiant. Oui, après tout, s'il se retrouvait en difficulté, l'autre interviendrait très certainement pour l'aider. Il était clair que cela ne venait pas uniquement de çà mais Takumi essayait de s'en persuadé. Ainsi, il pouvait croire avoir encore une chance, s'il arrivait à les séparer et a en mettre un hors combat.

Le ninja d'Iwa mit pied à terre et se mordit le doigt pour ouvrir une entaille qu'il s'était faite auparavant. Rapidement, il marqua le calligraphe de la chèvre sur son avant-bras tout en malaxant son chakkra. Dès que le signe fut fini, il gonfla de nouveau les joues et cracha une boule de boue vers Deidara et Sasori. Tous deux s'écartèrent dans deux directions différentes. Takumi sourit, exactement comme il l'avait prévu. Une gigantesque barrière de pierre se dressa alors entre les deux membres de l'akatsuki.

Takumi ne perdit pas de temps, il commençait déjà à peindre les autres calligraphes sur son bras. Il allait utiliser sa plus puissante attaque pour se débarrasser du marionnettiste.

Il avait spécialement créé cette technique pour ce combat, pour tuer. Une fois les caractères finis, il martela le sol dans un coup de poing impressionnant. Puissant au point de fendre le sol d'avantage de ce qu'il l'était déjà. Chaque morceau de terre se projeta vers Sasori comme s'il était aimanté. Et se rassemblaient dans leur course pour former un pieu aussi grand qu'un homme et aussi pointu qu'une lame. La vitesse du projectile augmenta encore.

Aussi bien Takumi que Sasori ne comprirent pas tout de suite ce qu'il s'était passé ensuite. Takumi se retrouva projeté en arrière, brûlé par une explosion alors qu'il venait de lancer son attaque. Sasori allait éviter cette même attaque mais il se retrouva brusquement aveugler par du sang.

Deidara eut un petit hoquet durant lequel il cracha du sang qui coula le long de son menton, avant de s'écrouler en arrière. Dès que Sasori réalisa vraiment ce qui s'était passé, il eut un geste pour rattraper Deidara avant qu'il ne tombe sur le sol.

"Idiot." Fut tout ce qui lui venait à l'esprit car il n'arrivait pas à croire ce qui venait d'arriver.

"Sasori-Dana." Hoqueta Deidara, sa voix n'était plus qu'un murmure.

"Idiot." Répéta Sasori. "Mais qu'est-ce que tu as fait !" Son regard n'arrivait pas à s'attacher à un point précis. Et la brutalité de la scène fit que Sasori s'emporta comme s'il était en colère. "L'attaque ne m'aurait rien fait, bon sang !"

"Je... sais..." répondit Deidara et Sasori dut se pencher pour l'entendre.

"Alors pourquoi !"

La bouche de Deidara s'entrouvrît pour répondre, et essaya de faire un mince sourire. "Parce...que... je..." Puis il y eut un souffle, un soupir, le dernier. Et la bouche resta ouverte sans finir la phrase. Le regard de Deidara devint livide, la vie l'avait quitté.

Longtemps Sasori s'était dit que cette scène ne lui ferait rien. Il avait toujours pensé que si transformer ses parents en marionnette ne lui avait rien fait alors la mort d'une personne proche de lui ne lui tirerait aucunes larmes. C'est ce qu'il pensait... jusqu'à ce qu'il vive ce fameux moment. La sensation était étrange, il se sentait vide mais en même temps rempli de colère. Son regard resta enfin figé sur le regard vide de Deidara. A jamais vide.

Sans vraiment s'en rendre compte, il détacha Hiruko de son vrai corps. Il ne prit pas la peine de le remettre dans son rouleau. Au lieu de cela, il se pencha.

Jamais il n'aurait cru que sa disparition l'affecterait autant. Et quand il réalisa cela, il put compléter lui-même la phrase que Deidara n'avait pu finir, il la finit à voix haute: "t'aime..."

En referma d'un petit geste les paupières de Deidara, il lui déposa un baiser sur ses lèvres.

Takumi toussota. Son corps le faisait affreusement souffrir. Comme il essayait de se relever, il avait maintenant compris ce qu'il lui était arrivé. Il avait reçu de plein fouet l'oiseau sur lequel Deidara était monté lors du début du combat. Il avait du exploser à quelques centimètres de lui. C'était vraiment un miracle qu'il soit encore en vie.

Lentement, il put rejoindre de nouveau le lieu du combat. Persuadé qu'il ne restait plus qu'un de ses adversaires, il vit une personne qu'il n'avait jamais vue mais qu'il reconnut comme Sasori grâce aux morceaux de la marionnette sur le sol.

Le regard de Takumi s'attarda sur autre chose se trouvant sur le sol. La surprise et l'incompréhension fit qu'il ne reconnut pas immédiatement le corps. Quand il le reconnut, il ne savait pas s'il était heureux ou non. Heureux d'avoir accompli sa vengeance.

Sans bruit, Sasori se retrouva brusquement assez près de Takumi pour le frôler.

"J'hésite..."

Les yeux de Takumi s'écarquillèrent, une petite ligne de sang coula du coin de ses lèvres. Le souffle coupé il vit la pointe de la queue du scorpion planter dans son ventre. Le poison déferlait dans son corps.

"J'hésite entre te tuer tout de suite ou te faire souffrir... pour ce que tu as fait." Continua d'un ton glacial Sasori. Sa main se serra lentement sur la gorge de Takumi qui était pétrifié. "Je me dis que tu ne mérites pas une mort rapide."

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Grotte, lieu inconnu.

"Ahhh, mes yeux." Se plaignit une voix alors que les occupants de la grotte sortaient de leur réunion. "Je tuerais pour qu'on éclaire cette fichue grotte." La personne se frotta les yeux éblouis par la lumière vive de l'extérieur pour accentuer son propos.

Sasori se retourne vers Deidara. S'il n'était pas à l'intérieur de sa marionnette Hiruko, on aurait pu voir ses yeux s'écarquiller et sa bouche légèrement s'entrouvrir.

Surpris de revoir Deidara à côté de lui, et surtout avec l'impression d'avoir déjà entendu cette phrase.

"Sasori dana, tu dors ou quoi ?"

"Bien sûr que non, idiot." Dit-il aussitôt mais à vrai dire, il n'en était pas vraiment certain. "Tu sais bien que je ne dors pas."

"C'est que... vous n'étiez pas très bavard à..."

"Je ne dormais pas." Interrompis Sasori comme pour mieux effacer son propre doute.

"Il n'y aurait aucun mal à avouer que vous avez profité d'être à l'abri des regards pour piquer un petit roupillon surtout qu'il faisait très noir dans cette grotte." Continua Deidara d'un ton faussement songeur.

"Deidara..." commença le marionnettiste.

"Ouais ?"

"...Non, rien. Mettons-nous plutôt en route." Dit-il en commençant sa marche.

"Oh pitié ! Pas la millième vérification d'un plan de mission qui a été calculé jusqu'à la vitesse du vent qu'il y aura ce jour là, ouais !" Se plaignit le déserteur d'Iwa.

"Ce n'est pas pour çà." Trancha Sasori. Il ne pouvait pas être aussi méticuleux que Deidara semblait le dire et puis, quel mal y a-t-il à être méticuleux ?

"Ohh, alors où allons-nous, Sasori-sama ?" Dit d'un ton curieux Deidara en rattrapant Sasori grâce à deux enjambés.

"Tu verras bien..."

"Sans rire, où va-t-on ?" La note de curiosité dans la voix du déserteur avait un peu augmenter.

Et peut-être pour le narguer un peu à son tour, il répéta sa réponse. "Tu verras bien. Contente-toi de me suivre avant que je ne change d'avis."

Deidara prit un petit air boudeur, pensant que cela pourrait faire pencher la balance et que Sasori cracherait le morceau mais le marionnettiste semblait décider à ne pas croiser son regard. Il semblait perdu dans ses pensées en suivant un itinéraire inconnu. Aussi était-il bien obligé de le suivre sans savoir la destination finale de la route.

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Auberge longeant une route commerciale entre plusieurs villages.

Depuis qu'il n'était plus qu'une moitié d'être, ni totalement marionnette ni totalement humain, Sasori avait arrêté de rêver. Alors ce qu'il croyait avoir vécu... Takumi, la mission à Suna et le combat... était-ce un rêve ? Avait-il vraiment rêvé après tant d'année ?

C'était absurde, vraiment absurde. Et pourtant il n'y avait aucune autre explication logique ou du moins plus logique que celle-ci.

Sasori mit de côté ce mystère dont il ne trouvait aucune solution un instant. Juste le temps d'indiquer d'un mouvement de tête à Deidara qu'ils étaient arrivés alors qu'ils étaient devant l'auberge.

"Je croyais que tu ne mangeais pas..." dit-il alors que le marionnettiste toujours dans Hiruko avait le pied sur la première des trois marches menant à l'intérieur. "Enfin autant que tu dors." Ajouta Deidara avec un petit sourire.

"On peut encore faire demi-tour." Proposa Sasori qui commençait à être extrêmement désappointé par cette remarque de son coéquipier.

"Non, non. Je me tais, promis." Répondit aussitôt Deidara qui avait conscience que ce genre de chose n'arrivait pas tous les jours et voulait donc en profiter.

Ils s'assirent à une table près de la sortie. Il n'y avait aucun risque qu'on reconnaisse leurs tenues car l'auberge était un peu isolé de tout.

"Deux bols de nouilles." Commanda aussitôt Deidara quand la serveuse vint à leur niveau. Elle n'avait même pas eu le temps de les saluer et Sasori nota que s'était un peu grossier mais à la place il crut bon de rappeler à Deidara une certaine chose.

"Deidara, je ne mange pas."

"Je sais mais je n'ai jamais dit qu'un de ses bols t'étaient destinés, Sasori-dana." Observa-t-il alors que la serveuse prenait note de la commande et s'en allait en cuisine.

"Je ne te savais pas aussi gourmand."

"C'est tellement rare que tu paies le repas, ouais." Déclara son coéquipier.

"Ai-je vraiment dit que je le payais ? Je n'ai pas entendu çà." Sasori fronça imperceptiblement les sourcils.

"Cela me paraissait évident vu que tu m'emmènes ici sans aucune explication, ouais."

Et la conversation tomba à plat car le marionnettiste devait bien admettre que Deidara avait raison cette fois-ci. Et le fait qu'il ait le dernier mot était également un fait rare du moins aussi loin qu'il s'en souvienne.

La serveuse revint avec la commande et Sasori regarda Deidara manger comme s'il n'avait pas eu de plat devant depuis des années.

Parfois il lui lançait un regard interrogatoire.

"Est-ce si passionnant que cela de me regarder manger ?" Dit-il entre deux bouchées.

Et pour ne pas répondre à la question, Sasori lui rappela seulement qu'il n'était pas poli de parler la bouche pleine. Suite à quoi, Deidara haussa les épaules et se remit à manger.

Lorsqu'un des bols fut vider avec une vitesse étonnante, le déserteur d'Iwa fit un geste pour pousser le bol à l'écart au même moment que Sasori tendit celui-ci pour l'éloigner également. Leurs mains se frôlent et ils s'immobilisèrent un instant comme électrocuté par ce contact.

En cet instant et pendant quelques secondes, Sasori regretta de ne plus être entièrement humain. De ne plus sentir. Il aurait voulu sentir le contact de la peau de Deidara et sa chaleur pour s'assurer... comme preuve que la mort qu'il avait vu n'était qu'un rêve.

Sasori leva les yeux pour regarder ceux de son coéquipier, il vit que celui-ci rougissait presque imperceptiblement avec de fuir le regard du marionnettiste. Sasori retira sa main et écarta son regard également.

"Dépêche-toi ou sinon tu vas manger froid." Souffla-t-il simplement avec que la pièce ne retombe dans le silence.

Fin