Auteure: Vanilly
Titre: Les hommes endormis.
Rating: M
Paring: HP/ DM
Warning: Romance. Cette histoire est un slash, ce qui implique des relations homosexuelles masculines. Si cette idée vous choque ou vous rebute, passez votre chemin, Homophobes, s'abstenir !
Disclaimer: Rien n'est à nous, tout à JKR…
Note de moi : Voilà le chapitre 5 avec un peu d'avance car je n'aurais pas pu poster en fin de semaine. La chanson est de Calogéro « soit la bienvenue ».
En ce qui concerne les réponses des reviews, j'ai essayé de répondre à tous mais je sais que certains d'entre vous n'ont pas de réponse et je m'en excuse, cela ne devrait plus tarder.
Chap 5 : sois le bienvenu
Ledit nounours secoua la tête comprenant que quoi qu'il ferait, c'était trop tard Harry l'appellerait toujours comme ça. Il fit donc comme s'il n'avait rien entendu. Qui sait peut être que le jeune homme se lasserait de ce sobriquet ridicule.
Au grand étonnement d'Harry, à la place de la réprimande qu'il attendait, Draco lui tendit les bras en une invitation muette pour qu'il le rejoigne. Harry s'agenouilla donc sur le lit et se pencha s'emparant de ses lèvres tentatrices.
….
Blottis l'un contre l'autre, l'aube les réveilla. Harry souriait, bêtement heureux, ne pouvant se repaître du spectacle insolite de son « nounours » se réveillant. Draco cligna plusieurs fois des yeux pour chasser les dernières limbes du sommeil, il soupira fortement avant d'ouvrir un œil puis l'autre.
-Bonjour mon nounours adoré chuchota Harry en déposant un léger baiser sur le bout du nez blanc et aquilin.
-jour ry', wouah, j'ai un de ces mal de tête moi rouspeta t il faisant sourire encore plus son compagnon.
-Même tes jérémiades sont les bienvenues.
-Pardon ?
-Draco Malfoy, la prochaine fois que je te dis « fais attention », tu fais attention OK ? S'énerva Harry.
-Mais … oh … ah ça se souvint le préfet.
-Draco, j'ai cru te perdre. Je ne le supporterais pas si jamais ça arrivait tu m'entends ? Lui répondit il dans un souffle.
Tu t'es invité
Ne demande jamais pardon
Quelle belle arrivée
Le préfet blond ne prit pas la peine de lui répondre, à la place, il se pencha sur le brun, inspira son odeur si spéciale qui le caractérisait si bien, à la fois douce mais avec une note épicée. Il ferma les yeux et se laissa enivrer.
Harry, lui était en attente, hypnotisé par ce visage aimé si proche du sien, il pouvait sentir le souffle chaud du blond chatouillait son nez et effleurer ses lèvres, instinctivement, il les entrouvrit dans l'espoir fou d'en capturer la saveur unique.
Drago ouvrit les yeux pour découvrir le brun offert à lui les lèvres quémandeuses tendues vers lui, le souffle saccadé. Mais ce qui émut le plus le jeune blond, furent les deux prunelles vertes étincelantes de désir.
Encore quelques millimètres et leurs lèvres se joignirent. Avec lenteur les lèvres purpurines du brun se mêlèrent à celles presque blanches du blond. Elles se rencontraient pour mieux se perdrent et encore se retrouver. Un baiser chaste empreint de douceur comme leurs retrouvailles.
J'ai trouvé le temps long
Et te voilà en face de moi
Ca fait des mois que j'attends ça.
Une toux mi énervée, mi amusée les arrêta. Mme Pomfresh.
Harry s'écarta vivement de son petit ami, ses joues prenant une teinte rouge des plus intéressante. Draco posa un regard tendre sur son compagnon mais ne chercha pas à dissimuler son sourire moqueur.
-Bon Monsieur Potter, je vais devoir examiner Monsieur Malfoy.
-Oui, oui bien sûr bredouilla le brun en dégageant ses jambes de sous les couvertures.
Mais une main puissante se posa sur sa hanche et d'une poigne ferme, Draco le ramena contre lui.
-Il reste avec moi dit il d'une voix cassante.
Harry releva la tête, cela faisait si longtemps qu'il n'avait entendu cette sonorité froide et traînante. Le blond lui, fixait avec insolence l'infirmière. Finalement Harry prit la main que le blond avait posé sur sa taille, il la porta à ses lèvres et dans l'intimité de ce baiser volé, il se laissa aller à goûter cette peau qui longtemps lui avait été refusée.
Voir ce regard indispensable
Qui me connaît
Qui m'aime quand même.
Le serpentard tressaillit. L'épiderme de son bras frissonna, mais seul le brun en fut témoin. Puis finalement il rompit sa caresse avec un clin d'œil avant de dire :
-Plus vite Madame Pomfresh t'aura examiné, plus vite on sortira d'ici. Il acheva sa tirade par une œillade lubrique. Le préfet haussa les sourcils, mais la lueur dans ses yeux aciers laissait sous entendre qu'il avait parfaitement compris le message.
Mon amour
Bienvenu
-D'accord, je suis à vous Madame Pomfresh ….
-C'est une bonne chose jeune homme répondit une voix joyeuse accompagnée d'un reniflement dédaigneux.
Les deux jeunes sorciers se retournèrent et virent le professeur Dumbledore qui les regardait avec un air bienveillant, le sourire aux lèvres, et le professeur Snape, le nez plissé, les sourcils froncés.
-Heureux de vous revoir parmi nous Monsieur Malfoy.
-Moi aussi Monsieur le Directeur lui répondit froidement Draco.
Harry leva les yeux au ciel, décidément le blond était intraitable, il avait toujours une dent contre le fantastique sorcier.
-Monsieur Malfoy reprit le professeur Snape, toute la maison Serpentard s'est fait du souci pour vous, je vais de ce pas leur apprendre la bonne nouvelle.
Mais au lieu de sortir de la pièce, le sorcier s'avança vers le lit. Il posa sa main sur l'épaule de son élève. Pendant une fraction de seconde, il laissa tomber son masque impassible et au grand étonnement de toutes les personnes présentes il se tourna vers Harry.
-Potter. Merci.
Le brun écarquilla les yeux ne sachant quoi faire, son professeur de Potion avait parlé d'une voix presque douce, posée qu'il ne lui avait jamais entendu. Sur ces mots le Maître des cachots tourna les talons. Le Survivant fut sortit de sa torpeur par le léger et joyeux rire de son petit ami.
-Quoi ? Demanda t il curieux.
-Tu aurais dû voir ta tête, Amour. Tout simplement A-D-O-R-A-B-L-E !
Le brun le fusilla du regard.
-Bon Messieurs, je vous laisse vous préparer. Je vous attends à mon bureau dans deux heures. Nous avons à parler.
Les deux adolescents redevinrent graves et hochèrent la tête, en effet ils avaient plusieurs questions à poser au sorcier. Le Directeur se retira, laissant le champ libre à l'infirmière qui s'élança sur son patient pour vérifier toutes ses constantes. Après plusieurs vérifications d'usage, elle leur fit apporter deux petits déjeuners, Harry se mit en devoir de dévorer son plateau sous le regard impassible du blond.
-Harry.
-Hum répondit le brun en avalant goulûment sa bouchée de bacon
-Harry tu n'aurais pas dû prendre tous ces risques dit il platement.
-Draco voyons que dis tu ? Demanda Harry en fronçant les sourcils.
Le blond vida son jus de citrouille d'un trait et lança un regard glacé au brun. Ce regard se répercuta en sueur froide le long de la colonne vertébrale d'Harry.
-Quoi ? Demanda ce dernier en bégayant.
Le blond haussa un sourcil sarcastique.
-Tu as pris des risques inconsidérés. Tu aurais dû me tuer dès que tu en as eu l'occasion. Et c'est quoi ces sorts ? JE sais bien que chez les Gryffondors le ridicule ne tue pas, mais quand même.
Harry recula de deux pas, frappé de plein fouet par le ton employé.
-Mais Draco, j'aurais fait n'importe quoi pour te sauver murmura t il complètement perdu.
Il se sentait blessé de cette attaque, la colère menaçait de prendre le dessus, alors il releva ses yeux verts sombres pour les planter dans les nacres bleus de son bientôt ex petit ami. Alors toute la colère précédemment ressentie se dissipa quand il croisa le regard clair, inondé de larmes, noyé par la culpabilité. Harry se sentit bête, comment avait il pu oublier que quand le préfet ne se sentait pas bien, il avait une fâcheuse tendance à être agressif ?
L'amour t'a porté
Tu vas porter mon nom
Je caresse ce rêve
Et j'y crois pour de bon.
-Draco chuchota il inquiet.
-Non ! En plus tu ne vas pas t'inquiéter pour moi, alors que tout est de ma faute. S'énerva le blond. Si j'avais pas touché ce poignard…. Non ! Non mieux ! Je n'aurais jamais dû venir te voir dans ta « sacrée » chambre. Mais c'était plus fort que moi….. je savais depuis le début que je ne pourrais pas te faire plus de mal que ce que je faisais déjà. J'aurais dû refuser sa mission et le laisser me punir. Je t'aurais facilité la tâche en disparaissant….
-Je t'aime hurla Harry en lui prenant le visage en coupe à deux mains. Tu le comprends ça ? JE T'AIME ! Espèce de blond peroxydé au sale caractère. Je t'aime de tout mon cœur, de tout mon être.
Et sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, il lui prit les lèvres dans un baiser sauvage meurtrissant les lèvres légèrement rosées. Mais le blond ne l'entendait pas de cette oreille, il s'arracha de la prise d'Harry.
-Tu as failli mourir par ma faute, il allait gagner parce que tu ne pouvais pas me tuer. Il avait fini sa phrase dans un souffle. C'est à cause de moi que tu as failli perdre…
Harry se saisit des mains tremblantes du préfet. Il fallait à tout prix que Draco fasse ressortir cette peine où il allait se miner.
-Oui OK ! Mais c'est grâce à qui qu'on a gagné ? Grâce à toi ! OUI TOI ! Cria Harry en martelant le torse de Draco avec son index. Alors écoute moi bien stupide gamin arrogant et capricieux. Ecoute moi bien parce que je ne le dirais pas deux fois. JE T'INTERDIS DE MOURIR. Est-ce que je suis bien clair ? JE t'aime, je t'aime tellement que j'en ai mal. Et je ferais toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu restes en vie quoi qu'il arrive, quoi que tu fasses où même quoi que tu veuilles OK ! Demanda le brun haletant sous sa tirade.
Draco hocha la tête comme un enfant, il se coula entre les bras d'Harry qui se refermèrent aussitôt sur son corps rendu fragile par le combat et les semaines de coma. Et là pour la deuxième fois de sa vie Draco Malfoy se laissa aller. Au fur et à mesure que les larmes s'échappaient de ses yeux, il s'agrippait au Survivant, sa bouée de sauvetage, sa vie.
Il nous en reste
Et c'est temps mieux
Du temps des gestes et des adieux
Harry le serra fort contre lui, sa main droite traçait des cercles rassurant sur le dos musclé de son compagnon, pendant que sa main gauche lisait amoureusement les mèches couleur de lune. Au bout d'un moment les larmes se tarirent mais le blond resta accroché à son amant, il l'avait, il le gardait na !
-Draco, tu veux prendre une douche ? demanda t il doucement.
Le préfet secoua la tête négativement, nichant son nez froid dans le cou du brun. Ce dernier gloussa mais reprit la parole :
-Allons, viens avec moi, nous avons vraiment besoin de nous laver. Nous avons transpiré à deux dans ce petit lit.
Mais le blond n'esquissa pas le moindre mouvement au contraire, il se pelotonna un peu plus au creux des bras de son aimé, ses mains agrippant le dos de la chemise rouge. Harry soupira de bien être, il se sentait bien, à l'abri en sécurité. Mais la raison lui rappela leur rendez vous avec Dumbledore, et aussi il fallait qu'il préviennent Ron et Hermione. De toute façon concernant les deux Gryffondors, ils risquaient de les voir débouler d'un instant à l'autre. Soupirant contre son destin le brun déposa un bisou dans la chevelure de soie. Il maintint Draco bien contre lui et se mit à marcher à reculons vers la porte de la petite salle d'eau attenante.
Le blond le suivait sans grand entrain, traînant les pieds, se laissant guider en ronchonnant contre « les Survivants obtus qui comprennent jamais rien à ce qu'on leur dit ». Harry se contenta de sourire, suivant son chemin.
-Nounours, nous y sommes.
-Grnff
-OK, j'ai compris, tu ne m'aideras pas.
Lentement il écarta le blond de lui, il reçut un grognement de mécontentement.
-Chut ! Ordonna le brun.
Il conduisit son compagnon devant le miroir et se positionna dans son dos, le menton sur l'épaule du blond. Ses mains se faufilèrent sur sa taille. Arrivée à la lisière de la chemise blanche du pyjama, il déboutonna un à un les boutons, sans toutefois effleurer la peu blanche qu'il savait d'une douceur absolue. Il fit glisser le tissu, dévoilant le torse blanc au miroir.
Le coma avait laissé quelques traces, il avait perdu du poids, ses muscles ne roulaient plus sous sa peau. Draco jeta un œil critique à son torse, lui d'habitude si fier de son physique.
Harry s'empressa de le caresser avec respect retraçant les courbes de ce corps tant aimé. Imperceptiblement ses larges paumes brunes massèrent, effleurèrent de haut en bas le fin thorax aussi blanc et fragile qu'un flocon de neige. D'une main le brun retira sa chemise.
Puis il s'attaqua au pantalon de pyjama, dévoilant à leurs yeux les longues jambes fuselées, les hanches étroites, la ceinture abdominale toujours fine mais encore musclée qui surplombait une soyeuse toison or et argent sur laquelle reposait son sexe longiligne légèrement épais, tout en rondeur.
-Tu es tellement beau souffla le brun à l'oreille de Draco, ses yeux ne quittant pas ceux de son aimé dans le miroir.
Et ce regard indéchiffrable
Qui me connaît
Me veut du bien
En un tour de main, l'attrapeur Gryffondor se retrouva aussi nu que Draco. Ce dernier plaqua son dos contre le large torse doré, basculant sa tête sur l'épaule du brun. Pourtant il se décolla très vite pour se retourner. Le brun fronça les sourcils, il baissa la tête pour voir ce que fixait le blond avec une mine patibulaire. Le préfet avait arrêté son regard sur le début d'érection du Survivant. D'une main, il leva le visage indécis du blond.
-Harry … je….
-Chut, Draco ne t'occupe pas de ça le rassura le brun.
-Mais enfin tu …
Il ne put finir sa phrase, Harry venait de le saisir par une main. Il la porta à ses lèvres et la baisa avec déférence. Puis il le conduisit dans la cabine de douche, où il régla l'eau. Rivant de nouveau son corps à celui lunaire de son amant, il se saisit de la potion de douche qu'il répandit dans le creux de sa main. Il se mit à laver lentement l'épiderme translucide avec des gestes doux et amples. Tout en faisant cela, il reprit la parole :
-Draco, tu sais que je t'aime. Et Merlin sait à quel point j'adore faire l'amour avec toi, mais ce n'est pas une finalité. Je ne veux pas que notre relation soit basée sur le danger et le sexe. Il embrassa l'épaule du préfet. Nous partageons beaucoup d'autres choses, la tendresse, les fous rires, le Quiddich….
Draco se tourna attentif aux paroles du jeune sorcier, mais il avait eu une moue dubitative à l'évocation de leur sport favori.
-Bon OK, nous faisons parti d'équipes opposées, mais nous pouvons voler ensemble, imagine comme se serait romantique ! Harry s'enthousiasmait au fur et à mesure de son discours. Il fut coupé par les lèvres douces mais exigeantes de son compagnon. Il y répondit avec joie. Ce baiser impromptu les laissa pantelant.
-Merci chuchota t il au brun.
Harry lui renvoya un sourire éclatant d'amour dégoulinant de niaiserie selon Draco, mais il n'allait pas s'en plaindre. Magiquement le brun orienta le jet d'eau sur eux, rinçant le savon de leur corps. Il attrapa une bouteille translucide où ondulait un liquide aqueux doré. Il s'en versa généreusement dans le creux de la main. Alors qu'il s'apprêtait à l'appliquer sur les cheveux blonds, le préfet arrêta son geste et demanda moqueur :
-Potter tu crois vraiment que je me lave les cheveux avec n'importe quoi.
-Non, tu te laves avec une potion composée de lait de brebis irlandaises, d'eau de pluie de Londres, de camomilles des Alpes, de miel suisse et encore un tas de truc récita le Survivant sous l'œil interrogateur du blond.
-Tu as enfin décidé de t'occuper de tes cheveux ? Tu es brun, il faut changer deux ou trois ingrédients nota sérieusement le Serpentard.
-Non, mais non ! Lui répondit le brun amusé, c'est simplement quand le professeur Snape et moi nous nous occupions de toi. J'ai pensé que tu apportais un soin particulier à tes cheveux. Donc avec Ron et Hermione on s'est mis à chercher ce que tu pouvais bien faire ? Et c'est Ron qui a mis la main sur cette recette, et Mione en a fait une petite réserve ….
-Oui, mais ces ingrédients coûtent une fortune !
-Tu t'inquiètes beaucoup trop nounours. Attention tu risques d'avoir une ride sur le milieu du front. Lui répondit il énigmatique tout en lui massant le cuir chevelu.
-Humm laissa échapper le blond.
-Tu aimes ? Tant mieux, j'adore faire ça. Mais il faut qu'on se dépêche !
Mon amour
Bienvenu
….
Bureau de Dumbledore
-Entrez Messieurs !
Les deux sorciers prirent place face au directeur. Le vieil homme posa un regard tendre sur le couple, ses yeux pétillaient. Il leur tendit une soucoupe de bonbons. Harry refusa poliment alors que Draco se servit défiant le Directeur du regard. Ce dernier gloussa pendant qu'Harry secouait la tête, son petit ami était et serait toujours un provocateur.
-Excusez moi professeur. Vous vouliez nous parler de ce qui c'est passé cette nuit là. Et de Voldemort n'est ce pas.
-Oui, oui répondit laconiquement le sorcier.
-Et bien insista le préfet avec morgue.
Dumbledore étendit la main sur son bureau, la fameuse boite ouvragée qu'avait reçu Draco, apparut devant leurs yeux. Le Survivant fusilla l'objet du regard, le blond lui resta stoïque, seuls les muscles de ses mâchoires se crispèrent à intervalles régulier.
-Harry, je ne sais pas si ce que je vais vous dire va te ….
-Il n'est pas mort n'est ce pas ? Le coupa Harry d'une voix blanche.
-Non en effet souffla Dumbledore.
-Mais pourtant intervint Draco en tendant son bras auquel il remonta sa manche jusqu'au coude exposant son avant bras au directeur de l'école. Sur l'étendue de peau laiteuse, elle était là, oscillant entre le gris foncé et une couleur indéfinie verdâtre. Les yeux émeraude se posèrent avec délicatesse sur l'hideuse tête de mort la bouche grande ouverte d'où sortait un serpent dont la langue bifide passait entre les deux crochets acérés.
Harry l'avait regardé l'air de rien lors de leur première fois et elle était d'un noir profond.
-Professeur que devons nous comprendre demanda le brun devenu nerveux au fur et à mesure de la conversation.
-Et bien, mes enfants, nous pensons qu'il s'est passé à peu près la même chose que lors de tes un an.
-Il n'est pas mort, mais a perdu sa puissance et son corps, reprit le blond.
-C'est exact, d'après mes espions proches de Voldemort, nous pensons qu'il n'a pas pu regagner son corps.
Le Survivant souffla rien n'était terminé.
-En tout cas Draco vous pouvez remercier vos parents, s'ils ne vous avez pas appris à protéger votre esprit et à avoir l'ascendant sur les autres …. Reprit le plus âgé.
-Pour une fois qu'ils auront servi à quelque chose sourit le serpentard.
-Mais attendez ! Cria le brun dans un sursaut.
-Quoi ? Interrogèrent en même temps le préfet et le directeur.
-Vous voulez dire que Voldemort avait l'intention de rester dans le corps de Draco.
-Et bien répondit le sorcier mal à l'aise, c'est en effet une des possibilités que nous avions envisagées.
Le blond ne se souciait plus du paraître, il ouvrit ses yeux en grand, choqué par la nouvelle. Il fut ramené sur terre par la douce main qu'Harry posa sur la sienne.
-Ne vous inquiétez pas Monsieur Malfoy, la lame a aspiré son esprit grâce à votre sang. Et elle n'est plus ensorcelée.
-Alors professeur, pourquoi paraissez vous inquiet demanda le brun.
-Voldemort est un sorcier puissant, la preuve, il a réussis à s'évader de la dague. Il est donc toujours là quelque part.
-Nous sommes donc revenu quatre ans en arrière résuma Harry.
-Ne dis pas ça Harry le sermonna Draco en serrant la main dorée toujours posée sur la sienne. Si un jour il arrive à revenir, nous serons prêt à le recevoir. Au contraire, cela nous laisse un délai de temps supplémentaire pour nous entraîner.
Harry fit une moue un peu septique. Puis son visage se fit décidé. Oui ce vulgaire insecte albinos allait payer pour s'être attaqué à Draco, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Alors oui, il serait prêt.
Le professeur Dumbledore proposa au prefet de garder la dague, après tout c'était un cadeau qui lui était destiné. Au grand étonnement du brun qui l'aurait bien jeté au feu, son compagnon l'accepta. L'heure du déjeuner arriva, le directeur les laissa partir sans oublier de se tenir à leur disposition.
……
Grande Salle.
Tous les élèves étaient rassemblés pour le repas de midi. Il régnait un joyeux brouhaha, la nouvelle du réveil du prince des Serpentard avait déjà fait le tour des murs de l'école. Les rumeurs allaient bon train sur l'état de santé du préfet des verts et argent.
La table des Gryffondors était particulièrement excitée car ils allaient retrouver Harry Potter. Mais quelques uns de ces membres comme les deux préfets se sentaient beaucoup plus concernés. Ils avaient, à leur échelle, participé à la création du couple. Chacun de leur côté avait participé à cette fameuse bataille et surtout ils avaient veillé le blond maintenant il faisait parti de leur cercle.
Oui les deux Gryffondors se faisaient du souci pour le blond. Bien sur si Hermione acceptait cet état de fait, ce n'était pas forcément le cas du rouquin qui continuait à appeler le préfet : la fouine.
….
Le jeune couple lui, faisait route vers la grande salle loin des préoccupations de leurs camarades. Ils se sentaient soulagés de ce qu'ils avaient appris au bureau dictatorial. Bon, ils avaient une épée de Damoclès au dessus de la tête et sans doute une horde de mangemorts aux fesses. Mais maintenant ils n'étaient plus seuls et ils seraient prêts au moment où le lord noir ferait son grand retour.
Même si tout les deux trouvaient que les actes de l'autres étaient imprudents, ils ne pouvaient s'empêcher d'être bêtement heureux, ils s'aimaient !
C'est pourquoi au fil du chemin la conversation était légère, Draco voulait savoir l'évolution de la coupe des maisons, le nombres de points que Snape avait enlevé aux Gryffondors … Harry dans son laisser-aller s'était pendu au bras de son petit ami qui ne s'en plaignait pas le moins du monde jusqu'à ce que son compagnon se mette également à sautiller.
-Je te préviens Potter arrête ça tout DE SUITE siffla t il.
Le brun se contenta de lui tirer la langue. Le préfet leva les yeux au ciel en soupirant.
-De quoi je me plains n'est ce pas, je savais pourtant que les Gryffondor sont puérils et complètement immatures.
Harry se contenta de sourire avant d'attraper le blond par sa cravate pour qu'il se baisse et lui lécha le bout du nez.
-Harry ! S'écria horrifié le blond.
Mais ledit Harry était secoué par le rire.
-Ma vengeance sera terrible grogna le jeune homme « bafoué ». Maintenant tu restes sage, nous allons entrer dans cette salle, où j'ai une réputation à maintenir OK ? Demanda Draco comme s'il parlait à un petit enfant.
-OK Nounours répondit piteusement le brun faisant un regard de chien battu adorable.
-Bien répondit ce dernier en reprenant sa marche conquérant, tenant toujours fermement la main de son compagnon. Ce fut là une lourde erreur. Harry se mit à courir comme un fou tirant à sa suite un Draco surpris. Sans qu'il n'ait le temps d'esquisser le moindre mouvement, ils entraient déjà dans la grande salle en courant. Il ne put que murmurer comme une litanie « foutu foutu…. En pensant à sa réputation de méchant Serpentard.
Des exclamations de joie et des applaudissements fusaient des quatre coins de la pièce. Le beau blond reprit bien vite contenance et son rôle de prince. Pendant qu'Harry lui, laissa le rouge lui monter aux joues, il se décala un peu pour se cacher derrière son petit ami. Voyant cela, Draco se dit qu'il tenait là sa vengeance. Possessivement, il enlaça son petit brun. Avec des gestes sensuels, il lui souleva le menton avec l'index. Ses yeux aciers en fusion rencontrèrent les immenses yeux verts de son compagnon écarquillés de surprise.
En vue de le rassurer, mais en lui laissant une gène, il lui lança son sourire le plus séducteur et en même temps il lui envoya son désormais célèbre regard noir, mais néanmoins très excitant.
Le brun voulut reculer méfiant, mais il ne put se dégager du bras qui entourait sa taille. Harry comprit les intentions du préfet quand ce dernier abaissa son visage vers le sien, entrefermant ses paupières. Sans qu'il ne puisse les en empêcher, ses yeux aussi papillonnèrent. Ils se livrait en confiance, après tout Draco ne venait il pas de prendre l'initiative en public.
Des sifflets se firent entendre, leur baiser était ardant, d'ailleurs si le blond ne l'avait pas maintenu debout, il se serait étalé là, comme une crêpe au nutella aux pieds de cet homme aux lèvres si douces, cet homme aux mains si chaudes qui se promenaient sur ses reins, cet homme …. son homme.
Quand l'attrapeur Serpentard daigna détacher ses lèvres de celles d'Harry, il découvrit le brun très échevelé, les joues toujours très rouges à la recherche de son souffle. Il lui sourit tendrement se fichant éperdument de ce que les autres pouvaient penser. Puis, comme à regret, il rompit le contact visuel, il se tourna vers la table Gryffondor tout en attrapant la main d'Harry, il se dirigea sous les yeux stupéfiés des quatre maisons réunies vers Ron et Hermione.
Ce que les élèves ne savaient pas c'est que le préfet allait leur offrir « un spectacle inédit jusqu'alors à Poudlard ». Les deux Gryffondors s'étaient levés à l'approche du couple, et c'est là que l'impossible se produisit. Arrivé à la hauteur du rouquin, il posa sa fine main aristocratique sur la large épaule de Ron. Celui-ci se raidit un peu en fronçant les sourcils, il attendait anxieux, que lui voulait le blond. Dans la salle quelques couverts étaient tombés au sol, lâchés par leur utilisateurs, certains verres avaient été renversés sous le choc de tels actes.
Harry aurait bien ri de la situation mais la curiosité le rongeait lui aussi. Oh, il ne pensait pas que Draco puisse faire encore du mal à Ron, mais bien sur le blond restait lui-même parfois blessant et souvent sarcastique. A la grande surprise de tous, le préfet s'adressa à son homologue en l'appelant par son prénom.
-Ron, ouvre bien les feuilles de choux qui te servent d'oreilles car je ne répéterais pas ! Le préfet des rouges et or avait ouvert des yeux grands comme des billes en entendant son prénom sortir de la bouche de son ancien ennemi sans une once de moquerie ou de méchanceté. Weasley, tu as sauvé mes cheveux, j'ai une dette envers toi.
-Euh …. De rien lui répondit le Gryffondor roux un peu mal à l'aise.
Draco fit une moue satisfaite, tapota personnellement l'épaule avant de s'asseoir en face de la préféte brune qui avait suivi la scène avec tendresse. Pendant ce temps Ron et Harry se regardaient avec surprise, finalement le brun remonta négligeament ses épaules montrant ainsi son incompréhension. Le préfet blond souffla et les tira chacun par un bout de leur uniforme. Il se retrouva donc assis entre le préfet roux et le Survivant.
Il commença à manger avec lenteur et aristocratie, laissant les élèves commenter son attitude mais surtout attendant que leur attention se détourne d'eux. Voyant que son compagnon ne souhaitait pas parler, Harry se mit lui aussi à manger sous l'œil inquisiteur de celui-ci quand il se servit copieusement du ragoût fumant. Finalement les conversations reprirent leur cours, c'est ce moment que choisit Draco pour pencher discrètement sa tête vers le roux, il eut une petite grimace de dégoût qui se peignit sur son visage quand ce dernier déglutit bruyamment.
-Weasley un peu de tenue au nom de Merlin.
-Hein. Interrogea t il ne comprenant pas ce que voulait dire le blond.
-Bon trêve de plaisanterie Ron, il accrochait encore un peu sur les trois lettres du prénom du rouquin mais continua tout de même. Sérieusement. Il prit une voix grave et posée. Tout à l'heure je ne parlais pas vraiment de mes cheveux. Le blond fit une pause, le temps pour lui d'encrer ses prunelles bleus aciers pénétrantes dans les prunelles bleus océan chatoyantes de Ron. Une fois que le lien fut solide, il reprit la parole.
-Ce que tu as fait cette nuit là …. Et bien j'ai trouvé ça très courageux. J'espère un jour avoir un ami capable de se sacrifier pour moi. Ron allait intervenir, le blond lui intima le silence d'un geste de la main. Mais là n'est pas la question. Tu as sauvé la vie d'Harry en m'empêchant de lui faire du mal. Et malgré que je sois son petit ami, en voyant l'évolution de la situation, tu étais prêt à me tuer pour lui, sachant qu'après cela tu perdrais un frère. Et pour cela Ron Weasley tu as gagné mon respect et ma loyauté. Je n'ai pas une dette envers toi…. Mais une dette de sorcier.
….
Renote de l'auteure : Ah ah ! Je vous entends déjà c'est quoi cette fin ? Il se passe pas grand-chose. bla bla bla bla….. Et bien pour votre information c'est mon chapitre préféré ! Comment ça vous en avez rien à faire ….
Lemon au prochain chapitre
J'ai fait un rêve vous croyez qu'il serait possible que cette fic atteigne les 100 review d'ici la fin ? Wouah ce serait chouette quand même !
Rappel, il faut laisser une adresse mail si vous n'êtes pas auteur pour que je puisse vous répondre.
Bon cette fois je crois que j'ai assez parlé. Donc suite et fin dans quinze jours.
Bisous à tous
Vanilly
