Et voilà la suite ! Comme promis...

Diabella


L'idylle interdite

Chapitre 9

Le petit frère

Quoi ? demanda Sirius, interdit. Harry doit sauver le monde ? Tu te moques de moi !

Non, il doit vaincre Voldemort !

Mais… Je ne comprends pas ! Voldemort… Tu veux dire qu'à ton époque, il est encore en vie ?

Je… Je ne dois rien te dire Sirius… Comprends-moi ! J'en ai déjà trop dit !

Sirius se braqua quelques instant. Il semblait réfléchir intensément.

Tu sais comment est ma famille ? demanda-t-il finalement à Hermione.

Oui, répondit-elle tristement.

Alors tu sais que je vais devoir combattre ma famille dans cette lutte contre Voldemort ! Et ça ne te fait pas peur ?

Hermione allait répondre que non, mais Sirius décida de reprendre la parole.

Je déteste ma famille ! Mon petit frère, Regulus, à déjà rejoint les rangs de Voldemort ! Et il n'est qu'en cinquième année. Tu l'as peut-être déjà croisé dans l'école !

Heu… Non, je ne l'ai jamais vu ! avoua Hermione, étonnée de ne pas s'être souvenue que Sirius avait un frère.

Ce n'est pas plus mal ! confia ce dernier. Il a été complètement corrompu par mes parents ! Dès notre plus jeune age, ils ont fait en sorte qu'entre nous se créée une certaine rivalité. Mais je m'en fichais. J'avais de bons résultats sans rien faire et lui, devait travailler comme un forcené. Mes parents mon traité de fainéant. Ils m'ont peu à peu laissé de coté et ont monté mon frère contre moi !

Hermione était estomaquée. Sirius ne s'était jamais confié de cette façon. Il parlait de sa famille avec un dégoût indescriptible. On sentait le douloureux poids de chaque mot qu'il prononçait. Il devait tenir énormément à son frère pour en vouloir autant à ses parents.

Regulus n'était pas mauvais, il était simplement faible et influençable. On lui a dit de me détester et d'adopter des idées qui n'étaient pas les miennes. Il a atterri à Serpentard, et moi, par courage… Ou ce que tu voudras, j'ai été chez les Gryffondor. Je ne regrette rien de mes décisions, seulement, j'aimais beaucoup mon frère. Aujourd'hui, personne ne pourrait soupçonner qu'il y ait jamais eu un quelconque lien fraternel entre nous.

Sirius fit une courte pause et Hermione vit, petit à petit, un sourire se dessiner sur son visage.

Il a seulement hérité de mon charisme ! ajouta-t-il finalement avec un regard joueur. Mais ne parlons pas de lui ! Je ne veux pas que tu partes Hermione.

La jeune fille sourit faiblement. Que pouvait-elle répondre à une telle déclaration ? Sirius lui avait confié la source de ses plus profondes blessures alors qu'il ne la connaissait que depuis quelques jours. Il lui avait fait confiance… à elle… la "miss je sais tout" de Poudlard. Comment avait-elle pu tomber amoureuse de lui ? Lui, le tombeur de ses dames, le séducteur né… L'homme qui désormais, hanterait toutes ses nuits ! Cet homme merveilleux aux yeux sombres, l'homme qui, à son époque, était mort. Hermione sentit une larme percer sa paupière close.

Ne pleure pas ! l'implora Sirius qui avait senti la détresse de son amie. Je ne veux pas que tu souffres à cause de moi !

C'est trop tard ! lâcha-t-elle sans se rendre compte de l'impacte que ces simples mots venaient d'avoir sur le jeune homme.

Je ne pensais pas que ma famille te poserait tant de problèmes…

Hermione redressa la tête, le regarda dans les yeux et éclata de rire.

Oh ! Sirius ! Ce n'est pas ta famille le problème, c'est le toi du futur !

Je… Je t'ai fait quelque chose ? Je t'ai fait du mal ? demanda-t-il, paniqué.

Non, le rassura-t-elle. Tu n'y es pour rien ! C'est juste que, à mon époque… Tu n'es pas la même personne.

Je suis marié, c'est ça ? Ou alors je suis…

Hermione sentit que Sirius était sur le point de comprendre. Elle décida donc de rectifier le tir.

Oui, tu es marié, c'est pour ça que j'ai… enfin, que je ne peux pas ! Je changerais le futur ! Je ne pourrais plus supporter de vivre à mon époque.

Mais… Le mal est déjà fait non ? Si tu retournes chez toi, tu souffriras… enfin, notre séparation… déclara confusément Sirius.

Oui, bien sur ! Je tiens plus à toi que je ne l'aurais cru ! Tu es le premier garçon qui me voit telle que je suis… Qui cherche à me connaître au-delà de la jeune fille studieuse que j'ai toujours été.

Hermione, tu n'es pas qu'une fille intelligente, tu es aussi une femme ravissante, avec des mimiques adorables et de la répartie. Je ne sais pas pourquoi tu te dévalues autant, mais sache qu'ici, bon nombre de garçons ont les yeux rivés sur toi ! J'ai déjà vu comment te regardaient Rémus et Peter…

Hermione eut une grimace de dégoût en imaginant Peter, ce qui fit sourire le Gryffondor.

Je pense que tu cherches à te cacher derrière tes vêtements trop larges, derrière ces tas de bouquins que tu traînes constamment avec toi…

La jeune fille allait répliquer mais Sirius continua sa tirade.

Hermione, tu es surprenante, tu caches un corps qui, je suis sur, est loin d'être aussi affreux que tu le penses. Je sais que la plupart des filles aimeraient une poitrine plus grosse, des fesses moins larges… Mais toi, tu n'as rien à changer.

Il enleva la cape qu'Hermione avait sur le dos et tendit son pull contre elle, de sorte qu'il la moule un peu. Il raccourcit sa jupe au dessus des genoux et fixa le tout à l'aide d'un sort.

Tu es magnifique Hermione.

La concernée ne savait quoi dire. Elle qui détestait tout ce qui avait trait à son corps, tout ce qui était elle…

Je ne pense pas que ce soit moi ! lui dit-elle en lançant le contre sort qui fit reprendre forme à ses vêtements. Je ne suis pas une de ces filles qui tiennent compte de leur silhouette. Si c'est le genre de fille que tu cherches, tu te trompes de personne ! ajouta-t-elle, énervée.

Elle n'aimait pas qu'on lui dise qui elle était. Et le pire pour elle, c'était que Sirius semblait la connaître mieux qu'elle-même. Elle se sentait complètement désappointée. Il avait misé juste. Elle était tout ce qu'il venait de dépeindre. Et c'était une excuse parfaite pour faire en sorte qu'il la repousse. Elle en avait décidé ainsi ; elle ferait tout pour qu'il la déteste ! Même si cela la ferait souffrir.

Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas Sirius s'approcher et ne se souvint de sa présence que lorsqu'elle sentit ses lèvres sur les siennes. Un baiser tout en douceur, comme elle en avait longuement rêvé. Il n'avait rien à voir avec ceux de Viktor, trop brusque et peu sur d'eux. Celui de l'homme qui se tenait face à elle était presque amoureux. En y réfléchissant, il n'était pas presque amoureux, il était amoureux, tout simplement. Elle tenta d'approfondir ce baiser, mais Sirius préféra se reculer.

Je ne veux pas aller trop vite si tu n'es pas prête, déclara-t-il.

Mais Hermione, elle, en avait assez d'attendre le prince charmant. Ce soir, il était devant elle, et elle comptait bien en profiter. Elle attrapa le col de la robe de Sirius et l'attira à elle dans un second baiser des plus passionnés.

à suivre, reviews s'il vous plait... merki