Titre de l'histoire : Fleur de Lys, par Lily Evans

Auteur de l'histoire : DlissannE

Résumé de l'histoire : Lily Evans entre en septième année à Poudlard, dans un monde dont la malveillance se dévoile peu à peu. Partagés entre l'amour et la haine, elle et ses amis ne se rendent pas compte de la partie qui se joue, ni qu'ils sont des pièces maîtresses de l'échiquier.

Disclaimer : L'histoire m'appartient, quelques personnages aussi, l'intrigue, peut-être des lieux, mais sinon, tout est à JKRowling. Je ne touche pas d'argent pour écrire cette potterfiction. u Titre du chapitre /u Première journée de cours.

(toussote) bien le bonjour à tous, amies, amis... je sais que j'ai mis beaucoup, beaucoup trop, de temps pour updater ce deuxième chapitre, mais il m'est arrivé quelque chose d'extraordinaire, et vous ne me croiriez pas si je vous le disais. Bon, puisque vous insistez, mesdames et messieurs... en fait, j'étais tranquillement au supermarché en train de choisir les cadeaux pour l'anniversaire de ma soeur (oui, oui, au rayon fruits), lorsqu'une lumière éblouissante m'a fait perdre pied. Je suis tombée évanouie, et mes yeux n'ont daigné s'ouvrir que quelques heures plus tard. C'est là que j'ai découvert que je me trouvais dans la cabine d'études de reproduction de l'être humain, situé dans un vaisseau extraterrestre ! J'ai paniqué, bien évidemment, mais dans mon incroyable courage, dont je vous fais part avec ma légendaire modestie, j'ai sauté du vaisseau de façon peu reluisante, je vous l'accorde, en dégommant les toilettes et en passant par le trou laissé. Eh oui ! Je n'ai pas une possibilité d'avoir une portée de trois enfants, moi ! Enfin, quoi qu'il en soit, j'ai été piégée dans un trou noir, et n'ai pu revenir sur notre merveilleuse planète que quelques semaines plus tard, avec une incroyable amnésie qui a mis quelques temps à se remettre... mais voilà ! je suis de retour (pour vous jouer un mauvais tour ") et vous devrez me supporter pendant encore au moins un petit chapitre.

Enfin, tout ça pour dire que je m'excuuuuse ! (Ciel, aucune dignité !)

Un chapitre obligatoire, pour mettre dans l'ambiance de l'année scolaire qui s'annonce, peut être un peu ennuyeux ? Les réponses aux reviews sont en bas de la page !

Bonne lecture…

(en passant : pardonnez-moi pour le titre minaaaaaable)

Chapitre 2

Je m'installe à la grande table des Gryffondors, retrouvant avec plaisir l'une des chaises sur lesquelles je m'assieds habituellement. Héliz me rejoint vite, et joue nerveusement avec ses couverts en argent. Les tintements des fourchettes et couteaux contre l'assiette en or deviennent vite insupportables, et je lui demande gentiment d'arrêter, appuyant ma requête par des excuses bidons, telles que « j'ai mal à la tête », « ce matin, quand je me suis levée, j'ai dû prendre une aspirine »…

Je suis située au bout le plus vide de la table, celui destiné à accueillir les premières années, et je ne suis ici qu'à cause de mon poste de préfète en chef. Je me dois effectivement d'aider, de renseigner tous les petits nouveaux qui ne comprendrait pas quelque chose, auraient peur d'un fantôme… enfin, tous ces trucs bêtes auxquels nous avons tous été un jour confrontés. J'assume mon rôle fièrement et de bonne foi, parce que je sais que sans Jordan Weasley pour me guider dans mes débuts, je n'aurais pas fait long feu. C'est après tout à lui que je suis allée me plaindre la première fois qu'un élève m'a fait une réflexion sur mes origines.

La répartition n'a pas encore commencé, et des chevelures noires, brunes, blondes, rousses s'étalent sur quelques mètres devant la Grande Table, dans des frémissements d'impatience et d'angoisse. Je souris, repensant à la fois où j'ai moi-même été répartie ; le Choixpeau voulait m'envoyer à Serpentard pour ma ruse et ma finesse d'esprit, mais, lorsqu'il a vu que j'étais une « sang-de-bourbe » trop sensible pour assumer pleinement, il a renoncé, et s'est rabattu sur Gryffondor pour mon courage.

- Artanc, Edward, prononce McGonagall, et un grand dadais sort de la foule compacte des nouveaux.

Il s'avance vers l'estrade, le dos droit, le menton relevé, et s'assied sur le trépied, déposant délicatement le Choixpeau sur sa tête. Presque aussitôt, celui-ci s'exclame :

- Serpentard !

Quelques noms plus tard, c'est le tour de la petite Morgen Hosh, qui saisit le chapeau rapiécé par la pointe, et le pose avec méfiance sur ses cheveux bruns. Elle sursaute dans un effet presque comique, et quelques rires retentissent dans la salle. Quelques secondes plus tard, elle s'élance avec joie vers la table des Serpentard, ses joues bien fournies tremblotant et tressautant à chacun de ses pas.

Je décide de ne pas porter de jugement sur sa maison, et que, si elle vient me parler, je ne la rejetterai pas en faisant le signe de croix et en scandant « vade retro, satanas ». Non, qu'elle soit à Serpentard ne change rien – d'ailleurs, qu'est-ce qui pourrait être changé ? Nous n'avons aucun lien. Mais ceci est nié lorsqu'elle me fait un signe de la main, en souriant de toutes ses dents. Je lui rends son sourire, montant ma main au niveau de mon visage et relevant mon pouce dans un signe familier de victoire. Même si elle est à Serpentard, c'est une très bonne maison, peuplée de gens respectables (même si c'est une petite minorité).

Ses amis Justine Humantide et Gary Portguy sont envoyés respectivement à Gryffondor et Serdaigle. Les pauvres, ils avaient réussi à se connaître un peu mieux dans le train, et se retrouvent séparés par leurs maisons.

Le professeur Dumbledore se lève, souhaite un bon appétit à chacun, frappe dans les mains, et des dizaines de mets apparaissent sur chaque table. Je me saisis rapidement d'un pilon de poulet, et mords sauvagement à l'intérieur, me délectant de la chaleur de la viande tout juste sortie du four. Héliz me parle, mais je n'écoute pas vraiment ; je sais qu'elle est en train de critiquer un garçon de Serdaigle qui désire sortir avec elle pour justifier ses multiples refus. Alors que l'on sait tous – en fait, non, je suis la seule – qu'elle craque complètement sur un autre garçon, et que cela lui accapare tout son temps, parce qu'en bonne romantique croyant encore au prince charmant, elle est occupée à rêver de lui toute la journée. Alors qu'il n'a vraiment rien de spécial, je vous l'accorde. Et puis, croire encore au contes de fées à dix-sept ans, même si c'est un monde paisible d'amour, c'est ridicule.

Le repas terminé, j'ai dû mener les élèves de première année à la Salle Commune en essayant de faire abstraction de leurs « aaah », « oooh » répétés à chaque rencontre avec un tableau parlant, un fantôme ou une armure. Je leur donne les mêmes indications chaque année (« faites attention, cette marche est cassée », « les escaliers bougent comme ça leur chante », « voici Peeves, restez à distance » ou encore « soyez aimable avec cette porte, sinon elle ne s'ouvrira pas »), et toujours ces petits enfants me dévisagent, ahuris, avec admiration, se demandant sûrement comment j'ai fait pour survivre aussi longtemps dans un environnement aussi hostile – et c'est à ce moment-là que je suis le plus pressée d'arriver à la visite de nos lugubres cachots.

Une fois devant la Grosse Dame, je donne le mot de passe aux première année. A cause d'un insolent nommé Louis Krafeu, pour qui je ne parlais apparemment pas assez fort, j'ai quasiment dû hurler « mante religieuse », et je ne serais pas surprise s'il y avait une invasion de Serpentards dans la salle commune cette nuit.

Je laisse les mômes se débrouiller seuls après leur avoir montré leurs dortoirs, les laissant aux mains des autres préfets, et vais moi-même me coucher, dans les appartements des préfets en chef. Depuis que j'ai eu mon badge de préfète, en cinquième année, je ne rêve que d'une chose : m'éloigner le plus possible des bruyants dortoirs, et avoir une chambre à moi toute seule. Mais à présent que cela se réalise, je trouve le hall et mes appartements un tantinet tristes, vides, sans vie…

Le lendemain, je me lève à sept heures à l'agréable son de mon réveil-matin, qui me scande d'une voix de crécelle « c'est l'heure de se lever ! aujourd'hui, premier jour de cours ! ». Bon gré, mal gré, je finis par sortir du lit, et éteins immédiatement l'objet, que j'avais placé par précaution à l'autre bout de ma chambre. Une fois le calme revenu, je décide d'aller me doucher dans la salle de bain des préfets en chef, même si je retournerais volontiers faire un petit somme.

Une demi-heure plus tard, fraîche et dispose, je descends fébrilement les escaliers, pressée de trouver entre mes mains l'emploi du temps qui régira toute mon année scolaire. En chemin, je rencontre quelques nouveaux qui me suivent jusqu'à la Grande Salle, et, jouant bien mon rôle, je leur indique au passage quelques salles qu'il est bon de connaître.

Une fois confortablement installée à la table des Gryffondor, alors que je verse du café dans mon bol, Héliz arrive en courant, et manque de me faire renverser tout le liquide chaud par terre.

- Tu pourrais faire un peu attention, non ? m'exclamé-je, et elle me lance un regard désolé. Mouais, ça va, maugréé-je, c'est pas grave.

- Tu ne connais pas la nouvelle ? me demande-t-elle, avec l'air qu'elle a toujours lorsqu'elle s'apprête à jouer les commères.

Sérieusement, je bois une gorgée de café (ça fait du bien !), puis lui dit finalement, voyant qu'elle n'allait pas parler avant que je la supplie :

- Non, qu'est-ce qu'il y a ?

Le visage marqué par un sourire un peu dingue et les yeux écarquillés, elle me murmure :

- Tu sais, Jeannette Rushron ?

Je ferme les yeux, essayant de visualiser son visage dans mon esprit. Oui, je vois qui c'est !

- La gardienne en Quidditch ?

- Exactement. Tu sais qu'elle sortait avec Charly ?

- Oui, bien sûr, et alors ? demandé-je, fatiguée d'attendre pour finalement entendre une histoire stupide.

- Eh bien… elle l'a fait cocu pendant les vacances avec Max Expiler, le batteur des Serdaigle.

Mais c'est super intéressant, dis donc ! C'est fou, je me sens vachement concernée.

- Charly n'a eu que ce qu'il méritait. C'est un abruti fini, et je suppose qu'elle en a eu marre de passer en dernier, conclus-je.

- Ah ouais mais quand même, glousse Héliz, tu imagines la tension pendant les entraînements de Quidditch, entre Jeannette et Charly ? Et je suis bien pressée d'être à la rencontre Serdaigle/Gryffondor ! Charly va piquer une crise !

Oh sûrement pas, il n'en avait rien à faire de Jeannette, elle était là quand je l'ai plaqué, ils sont sortis ensemble, puis il a décidé de la garder, sûrement parce qu'elle le fait grimper au rideau. J'évite tout de même de dire ça à la romantique finie qu'est Héliz, me contentant d'un « ce n'est pas son genre ».

Je vois alors McGonagall qui se précipite vers moi, un gros tas de feuilles dans les bras, à n'en pas douter les emplois du temps des Gryffondors.

- Où est Lupin ? demande-t-elle.

Mais qu'elle est agréable. « Bonjour, vous allez bien, Miss Evans ? », ça l'aurait tuée ?

- Il n'est pas encore arrivé, mais je peux me charger des emplois du temps toute seule ! affirmé-je.

- Je n'en doute pas, s'adoucit McGonagall, mais cela serait plus rapide avec quatre mains.

Je hausse les épaules, et elle pose tous les parchemins sur la table, en sept piles distinctes.

- Premières année à droite, septièmes à gauche.

Je fais un sourire très professionnel à la directrice adjointe mais, dès qu'elle a le dos tourné, je me jette sur le seul emploi du temps qui me concerne et m'inquiète : celui des septièmes années.

Je le regarde précipitamment, constatant avec plaisir que ce ne sont pas des horaires trop durs – mais déchantant rapidement en me rappelant que les heures libres sont faites pour réviser, faire les devoirs…

Comme je ne fais pas soin aux créatures magiques, j'ai trois heures en moins, déjà, mais trois heures de plus pour arithmancie – qui est en même temps que la divination. J'ai comme projet de devenir auror, et ai donc abandonné la botanique, l'astronomie, l'histoire de la magie, ce qui me fait déjà huit heures en moins. Mais j'ai gardé l'arithmancie, que j'affectionne particulièrement, les potions, la défense contre les forces du mal, la métamorphose, les sortilèges, et j'ai pris l'aide-soignant comme seconde option cette année. Ce qui me fait tout de même vingt-huit heures de cours – huit le lundi, et cinq les autres jours.

C'est plutôt cool…

- Première année de Gryffondor, par ici, s'il vous plaît, m'époumoné-je.

Immédiatement, des petits visages suppliants s'agglutinent autour de moi, et je leur mets chacun un emploi du temps dans les mains, et charge Justine de donner les restants aux retardataires.

Je m'occupe ensuite des autres années, et, à la fin de mon dur labeur, je promets de passer un savon à Remus dès que je le verrai. Je n'ai même pas le temps de m'asseoir pour finir mon petit-déjeuner qu'il est l'heure d'aller en cours d'arithmancie. Je finis mon café, fais un signe d'au revoir à Héliz (qui n'a comme option que soins aux créatures magiques et n'a donc pas cours avant le cours de défense contre les forces du mal à dix heures), et me précipite vers les appartements des préfets, deux étages plus haut, pour aller préparer mes affaires de la matinée. Je dois ensuite encore monter trois étages pour arriver à la salle où le professeur Vector donne son cours.

Il me salue jovialement, comme d'habitude, me demandant des nouvelles de ma famille.

- Oh, ça va très bien, et, comme ils ne sont pas sorciers, ils ignorent tout de Vous-Savez-Qui, et je ne suis pas assez bête pour leur en parler. Ils m'empêcheraient de retourner ici, sinon.

Vector me raconte alors qu'il a passé ses vacances dans le sud de la France où sa sœur habite, près d'une ville très touristique. Il me dit ensuite qu'il a préparé pour cette année des examens plus difficiles spécialement pour moi. Il essaie de me flatter, le bougre ! Et ça marche, c'est cela le pire. Cinq minutes plus tard, lorsque les six autres élèves du cours sont arrivés, nous entrons dans la salle, et le cours peut commencer, traitant des runes sous la forme des Randy, différente de celle des Hammy.

J'en ressors deux heures plus tard, exténuée, l'envie d'aller me recoucher me tiraillant, mais je suis obligée de me rendre immédiatement en cours de défense contre les forces du mal. C'est décidé, ce soir, je vais voir Dumbledore pour lui proposer d'installer un système de récréations. Je me dégourdis les jambes dans les couloirs ; après deux heures assise sur une chaise, ça fait du bien ! Mais je dois presque aussitôt me rasseoir, une fois arrivée dans la salle du professeur Ranya. Une folle qui nous oblige à l'appeler par son prénom, à savoir Susan, parce qu'elle n'est âgée que de vingt-trois ans et déteste avoir l'impression d'en être au même stade que McGonagall. En tous cas, c'est une très belle femme, brune aux yeux de biche marrons, avec un charisme inhabituel, et toujours souriante. Elle est gentille avec tout le monde et, pour ne rien gâcher, elle est très intelligente.

Par définition, je la déteste.

C'est le stéréotype de la fille géniale à qui tout réussit, belle, qui a du succès auprès des hommes, mais n'a jamais trouvé la perle rare et la cherche encore. Une pimbêche !

Mais je l'aime bien, tout de même ! C'est une excellente prof, et j'ai cessé de la haïr depuis que l'on m'a fait des réflexions dans le genre de « tu ne l'aimes pas parce que tu es jalouse, elle pourrait te faire de l'ombre ». Bien malheureusement, Potter passait à ce moment-là, et n'avait pas manqué de mettre ses bras autour de mes épaules et de me susurrer à l'oreiller : « mais ne t'inquiète pas, moi, je ne vois que toi ». Répugnant. Donc, depuis ce jour-là, je réfrène mes crises de jalousie, parce que c'était effectivement un peu ça, et j'ai fini par la trouver très sympathique.

Malheureusement, une fois entrée dans la salle, je me rends compte que tout le monde est déjà arrivé, et que j'ai vraiment trop traîné en route. Ranya ne me donne pas d'avertissement, mais me somme d'aller m'asseoir. Et vous devinez où. Bingo ! à côté de James Potter, le garçon le plus énervant de l'univers. Je lui fais un sourire hypocrite alors que je m'installe à côté de lui, sortant mes affaires de classe, et il me lance un regard qui se veut séducteur. Répugnant, disais-je.

Nous avons droit à un cours sur les boucliers de protection, un exercice extrêmement difficile à appliquer, et la prof nous explique toute la théorie pendant une heure, avant de nous laisser bouger dans la classe pour s'entraîner. Immédiatement, je rejoins Héliz qui parle avec Sirius Black. Pas de bol, Potter a décidé d'aller voir son meilleur ami.

- Hey ho, c'est pas l'heure de parlote, là ! Je veux vous voir vous entraîner ! crie Ranya.

Potter me regarde alors, puis me dit gentiment :

- On peut travailler ensemble, si tu veux. Je crois que ton amie Héliz est trop occupée pour le moment, ajoute-t-il en me lançant un clin d'œil.

- Pas de problème, réponds-je, souriant.

Il me lance alors un Expelliarmus, me prenant par surprise, et je n'ai pas le temps de faire un bouclier, mais je lutte pour garder la baguette dans ma main.

- C'est de la triche ! Je n'étais pas prête ! fulminé-je.

Amusé, Potter me relance un sort et, cette fois, je lance le « protego » comme il faut. Trop simple, vraiment. Nous échangeons les rôles et, voyant que nous savons tous les deux lancer le sort correctement, nous nous rasseyons à notre table. J'évite de regarder James, pour ne pas qu'il croie que je désire lui parler. Mais, malheureusement, lui-même veut me parler, donc il commence à me raconter comment Sirius a dragué une cinquantaine de filles dans la rue en moins d'une heure, les accostant tout d'abord en leur demandant l'heure, puis leur disant ensuite « on ne se serait pas déjà vus ? … dans mes rêves ». Malgré moi, je m'esclaffe, et Potter me raconte de nouvelles anecdotes de ses vacances. Il n'a pas essayé de me draguer une seule fois pendant tout le cours, et je découvre une facette que je ne connaissais pas de sa personnalité. Une chose est sûre : il est beaucoup mieux quand il ne me demande pas en permanence de sortir avec lui.

Une fois le cours fini, je dis au revoir à Potter qui doit aller en cours de botanique (bien heureusement, je suis… débarrassée ! des cours, bien sûr, pas de Potter, qu'imaginiez-vous ?), alors que je retrouve Héliz avec qui je me rends dans la Grande Salle pour déjeuner. Il est midi, et tous les première année sont en train de prendre leur repas (la règle est qu'ils finissent le matin au maximum à midi et le soir à dix-sept heures), piaillant bruyamment. Levant les yeux au ciel, je m'installe à un endroit où il n'y a pas grand monde sur la table des Gryffondor, et je tapote mon assiette pour que les mets apparaissent dessus. Sans tarder, je prends mon couteau et ma fourchette, et découpe joyeusement le steak haché, alors qu'en face de moi, Héliz fait de même.

- Alors, tu roucoulais bien, avec Black ? demandé-je, plus pour parler que par réel intérêt.

- Non, me dit-elle en me fusillant du regard, tu sais bien qu'il ne s'intéresse pas à moi, et qu'il ne le fera jamais. Il a du succès auprès de toutes les filles, dont la plupart sont bien plus belles que moi…

Héliz a toujours tendance à se sous-estimer. Pourtant, elle est très jolie, avec ses cheveux blonds platine, et ses yeux gris. Bon, il faut aimer le genre, et elle a un petit air à la Malfoy, mais enfin…

Je lève les yeux au ciel, puis m'adonne entièrement à la dégustation du délicieux déjeuner que j'attendais depuis ce matin. Lorsque j'ai fini de manger, je propose à Héliz de m'accompagner dans les cuisines pour ma tasse de café, mais elle a apparemment mieux à faire, alors je m'y rends toute seule, un peu déçue.

En chemin, je croise un garçon nommé Andrew Sungerry, un Serdaigle de septième année qui, lui, me propose de faire un bout de chemin avec moi jusque dans le domaine des elfes de maison. Une fois là-bas, je demande aux cuisiniers de me préparer un bol de café, et ils s'exécutent sur le champ.

Je reprends les cours à quatorze heures, retrouvant mon professeur de potions préféré, Mr Slughorn, qui m'adore. Je suis entrée dans la salle parmi les derniers, et j'ai essayé de la quitter parmi les premiers à la fin des deux heures, mais Slug m'a interpellée avant, et l'inévitable est arrivé : il m'a invité à la prochaine réunion du club de Slug, qui se déroulera le quatorze septembre. Ah non, c'est trop tôt ! J'ai horreur de ces réunions de lèche-bottes, moi ! Mais, souriant, j'accepte dans mon extrême bonté, avant de filer pour ne pas être en retard au cours de sortilèges.

Nous avons fait de la révision, les sortilèges de lévitation et d'attraction y sont passés, puis nous avons commencé à étudier un nouveau sort, le Fidelitas, dont nous avions déjà parlé quelques années plus tôt. Mais cette fois-ci, il ne s'agit plus de porter le secret sur un objet, mais sur des personnes douées d'une conscience et de mouvement. Autant dire que c'est un exercice difficile que seuls les plus grands sorciers peuvent maîtriser. Fort désappointée, je n'ai pas réussi à me faire « oublier », disparaissant seulement à moitié. J'ai dû rester presque transparente (comme un fantôme, mais avec des couleurs) pendant le cours de métamorphose qui a suivi, et cela s'est bizarrement répercuté sur mes pouvoirs. Un effet secondaire de l'échec au sortilège Fidelitas qui est plutôt ennuyant, parce que chaque fois que je voulais lancer un sort, ma baguette fumait et m'échappait des doigts. Pourquoi ? Merlin seul le sait.

A dix-huit heures, ma première journée de cours était enfin finie, et j'ai pu rejoindre Héliz dans la salle commune – la chanceuse n'a pas métamorphose dans ses matières.

Elle m'a alors parlé du garçon de Serdaigle qui veut sortir avec elle et qui a renouvelé sa demande ce midi ; elle m'a dit qu'elle l'avait rejetée en douceur, mais que cela lui avait brisé le cœur de voir les pauvres yeux de chien battu du pauvre homme.

Bof, ils sont tous pareils : collants, entreprenants, toujours à vouloir une sortie, et, finalement, quand on dit non gentiment, ils essaient de nous attendrir et, deux jours après, nous harcèlent de plus belle. Les mecs comme ça, il ne faut pas de pitié pour eux !

- Si tu veux mon avis, dis-je, la prochaine fois qu'il te demande de sortir avec toi, tu lui hurles dessus devant tout le monde pour bien l'humilier et il n'y aura pas de risque qu'il recommence.

Héliz me lance un regard courroucé, puis prétend avoir sommeil et va se coucher. Après une demi-heure passée à contempler le feu, je fais de même, me demandant où sont passés Potter et compagnie, que je n'ai pas vu depuis les cours. Surtout Remus, qui n'a pas fait l'honneur de sa présence pendant toute la journée.

Mais, une fois au pays des rêves, j'oublie rapidement les maraudeurs…

Fin du deuxième chapitre

ça vous a plu, ça ne vous a pas plu ? C'était nul ? N'hésitez pas, dites-le moi, j'accueille vos critiques à bras ouverts, pour m'aider à m'améliorer.

Contrairement à ce que certains ont pu penser en lisant ce chapitre, ... relève les babines hin hin hin, je ne vous dirai rien, finalement ! bwahaha (ridicule TT-TT minable ptdr)