Titre de l'histoire : Fleur de Lys, par Lily Evans
Auteur de l'histoire : DlissannE
Résumé de l'histoire : Lily Evans entre en septième année à Poudlard, dans un monde dont la malveillance se dévoile peu à peu.
Partagés entre l'amour et la haine, elle et ses amis ne se rendent pas compte de la partie qui se joue, ni qu'ils sont des pièces maîtresses de l'échiquier.
Disclaimer : L'histoire m'appartient, quelques personnages aussi, l'intrigue, peut-être des lieux, mais sinon, tout est à JKRowling. Je ne touche pas d'argent pour écrire cette potterfiction.

R&R, read and review ! n'hésitez pas, même si c'est pour dire que tout est merdique, minable et ce que vous voulez !

Bonne lecture !

Chapitre 3

Je suis à peine arrivée dans la Grande Salle pour petit-déjeuner en ce mardi 2 septembre que McGonagall se jette sur moi comme une furie, échevelée.

- Miss Evans, vous devez transmettre un message à Potter.

Un peu endormie, je constate qu'elle n'a pas l'amabilité de me demander comme je vais, aujourd'hui non plus.

- Quoi, Potter ? marmonné-je finalement.

Il ne peut pas me laisser un peu tranquille, lui ?

- Vous devez lui dire que les sélections pour l'équipe de Quidditch auront lieu ce soir à partir de dix-sept heures mercredi, sans faute.

- Ah…

- C'est bon, Miss ?

Oui, le café, c'est bon… ma tasse de café m'appelle ! Je le sens !

- Ouais, ouais…

Je contourne la prof de métamorphose, et vais m'asseoir entre Sirius et Héliz, et celle-ci me jette un regard noir. Je tape sur la table et, avec l'air d'un ivrogne dans un bar et la grâce d'un pitbull, j'aboie :

- CAFE !

Quelques regards se tournent vers moi, mais peu m'importe : un bol transparent assez moche vient d'apparaître, à l'intérieur duquel mijote un liquide noir brûlant qui pourrait se résumer en cinq mots : la drogue de Lily Evans. Sans me préoccuper de la chaleur qui me fait mal aux mains, je saisis le bol, le monte au niveau de mon visage, avale une gorgée réconfortante de café et… recrache tout au visage de la jeune Justine Humantide qui vient tout juste de s'asseoir en face de moi. En même temps, nous hurlons :

- çA BRÛLE !

J'ouvre grand la bouche, sors la langue, et dépose mes couverts froids dessus, trouvant un peu de réconfort quelques secondes.

- Je me charge de les emmener à l'infirmerie, soupire Héliz alors que Justine saute sur la table pour se retrouver de notre côté.

La pauvre a les larmes aux yeux et des cloques sur le visage. Mais ce n'est pas si grave, comparé à ma langue.

-Hézozée ! dis-je.

C'est ce moment-là que choisit cet abruti de James Potter pour arriver, et il me fixe comme si j'étais un zombie. Je me sens devenir rouge de colère (je ne suis pas un animal au zoo, que diable !), et, ma langue écrevisse toujours pendante, je donne un coup dans le ventre de Potter, qui se met alors à rire. Et de bon cœur, en plus ! Ah, il verra ! Mon orgueil en prend un coup, là, et on ne se moque pas de Lily Evans impunément ! Je me vengerai (et je peux vous le jurer !)… quand je serai en état de parler !

En attendant, Héliz me pousse vers la sortie, et je décide de fermer la bouche pour garder le peu de dignité qu'il me reste. Nous arpentons les couloirs, et ma meilleure amie console la première année en pleurs.

- ça fait mal, hein ? mais ce n'est pas grave, Mme Pomfresh va arranger ça, tu verras ! C'est une très bonne doctoresse.

Et moi, on ne me console pas ? J'ai mal, moi aussi !

Lorsque l'on arrive à l'infirmerie, Mme Pomfresh nous tourne le dos, et sursaute en voyant Héliz, avant de s'exclamer :

- Encore vous ! La troisième fois depuis le début de l'année, hein !

Héliz annonce, avec un sourire crispé, à Mme Pomfresh qu'elle se trompe, et ne vient pas elle-même pour une consultation. Elle explique ce qui s'est passé, et l'infirmière murmure « j'aurai tout vu ! » Elle m'ordonne d'ouvrir la bouche (c'est déjà fait, vieille peau !) et de faire « aaah ». Je m'exécute, me rendant compte que ma langue est à présent complètement engourdie.

- Problématique… maugréé Pomfresh.

- Ké hy a ? demandé-je.

- Je m'occupe de vous après, Miss Evans, l'autre demoiselle sera plus facile à guérir.

Sympa.

Elle court vers son armoire, et en sort un pot rempli d'une… substance couleur vomi qui se révèle être de la pâte à l'apparence mousseuse. Elle l'applique sur le visage de Justine, et lui annonce sur un ton gai qui ne se marie pas du tout avec les circonstances :

- Tu vas garder ton masque huit heures, miss ! En cours, maintenant ! Vous aussi, Bart.

Ma meilleure amie s'en va sans un regard en arrière, et Pomfresh se tourne vers moi, une étincelle qui ne me dit rien de bon dans les yeux.

- D'abord… un bain de bouche, chantonne-t-elle. Ensuite une potion… spéciale.

Spéciale comment ? Spéciale… spéciale ou spéciale ?

Un grognement me distrait un moment, venant d'un lit caché par des paravents, mais quand Mme Pomfresh revient avec une bouteille de liquide rouge en la brandissant comme une baguette magique.

- Allez, ouvrez le gosier, ma petite ! Et surtout, surtout, n'avalez pas !

J'obéis, et elle me verse un petit peu du médicament dans la bouche. Je la referme, puis secoue ma tête de gauche à droite, puis de bas en haut. Après trois minutes, je recrache le liquide dans un lavabo, et Mme Pomfresh, qui était allée voir l'élève mal en point, me ramène une fiole verte.

- Ne faites pas attention au goût, avalez juste ! m'ordonne l'infirmière.

Plus facile à dire qu'à faire, si ça a un goût de veracrasse pourri, je doute garder la mixture longtemps dans ma bouche. Je décapsule la fiole, puis avale la potion rapidement, sentant les larmes me venir aux yeux. Non seulement à cause du goût, et de l'odeur, mais aussi parce que j'ai l'impression que cette substance est en train d'arracher ma peau brûlée.

Mais tout va bien ! Je vous jure… je me contrôle, et je ne hurlerai pas à la tête de cette satanée infirmière que je ferai tout pour la renvoyer dès demain. Non, parce que je suis une gentille fille, qui peut tout supporter…

Je me lève du lit où j'étais assise, et m'enfuis sans demander mon reste. Au moins, la potion est efficace : je ne sens presque plus rien là où je me suis brûlée. Presque joyeusement, je retourne dans la Grande Salle pour constater que tout le monde est parti (serait-il l'heure d'aller en cours ?). Mais peu m'importe, et je me rassois comme si de rien n'était à la place que j'avais occupée, et, pour la deuxième fois de la journée, m'exclame :

- CAFE !

Rien ne se produit. Quelle rage ! Je me décide à retourner à la salle commune, décrétant qu'il était trop tard pour aller en cours de sortilèges. Comme je n'ai plus court avant quatorze heures du fait que je n'ai pris comme option ni soin aux créatures magiques ni histoire de la magie (c'était bien assez d'être bassinée pendant six ans, pas une de plus l'année des ASPIC !), je choisis de prendre un bon gros livre, et de m'enfoncer dans le fauteuil de la Salle Commune le plus près de la fenêtre, pour guetter les élèves qui rentreraient de Soins Aux Créatures Magiques.

Malheureusement, plongée dans les aventures trépidantes du jeune homme dont l'histoire est contée, je ne lève pas une seule fois le nez de l'ouvrage, et sursaute bruyamment lorsque Héliz, recouverte de terre, surgit devant moi avec un « BOUH ! » monumental.

- AAAAAAAAAAAAAA… ah ah ah, magnifique, très drôle, très recherché !

Evidemment, elle me hurle de rire à la figure, et je lui lance mon livre à la figure en esquissant un sourire. Stupides animaux que les adolescents.

- Alors, ça va mieux, ta super brûlure ? me demande-t-elle en s'écroulant par terre, faute de fauteuil.

- Hmpf, réponds-je.

- Pfou ! Tu sais pas, mais James est un sacré clown ! Il en a fait voir de toutes les couleurs aux espèces de petites hyènes présentées dans le cours !

Ça me rappelle que Potter s'est moqué de moi alors que je souffrais mille tourments… n'ai-je pas promis qu'il paierait ?

Si, hein ? J'ai dû parler trop vite, ma langue avait fourché ! …

Bon, très bien, je m'en occuperai plus tard !

- Hein ? Ah, ouais ! marmonné-je alors qu'Héliz se remet dans ses supers délires toujours aussi intéressants sur le Serdaigle à qui elle a dit « non ».

Vraiment, elle a beaucoup de conversation ! Mais, comme je suis une gentille fille et une amie serviable, je l'écoute une nouvelle fois me déblatérer ses petits soucis amoureux dont personne n'a cure.

- Hey, Evans ! s'exclame Potter derrière moi.

Non, pitié, je vous jure qu'à l'avenir j'écouterai plus Héliz, et je ne dirai plus jamais que tout ce qu'elle peut raconter n'a aucun sens ! Ne me punissez pas aussi sévèrement, Merlin !

- Quoi ? marmonné-je finalement en me retournant vers mon camarade.

Celui-ci me lance son sourire le plus charmeur (eh bah ! pas brillant !) et me lance :

- Allez, viens, il faut absolument que je te montre quelque chose !

Connaissant Potter, il va m'attirer contre lui, et me dire au creux de l'oreille « je dois te montrer l'Amour ». Mais non, même pas, il me prend par le bras, et m'attire en dehors de la Salle Commune.

- Tu me fais mal, Potter !

Mais non, monsieur s'en fiche, et continue sa route allègrement. Et il court, en plus ! Adieu, mon bras, tu m'avais pourtant tant servi (même si je dois t'avouer que tu es moins utile que le gauche).

- Bon, Potter, stop, là ! hurlé-je alors qu'il me forçait à dévaler un escalier à la vitesse de ses grandes jambes.

Il s'arrête de courir immédiatement, et me lance un regard de chien battu.

- Je peux savoir où tu m'emmènes, exactement ?

- Bah en fait… il fait beau, j'ai pensé que l'on pourrait aller se promener dehors.

Ce n'est pas vrai. Bon, très bien, reprenons calmement : Potter est complètement débile, et la seule façon qu'il a trouvée d'attirer une fille dans le parc pour lui faire des avances, c'est charcuter son bras et la traîner les fesses à terre dans les couloirs… un cas pathologique, moi je vous le dis !

Mais dans ma grandeur d'âme connue et reconnue qui finira par me valoir un jour des ennuis, j'accepte de le suivre.

Plusieurs minutes plus tard, sous le soleil, je commence à regretter de ne pas être plus méchante. Effectivement, il ne trouve rien de mieux pour me draguer que de parler de toutes les filles qui se pâment d'amour pour lui. En jouant en plus avec son vif d'or et ses cheveux de la manière particulière, et très énervante, dont il a le secret.

Bon, certes, aujourd'hui, il fait très beau, le chant des oiseaux est agréable, la forêt interdite est très jolie à regarder, ainsi que le lac dans lequel le soleil se reflète. Mais il y a une ombre au tableau : la voix insistante de Potter qui me parle d'histoires de baiser volé, et d'alcool à 90°.

- Oh, mais qui voilà ? m'exclamé-je alors que j'entraperçois la silhouette de Lucy Diacae, une fille de septième année de mon dortoir.

Telle une condamnée à mort qui tente d'échapper à la sentence en se jetant sur le public, je me précipite sur la pauvre fille, la prenant quasiment dans mes bras, et l'entraîne en direction du château.

- ça fait longtemps qu'on ne s'est pas parlé, hein ? dis-je alors que Potter se rend enfin compte que je me suis détournée de sa petite personne.

- Euh… ouais, répond l'aimable demoiselle.

- Donc, dis-moi, toi et Armand, ça avance ? demandé-je avec un grand sourire, constatant que James continue sa route seul.

- Mais je ne connais pas d'Armand…

- Ah, vraiment ?

Quelques secondes plus tard, nous nous lançons dans une conversation très intéressante sur les runes anciennes, mais nous sommes obligées de l'écourter à l'intérieur du château lorsqu'elle se dirige vers la bibliothèque. Je jette un regard à ma montre, me rendant compte qu'il est temps d'aller déjeuner, et me rends en cours de défense contre les forces du mal.

Le cours est aujourd'hui une grande révision pour les ASPIC, qui ne sont pourtant qu'à la fin de l'année. Susan Ranya nous montre des strangulots (mais on les a faits en quatrième année ! dures, dures, ces révisions…), et nous passons vite à la partie la plus intéressante : les épouvantards.

BOUH ! on a tous peur. Etrangement, les élèves aiment toujours réviser tout ce qui a attrait à la plus grande peur des autres, parce que ça leur permet de les connaître un peu mieux. Bon, personnellement, je n'en ai rien à faire : les seules personnes dont les peurs m'intéressent dans cette classe, je sais comment elles sont représentées (à savoir par un balai pour Héliz et un ballon argenté pour Remus). Enfin bref, j'ai au moins le plaisir de voir que Sirius Black a peur d'une vieille femme aigrie qui lui crie dessus des injures, Lucy d'une femme qui parle espagnol, et Potter d'une pierre tombale sur laquelle rien n'est écrite (oh ! le pauvre petit aurait-il peur que personne ne lui mette de mots de reconnaissance sur sa tombe ?).

Je suis néanmoins surprise lorsque l'épouvantard d'Héliz apparaît, parce qu'il a changé depuis la troisième année. C'est seulement un homme qui la regarde d'un air indifférent, et tient un bébé dans les bras.

Euh, ouais, bof, ça ne peut faire peur à personne. A la limite, les yeux gris inexpressifs de l'homme peuvent faire mal dans le dos, mais à part ça…

Je sursaute, comme la plupart des élèves de la classe, lorsque Héliz pousse un sanglot bruyant. Je me précipite immédiatement vers elle, et la prends dans mes bras sans comprendre pourquoi les larmes coulent sur ses joues. La prof, gênée, lance le riddikulus, éclate de rire et nous contemple.

- Est-ce qu'on pourrait sortir ? demandé-je, agacée. Je pense qu'Héliz a besoin de changer d'air…

Ranya acquiesce en déglutissant bruyamment, et, sous les regards pesants de nos camarades, nous sortons de la classe, moi essayant de retenir Héliz qui, elle, reste effondrée sur mon épaule.

Sans un mot, je l'emmène dans une salle secrète, derrière une tapisserie, un endroit où personne ne va jamais, et elle se laisse glisser contre le mur. La tête dans les genoux, elle pleure, agitée de soubresauts, reniflant de temps en temps. J'hésite quelques secondes, puis m'assieds à côté d'elle et la prends dans mes bras.

Elle est malheureuse, je suis son amie, je me dois de la consoler. Même si je ne comprends pas pourquoi elle est triste. C'étaient qui cet homme et ce bébé ? Pourquoi a-t-elle peur d'eux ? N'y tenant plus, je lui murmure :

- Héliz… ça va ?

- Boui, sanglote-t-elle.

- C'était qui ? demandé-je.

Ma meilleure amie me lance un regard de biche apeurée.

- Je suis désolée, ce n'est pas la peine de me le dire, je comprends… Mais tu es tellement joyeuse, insouciante habituellement, que je me fais du souci !

Je me rends compte que je la mets mal à l'aise et que mes paroles ne sont pas des plus réconfortantes, alors je me tais. Je m'en veux qu'elle pleure et que cela ne m'atteigne presque pas : certes, je suis triste pour elle, mais ma curiosité est trop appuyée pour que je me calme.

Mon cerveau, en ébullition, se pose des tonnes de questions, et je me promets d'avoir des réponses à un moment ou à un autre.

- Allez, sèche tes larmes, il faudra bien qu'on sorte, dis-je d'un ton qui se veut enjoué au bout d'un moment.

L'effet est immédiat : une larme roule sur la joue de Héliz, et elle secoue violemment la tête.

- Je veux pas… Je veux pas… supporter leurs regards emplis de pitié pour la pauvre petite fille qui s'est mise à pleurer en plein cours.

- Mais de toutes façons, tu seras bien obligée d'affronter leurs regards, annoncé-je gênée. On n'a qu'à prétendre une grosse fatigue, accentuée par l'épouvantard.

Elle acquiesce faiblement et se lève avec peine. Quelques secondes plus tard, nous sommes dehors et nous préparons à retourner à la Salle Commune des Gryffondors, lorsque je vois la troupe des Maraudeurs arriver à l'autre bout du couloir.

Un voyant rouge s'allume dans ma tête, scandant « danger, danger, abrutis prétentieux droit devant », mais avant que j'aie pu décider de rebrousser chemin et de nous cacher encore quelques secondes, les garçons sont déjà en face de nous.

- Tiens, salut ! s'exclame Potter avec un sourire horripilant un peu trop joyeux dans la situation présente.

Remus lui lance un regard foudroyant, et, reconnaissante, je passe mon chemin avec Héliz qui est toute tendue, son corps rigide manifestant son angoisse.

- Ah, je suis pressée d'être au cours de métamorphose, demain, soupiré-je pour casser le silence et la lourde ambiance.

- Oh, oui, moi aussi, répond Héliz d'une voix enjouée. J'attends avec impatience que l'on commence le programme sur les Animagus.

Son talent pour se créer un masque d'impassibilité ou joyeux m'a toujours étonné, et suscite mon admiration la plus profonde. Il y a quelques minutes, elle pleurait à gros bouillons, et maintenant, elle rayonne alors que des gens l'entourent. Elle trompe bien son monde, et je me dis avec un pincement au cœur que moi-même, je n'y verrais que du feu si elle voulait me cacher quelque chose. Et nul doute que c'est ce qu'elle fait, et qu'elle a un gros problème.

Oui, je sais, cela ne me regarde pas tant que ça, et je ne devrais peut-être pas essayer de m'immiscer dans sa vie, ou dans ses petits secrets… Mais c'est plus fort que moi ! et puis, je ne supporte pas de voir mes amis souffrir.

Le soir-même, enfouie dans mes oreillers, je tourne et retourne la situation dans tous les sens pour deviner quoi que ce soit.

Finalement, je me dis que je me mets peut-être dans tous mes états pour rien, qu'elle n'a pas beaucoup dormi ces nuits dernières et que le stress de voir sa plus grande peur apparaître a mis à l'épreuve ses nerfs fragiles.

Je sais qu'il y a autre chose, mais pour le moment, je ne peux que me contenter de cette explication.

Vous savez, je crois que James Potter est vraiment un pauvre idiot bouché, et qui ne comprend rien à rien.

- Non, Potter, je ne veux pas sortir avec toi, dis-je pour la cinquième fois.

- Mais allez, ma Lily, je sais que tu en meurs d'envie, minaude-t-il en me faisant une moue qu'il doit croire irrésistible.

Mais non ! Je ne suis pas stupide ! Je le revendique, et je ne me laisserai pas avoir par une technique de drague aussi peu subtile.

- Ecoute, Potter, tu dois avoir quelques problèmes d'audition. Je t'ai dit non, c'est donc non, affirmé-je sans même relever l'emploi du possessif.

Il m'envoie un regard blessé, que je décide d'ignorer superbement.

- Passe-moi le sel, Potter.

Et oui, car effectivement, les Maraudeurs ont eu la bonne idée de venir s'installer juste à côté de nous sur la grande table des Gryffondors, et depuis le début du petit-déjeuner, je dois supporter le regard insistant de James, ainsi que ses demandes incessantes.

- Non.

- Pardon ? m'insurgé-je. Passe-moi le sel !

- J'ai dit non, donc c'est non, grogne-t-il.

Oh, mais en plus monsieur est resté au niveau maternelle. Relevant dignement la tête, je demande à Remus s'il peut me donner la salière et, lui, me la donne gentiment sans faire d'histoires. Je vois Potter faire les gros yeux à son ami, et je lui lance un grand sourire satisfait, juste pour l'énerver un peu.

Héliz est en pleine discussion avec son Sirius d'amour, aussi décidé-je de la laisser sans remord.

- Bon, eh bien j'y vais, m'exclamé-je en me levant du banc. Je vous revois en potion !

Je n'obtiens pas de réponse, et ne m'en formalise pas : j'ai l'habitude que l'on m'écoute autant que l'on prête attention au cours de Binns. Toute guillerette, je m'élance dans les couloirs menant à la bibliothèque pour faire une recherche sur les sortilèges de floraison, comme l'a demandé le professeur Flitwick. Cela ne m'enchante pas forcément de commencer tout de suite mes devoirs, mais comme c'est de l'enchantement, je peux faire une petite exception.

Au détour d'un couloir, je rentre dans quelqu'un, et m'excuse platement auprès du jeune homme, avant de me rendre compte qu'il s'agit d'un Serpentard de sixième année, un dénommé Rodolphe Afleek, qui m'a maintes fois traitée de sang-de-bourbe.

- Oh, c'est toi. Finalement, je ne m'excuse pas, dis-je en continuant mon chemin, bousculant le garçon au passage.

A mon grand soulagement, il ne cherche pas à me rattraper, et je songe que c'est parce qu'il est trop lâche pour un affrontement dans les règles, un contre un. Mais néanmoins, je me serais sentie stupide si avec sa carrure de colosse il avait entrepris de me refaire le portrait.

Je suis dans la bibliothèque depuis dix minutes lorsqu'une main se pose sur mon épaule. Une voix féminine me chuchote à l'oreille :

- Alors comme ça, tu as manqué de respect à mon mec ?

Je me tourne rapidement, et réprime une grimace de dégoût en voyant Bellatrix Black en face de moi, un sourire sarcastique sur les lèvres.

- Qu'est-ce que tu me veux ?

- Rodolphe vient de me dire que tu l'as provoqué dans les couloirs, murmure-t-elle. Une sang-de-bourbe comme toi n'a pas le droit de nous adresser la parole ! Pour qui te prends-tu ?

- Oh, et une sang-pure d'un rang aussi élevé que le tien s'abaisse à parler à une inférieure, pourtant ! articulé-je sur un ton acide.

Je me lève, prends mon sac et y fourre quelques livres, remettant ceux de la bibliothèque à leur place.

- Tu m'excuseras, mais je ne te baiserai pas les pieds.

Alors, avec un sang-froid feint, je me tourne et pars dans un bruissement de tissu. Elle me rattrape, et, à la sortie de la bibliothèque, elle me menace :

- Ce n'est pas la première fois que tu me manques de respect, sang-de-bourbe. Fais attention à toi, il risque de t'arriver un bien regrettable accident dans les prochains jours.

Pendant un instant, je songe à avoir peur en voyant la lueur de folie qui scintille dans les yeux de Bellatrix. Mais non, je ne lui ferai pas plaisir en me prenant dans son jeu.

Des menaces, toujours des menaces. Mais jamais elles ne sont exécutées. Seulement des menaces en l'air.

Fin du chapitre 3.

esquive les tomates Oui, bon je sais, ce chapitre est nul, et j'en suis vraiment désolée ! Mais… mais… je m'excuse platement, le prochain, j'essaierai de le faire un peu plus… mieux ;

J'ai même songé à cesser de publier, vous vous rendez compte ? La honte ! Mais je ne me laisserai pas abattre ! Je dois écrire pour m'améliorer, donc je ne vous laisserai pas en paix !

Désolée !

Merci à Aulandra17 et AtomikHellie pour leurs reviews

A bientôt tout le monde !